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Tradition. Lyon : l’entre-soies, soit l’ouverture des portes des Soieries Saint Georges (3/3)

FRANCE > Tradition

Le tissage traditionnel de la soie, une affaire de famille chez les de La Calle

Les Soieries Saint Georges, au cœur des soyeux

Canut était le nom donné aux maîtres-ouvriers, tisseurs de soie, du XIXe siècle. Il a été recensé à peu près 3 500 ateliers de tissage pour 40 000 tisseurs, donc 40 000 canuts. Il s’agissait de façon générale de petits ateliers familiaux qui possédaient deux ou trois machines par atelier. Ce n’était pas de grandes usines et les gens habitaient dans leur atelier de tissage. Les conditions de vie n’étaient pas idéales. 

Romain et Virgile de La Calle se sont d’ailleurs procuré des tableaux tissés qui représentent la vie dans l’atelier typique des canuts de l’époque. Nous pouvons en admirer un dans leur atelier. Sur celui-ci apparaissent les canuts cuisinant dans leur atelier, leur métier à tisser, installé dans une pièce de quatre mètres sous un plafond à la française en bois, une partie du métier à tisser, fixée sur le plafond. 

Lyon : l’entre-soies, soit l’ouverture des portes des Soieries Saint Georges
Détails du programme d’une pièce de théâtre, avec Sacha Guitry, réalisée entièrement en soie tissée de la ville de Lyon. Couverture en hommage à Jacquard. (Image : Jade Lee / VisionTimes)

Les Soieries Saint Georges ont la chance de posséder une très belle collection d’une soixantaine de tableaux tissés, de portraits tissés qu’ils ne cessent d’enrichir. Les frères adorent ensemble les chiner chez les antiquaires ou dans certaines ventes aux enchères. 

Vous pourrez ainsi chers lecteurs, admirer, Napoléon Ier sur son cheval, Napoléon III et son épouse, l’Impératrice Eugénie ou le Duc d’Aumale, en visite à la Croix-Rousse dans l’atelier de Monsieur Carquillat, entre autres, mais aussi des cartes postales tissées également, souvenirs prestigieux de l’Exposition universelle de 1900 ou bien des menus de restaurant tissés, ainsi que des programmes de théâtre. Le plafond de la boutique rue Saint-Jean est un véritable petit musée à lui seul. Vous ne saurez plus où porter votre regard. 

Lyon : l’entre-soies, soit l’ouverture des portes des Soieries Saint Georges
Romain de La Calle tenant un tableau tissé, représentant La Déclaration d’Indépendance des États-Unis, datant de 1928. Atelier-boutique, rue Mourguet. (Image : Jade Lee / VisionTimes)
Lyon : l’entre-soies, soit l’ouverture des portes des Soieries Saint Georges
Romain de La Calle, se reflétant dans le cadre qu’il tient précieusement entre les mains, celui de La Déclaration de l’Indépendance des États-Unis, tissé en fils de soie, noirs et blancs. (Image : Jade Lee / VisionTimes)

Mais Romain et Virgile de La Calle possèdent surtout un grand tableau tissé exceptionnel qu’ils ont eu le bonheur d’acquérir en 2024, grâce à un ami. Ce grand tableau tissé représente la signature de La Déclaration d’indépendance des États-Unis. Pièce rare, puisqu’il n’en existe que très peu d’exemplaires tissés en 1928. À l’époque, ils étaient offerts à des officiels ou des ambassadeurs à l’étranger. 

Les Soieries Saint Georges ont la chance incroyable d’en posséder deux, un pour chaque boutique. Ils adorent les montrer aux visiteurs, car tous les visages tissés sont différents. Cela représente en effet des mois et des mois de travail pour un atelier de tissage. Romain de La calle précise qu’il existe un exemplaire au musée de Londres, un autre à la Maison des Canuts et au musée textile de Lyon et surtout bien sûr, à Washington à la Maison Blanche, si Monsieur le Président Trump n’a pas changé la décoration, bien sûr. Les Soieries Saint Georges ont mis plus de trente ans pour trouver ces pièces rares !

