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Chine. Une vidéo sur l’avenir démocratique de la Chine est devenue virale sur les réseaux sociaux

ACTUALITÉ > Chine

L’affaire Yu Menglong continue de secouer la Chine continentale et ravive les aspirations démocratiques d’une population exaspérée par l’attitude des autorités. Dans ce contexte, une vidéo générée par IA imaginant l’avenir démocratique de la Chine après la chute du Parti communiste chinois (PCC) circule massivement sur les réseaux sociaux, suscitant un enthousiasme sans précédent. Les images d’une Chine où règnent liberté, droits humains et suffrage universel trouvent un écho profond dans les aspirations croissantes des citoyens.

Une vidéo virale imagine l’avenir démocratique de la Chine et captive des millions d’internautes

Le 20 octobre, le blogueur YouTube Caijing Lengyan a relayé cette vidéo devenue virale. Les séquences montrent des scènes que les Chinois attendent depuis des décennies, mais qui existent déjà dans le monde démocratique. La vidéo se déploie comme un récit visionnaire, enchaînant plusieurs tableaux évocateurs d’une Chine libérée.

La vidéo s’ouvre sur une scène fondatrice. Un responsable politique déclare depuis une tribune : « Nous allons élaborer une Constitution pour protéger les droits humains et les libertés de chaque personne dans ce pays ».

Par la suite, cette promesse de droits fondamentaux se traduit concrètement dans la sphère politique. Dans une émission consacrée à l’élection du maire de Shanghai, un intervenant souligne que le développement de la métropole ne peut se limiter aux gratte-ciels. Les travailleurs migrants, véritables bâtisseurs de la ville, méritent que l’éducation de leurs enfants et leur accès aux soins soient garantis.

La campagne électorale bat son plein. Un présentateur annonce que la course à la mairie de Shanghai entre dans sa phase décisive. Selon les derniers sondages, le candidat masculin obtient 47 % des intentions de vote, devançant légèrement sa rivale qui recueille 45 %.

Au-delà des élections, la vidéo illustre un autre pilier de cette transformation : la justice transitionnelle. La statue de Mao Zedong gît au sol. Le journaliste explique qu’une multitude d’affaires politiques datant de l’ère communiste font l’objet de révisions judiciaires. De nombreux prisonniers politiques ont retrouvé la liberté et peuvent enfin rejoindre leurs familles.

Cette démarche mémorielle se poursuit au plus haut niveau institutionnel. Le Parlement de transition adopte définitivement une loi en troisième lecture. Le mausolée de Mao Zedong change officiellement de nom pour devenir le Musée mémorial transitionnel de la justice. Des employés évacuent le cercueil contenant la dépouille du Grand Timonier.

La vidéo dépeint également la participation citoyenne dans toute sa simplicité. Une foule de citoyens patiente devant un bureau de vote. « Ça avance plutôt vite ! » s’exclame quelqu’un. Des électeurs de tous âges déposent joyeusement leur bulletin dans l’urne.

Les réformes touchent même le quotidien des plus jeunes. Un enseignant souriant annonce à sa classe que, conformément aux directives parlementaires, l’école fermera désormais à 16 heures dès ce jour. Les élèves se lèvent spontanément en applaudissant.

La liberté d’expression culturelle se manifeste avec force. Devant un cinéma, une longue file de spectateurs attend d’acheter des billets. Une voix off décrit le succès d’un film sorti le 4 juin - une date autrefois interdite en raison du massacre de Tiananmen : « Le film Beijing Beijing a engrangé 500 millions de yuans ( 60 396 850,00 Euros) dès son premier jour d’exploitation, dépassant ainsi le score de Nezha 2 ».

Sur le plan social, les avancées sont tout aussi significatives. Un parlementaire proclame que la loi sur les droits des travailleurs vient d’être adoptée après un vote. Il déclare officiellement son entrée en vigueur tandis que l’assemblée se lève pour applaudir.

Cette vidéo se clôt sur une image de justice rendue. Dans une salle d’audience, le président du tribunal prononce son verdict : « Après examen des faits, la cour établit que l’accusé, durant la période du régime communiste, a utilisé son pouvoir pour s’enrichir illégalement et par d’autres moyens contraires à la loi... ».

Les internautes chinois aspirent à cet avenir démocratique

La vidéo suscite une vague d’enthousiasme sur les réseaux sociaux chinois. De nombreux internautes expriment leur émotion face à ces images : « Tellement content de regarder cette vidéo ! Si seulement c’était vrai ! ». Un autre commente : « Ce serait merveilleux ! Voilà le véritable rêve chinois ». Beaucoup partagent le même espoir : « J’attends avec impatience que ce jour arrive. J’espère vraiment voir la démocratie s’installer en Chine. » Pour certains, l’enjeu est existentiel : « La liberté représente la valeur la plus précieuse de l’existence. »

Les appels à l’action se multiplient également. « Courage, compatriotes ! lance un internaute. Équité, justice, liberté et démocratie, nous devons nous battre pour les obtenir nous-mêmes ».

Depuis l’étranger, les membres de la diaspora chinoise manifestent leur solidarité. « Je souhaite sincèrement que le peuple chinois accède à la démocratie et à la liberté », écrit l’un d’eux. Un autre ajoute avec conviction : « Unis, les Chinois pourront certainement renverser le démon communiste. J’espère assister de mon vivant à l’avènement d’une Chine démocratique. » Plusieurs saluent la qualité de la réalisation : « C’est impressionnant, incroyable, remarquable ! Le pouvoir de ce type de vidéo ne doit pas être sous-estimé ».

