À l’occasion de la journée internationale du café, pourquoi ne pas déguster une bonne tasse de café pour aborder le thème de l’année : « Le café, votre rituel quotidien, notre voyage partagé » ? L’organisation internationale du café, l’OIC, existe depuis 1963 avec le soutien de l'ONU. 2025 est l’année internationale des coopératives. C’est l’occasion pour l’OIC de mettre l’accent sur le développement durable et la coopération entre les différents acteurs de la filière.

Les chèvres ont découvert le café
On raconte que le café est né en Éthiopie, il y a très longtemps. Un berger nommé Kaldi a vu que ses chèvres devenaient pleines d’énergie après avoir mangé de petites baies rouges. Intrigué, il a goûté lui-même et a senti la même vigueur. Des moines ont ensuite utilisé ces grains pour rester éveillés pendant leurs prières. Puis, la boisson a voyagé jusqu’au Yémen, où l’on a commencé à la préparer en infusion. Peu à peu, le café est devenu un secret partagé dans tout le monde arabe, avant de traverser les mers pour conquérir l’Europe, puis le monde.

Le voyage du café autour du monde
Après l’Éthiopie et le Yémen, le café a voyagé dans tout le monde arabe. On l’a bu au Caire, à Istanbul et à Damas. Au XVIIᵉ siècle, des marchands vénitiens l’ont rapporté en Europe. Très vite, des cafés ont ouvert à Venise, Londres et Paris. Le café est aussi parti dans les colonies. Les Hollandais l’ont planté à Java, les Français aux Antilles et les Portugais au Brésil. Grâce à ces voyages, le café est devenu une boisson connue et aimée partout dans le monde.

Sa culture dans le monde
Le café est né en Éthiopie et ce pays reste célèbre pour ses arômes floraux et fruités. Le Kenya produit aussi un café apprécié pour son goût vif et acidulé. L’Ouganda, lui, a surtout cultivé du robusta. L’Afrique a donc gardé une place spéciale, car elle a donné au monde ses premiers grains et une grande diversité de saveurs.
En Asie, l’Indonésie a planté du café très tôt, essentiellement à Java et Sumatra. Ce café a souvent un goût terreux et puissant. L’Inde a aussi développé sa production, avec des cafés épicés et corsés. Plus récemment, le Vietnam est devenu l’un des plus grands producteurs mondiaux de robusta. L’Asie a donc montré qu’elle a su mêler tradition et production massive.
Le Brésil est devenu le géant du café, avec des quantités énormes et des goûts doux et chocolatés. La Colombie a gagné une grande réputation avec un café équilibré et parfumé. Le Pérou et l’Équateur produisent aussi des cafés fins, généralement en altitude. L’Amérique du Sud a ainsi transformé le café en une culture essentielle et en un symbole national.

Les coopératives, entre espoirs et réalités
Le média spécialisé du café, Perfect Daily Grind explique que dans beaucoup de régions africaines, les coopératives ont souffert du manque de routes, de stockage et du climat difficile. Certaines réussissent tout de même.
En Éthiopie, l’Oromia Coffee Farmers’ Cooperative Union a aidé des paysans à exporter directement leur café. Ils ont reçu de meilleurs revenus et ils ont réinvesti dans leurs villages.
En Tanzanie, la Kilimanjaro Native Co-operative Union, fondée en 1930, a résisté aux nationalisations et à la concurrence. Elle a retrouvé une place grâce au commerce équitable.
Le site Cycloamerica explique qu'au Mexique, la coopérative Mut-Vitz a exporté du café bio vers l’Europe et les États-Unis. Elle a été fermée en 2009 après une décision politique. D’autres coopératives zapatistes ont continué, en cherchant l’autonomie et la solidarité.
L'institut de recherche en sciences sociales CMI explique qu'au Pérou et en Colombie, plusieurs coopératives ont vendu du café de spécialité à l’étranger. Elles ont gagné plus d’argent, mais elles ont payé des coûts élevés de certification et elles ont subi la baisse des prix mondiaux.
Selon Asian Farmers, au Vietnam, seulement 10 % des petits producteurs appartiennent à une coopérative. Pour SustainCoffee, beaucoup de ces regroupements n’ont pas eu les résultats espérés.
Dans la région de Lam Dong, des paysans se sont unis pour mieux vendre leur café. Ils ont partagé du matériel, mais ils ont manqué de capital et d’organisation.
Des chercheurs de ResearchGate ont comparé le Vietnam et la Colombie. Ils ont montré que les coopératives vietnamiennes sont restées plus faibles et moins efficaces.
En résumé, les coopératives de café donnent plus de force aux petits producteurs. Elles leur offrent un accès direct aux marchés et parfois de meilleurs revenus. Mais leur succès dépend des routes, des financements, de la gouvernance et de la stabilité politique. Sans cela, elles ont du mal à protéger les cultivateurs sur le long terme.

Au-delà des coopératives, des solutions concrètes pour les producteurs de café
Dans plusieurs pays, d’autres solutions concrètes ont été mises en place pour améliorer la vie des producteurs et rendre la filière plus durable.
En Éthiopie ou en Colombie, des cultivateurs ont ajouté du miel, du cacao ou des bananes à leurs cultures. Cette diversification a réduit leur dépendance au café et a assuré un revenu même quand les prix ont chuté.
Au Pérou et au Mexique, des programmes de microcrédit ont été mis en place. Les producteurs ont pu acheter du matériel et moderniser leur production. Cela a diminué leur dépendance aux prêteurs privés qui demandaient des taux très élevés.
Le commerce équitable, le bio ou Rainforest Alliance ont ouvert de nouveaux marchés en Europe et aux États-Unis. Ces certifications ont donné un prix plus élevé pour le café, même si elles ont coûté cher à obtenir.
Des ONG comme Conservation International ou TechnoServe ont proposé des formations. Au Vietnam, des projets pilotes ont appris aux producteurs à économiser l’eau et à réduire les engrais. Les rendements se sont améliorés et l’impact environnemental a diminué.
Pour conclure, les coopératives ne sont qu’un outil parmi d’autres. Quand elles sont associées à la diversification, au financement, aux labels et à la formation, elles deviennent plus efficaces. C’est en combinant ces solutions que les petits producteurs peuvent espérer une vraie stabilité et un avenir durable.
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