Romain de La Calle souligne : « Aujourd’hui, nous ne pouvons plus dire que nous ne sommes que des canuts parce que nous ne faisons pas que cela. Nous sommes des " soyeux " également. Nous sommes désormais, plus " soyeux "que canut, même si nous développons tout de même du tissage. Nous sommes des commerçants de la soie. »

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Boutique des Soieries Saint Georges, rue Saint Jean. (À gauche). (Image : L. Lefebvre / VisionTimes). Pièce de soie fleurie, des Soieries Saint Georges (En haut au milieu). (Image : Capture d’écran / Facebook des Soieries Saint Georges). Étoles de velours dévorés, exposées en boutique (En haut à droite). Pièces de velours, faites main aux Soieries Saint Georges, rue Mourguet (En bas, à droite). (Image : Jade Lee / VisionTimes)

Créations de soie avec différentes techniques : une collaboration avec différents partenaires

Dans les deux boutiques Saint Georges, vous trouverez différents tissus, illustrant différentes techniques du travail de la soie.

Romain de La Calle reprend : « Comme vous l’avez compris, nous travaillons avec de nombreux ateliers de la région, c’est une vraie collaboration. C’est-à-dire que nous choisissons avec eux les colorations utilisées, les dessins, nous réfléchissons ensemble afin de savoir pour chaque dessin si nous créons une gamme avec différents coloris ou pas. Chaque atelier a vraiment sa spécialité. Ainsi, aujourd’hui, nous pouvons proposer énormément de choses différentes en boutique, à tous les prix et pour tous les goûts ». 

Romain de La Calle nous rappelle : « L’atelier TSD mélange laine et soie et utilise les métiers Jacquard. Donc, vous avez le négatif à l’arrière qui inverse les couleurs et par conséquent, vous pouvez ainsi porter le foulard des deux côtés. Sur la même technique, nous aurons aussi du tissage 100 % Jacquard, des mélanges de cachemire et soie également tissés. » 

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Gros plan sur un tampon à imprimer modèle petites fleurs (À gauche). Romain de La Calle nous présente différents tampons à imprimer, dans la boutique-musée, rue Saint Jean. (Au milieu et en haut à droite). Différents modèles de tampons à imprimer, accrochés sur le mur de l’atelier-musée des Soieries Saint Georges, rue Saint Jean. (En bas à droite). (Image : Jade Lee / VisionTimes)

« Ensuite, il y a une deuxième grande technique, il s’agit de " l’impression sur soie ". Il y a plusieurs façons de réaliser ces impressions. »

Les frères nous présentent différents tampons d’impression conservés précieusement dans leurs boutiques-ateliers.

Romain de La Calle nous explique : « En Inde, encore à l’heure actuelle, ils utilisent de gros blocs d’impression comme ceux-ci, sortes d’immenses tampons encreurs. Ces tampons sont taillés à la main et cela représente un sacré travail de minutie. Il existe des tampons de différentes tailles. Nous collectionnons ces tampons aussi. Dès que nous en trouvons, nous les rachetons. Nous conservons ainsi du patrimoine même si nous-mêmes n’imprimons pas avec cette technique ancestrale. Ce sont vraiment de très belles pièces ».

Lyon : l’entre-soies, soit l’ouverture des portes des Soieries Saint Georges
Romain de La Calle nous présente les carrés de soie de la nouvelle collection. La ville de Lyon. Exclusivité, juillet 2025 (À gauche). Romain de La Calle nous présente les prototypes de la nouvelle collection de carrés de soie en exclusivité, des Soieries Saint Georges. (En haut à droite). Détail du plan de la ville de Lyon. Exclusivité. (En bas à droite). (Image : Jade Lee / VisionTimes)

« Aujourd’hui, nous utilisons l’impression numérique en tout premier lieu. C’est quand même un gain de temps, en termes d’impression. C’est ce que nous utilisons pour nos petits carrés pure soie. »

Virgile de La Calle apprécie aussi énormément la création visuelle dans son métier. Il adore établir des partenariats à taille humaine avec des personnes avec lesquelles Les Soieries Saint Georges souhaitent travailler sur du long terme et nous donne comme exemple, celui d’Audrey Piedfort, une amie designer, stagiaire chez eux qui leur a dessiné toute une collection sur le thème de Lyon mais pas que. La dimension humaine semble cruciale chez les De La Calle au cœur des Soieries.

