Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Monde. Journée des droits de l’Homme : des femmes et des hommes altruistes alertent le monde sur les prélèvements forcés d’organes

ACTUALITÉ > Monde

Nous avons tous conscience que le respect des droits humains fondamentaux est primordial pour maintenir la paix et l’harmonie dans le monde. La Journée Mondiale des droits de l’Homme du 10 décembre nous le rappelle chaque année. Cependant, il y a un grand pays qui dépasse toute mesure dans les violations des droits humains, achetant le silence de ses partenaires commerciaux. Heureusement, des gens courageux et altruistes continuent d’alerter et d’agir contre des crimes monstrueux et sans précédent : les prélèvements forcés d’organes.

Entretien avec le Docteur Harold King, directeur adjoint de l’organisation non gouvernementale DAFOH (Doctors Against Forced Organ Harvesting : Médecins contre le prélèvement forcé d’organes), basée aux USA.

DAFOH a pour objectif de fournir, à la communauté médicale et à la société, des informations objectives sur les prélèvements d’organes illégaux et contraires à l’éthique. Le prélèvement forcé d’organes, c’est-à-dire le prélèvement d’organes sur un donneur sans avoir obtenu au préalable son consentement libre, volontaire et éclairé, est considéré comme un crime contre l’humanité et une menace pour la science médicale en général.

Journée des droits de l’Homme: des femmes et des hommes altruistes alertent le monde sur les prélèvements forcés d’organes
Dr Harold King, directeur adjoint de DAFOH, une association internationale de professionnels de santé. (Image : avec l’aimable autorisation du Dr Harold King)

Dans quelles circonstances est née l’association DAFOH, pour répondre à quelles situations, à quels événements ?

En mars 2006, le journal Epoch Times a publié pour la première fois des allégations de prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants de Falun Gong. Le Docteur Torsten TREY, médecin cardiologue n’arrivait pas à croire que des médecins en Chine puissent prélever les organes d’autres citoyens chinois, non condamnés à mort.

Cette année-là, le docteur Trey a participé au Congrès international de transplantation aux Etats Unis et a rencontré plusieurs chirurgiens transplanteurs chinois. Il leur a demandé comment était possible un tel accroissement dans le nombre de transplantations de reins et de foies en Chine, alors que la Chine était en retard dans cette spécialité ? Sans aucune gêne, ils ont indiqué que les organes venaient de pratiquants de Falun Gong.

Choqué par leurs réponses, le docteur Trey a fondé, avec quelques autres médecins, l’association scientifique dénommée Doctors Against Forced Organ Harvesting (DAFOH) pour enquêter sur les preuves de ces crimes et faire connaître les résultats de leurs recherches à la communauté de médecins, aux gouvernements, aux hommes et femmes politiques et au public.

Le nom de l’association est devenu le nom officiel de ce genre de crime contre l’humanité : « Forced Organ Harvesting of Living People », (Prélèvements forcés d’organes sur des personnes vivantes).

Quand la pratique des prélèvements forcés d’organes a-t-elle commencé en Chine ? Qui en sont les instigateurs principaux ?

Les prélèvements forcés d’organes ont été initiés en 1999, par l’ancien secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC) de l’époque, Jiang Zemin, pour faire face à son échec flagrant de persuader les pratiquants de Falun Gong d’abandonner leur croyance et leur pratique.

En juillet 1999, contre la volonté des membres du gouvernement chinois, Jiang Zemin a décrété lui-même que la pratique du Falun Gong, une école de qigong très populaire à cette époque en Chine, représentait une menace pour le contrôle du PCC sur la population. Il devait être interdit, malgré la reconnaissance, peu de temps auparavant, des bienfaits de ce qigong par le gouvernement chinois et son soutien, pour le faire connaître aux chinois expatriés.

