Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Opinion. Un suspect de l’affaire Yu Menglong serait également impliqué dans le scandale des prélèvements forcés d’organes

TENDANCE > Opinion

L’affaire Yu Menglong prend une tournure encore plus sombre. Selon des sources en ligne, Ji Guangguang, principal suspect, serait lié à des centaines d’entreprises dans la province du Hunan et contrôlerait l’hôpital Xiangya, déjà impliqué dans un scandale de prélèvements forcés d’organes ayant coûté la vie à un jeune médecin dénonciateur.

Le suspect de l’affaire Yu Menglong : un empire de 677 entreprises

Les révélations sur l’affaire Yu Menglong ne cessent de s’accumuler, pointant vers un réseau criminel d’une ampleur insoupçonnée. Selon des informations circulant en ligne, Ji Guangguang (Li Ming), principal suspect, posséderait 677 entreprises dans la seule province du Hunan. L’hôpital Xiangya, très controversé, serait également sous son contrôle. L’interne Luo Shuaiyu aurait été tué après avoir dénoncé des prélèvements forcés d’organes sur des mineurs.

Le blogueur politique « Li Muyang » a déclaré qu’un internaute lui aurait révélé que Ji Guangguang serait le petit-fils de Li Peng, ancien Premier ministre chinois surnommé « le boucher de Tiananmen » et fils de Li Xiaoyong, originaire du district de Boshan à Zibo, province du Shandong. L’internaute aurait également obtenu sa date de naissance, son numéro de carte d’identité et son numéro de téléphone.

Selon ces sources, Ji Guangguang posséderait au moins deux appartements dans la résidence Yangguang Shangdong à Pékin : l’un au 601 du bâtiment 18, d’où Yu Menglong aurait été jeté, et l’autre au 701 du bâtiment 15.

Sans une influence considérable, il serait impossible de contrôler 677 entreprises dans une seule province, estiment les internautes.

L’hôpital Xiangya au cœur des accusations

Plus troublant encore, l’hôpital Xiangya, tristement célèbre, serait également sous son contrôle. Cet établissement aurait pratiqué des prélèvements forcés d’organes à grande échelle. Pour préserver la fraîcheur des organes, un héliport aurait même été construit sur le toit.

L’utilisateur X Enquête d’actualitéa également publié que Ji Guangguang serait actionnaire de l’hôpital Xiangya du Hunan. Il suppose que cette personne pourrait contrôler de jeunes artistes, puis procéder secrètement à des opérations chirurgicales pour prélever des organes à des fins lucratives. Yu Menglong, après avoir été torturé à mort, aurait pu y être envoyé.

Ce blogueur déplore : « Cette chaîne industrielle est vraiment trop sombre, ces gens sont vraiment trop maléfiques. Face à un tel réseau, les gens ordinaires n’ont aucune échappatoire une fois ciblés. »

Il mentionne également que l’interne Luo Shuaiyu aurait été assassiné pour avoir dénoncé les prélèvements forcés d’organes de l’hôpital.

Le Dr Luo Shuaiyu : tué pour avoir révélé la vérité

Le 8 mai 2024, Luo Shuaiyu est décédé après une chute d’un immeuble près du dortoir du deuxième hôpital Xiangya. La police locale a affirmé qu’il s’agissait d’un suicide, mais la famille et le public soupçonnent un meurtre.

Yu Menglong : le suspect aurait 677 entreprises et contrôlerait l’hôpital au cœur du scandale des prélèvements forcés d’organes
 Luo Shuaiyu, interne à l’hôpital Xiangya II de Hunan. (Image : Capture d’écran / secretchina.com)

Après le décès de Luo Shuaiyu, son père Luo Fuxiang aurait été contraint par l’hôpital de signer un accord de confidentialité pour 853 000 yuans (plus de 100 000 euros), reconnaissant le suicide de son fils et s’engageant à ne plus s’exprimer. Pour récupérer les effets personnels de son fils, Luo Fuxiang a dû accepter.

Après avoir récupéré l’ordinateur de son fils et restauré les données, il a découvert plusieurs virements suspects liés à des activités illégales du deuxième hôpital Xiangya, ainsi que des documents dénonçant le Dr Liu Xiangfeng et d’autres membres du personnel médical pour des actes criminels présumés. Plusieurs enregistrements et documents de virement montreraient que l’hôpital aurait gagné des sommes considérables grâce au trafic d’organes.

De son vivant, Luo Shuaiyu avait dénoncé Liu Xiangfeng à plusieurs reprises avec des camarades. Pendant l’enquête sur Liu Xiangfeng, l’hôpital aurait soudainement transféré plus de 400 000 yuans à Luo Shuaiyu, un montant que la famille soupçonne avoir été versé pour le faire taire.