Romain de La Calle nous montre les carrés de soie de cette fameuse collection en exclusivité : « Cette nouvelle collection créée est ainsi centrée sur les monuments de Lyon et le plan de la ville. Nous préparons une dizaine de reproductions de tableaux de peintres qui vont être imprimés également. Nous avons d’ailleurs racheté des droits pour les imprimer. L’impression numérique permet aussi d’avoir des produits moins chers en boutique puisque c’est plus rapide à imprimer ».

Lyon : l’entre-soies, soit l’ouverture des portes des Soieries Saint Georges
Tables de 45 mètres de long pour travailler la soie. Les Soieries Roger Cheval. (Image : Capture d’écran / Soieries Roger Cheval)

« L’impression au cadre plat mécanique, dite à la lyonnaise, est une autre façon de réaliser l’impression sur soie. (en sérigraphie)Ce sont d’ailleurs Les Soieries Roger Cheval qui s’en occupent. Il s’agit d’une entreprise familiale située à Saint-Symphoryen-d’Ozon, spécialisée dans les tissus haut de gamme, destinés à la Haute Couture, au Luxe et créateurs de Modeet proposant des pièces d’exception. Ils possèdent cinq grandes tables de 45 mètres d’impression. Ils déroulent ainsi la soie sur ces 45 mètres et vont imprimer aux cadres, couleur par couleur. Ce sont des cadres qui sont gravés, ils peuvent ainsi imprimer sur une bande satin et réaliser deux effets de soie. »

« Les Soieries Roger Cheval utilisent également une autre technique appelée " Le peint-main sur étoffe ". Ils appliquent ainsi de la peinture directement sur la soie pour créer leur dessin. Ils peuvent utiliser une soie unie, plus épaisse ou une mousseline de soie un peu plus transparente. Cela reste 100 % soie, mais le tissage est juste plus léger, donc les fils sont plus séparés, ce qui crée de la transparence. Les Soieries Roger Cheval vont peindre directement les dessins et les coloris sur la soie, ce qui en fera des pièces uniques. »

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Virgile de La Calle, nous présentant des pièces de velours, dits dévorés. Rue Mourguet. (Image : Jade Lee / VisionTimes)

« Le velours est une technique que Les Soieries Roger Cheval maîtrisent bien également. 

Dans les velours, nous pouvons trouver des velours unis ainsi que des velours, dits " dévorés ". »

Romain De La Calle nous dévoile la technique du velours dévoré.

« Vous avez un fond de soie qui est transparent qui sera la base de travail et par-dessus le velours, vous trouverez une deuxième matière issue du bois qui s’appelle la viscose. Celui-ci est constitué d’un fil très fin qui va être entièrement tissé sur la soie, de façon mécanique, cette fois-ci. Puis, avec un acide, nous allons dessiner directement sur le velours. En chauffant l’acide, celui-ci va faire fondre le velours uniquement, mais pas la soie. C’est pour cela que l’on parle de velours dévoré, comme rongé par l’acide. C’est une technique datant de 1870. Il y a peu d’ateliers sur les trente en activité qui réalisent encore cette technique-là.