Journée des droits de l’Homme: des femmes et des hommes altruistes alertent le monde sur les prélèvements forcés d’organes
Le 21 novembre 2001, plus de 30 pratiquants occidentaux de 12 pays se sont rendus sur la place Tiananmen à Pékin pour lancer un appel pacifique en faveur du Falun Gong. (Image : wikimedia / ClearWisdom.net / CC BY-SA 3.0)

C’est en novembre 1999, que Jiang Zemin a ordonné, à travers toute la Chine, « dou zheng » (斗争 ; « purger ou supprimer violemment »)* pour accélérer l’élimination des pratiquants de Falun Gong ainsi que la destruction de leurs familles et de leurs moyens de subsistance. Il a systématisé la torture dans les camps de travaux forcés. Il a fait passer comme suicide la mort en prison des pratiquants brutalisés et torturés. Il a provoqué la participation des juges, des policiers, des geôliers et des médecins par des incitations politiques et financières. Pour éviter qu’elle soit remarquée par les pays libres et démocratiques, la campagne d’éradication a pris les caractéristiques d’un génocide froid, caché à la vue de tous et dissimulé sous une propagande et des calomnies diffusées dans le monde entier.

Jiang Zemin est décédé en novembre 2022, mais sa campagne se poursuit, d’innombrables pratiquants de Falun Gong étant aujourd’hui emprisonnés illégalement et persécutés à mort à grande échelle pour leur croyance en Vérité, Compassion et Tolérance.

* digitalcommons.usf.edu

Connait-on le nombre de victimes de ces prélèvements forcés d’organes, depuis le début de ces crimes jusqu’à aujourd’hui ?

Nous ne connaissons pas le nombre exact de victimes des prélèvements forcés d’organes, ceci est un secret de l’État chinois, qui nie encore aujourd’hui les prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants de Falun Gong et les Ouighours.

Les estimations actuelles tournent toutes autour d’un million de victimes mais dans le rapport, Bloody Harvest - An update (2016), l’un des plus grands hôpitaux de transplantation chinois (750 lits) avait accompli en une année plus de 5 000 transplantation d’organes. C’est-à-dire le même nombre de transplantations accomplies dans toute la France en une année.

Journée des droits de l’Homme: des femmes et des hommes altruistes alertent le monde sur les prélèvements forcés d’organes
Le rapport Bloody Harvest, - An update révèle que 1 000 hôpitaux pratiquent régulièrement des transplantations d’organes. (Image : wikimedia / N509FZ / CC BY-SA 4.0)

En Chine, il existe deux autres grands hôpitaux de cette taille exceptionnelle avec plus de 500 lits dédiés uniquement à la transplantation. L’État chinois a officiellement autorisé seulement 167 hôpitaux à faire des transplantations mais la recherche dans le rapport Bloody Harvest - An update révèle que 1 000 hôpitaux pratiquent régulièrement des transplantations d’organes.

Seule une enquête internationale en Chine pourra déterminer le nombre exact de victimes des prélèvements forcés d’organes.

Quelles sont les preuves tangibles de la réalité des prélèvements forcés d’organes en Chine ?

Après 1999, alors que la persécution du Falun Gong battait son plein, les chiffres annuels des transplantations en Chine ont montré une augmentation exponentielle des organes disponibles, des délais d’attente courts pour obtenir des organes compatibles et des opérations programmées à l’avance, ce qui indique une abondance soudaine et inexplicable d’organes alors que la Chine ne disposait d’aucun système de don d’organes volontaire avant 2013.

De même, après que la Chine ait lancé son programme de don d’organes en 2015, l’analyse a montré que les donneurs volontaires produisaient inexplicablement plus d’organes que les pays disposant de systèmes de don d’organes établis de longue date.

Journée des droits de l’Homme: des femmes et des hommes altruistes alertent le monde sur les prélèvements forcés d’organes
Une abondance soudaine et inexplicable d’organes alors que la Chine ne disposait d’aucun système de don d’organes volontaire. (Image : wikimedia / Espa1010 / CC BY-SA 3.0)

Depuis plus de 20 ans, des médecins, des ONG, des associations médicales, des institutions internationales et des parlements du monde entier ont confirmé les preuves des prélèvements forcés d’organes en se basant sur l’étude et l’analyse de différents éléments en Chine :

