Le 17 octobre, le nombre de signataires de la pétition réclamant justice pour Yu Menglong a déjà dépassé 450 000. (Image : Capture d’écran de la page de pétition avaaz pour Yu Menglong)
La mort mystérieuse de l’acteur chinois Yu Menglong continue de susciter une attention croissante en Chine et à l’international. Face aux zones d’ombre et aux révélations qui circulent sur Internet, l’opinion publique rejette la version officielle de « chute accidentelle après consommation d’alcool ». L’affaire se transforme en scandale impliquant les faces cachées du showbiz chinois et des familles de hauts dirigeants du Parti communiste chinois (PCC). De nombreux crimes et vérités dissimulés par le régime commencent à être mis au jour.
Les révélations d’une médium britannique
Le 23 septembre, une médium britannique publie sur YouTube une vidéo qui attire l’attention des réseaux sociaux. Elle affirme être rentrée en contact avec l’esprit de Yu Menglong, acteur chinois qu’elle ne connaissait pas.
Selon ses déclarations, l’esprit du jeune homme lui aurait révélé les coulisses sombres du showbiz chinois. Il aurait tenté de quitter ce milieu pour rejoindre son véritable amour, mais se serait heurté au refus d’une directrice. « Laissez-moi partir », aurait-il demandé.
Plus préoccupant, le comédien aurait révélé avoir subi de multiples sévices. Il se serait décrit comme quelqu’un qui « dînait avec des démons et dormait avec des monstres ».
Une victime sacrifiée dans un rituel satanique
Les révélations les plus troublantes concernent l’existence présumée d’un culte satanique au sein de l’élite du divertissement. Selon la médium, Yu Menglong aurait décrit des cérémonies occultes organisées dans les sous-sols de clubs privés : des cercles formés comme des pièces de monnaie chinoises, où des personnes d’apparence respectable se livreraient à des pratiques chamaniques impliquant des sacrifices d’animaux. Des vidéos de surveillance documenteraient ces actes.
La médium avance que Yu Menglong aurait été sacrifié rituellement. « Ils voulaient s’approprier son énergie », rapporte-t-elle.
Un message d’espoir et de courage
Dans ses « communications posthumes », l’acteur aurait lancé un appel puissant : « Ceux qui m’ont fait du mal subiront les conséquences... La justice divine, spirituelle et terrestre approche ». Il aurait exhorté ses fans à poursuivre le combat, non seulement pour lui, mais pour toutes les victimes.
Yu Menglong aurait appelé les victimes à briser le silence : « Les victimes hommes doivent oser exprimer leur souffrance, sans faire semblant d’être forts. Il faut avoir le courage de dire non ». Un testament tragique qui résonne comme un avertissement universel : face au mal, il faut oser parler.
Les quatre étapes de son assassinat
Sur les réseaux sociaux, les internautes ont reconstitué ce qu’ils appellent les « quatre étapes de son assassinat » à partir de vidéos, captures d’écran et témoignages. Quatre lieux seraient impliqués : le centre d’art 798, le musée d’art Qihao, l’hôtel Bulgari de Pékin et la résidence Yangguang Shangdong.
Le centre d’art 798 a particulièrement attiré l’attention. Des internautes affirment avoir repéré une veste tachée de sang exposée dont la couleur, la coupe et les traces correspondraient exactement à un vêtement porté par Yu Menglong. Des chaussures lui appartenant auraient également été exposées. Certains soupçonnent que ces pièces seraient des « trophées » de meurtriers.
Le musée d’art Qihao, situé dans le district 798, est devenu le centre des spéculations. Des rumeurs affirment qu’un suspect aurait laissé échapper que le corps de l’acteur y aurait été transformé en spécimen, potentiellement exposé dans une œuvre intitulée À la poursuite du poisson. Le caractère chinois pour « poisson » (鱼, yú) est un homophone du nom de famille de Yu Menlong (于, yú). L’œuvre exposée depuis mai de cette année soulève des doutes : Yu Menlong aurait-il été dès le début ciblé pour être torturé et assassiné ? Un tunnel secret relie cette galerie à l’hôtel Bulgari de Pékin, où l’artiste aurait été torturé avant d’être transféré vers le lieu de sa mort.
Des vidéos circulant sur les réseaux montreraient des personnalités influentes réunies à l’hôtel Bulgari, discutant en anglais d’un « acteur chinois » décrit comme « une personne douce » et évoquant des « techniques japonaises » dans des termes pour le moins inquiétants.