Nous utilisons des dessins classiques anciens, mais aussi des dessins plus modernes car il en faut pour tous les goûts, à notre époque. Par contre, ce sera réalisé en série. Ce ne sont pas des pièces uniques comme les pièces peintes. Quand vous faites fabriquer sur des métiers mécanisés, vous ne faites pas une seule pièce, sinon cela vous coûterait excessivement cher. Vous ne pourriez pas les revendre en boutique. Nous partons, en général, sur des minimums de 50, 100 pièces à chaque fois, par couleur et par pièce. Cela va prendre du temps en boutique pour les vendre, mais cela permet aux ateliers-collaborateurs d’avoir du travail pendant pas mal de temps et ainsi c’est beaucoup plus intéressant pour tout le monde. En ce qui concerne le velours dévoré, quand nous nous mettons d’accord sur un dessin et sur un coloris, les ateliers vont nous le faire sur environ dix, quinze mètres pour une couleur. » 

« Puis, entre le moment où l’on prend la commande et le moment où cela partira en confection, un autre atelier se chargera de la mise en rouleau, du découpage, des finitions, de l’accrochage des étiquettes. Il s’agit de La Maison Édouard de Béligneux à 40 kilomètres de Lyon, spécialisée dans la confection haut de gamme en petite et moyenne série. »

 Les Soieries Saint Georges travaillent également avec une artiste peintre prénommée Émilie, qui se trouve dans la Loire, à une heure de Lyon. Celle-ci peint sur la soie des pièces uniques. Donc toute l’année, Les Soieries Saint Georges essaient de faire travailler leurs partenaires sur différentes pièces qu’ils ne vendent que dans leurs propres boutiques.  

Les accessoires de mode, une autre forme de collaboration locale

« Les cravates, nœuds papillon, petites écharpes sont 100 % soie également. Les Soieries Saint Georges collaborent pour ces produits-là, avec un spécialiste des produits pour homme. C’est un autre vrai savoir-faire en jeu. Il faut tout de même des machines pour plier les tissus de soie sous forme de cravates, avec la réalisation d’une doublure sur laquelle les clients trouveront le logo des Soieries Saint Georges. »

« C’est vraiment une grande collaboration régionale et locale. Tous les partenaires mettent tout en œuvre pour que la soierie traditionnelle perdure dans la région lyonnaise. »

Recyclage de la précieuse soie abîmée : « Rien ne se perd, tout se transforme », disait Lavoisier...

« De même, quand des pièces ont des défauts, comme des foulards abîmés, des fils tirés et que l’on ne puisse plus faire grand-chose finalement du tissu. Nous avons trouvé une collaboratrice à L’Orangerie, spécialisée dans la bijouterie sur la Croix-Rousse qui s’appelle Claudine. Avec son talent, elle redécoupe la soie en petites pièces directement dans les tissus altérés et, en utilisant du plaqué or, elle va créer des petits bijoux, en pièces uniques en petite série, tels que des boucles d’oreilles par exemple, vendus dans la boutique de la rue Saint Jean. Des chouchous en soie seront réalisés par La Maison Édouard, en complément. Cela permet de ne pas avoir de perte, la soie reste une matière noble et précieuse qui coûte cher, autant l’utiliser jusqu’au bout. »

Lyon : l’entre-soies, soit l’ouverture des portes des Soieries Saint Georges
Romain et Virgile de La Calle présentant des dessins aux carreaux, modèles utilisés sur les métiers à tisser. Atelier-musée, rue Saint Jean. (Image : Jade Lee / VisionTimes)

L’héritage familial, le patrimoine 

Romain de La Calle évoque ce parfum du passé...

« Quand nous présentons l’atelier aux gens ou que nous tissons sur les métiers de l’atelier, nous ressentons le poids de l’histoire, de ce patrimoine lyonnais si particulier. 