  • Chiffres annuels falsifiés des transplantations
  • Incroyable abondance d’organes
  • Système de donateurs manipulé
  • Pratique chinoise de prélèvement d’organes sur des prisonniers.
  • Témoignage du chirurgien chinois Dr. Wang Guoqi, 2001
  • Témoignage d’une infirmière chinoise, Annie, lanceur d’alerte, en mars 2006
  • Aveux de médecins chinois suites à des appels téléphoniques aux hôpitaux chinois en juin 2006
  • Témoignages de membres de la famille des victimes
  • Preuves accumulées de prisonniers soumis à des tests médicaux

Nous voyons actuellement, de plus en plus de témoignages de médecins, de policiers et d’intermédiaires qui confirment ce qui est connu depuis 2006. Que les prélèvements forcés d’organes sont bien réels et continuent à être pratiqués malgré les dires du PCC.

Ces différentes formes de preuve sont discutées dans le rapport spécial DAFOH 2024 : dafoh-france.org/rapport-special-dafoh-2503

Quel sont les objectifs du PCC dans cette abomination des prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants de Falun Gong et sur d’autres communautés, culturelles, religieuses ou ethniques ?

Depuis sa prise de pouvoir en 1949, le PCC a lancé à plusieurs reprises des campagnes violentes visant à détruire la culture et la spiritualité de la Chine, telles que la Révolution culturelle, le Grand bond en avant, le Massacre des étudiants de la place Tiananmen, la destruction des régions du Tibet et du Xinjiang et la persécution du Falun Gong, qui ont fait des dizaines de millions de morts.

Mao et ses successeurs ont constaté qu’ils n’avaient pas réussi à éliminer les religions de la Chine communiste. La croyance forte des pratiquants religieux dépasse les menaces et les tortures physiques.

Journée des droits de l’Homme: des femmes et des hommes altruistes alertent le monde sur les prélèvements forcés d’organes
La croyance forte des pratiquants religieux dépasse les menaces et les tortures physiques. (Image : wikimedia / Joffers951 / CC BY-SA 4.0)

Jiang Zemin, à son époque, n’a pas hésité à utiliser la solution ultime, le génocide, pour exterminer les pratiquants de Falun Gong qui résistaient à sa persécution violente et illégale. Pour accomplir ce génocide, Jiang a fait de la médecine de transplantation une arme, en utilisant des médecins pour tuer les membres déshumanisés du Falun Gong. L’exécution de dissidents bannis est passée des places publiques aux salles d’opération secrètes. Le personnel médical reçoit des incitations financières pour son travail dans le domaine de la transplantation. Le gouvernement chinois utilise les profits du marché de la transplantation pour compromettre les médecins et les pousser à continuer leurs abus. La véritable motivation du PCC est de faire taire les pratiquants de Falun Gong et de précipiter leur destruction.

Comment s’organise ce système des prélèvements forcés d’organes, autant dans la collecte des organes que dans la transplantation des organes ?

Initialement, Jiang Zemin avait mandaté les médecins militaires pour prélever les organes des pratiquants de Falun Gong, pour ensuite accomplir les greffes dans des hôpitaux militaires et civils.

Pour que cela soit possible, les médecins collaborent avec les juges, les geôliers et la police, pour pouvoir fournir à l’industrie de transplantation chinoise tous les organes pour la transplantation. Chaque niveau de cette collaboration bénéficie financièrement de ces crimes.

Les juges condamnent illégalement les pratiquants de Falun Gong, tandis que les policiers et les geôliers s’occupent d’organiser des bilans sanguins et des examens médicaux, pour chercher principalement l’état de fonctionnement du coeur, du foie, des reins, des cornées mais aussi d’autres organes comme le pancréas, les intestins. Une liste est donc créée pour trouver plus facilement les pratiquants biocompatibles avec les patients demandeurs de greffes.

Journée des droits de l’Homme: des femmes et des hommes altruistes alertent le monde sur les prélèvements forcés d’organes
David Matas, avocat international canadien, lutte depuis 2006 contre les prélèvements forcés d’organes. (Image : wikimedia / Alexander M. Hamrle / The Epoch Times (Velká Epocha) / CC BY 3.0)

Il est important de comprendre que les victimes ne sont pas seulement utilisées comme source d’organes pour les greffes mais aussi comme sources d’hormones, de tissus et de fluides utilisés pour l’expérimentation médicale.

