Le Quatrième plénum 2025 du Parti communiste chinois a refermé ses portes sur les mêmes acteurs et les mêmes discours. Pour de nombreux observateurs, cet événement politique a achevé de dissiper les dernières illusions concernant les droits humains en Chine. Face à un système qui refuse toute transparence, comment les citoyens chinois peuvent-ils préserver leur dignité ?
Le rideau tombe sur les dernières illusions
La scène politique chinoise vient de clore son Quatrième plénum. Sur les gradins, le public se fait de plus en plus silencieux, de plus en plus lucide. Ceux qui nourrissaient encore quelque espoir ne peuvent désormais que constater l’étendue de leur déception. Cette grand-messe politique a révélé une réalité implacable : il ne faut plus attendre du Parti communiste chinois qu’il dévoile la vérité.
Un dicton affirme que la lumière triomphe toujours des ténèbres. En réalité, dès que la lumière apparaît, le mal n’a plus nulle part où se cacher. Exposer les injustices et faire éclater la vérité constituent la meilleure riposte face à l’arbitraire.
L’illusion de la réhabilitation définitivement enterrée
Ces dernières années, nombre de Chinois ont continué d’espérer que le système pourrait se « réformer de l’intérieur ». Ils imaginaient qu’un jour viendrait où les erreurs judiciaires seraient reconnues, où les victimes obtiendraient réparation. Le dénouement du Quatrième plénum a agi comme une douche froide, éteignant ces dernières lueurs d’espoir.
Dans les faits, le régime ne peut ni ne veut réhabiliter quiconque. Sa logique d’existence ne repose pas sur la « correction des erreurs », mais sur le « maintien de la stabilité ». Il ne cherche pas à « faire son autocritique », mais à « dissimuler ». Dans ce système, l’erreur n’est jamais un problème ; reconnaître l’erreur, voilà le crime.
La prétendue « auto-révolution » du Parti n’est qu’un nouveau discours pour renforcer la surveillance et le lavage de cerveau. À ses yeux, la souffrance du peuple et les morts tragiques ne représentent qu’une partie du coût de la gouvernance.
L’affaire Yu Menglong révèle la fragilité des droits humains en Chine
Selon les autorités chinoises, le 11 septembre 2025, le jeune acteur Yu Menglong est décédé après une chute d’immeuble. Cependant, les circonstances de ce drame demeurent mystérieuses. L’événement a suscité une vive émotion en Chine et à l’étranger. En l’espace d’un mois, plus de cinq cent mille personnes ont signé une pétition sur le site internet Avaaz réclamant « justice pour Yu Menglong », tandis que les autorités chinoises gardent un silence de fer.
Un jeune homme de 22 ans originaire du Henan, Zhang Qisheng, a écrit dans sa déclaration de démission du parti communiste : « Cette affaire nous a permis de voir comment le régime utilise la machine d’État pour protéger les coupables et étouffer la vérité. Je déclare me retirer des Jeunes Pionniers, de la Ligue de la jeunesse communiste et du Parti communiste. » Il ne s’agirait pas seulement d’un éveil individuel, mais de l’écho d’une prise de conscience générationnelle.
À ce jour, plus de 450 millions de Chinois ont déclaré se retirer des organisations du Parti, de la Ligue et des Pionniers. Ce « mouvement des trois démissions » (Tuidang), d’abord considéré comme « vain et inutile » par les Chinois, sera devenu le symbole d’un éveil moral et spirituel collectif, témoignant d’une transformation silencieuse mais profonde des consciences.
La vérité, cette force que le régime redoute le plus
Dans la Chine contemporaine, le système judiciaire apparaît vidé de sa substance. Tribunaux, parquets et forces de l’ordre ne seraient plus les institutions garantes de la justice, mais des outils au service de la peur et de la violence d’État. Combien de pétitionnaires, de défenseurs des droits, de croyants auraient été impitoyablement broyés, voire auraient disparu par cette machine ?
Pourtant, de plus en plus de personnes commencent à percevoir la réalité. Sur les réseaux sociaux, dans les médias étrangers, à travers des tracts imprimés clandestinement, des citoyens cherchent à contourner la censure et à exprimer leur conscience morale. Comme le déclare un vétéran de l’armée : « La vérité est comme une lumière : même un seul rayon suffit à faire trembler les ténèbres. » Cette force d’éveil a commencé à se manifester il y a vingt-six ans.
Vingt-six ans de persévérance : ces voix qui témoignent malgré la tempête
En juillet 1999, les autorités chinoises ont lancé une répression massive contre le Falun Dafa (ou Falun Gong). À l’époque, des millions de pratiquants se sont rendus pacifiquement auprès des instances gouvernementales, espérant que la vérité soit entendue. Ils ont subi la violence, l’emprisonnement, la torture et le prélèvement forcé d’organes.
Face à cette répression brutale, ils n’ont choisi ni la vengeance ni la capitulation. Au contraire, ils ont emprunté la voie la plus douce, la plus difficile et la plus longue : témoigner de la vérité.
Depuis plus de deux décennies, qu’il vente ou qu’il neige, pendant les confinements sanitaires comme en temps ordinaire, des personnes continuent à distribuer discrètement des documents d’information dans les rues, aux bouches de métro, sur les places publiques des villes à travers le monde. Elles n’agissent pas pour elles-mêmes, mais pour permettre au plus grand nombre de découvrir la cruauté dissimulée derrière les mensonges officiels.
Certains ont été insultés, dénoncés, emprisonnés, persécutés à mort, voire victimes de prélèvements d’organes. Pourtant, cette persévérance a permis au monde de connaître le véritable visage du régime. L’Histoire retiendra cette page : à l’ère de la terreur, des hommes et des femmes ont choisi de dire la vérité.
D’où vient la dignité des citoyens chinois ?
Aujourd’hui, ce dont les Chinois ont le plus besoin n’est pas de savoir si Xi Jinping quittera ou non le pouvoir, mais d’accéder à une information véridique et de préserver leur intégrité morale. Tant que subsistera l’espoir d’une « amélioration » du régime, l’espoir ne viendra jamais. La véritable dignité naît de l’éveil des consciences, du refus de cautionner les mensonges du Parti.
Chaque partage d’information authentique, chaque conversation, chaque choix guidé par la conscience contribue à ébranler l’édifice du mensonge.
L’Histoire prouve qu’aucun régime totalitaire ne peut tromper éternellement son peuple. Lorsque de plus en plus de personnes choisiront de ne plus croire au mensonge, de se libérer de la peur, de rompre avec le Parti communiste chinois, la nuit finira par s’achever et l’édifice s’effondrera.
La fumée du Quatrième plénum s’est dissipée, mais une bataille plus profonde s’engage : celle de l’éveil des cœurs et des consciences. La fin de l’espoir ne signifie pas le désespoir, mais le début de la lucidité.
Pour que les Chinois puissent vivre dignement, la seule issue consisterait à voir la réalité en face, à rejeter le mensonge et à choisir le camp de la bonté et de la lumière.
Rédacteur Yi Ming
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