Les messages les plus directs viennent de Taïwan et d’autres pays démocratiques. Un internaute taïwanais exhorte en ces termes : « Ne vous contentez pas de rêver ! Si quelques centaines de millions d’entre vous se soulèvent, la chute du Parti communiste sera une affaire de minutes. Mieux vaut agir que parler. Soulevez-vous, et les autres vous aideront. Ne vous limitez pas à faire du bruit, renversez carrément le Parti communiste. Sa chute seule permettra un avenir meilleur. Je vous encourage. Allez ! Vous en êtes capables ! ».

D’autres établissent un lien direct avec l’actualité récente : « En résumé, liberté et droits humains dépendent des efforts des Chinois eux-mêmes, sinon l’affaire Yu Menglong se répétera indéfiniment. ». Certains formulent des revendications précises : « Il faut ouvrir une enquête sur le complexe 798, rendre justice à Yu Menglong et Qiao Renliang, libérer tous les jeunes emprisonnés injustement, mettre au jour les installations secrètes, exposer tous les crimes et juger les dirigeants corrompus ! ».

L’affaire Yu Menglong déclenche une vague massive de démissions du PCC

La mort mystérieuse de l’acteur Yu Menglong, 37 ans, remonte à plus d’un mois maintenant. Les appels à lui rendre justice résonnent tant en Chine qu’à l’étranger, déclenchant une vague de santuì (三退, littéralement « trois démissions » : démissions du Parti communiste chinois, de la Ligue de la jeunesse communiste et des Jeunes pionniers).

Le 11 septembre, l’acteur a fait une chute mortelle d’une fenêtre de la résidence Shangdong du quartier de Chaoyang à Pékin. La police a rapidement écarté la piste criminelle, mais l’affaire présente de nombreuses zones d’ombre. Face à la mobilisation populaire pour obtenir la vérité, le régime refuse d’ouvrir une enquête, censure les débats, sanctionne les plateformes et arrête ceux qui s’expriment.

Cette attitude a mis le feu aux poudres. De plus en plus de personnes publient des déclarations de santuì sur le site mondial du service de démission du PCC, provoquant une nouvelle vague de démissions collectives après celle déclenchée par l’affaire de la femme enchaînée. Les signataires viennent de Chine continentale, de Taïwan, du Canada, des États-Unis et d’ailleurs. L’affaire Yu Menglong leur a révélé l’obscurité du système communiste chinois, les incitant à rompre définitivement avec lui.

Une vidéo sur l’avenir démocratique de la Chine est devenue virale sur les réseaux sociaux
Au 20 octobre 2025, 450 millions de Chinois ont déclaré quitter le PCC ainsi que ses organismes affiliés. (Image : Capture d’écran / YouTube)

Treize habitants de Linyi, dans la province du Shandong, déclarent : « De Hu Xinyu au prélèvement d’organes sur les pratiquants de Falun Gong, de la supercherie de " la fausse immolation de la place Tiananmen " à la " tragédie de la chute de Yu Menglong ", tout cela résulte de la corruption et de l’incompétence du Parti communiste. Il semble que le ciel veuille vraiment détruire le Parti communiste. Nous déclarons nous retirer des organisations du Parti, de la Ligue et des Pionniers ».

Li Shuai, de Tianjin, exprime sa douleur : pendant 30 ans, il a fait confiance au PCC avant de découvrir sa vraie nature. « Cette affaire Yu Menglong me bouleverse profondément. J’ai tenté de m’exprimer en ligne, mais mes messages ont été mystérieusement supprimés... Ils répriment et contrôlent la pensée des gens, ils peuvent tuer qui bon leur semble. Est-ce encore le pays que j’aime ? J’ai le cœur brisé ! Des démons, une bande de démons contrôle mon pays ! Je dois absolument quitter cette organisation maléfique ! ».

Bingbing, de Hong Kong, témoigne : « Je suis de près l’assassinat de Yu Menglong, ce qui confirme que les privilégiés du PCC agissent en toute impunité... Je n’ai jamais adhéré au Parti ni à la Ligue, mais j’avais oublié que j’avais porté le foulard rouge dans mon enfance. Heureusement, une amie m’a récemment ouvert les yeux. Je me repens sincèrement devant Dieu et déclare solennellement : je me retire des Jeunes pionniers du PCC ! ».

Au Canada, Li Zhishuang et sa famille (trois personnes) publient une déclaration commune : « Nous avons connu Dieu et compris le mal du Parti communiste. La mort de Yu Menglong m’a fait réaliser que le Parti communiste chinois est plus pervers que n’importe quelle secte ».

Naixin Liang raconte : « Avant, j’entendais parler du " santuì " dans des émissions, mais je n’y prêtais jamais attention. Cette fois, à cause de l’affaire Yu Menglong, j’ai découvert qu’ils sont vraiment pires que je ne l’imaginais, mes valeurs ont été bouleversées, je suis complètement réveillé. Je veux quitter cette organisation ».

Selon les données du Centre mondial de service pour les démissions du PCC, des dizaines de milliers de personnes publient quotidiennement des déclarations de démission à travers le monde, avec des pics dépassant les 100 000 par jour. Au 20 octobre 2025, le nombre total de démissions dépasse les 450 millions.

RédacteurYi Ming

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