Les prélèvements d’organes peuvent avoir lieu dans les centres de détention, des ambulances aussi bien que dans les hôpitaux, tout dépend de la complexité de l’intervention. Ni le Parti communiste chinois ni les médecins ne considèrent les pratiquants de Falun Gong comme des humains, donc les prélèvements sont souvent brutaux, sans pitié pour la victime. Les corps sont rapidement incinérés pour ne laisser aucune trace.

Les transplantations par contre, ont lieu dans les hôpitaux spécialisés où les équipes travaillent jour et nuit pour satisfaire à la demande. Certains hôpitaux ont même des services entiers dédiés aux patients internationaux.

L’hôpital préféré des patients sud-coréens a été filmé, en caméra cachée, par une équipe de journalistes, qui se faisaient passer pour la famille d’un patient en recherche de greffe. L’infirmière qui les a reçus leur a non seulement expliqué que c’était l’hôpital qui recevait le plus de patients étrangers en Chine mais que le gouvernement chinois ne cherchait pas à savoir ce qui s’y passait, malgré que greffer des étrangers soit interdit en Chine.

L’infirmière a de plus indiqué aux journalistes que s’ils payaient 15 000 dollars de plus, le membre de leur famille pourrait être greffé en seulement quelques jours.

L’industrie de transplantation chinoise est gérée comme un business lucratif, basé sur le prélèvement forcé d’organes de personnes non-consentantes, tuées à la demande.

Qui sont les personnes qui viennent se faire transplanter des organes dans les hôpitaux de Chine ? Y a-t-il des pays étrangers où les bénéficiaires de ces organes sont particulièrement nombreux ?

La greffe d’organes est devenu un traitement essentiel pour beaucoup de maladies et la demande ne cesse d’augmenter à travers le monde. La pénurie d’organes qui se développe en parallèle avec la demande, a donc poussé des patients à tenter de se faire greffer dans d’autres pays, même s’ ils doivent payer de leurs poches.

Il y a aussi certains pays qui n’ont pas leur propre système de transplantation, car ce sont des soins longs et très onéreux. Alors leurs patients sont envoyés dans d’autres pays capables de proposer ces services tout en respectant l’éthique médicale.

Le tourisme de transplantation existe depuis que la transplantation d’organes est devenue une intervention régulière pour la médecine. Il s’est beaucoup propagé dans des pays pauvres où les lois sont peu développées. Mais le trafic d’organes y est sporadique et organisé par des intermédiaires et des médecins malveillants.

Journée des droits de l’Homme: des femmes et des hommes altruistes alertent le monde sur les prélèvements forcés d’organes
Ethan Gutmann, écrivain et chercheur anglais, a écrit plusieurs livres sur les prélèvements forcés d’organes à l’encontre des pratiquants de Falun Gong, des Ouïghours, des Tibétains et des chrétiens. (Image : wikimedia / Simon Gross / CC BY-SA 4.0)

Le tourisme de transplantation en Chine, est organisé par le Parti communiste chinois qui bénéficie de toute la puissance des services de l’État pour développer une industrie de transplantation d’organes à la demande avec des temps d’attente extrêmement courts, seulement quinze jours ou moins, selon combien le patient va payer.

De ce fait, ce sont les pays asiatiques autour de la Chine qui sollicitent le plus les services de transplantation chinois. La Corée du Sud ainsi que le Japon ont chacun, en une année, régulièrement plus de 3 000 patients qui se font greffer en Chine. Taïwan aussi avait initialement un très grand nombre de patients greffés en Chine, mais maintenant, un changement de loi sanctionne les patients greffés à l’étranger, en ne remboursant pas le suivi et les traitements à long terme après la greffe. Ces sanctions ont beaucoup ralenti le flux de patients taïwanais vers la Chine.

Il y aussi des patients aux États-Unis, en Europe et au Moyen Orient qui ont voulu bénéficier des transplantations avec peu d’attente pour trouver un donneur. Le nombre exact de patients qui sont greffés chaque année à l’étranger est souvent un secret médical. La plupart des pays, à travers le monde, ne cherchent même pas à comptabiliser le nombre de patients greffés à l’étranger, préférant simplement les soigner sans se préoccuper si ces greffes sont légales et respectent l’éthique médicale.