Il persiste une histoire ancestrale remontant au XVIe siècle, autour de l’univers de la soie. Aujourd’hui, il nous reste peu de métiers à tisser en fonctionnement dans la région lyonnaise. Cela représente une vingtaine de métiers seulement. Nous ressentons ces deux cents ans d’histoire de nos métiers à tisser, et à cela s’ajoute également le fait que ce sont des métiers sur lesquels a énormément travaillé notre père. C’est une vraie chance parce qu’il nous a transmis son savoir-faire sur ces métiers à tisser-là, précisément. Cela fait partie du patrimoine lyonnais et familial. Et nous essayons de transmettre ce goût du passé aux gens qui viennent nous rendre visite, le goût de ce savoir-faire. »

Un espoir pour le futur

Romain de La Calle espère sincèrement : « J’espère qu’après mon frère et moi cela perdurera. Nous ferons tout pour que cela continue encore très longtemps. Nous entretenons les machines toute l’année afin qu’elles tiennent encore des années. J’ai bon espoir. Les gens qui viennent nous voir en boutique ou en atelier achètent ce savoir-faire lyonnais... Ce petit bout de patrimoine... Ils nous félicitent sur le fait de conserver ce lieu unique, cet univers et nous encouragent à tenir bon...C’est un précieux souvenir pour longtemps. Et nous sommes heureux tous les matins de nous lever et de partager ces moments-là au contact direct des gens et de leur proposer des choses réellement intéressantes. » 

Romain de La Calle garde espoir concernant le retour à la sériciculture en France.

« Aujourd’hui, il n’y a pas d’élevage de vers à soie en France. Nous importons encore la matière première du premier producteur mondial comme la Chine surtout, puis, l’Inde, le Vietnam, la Thaïlande et l’Ouzbékistan. Cependant, je sais que du côté de Tours, il y a des entreprises de tissage qui s’installent là-bas. Certaines d’entre elles souhaitent relancer les magnaneries avec l’élevage du ver à soie pour avoir tout simplement une matière première française. Certaines d’entre elles se sont associées à différents grands Châteaux de la Loire, disposant de grands parcs. Elles ont ainsi planté des mûriers. Il y aura ainsi de petites magnaneries en interne dans chaque château et elles pourront ainsi utiliser les cocons de soie français dans leur tissage. »

« Au début, il s’agit d’un peu de communication. Ce ne sera peut-être pas très rentable au début. En termes de qualité, cela prendra peut-être un peu de temps avant d’obtenir des cocons de soie vraiment utilisables en tissage, mais c’est une première étape et c’est certainement mieux que rien. » 

Pour ceux qui souhaiteraient se lancer, Les Soieries Saint Georges encouragent...

« Il faut savoir que l’école de tissage existe toujours. Vous y apprenez le tissage mécanisé bien évidemment et les différentes techniques de tissage, ainsi que l’installation d’un métier à tisser, et comment le réparer. Les tisseurs en textile de la région ont besoin de gens formés, c’est important et précieux. Et si effectivement, vous voulez travailler dans une entreprise qui fait de la soie, vous avez des métiers mécanisés. Je vous ai cité Sfate et Combier qui fait de la mousseline de soie, c’est parfait.

Vous avez également Hermès à Lyon, qui est la plus grosse usine de la région, le premier employeur en termes de soierie, mais vous avez des petites entreprises familiales qui existent et qui font de très belles choses. Elles ont besoin également de gens formés. Sur métier traditionnel, Tassinari a besoin de remplacer ses départs à la retraite. Ils ont donc besoin de former des tisseurs sur métiers traditionnels. Sortir diplômé de l’école de tissage, c’est déjà une bonne base. Après, bien sûr, il faut être passionné et motivé pour apprendre pendant quelques années sur un métier à tisser les différentes techniques de tissage. » 

Lyon : l’entre-soies, soit l’ouverture des portes des Soieries Saint Georges
Reliquaire de la Sainte Couronne, prêt de Notre-Dame De Paris au musée de Fourvière.(À gauche). Reliquaire de Saint Louis. Prêt de Notre-Dame De Paris au musée de Fourvière. (Au centre). Reliquaire du Saint Clou. Prêt de Notre Dame De Paris au musée de Fourvière. Lyon. (À droite). (Image : Jade Lee / VisionTimes)

Ainsi, chers lecteurs, s’achève notre promenade dans le royaume des Soieries Saint Georges. N’oubliez pas, Les Soieries Saint Georges se trouvent près du funiculaire de Lyon, appelé joliment, comme un clin d’œil aux soyeux lyonnais : La Ficelle ! Celui-ci mène directement à Notre-Dame de Fourvière, alors faites comme nous. Si un vent de curiosité vous pousse à vous y rendre, peut-être tomberez-vous sur des trésors extraordinaires ! Plongez au cœur de l’histoire de Lyon. 