11 119 pages de preuves accablantes dans l’affaire Luo Shuaiyu

Selon un internaute sur Weibo, « Tianyancha », après la mort du Dr Luo, toutes les données de son ordinateur et de son téléphone ont été supprimées. Ses parents ont ensuite fait appel à des professionnels pour restaurer ces données, révélant les dessous de « transplantations d’organes illégales » au deuxième hôpital Xiangya, notamment : négligence délibérée des patients aux urgences pour créer l’illusion d’une file d’attente aux soins intensifs, injection de médicaments dans le cerveau des patients pour les empêcher de se réveiller. 

En réalité, les patients seraient déclarés en mort cérébrale dès leur admission aux urgences, puis leurs organes prélevés, les urgences servant en fait de morgue.

Cet internaute a révélé que les données imprimées de l’ordinateur et du téléphone de Luo Shuaiyu totalisaient 11 119 pages pesant 7,5 kg. Le Dr Luo aurait passé trois ans à collecter ces documents sur les scandales médicaux, payés de sa vie, couvrant : 

1) le secret des personnes disparues, 

2) le mensonge de la mort cérébrale, 

3) la chaîne noire du trafic d’organes humains, 

4) la corruption médicale, 

5) l’éthique médicale.

Un enregistrement circulant sur Douyin (version chinoise de Tiktok) révèle que parmi les documents dénoncés par la famille de Luo Shuaiyu, nombreux concernent des archives hospitalières sur les transplantations d’organes. Ils ont sélectionné 59 dossiers manifestement problématiques et les ont envoyés à la Commission nationale de la santé.

L’un des cas concernait une fillette de 11 ans nommée Wu, « déclarée en mort cérébrale », amenée à l’hôpital par un certain M. Xie, présenté comme son « père ». La famille de Luo Shuaiyu s’interroge : « Pourquoi ne porte-t-elle pas le nom de son père Wu ? » « Est-ce vraiment le père de la petite fille ? »

Plus absurde encore, pour un enfant « donneur d’organes », la raison de l’admission et du don était « mort cérébrale », mais l’adresse familiale indiquée était l’adresse du commissariat.

Des internautes ont révélé : « Ceux qui commettent ces crimes voulaient forcer Luo à participer à 12 prélèvements d’organes illégaux pour le compromettre et s’assurer de sa complicité. Le petit Luo ayant refusé de se soumettre, ils l’ont assassiné. » « L’affaire du Dr Luo illustre tous les cas de personnes disparues et de fausses morts cérébrales dans les hôpitaux. »

Les documents de Luo Shuaiyu montrent également que des écoles seraient impliquées, recueillant les groupes sanguins et informations médicales des élèves via des bilans de santé scolaires. Des internautes commentent : « Je n’ai jamais compris pourquoi les écoles participaient à cela, maintenant je comprends enfin. » « Aujourd’hui, les écoles font beaucoup d’examens médicaux gratuits, c’est pour obtenir des informations sur les enfants. » « Maintenant, les écoles ne préviennent même plus les parents avant ces examens médicaux, on ne le sait que quand l’enfant rentre à la maison. »

Les autorités proposent jusqu’à 15 millions de yuans pour faire taire la famille

Le père de Luo Shuaiyu a publié une vidéo expliquant qu’après avoir envoyé les documents à la Commission nationale de la santé, les autorités locales du Hunan et le personnel hospitalier les ont contactés à plusieurs reprises pour négocier un arrangement financier. Le responsable de la Sécurité nationale de Changsha s’est même rendu au Sichuan pour leur proposer 15 millions de yuans, qu’ils ont refusés.

Par la suite, les autorités du Hunan, accompagnées de la police du Sichuan, les ont de nouveau contactés pour savoir s’ils avaient divulgué ces informations à des journalistes ou à des personnes à l’étranger, les forçant à supprimer les vidéos et à fermer leurs comptes.

Après la révélation de l’affaire, les internautes ont commenté : « Un lieu de soins est devenu un abattoir, les soignants sont devenus des bourreaux, ce monde devient de plus en plus terrifiant ! » « Ces bêtes prélèvent des organes sur des enfants vivants pour des transplantations illégales ! » « Alors ce que disait le Falun Gong sur les prélèvements forcés d’organes était vrai. »

Rédacteur Yi Ming

Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.

Pour améliorer votre expérience, nous (et nos partenaires) stockons et/ou accédons à des informations sur votre terminal (cookie ou équivalent) avec votre accord pour tous nos sites et applications, sur vos terminaux connectés.
Accepter
Rejeter