Parfois on entend parler de prélèvements forcés d’organes à vif, que recouvre cette expression « à vif », pourquoi et dans quelles circonstances est-ce pratiqué ?

Dans le domaine de la transplantation transparente, traçable et légale, tous les organes sont prélevés sur des patients encore vivants malgré une crise cardiaque, un grave accident ou une mort cérébrale car il est impossible de transplanter un organe mort. Cependant, toutes les précautions sont normalement prises pour assurer le bien-être du donneur.

En Chine, les prélèvements forcés d’organes sont accomplis sur des prisonniers de conscience qui sont vivants et non consentants. Malgré la torture et les mauvais traitements dans les camps de rééducation, ils ne sont pas mourants, ils ne sont pas en état de mort cérébrale, ils sont vivants. Ce fait, constitue un crime contre l’humanité.

Quand on parle de prélèvements « à vif », une expression que DAFOH n’utilise pas, cela veut dire que la personne n’est pas anesthésiée, ni endormie mais reste consciente et ressent des douleurs extrêmes quand les chirurgiens ouvrent son corps et coupe les veines et artères pour enlever l’organe. Une fois le ou les organes prélevés, le prisonnier est délaissé, mourant en pleine hémorragie.

Des médecins et des policiers chinois ont témoigné des prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants de Falun Gong sans l’utilisation d’anesthésie, ni d’aucun moyen pour alléger leur souffrance pendant qu’on les tuait.

Journée des droits de l’Homme: des femmes et des hommes altruistes alertent le monde sur les prélèvements forcés d’organes
Conditionnés par des années de propagande mensongère, il est probable que beaucoup de policiers, de juges, de geôliers et de chirurgiens aient très peu de scrupules à brutaliser et exterminer les pratiquants de Falun Gong. (Image : wikimedia / 立場新聞, Copyrighted free use / Domaine public)

Il est impossible, pour le moment, de savoir dans quelle condition chaque pratiquant a été tué. Cependant, durant plusieurs années, le PCC a diffusé dans tous les médias, dans les écoles, les collèges, les universités et dans toute la société chinoise, des programmes de déshumanisation contre les pratiquants de Falun Gong. Il est peu probable que les politiques, les juges, les policiers, les geôliers et les médecins aient à priori des scrupules à exterminer les pratiquants de Falun Gong. Après 25 ans de persécution et de prélèvements forcés d’organes, nous espérons, pour eux, qu’ils puissent ressentir du remord et regretter leurs actions.

Quelles sont les personnes impliquées, aux différents niveaux, volontairement ou involontairement en Chine dans ce trafic d’organes ?

Les prélèvements forcés d’organes ne sont pas observés qu’en Chine. La recherche sur le trafic d’organes international indique que c’est dans les pays en guerre ou dans les pays où le gouvernement ne respecte pas lui-même les lois que le trafic d’organes a souvent lieu.

La Chine est un pays contrôlé par un gouvernement autoritaire, qui se place au-dessus de la Constitution chinoise et donc ne se soumet pas aux lois chinoises. Si le PCC décide que quelque chose est légal, même si cela est contre la loi, cela devient acceptable et autorisé en Chine. La persécution et les prélèvements forcés d’organes contre les pratiquants de Falun Gong représentent exactement ce genre d’abus totalement illégal et infondé.

Le gouvernement chinois est allé beaucoup plus loin que de simplement ignorer ces crimes. Il est non seulement l’initiateur de cette nouvelle méthode d’extermination, mais, à l’aide d’incitations financières et politiques, il exhorte aussi les médecins, les juges, les policiers et les geôliers à y participer activement. C’est une grave manipulation de la société chinoise et internationale, pour que tous soient impliqués et se sentent coupables. Le PCC peut ainsi maintenir le silence sur ces crimes et continuer en toute impunité l’extermination des pratiquants de Falun Gong. Même les familles, les amis et les collègues des pratiquants de Falun Gong ont été utilisés pour appuyer la persécution et l’extermination à travers toute la Chine.