À la suite de notre interview avec Romain et Virgile de La Calle, au Musée de Fourvière, sous le regard compatissant de la Vierge dorée qui domine la ville, nous avons découvert l’exposition fabuleuse intitulée : Les Trésors méconnus de Viollet-Le-Duc, cet incroyable architecte français, artisan des restaurations entre autres, du Mont Saint-Michel, de la Cathédrale d’Amiens, et bien sûr de Notre-Dame de Paris. Trois pièces inestimables, prêtées justement par Notre-Dame de Paris, nous attendaient : Le reliquaire de la Sainte Couronne, présenté à l’Exposition Universelle de 1862, Le reliquaire du Saint Clou, ainsi que Le buste reliquaire de Saint Louis, appelé aussi Louis IX, le Roi qui ramena la couronne d’épines du Christ au Royaume de France. Dépêchez-vous, vous pourrez encore les admirer jusqu’au 2 novembre 2025.

Lyon : l’entre-soies, soit l’ouverture des portes des Soieries Saint Georges
Place Bellecour à Lyon, statue équestre de Louis XIV. (À gauche). Fontaine de Bartholdi, place des Terreaux à Lyon. (À droite). (Image : Jade Lee / VisionTimes)

Et puis surtout, si vous souhaitez vous offrir une pièce de soie unique, d’une teinte qui illuminera ou qui ensoleillera vos journées, n’hésitez pas à vous rendre à l’atelier de tissage-boutique des Soieries Saint Georges, du 11 rue Mourguet ou bien à l’atelier-musée du 68 rue Saint-Jean, dans le Vieux-Lyon. Et puis, chers amis lecteurs, une dernière chose...Après avoir admiré la monumentale statue équestre de Louis XIV, place Bellecour à Lyon, réalisée par François Frédéric Lemot, ou admiré place des Terreaux, la fameuse fontaine Bartholdi, inspirée du bassin d’Apollon de Versailles, peut-être aurez-vous envie de vous rendre prestement vous aussi à Versailles ? 

Alors, surtout si vous passez par le prestigieux Château de Versailles, souvenez-vous qu’un certain tisseur lyonnais du nom de Ludovic De La Calle a œuvré durant de nombreuses années de sa vie sur de magnifiques tapisseries vertes. À vous de les retrouver, chers amis lecteurs.

 Ainsi, « soie » -t-il ...

Pour celles et ceux qui souhaiteraient faire découvrir le royaume de la soie aux enfants, un livre, une histoire racontée avec délice par Patrick Morin, intitulée Le prisonnier de soie aux Éditions de l’École des Loisirs. Vous découvrirez également d’autres espèces de papillons produisant de la soie sauvage, utilisée dans le monde, comme l’ Attacus atlas, l ’Antheraeapernyi, ou le Samia cynthia, trois espèces de Chine, par exemple ! 

Belle découverte à toute la famille !

Lyon : l’entre-soies, soit l’ouverture des portes des Soieries Saint Georges
Album de jeunesse : Le prisonnier de soie, écrit par Patrick Morin, raconte l’histoire du ver à soie pour les enfants, avec de magnifiques illustrations sur son cycle de vie. (Image : L. Lefebvre / VisionTimes)

Découvrez Les Soieries Saint Georges de Lyon et retrouvez Romain et Virgile De La Calle dans la vidéo suivante, lors de notre interview…

Collaboration Jade Lee

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