Le roi Cheng Tang, premier souverain de la dynastie Shang (1570–1045 av. J.-C.), était doté d’une bienveillance et d’une vertu exceptionnelles. L’adoration de ses sujets va sans dire, tandis que les seigneurs féodaux affluaient aussi pour lui prêter allégeance. Il a été glorifié comme un roi sage dans l’histoire de la Chine ancienne.
Cheng Tang s’inquiète de voir ses sujets souffrir de la sécheresse
Dans les premières années de la dynastie Shang, lorsque Cheng Tang, le premier roi de la dynastie Shang, a établi un nouveau gouvernement, le peuple a souffert d’années de sécheresse et de terres craquelées. En voyant cela, Cheng Tang était inquiet. Il a tenté toutes sortes de solutions pour qu’il pleuve, mais en vain. Il ne parvenait pas à dormir la nuit et ne pouvait rien avaler.
C’est alors qu’un devin lui a dit : « Prier le ciel et offrir des sacrifices humains vous permettra d’obtenir une pluie abondante. » Cheng Tang a poussé un long soupir avant de dire : « La prière pour la pluie a pour but de bénéficier au peuple, comment pourrais-je sacrifier le peuple ? »
Après un moment de réflexion, Cheng Tang a dit fermement : « Si prier pour la pluie nécessite de sacrifier des êtres humains, je suis prêt à m’offrir en sacrifice. » Ainsi, suivant l’ancienne coutume chinoise de prier pour la pluie dans la forêt de mûriers, il a ordonné la construction d’un temple pour le Dieu de la Terre dans la forêt de mûriers pour y prier pour la pluie.

Cheng Tang a confessé ses péchés aux Cieux pour implorer leur clémence envers son peuple
Avant de prier pour la pluie, Cheng Tang a d’abord jeûné. Il a ensuite choisi un jour propice, s’est vêtu d’un vêtement blanc en tissu brut, puis est monté dans un char peu prestigieux tiré par un cheval blanc. Il s’est enveloppé d’herbes blanches, s’est habillé pour un sacrifice au ciel et, épaulé par deux médiums, il est monté sur un autel recouvert de bois à brûler.
Selon les archives historiques, Cheng Tang, lors de la cérémonie, s’est remis en question sur six choses: « Est-ce parce que mon décret n’était pas approprié ou ma gestion pas bonne ? Est-ce parce que mes fonctionnaires ont manqué à leurs devoirs que le peuple n’a plus d’endroit où vivre ? Est-ce parce que mon palais est trop extravagant ? Est-ce parce que j’ai trop de concubines ou parce que j’écoute les femmes pour finalement semer le désordre dans mon palais ? Est-ce à cause de la prévalence de la corruption dans mon royaume ? Est-ce parce que je n’ai pas su utiliser les gens à bon escient et que j’ai laissé des médiocres et des flagorneurs accéder au pouvoir, détruisant ainsi des gens bien et nuisant à des gens talentueux ? »
Puis il a imploré le ciel : « Les péchés commis en divers endroits sont tous dus à mon manque de talent et de sagesse en matière de gouvernance. Ce sont mes propres péchés, s’il vous plaît, ne punissez pas mon peuple. Veuillez me condamner et ne pas entraîner mon peuple dans la chute à cause de mes péchés »
La sincérité du roi Cheng Tang a ému le Ciel
Le roi Cheng Tang se tenait solennellement sur la hutte de chaume, les yeux fermés, priait en attendant que les médiums allument le tas de bois. Des milliers de personnes ont été témoins de cette cérémonie hors du commun. Elles se sont agenouillées autour de la hutte, fixant leur regard sur la silhouette de leur roi sage, toutes en larmes.

Il était temps d’allumer le feu, la trompette a sonné trois fois et les médiums ont allumé le bois avec des torches de tous côtés. En un seul instant, les flammes se sont élevées dans les airs. Le roi Cheng Tang se tenait là, enveloppé dans un tourbillon de fumée et de flammes, tandis que ses sujets, agenouillés à ses pieds, étaient complètement éplorés.
Quant à Cheng Tang, il continuait à prier pour son peuple. Cependant, avant qu’il ne termine ces mots, un vent violent s’est levé brusquement et des nuages épais ont recouvert toute la région en un instant. Une pluie torrentielle s’est abattue sur la terre et en un clin d’œil, elle a éteint les flammes et détrempé la terre.

La sincérité de Cheng Tang, qui sacrifiait sa vie pour son peuple, a ému les cieux ! Son peuple applaudissait et sautait de joie, aidait le roi à descendre de la pile de bois, chantait des louanges et l’accompagnait jusqu’au palais.
Cheng Tang, un roi vertueux qui respectait le Ciel, croyait en Dieu et sacrifiait sa vie pour son peuple, a fini par émouvoir le Ciel et la Terre, avant d’obtenir la bénédiction du Ciel. Tout comme dit le proverbe, « on récolte ce que l’on a semé » : sa bonté est récompensée par la bonté. Ses vertus sont devenues un modèle pour les rois et empereurs ultérieurs.
Rédacteur Jessica Wang
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