Journée des droits de l’Homme: des femmes et des hommes altruistes alertent le monde sur les prélèvements forcés d’organes
Le « China Tribunal » est un tribunal indépendant sur le prélèvement forcé d’organes sur des prisonniers d’opinion en Chine. Dans le cas de crimes contre l’humanité, tous ceux qui ont participé directement ou indirectement pourraient se retrouver condamnés. (Image : wikimedia / (Justin Palmer / Epoch Times) / CC BY 3.0)

Au niveau international, la Chine a-t-elle reçu le soutien de certains pays dans la mise en œuvre des prélèvements forcés d’organes ? Si oui, de quelle façon ?

Malheureusement, tous les pays du monde ont été trompés par l’État chinois sur les dons d’organes et les transplantations en Chine.

En ignorant les abus des droits humains de la Chine et les faits rapportés par les différentes ONG, certains pays ont indirectement incité leurs patients à aller se faire greffer en Chine. D’autres ont accepté d’enseigner aux chirurgiens de transplantation chinois les techniques chirurgicales les plus avancées sans se demander comment ils utiliseraient ces techniques de retour dans leur pays.

Les universités du monde entier ont établi des collaborations et des échanges scientifiques avec la Chine, ce qui a permis au gouvernement chinois de contrer les allégations de crimes contre l’humanité et de dissimuler la réalité de ses crimes. L’industrie médicale et les laboratoires pharmaceutiques participent aussi au marché très lucratif des transplantations d’organes, sans se soucier du fait qu’ils aident à promouvoir ces crimes à travers le monde.

Dans le cas de crimes contre l’humanité, tous ceux qui ont participé directement ou indirectement pourraient se retrouver, un jour, condamnés pour leur aide au développement et à la dissimulation des prélèvements forcés d’organes en Chine.

D’ailleurs, l’Union Européenne avance des textes de lois pour rendre légalement responsables les sociétés concernant le respect des droits humains non seulement dans leur fonctionnement interne, mais aussi dans leurs collaborations avec d’autres pays et d’autres sociétés.

Pensez-vous qu’il puisse y avoir une évolution encore plus généralisée et industrialisée au niveau mondial de ces crimes monstrueux, par de nouveaux procédés de conservation des organes et de transplantation ?

Le gouvernement chinois cherche à dissimuler ces crimes, à les normaliser dans la société internationale. Les appareils de conservation d’organes peuvent prolonger la vie d’un organe hors du corps jusqu’à 19 heures. Cela permettrait facilement d’envoyer un organe n’importe où à travers le monde.

Le gouvernement chinois a déjà annoncé qu’il cherchait à exporter des organes de leur système de « dons d’organes » dans les pays qui ont signé des accords pour participer à l’« Initiative Belt and Road ». Malheureusement, cela permettrait aux patients de se faire greffer dans leur pays, évitant ainsi d’aller en Chine. Donc, en apparence la Chine réduirait le tourisme de transplantation dans son pays tout en bénéficiant de revenus financiers générés dans ces autres pays.

Journée des droits de l’Homme: des femmes et des hommes altruistes alertent le monde sur les prélèvements forcés d’organes
Nous ne devons pas permettre que cette situation de transports d’organes depuis la Chine puisse se développer dans notre monde libre et démocratique.(Image : wikimedia / Joffers951 / CC BY-SA 4.0)

Il serait catastrophique qu’un pays européen accepte des organes de la Chine. Des organes illégalement obtenus pourraient être inclus dans le système de dons d’organes. Cela normaliserait ces « dons d’organes » sans consentement et obtenus par le crime, pour les dissimuler avec des organes donnés par libre consentement.

Ces pays perdraient donc tout respect pour l’éthique médicale, les lois internationales et les droits humains. Nous ne devons pas permettre que cette situation se développe dans notre monde libre et démocratique.

Quelles sont les actions récentes de DAFOH pour stopper ces génocides, ces crimes à grande échelle contre l’humanité ? Comment les citoyens français peuvent-ils aider individuellement ou collectivement ?

