Des citoyens chinois ont découvert des dispositifs de surveillance cachés dans les chaussures qu'ils venaient d'acheter. Cette révélation alarmante intervient dans un contexte de multiplication des disparitions inexpliquées de jeunes dans le pays.
L'histoire commence par une découverte troublante. Des acheteurs chinois ont trouvé des traceurs GPS dissimulés dans les semelles de leurs chaussures neuves. Paniqués, plusieurs ont immédiatement contacté la police. L'affaire a explosé sur les réseaux sociaux, déclenchant une vague d'inquiétude nationale.
Une technologie de surveillance inquiétante
Le blogueur « Caijing Lengyan » a enquêté sur ce phénomène. Dans une vidéo vue des millions de fois, il pose les bonnes questions. Si les fabricants installent ces traceurs, quel est leur but ? Pourquoi cibler les acheteurs de chaussures de sport, majoritairement des jeunes de 16 à 22 ans ?
Le blogueur avance une hypothèse glaçante. Des individus malveillants pourraient acheter ces chaussures équipées pour les offrir à leurs cibles. Le cas de Yu Menglong illustre cette théorie. Ce jeune homme portait des chaussures visiblement trop grandes pour lui.
Beaucoup soupçonnent la présence de dispositifs de surveillance cachés dans les chaussures.
Les objectifs possibles sont terrifiants. Trafic d'organes, enlèvements, surveillance politique. « Peu importe la raison, être suivi n'annonce rien de bon. Ils en veulent peut-être à vos organes ou à votre vie », avertit le blogueur.
La colère monte sur les réseaux sociaux
Les commentaires fusent en ligne. Un internaute ironise : « On achète des chaussures, on reçoit un traceur en cadeau. La Chine, toujours en avance, numéro un mondial. » Mais derrière l'ironie se cache une vraie peur.
Un autre résume la situation : « En Chine, vivre était déjà difficile. Maintenant, c'est survivre qui devient difficile. » Plusieurs utilisateurs établissent un lien avec les nombreuses disparitions de jeunes non résolues.
Un message très partagé affirme : « Ce sont surtout les étudiants et les jeunes qui achètent des chaussures de sport. Pas surprenant que tant de jeunes disparaissent sans qu'on les retrouve. » D'autres évoquent un marché noir de transfusion sanguine. Les personnes disparues serviraient de « banques de sang ».
Les accusations deviennent politiques. « Les dirigeants du Parti cherchent du sang des jeunes hommes. Ils traquent leurs cibles selon la pointure. La haute technologie au service du Parti ! » dénonce un commentaire.
Comment réagir face à la menace des dispositifs de surveillance cachés dans les chaussures.
Des conseils circulent sur internet. Paradoxalement, beaucoup déconseillent d'appeler la police. « En Chine, si vous découvrez ce genre de chose, n'appelez pas la police. Cela ne sert à rien et vous ne ferez qu'alerter les autorités sur votre découverte », prévient un internaute.
D'autres proposent des stratégies. « Ne détruisez pas le traceur. Le signal disparaîtrait et ils vous trouveront immédiatement. Attachez-le plutôt à un chien errant ou mettez-le dans un bus. Faites croire que vous n'avez rien remarqué. »
Certains suggèrent une enquête discrète. « Ne faites pas de bruit. Enquêtez discrètement pour identifier le fabricant. Découvrez le complot avant d'agir. »
Le scandale des uniformes scolaires intelligents de 2018
Cette affaire rappelle un scandale récent. En 2018, plus d'une dizaine d'écoles au Guizhou et au Guangxi ont imposé des « uniformes scolaires intelligents » à leurs élèves. Ces vêtements contenaient des puces RFID dans les épaules.

L'entreprise Guizhou Guanyu Technology (贵州冠宇科技), le fabricant, présentait ce système comme un outil contre l'absentéisme ou contre le harcèlement scolaire : les puces permettaient d'identifier chaque élève à son passage aux portes de l'école.
L'écran de la loge affichait alors la photo de l'élève, son nom et sa classe. Le système envoyait automatiquement les horaires d'entrée et de sortie aux enseignants et aux parents. Les parents pouvaient même consulter chaque dépense de leur enfant à l'école.
Au collège numéro 11 de la ville de Renhuai, dans la province du Guizhou, plus de 800 élèves portaient déjà ces uniformes intelligents.
Ces uniformes intelligents ont été lancés en juillet 2017. Selon le site officiel de l'entreprise, plus d'une dizaine d'écoles primaires et de collèges sont devenus des établissements d’expérimentation. Ces établissements se trouvent dans les provinces du Guizhou, du Fujian et du Guangxi.
La plateforme Xin Zhiyuan (新智元), spécialisée en intelligence artificielle, a publié un article critique. Selon la plateforme, ces uniformes posent des problèmes de violation de la vie privée des élèves. « Cette méthode de gestion aide-t-elle vraiment les enfants à grandir ? »
Des familles de plus en plus inquiètes
Les réactions ont été virulentes. Des internautes ont critiqué : « Les enfants ne sont pas la propriété de leurs parents. On ne peut pas les surveiller en permanence et en temps réel, sans leur laisser aucune intimité. »
D'autres ont pointé les risques. Si des criminels mettent la main sur ces informations, les enfants peuvent facilement être enlevés. Cette crainte n'est pas théorique. Les statistiques montrent une hausse inquiétante des disparitions d'enfants et d'adolescents en Chine ces dernières années.
Un internaute commente : « Les uniformes contenaient déjà des traceurs. Maintenant c'est au tour des chaussures. C'est terrifiant. »
Une surveillance généralisée et un système opaque
La multiplication de ces dispositifs révèle une tendance lourde. Uniformes scolaires, chaussures, et probablement bientôt d'autres vêtements. En Chine, la technologie permet désormais de traquer n'importe qui, n'importe où.
Les jeunes sont particulièrement visés. Étudiants, adolescents, jeunes travailleurs. Cette catégorie de population subit une surveillance disproportionnée. Les disparitions inexpliquées alimentent les craintes.
Trafic d'organes, travail forcé, expérimentations médicales. Sans information officielle, les rumeurs se multiplient. Le silence des autorités aggrave la situation.
Personne ne sait qui installe ces traceurs. Les fabricants de chaussures ? Des intermédiaires ? Des agences gouvernementales ? L'opacité totale règne.
Les victimes n'ont aucun recours. La police n'enquête pas. Les médias officiels n'en parlent pas. Les plaintes disparaissent dans les méandres bureaucratiques.
Cette situation crée un climat de méfiance généralisée. Chaque achat devient suspect. La paranoïa s'installe.
Les experts en droits humains s'alarment. La Chine construit le plus vaste système de surveillance de l'histoire. Reconnaissance faciale, crédit social, objets connectés. Les citoyens vivent sous un œil permanent. Les jeunes Chinois peuvent-ils encore vivre normalement ?
La technologie devait améliorer la sécurité. Elle semble créer de nouvelles menaces. Les outils de protection deviennent des armes de contrôle.
La société chinoise fait face à un choix. Accepter cette surveillance totale ou résister. Pour l'instant, la résistance reste limitée. La peur domine.
Rédacteur Yi Ming
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