Les premières « rétributions karmiques » ont eu lieu en octobre
La réaction publique a été d’une ampleur inédite. Les internautes ont lancé un large boycott contre les suspects présumés et les institutions impliquées, avec des résultats tangibles.
Fan Shiqi, l’un des suspects, n’a vendu que 15 billets pour son concert, finalement annulé. Ses contrats publicitaires ont été résiliés en cascade. Gao Taiyu, autre suspect, a vu son direct sur Xiaohongshu submergé de commentaires hostiles.
L’hôtel Bulgari de Pékin a vu sa note chuter de 5 étoiles à 1,9 étoile, son espace commentaires envahi de messages sarcastiques : « On y entre debout, on en sort allongé ».
Selon les données financières publiques rapportées par Sina Finance, l’impact le plus spectaculaire concerne Tian Yu Media, l’agence de l’acteur et sa société mère Mango Supermedia. Leurs actions ont plongé : -6,68 % le 9 octobre, -5,12 % le 10, soit une chute cumulée de plus de 11 % et une évaporation de 7,67 milliards de yuans de capitalisation boursière. Le nombre d’actionnaires a chuté de 15 400, soit une baisse de 28,92 %.
Les communiqués officiels confirment les départs successifs de cadres dirigeants. Les vice-présidents Luo Zejun et Shen Yadong (également directeur général de Tian Yu Media) ont démissionné. « C’est la panique et la fuite », commentent les internautes. « La justice arrive vite. » D’autres soulignent que neuf artistes de Tian Yu Media seraient morts ou auraient disparu dans des circonstances suspectes.
De la mobilisation numérique à l’action de rue
Le mouvement pour la justice a franchi la barrière du virtuel. Le 8 octobre, l’écran géant du centre commercial Wuyue au Jiangsu diffusait en boucle des gros plans de Yu Menglong avec la mention « Je suis Yu Menglong ». Des admirateurs sont descendus dans la rue dans plusieurs villes, clamant : « Tian Yu Media, c’est fini ! »
En même temps, il a été rapporté qu’un autre acteur populaire, Guo Junchen, aurait fait un « geste de détresse » lors de son direct d’anniversaire le 1er octobre. De plus, Tian Yu Media a annoncé avoir conclu un contrat avec une nouvelle star sino-thaïlandaise, Yin Haoyu (Patrick) : cette information a suscité de l’inquiétude. Les internautes craignent que ces deux artistes ne deviennent les prochains Yu Menglong.
Selon les données du site Avaaz, la pétition mondialeJustice pour Yu Menglonga recueilli 453,039 signatures au 17 octobre, progressant de 10 000 à 20 000 signatures quotidiennes vers l’objectif des 500 000.
Les phénomènes de voix électroniques prédisent des révélations
D’autres médiums ont rejoint la quête de vérité. Les chaînes YouTube Archives 204 et True Zhangzui ont publié le 15 octobre une vidéo où deux photographes affirment avoir communiqué avec l’esprit de Yu Menglong via le phénomène de voix électroniques (EVP). L’entité aurait confirmé que sa dépouille se trouve toujours au musée d’art Qihao, corroborant les rumeurs de torture dans ce lieu.
Selon ces canaux, l’esprit aurait annoncé que la vérité commencerait à émerger à partir du 18 octobre, après une cérémonie religieuse organisée par son mentor Sun Derong le 17 octobre.
L’attente de la vérité
Du point de vue ésotérique, les rituels occultes ne supportent pas la lumière : exposer le mal au grand jour reste le meilleur moyen de le combattre. Certains analystes y voient la raison pour laquelle les autorités chinoises multiplient la censure et imposent le silence au milieu artistique.
Malgré le refus des autorités d’ouvrir une enquête criminelle et alors que le commissariat de Chaoyang aurait été submergé d’appels, la version officielle de « chute accidentelle après alcoolisation » reste maintenue. Pourtant, des citoyens déterminés continuent d’exhumer les zones d’ombre, fragment après fragment.
Avec une attention mondiale croissante, une pétition qui gonfle quotidiennement et des conséquences tangibles pour les personnes et institutions impliquées, la vérité sur cette affaire pourrait effectivement éclater après le 18 octobre, comme l’auraient annoncé les enregistrements EVP. Quoi qu’il en soit, la quête de justice du public ne s’arrêtera pas. Les secrets cachés dans l’ombre finiront par être révélés.
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