Depuis sa création, DAFOH a constamment informé les médecins, les élus politiques et le public sur les prélèvements forcés d’organes en Chine. Initialement l’objectif était d’amener les preuves de la réalité de ces crimes. Ensuite, c’était d’aider les pays à changer leurs lois pour non seulement condamner ces crimes, mais pour empêcher leurs patients d’aller se faire greffer en Chine ou ailleurs. En 2012, pour augmenter la pression sur le PCC, DAFOH a initié une pétition mondiale et a obtenu 3 millions de signatures, ce qui indiquait aux Nations unies la volonté des gens de ce monde de lutter contre ces crimes.

Malheureusement, malgré les nombreux changements de lois, la communauté internationale est restée plutôt silencieuse sur ces crimes et le PCC, en toute impunité, a continué d’exterminer les pratiquants de Falun Gong et a même étendu ses crimes en 2017 dans la région du Xinjiang sur le peuple des Ouïghours.

Le PCC a réussi à maintenir le silence sur ces crimes par ses manipulations politiques et ses incitations financières. Alors, en juin de cette année, DAFOH s’est associé avec la « International Coalition to End Transplant Abuse in China », ETAC, pour lancer une nouvelle pétition mondiale, pour les chefs d’État du G7, incluant l’Union Européenne, et sept autres pays qui résistent, d’une manière ou d’une autre, contre le PCC.

Journée des droits de l’Homme: des femmes et des hommes altruistes alertent le monde sur les prélèvements forcés d’organes
Si vous méditez en Chine, attention, danger pour votre vie et pour vos proches ! (Image : wikimedia / Joffers951 / CC BY-SA 4.0)

L’objectif de cette nouvelle pétition est de faire en sorte que tous les gens du monde connaissent, discutent, transmettent à leurs familles, leurs amis et leurs collègues, les détails de l’extermination des pratiquants de Falun Gong et des autres minorités, par le PCC.

Plus les gens en parleront et plus la chape de plomb du silence sera brisée, plus l’objectif de l’extermination des pratiquants de Falun Gong sera mis en lumière et plus le gouvernement chinois perdra sa crédibilité.

En révélant la véritable motivation du PCC, nous pouvons discerner la manière la plus efficace de mettre fin à ce crime contre l’humanité. Si réduire le Falun Gong au silence est l’objectif principal du PCC, et que tuer les pratiquants de Falun Gong par le prélèvement forcé d’organes est la solution finale de ce programme, alors le contraire devrait aussi être vrai : prêter notre voix au Falun Gong et l’aider en informant le public sur sa pratique spirituelle de Vérité, Compassion et Tolérance, serait le moyen le plus puissant de stopper l’objectif du PCC et les prélèvements forcés d’organes.

Si la mort de chaque pratiquant de Falun Gong par prélèvement forcé d’organes est compensée par dix autres personnes qui apprennent sur la persécution et la pratique, alors les efforts du PCC pour les réduire au silence et les éradiquer, seront anéantis.

Les efforts précédents de législateurs au grand cœur, pour adopter des motions et des résolutions, ont permis de sensibiliser l’opinion publique, mais n’ont pas eu pour effet d’empêcher le gouvernement chinois de procéder à des prélèvements forcés d’organes.

En inversant le programme du PCC visant à réduire au silence le Falun Gong, par le biais d’un mouvement permettant d’en parler ouvertement, nous disposons tous d’un outil pour nous opposer à ce génocide froid et mettre fin aux prélèvements forcés d’organes. Cette approche aide tous les prisonniers de conscience qui pourraient être soumis à des prélèvements forcés d’organes.

Agissez aujourd’hui. Sauvez une vie aujourd’hui.

Engagez-vous à parler aujourd’hui du Falun Gong et de sa pratique de Vérité, Compassion et Tolérance à dix de vos amis ou collègues. Cela rendra inévitable la fin des prélèvements forcés d’organes.

Pour en apprendre plus et signer la pétition, merci de cliquer ici : fohpetition.org

A l’occasion de la Journée Mondiale des droits de l’Homme, les ONG « Global Human rights Defense » (GHRD) et DAFOH ont organisé une conférence de presse sur les prélèvements forcés d’organes, à l’International Press Centrum Nieuwspoort au Pays Bas.

Pour suivre cette conférence de presse, merci de cliquer ici : youtube.com/live/FnLnD2DTZ-E

Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.