Les époux Gunnell ne voient bien qu’avec le cœur
Le chemin de croix de Steven Gunnell est-il fini ? Lui qui a interprété le personnage de Jésus-Christ portant sa croix au Stade de France, dans le spectacle grandiose de Ben-Hur en 2006, sous la direction du prestigieux Robert Hossein ? Que se passe-t-il avec son dernier film Sacré-Coeur ?
Voilà, un film : Sacré-Cœur qu’il réalise avec son épouse Sabrina... des bus et des trains qui refusent de porter les affiches de leur film au nom d’une certaine laïcité... Un maire qui annule au nom de la Loi de diffuser leur film une heure avant la projection dans la ville même consacrée au Cœur Sacré de Jésus par l’église catholique... Un tribunal administratif qui leur rend justice et finalement... le cri du cœur des spectateurs qu’ils soient croyants ou pas pour ce film réalisé, ils l’ont tous bien compris... avec le cœur.

La résilience de Steven James Gunnell avant « Sacré-Cœur »
Ces deux-là, Sabrina et Steven se sont trouvés justement après le grand spectacle de Ben-Hur... Elle est comédienne, il est sur le chemin de la rédemption après avoir connu une gloire fulgurante mais destructrice au cœur d’un célèbre boys band dans les années 90 en France. Pour se retrouver et se reconstruire, il écrit même un livre en 2004, intitulé Sacrifié : Des mirages de la gloire aux merveilles de la foi.
Ce livre, son histoire, ses peurs, sa détresse, son témoignage, il les partage avec des jeunes dans les lycées pour les mettre en garde. C’est ainsi que Steven James Gunnell, à 50 ans, se livre 20 ans plus tard, à cœur ouvert à Mireille Dumas lors de son interview sortie le 9 juin 2025.
Tel un sage qui fait le point sur sa vie, il parle avec sincérité de ses souffrances, de ses choix, de ses erreurs, de ses souvenirs, de tous ces non-dits : pardons ou réconciliations qui n’ont pas eu lieu...
La résilience, il l’attendait, il l’avait demandée comme il le dit : au Ciel. Elle est arrivée, il a retrouvé une stabilité, un équilibre, une force qui lui ont permis de retrouver un réel épanouissement en créant avec sa femme son entreprise familiale de production kreafilmmakers.com et réalise ainsi des films documentaires pour la chaîne KTO. En effet, Sabrina et lui marchent tous deux depuis le début de leur histoire, main dans la main, sur le chemin de la spiritualité. Ils avancent ainsi ensemble pour affronter les épreuves de leur vie.
Steven Gunnell raconte « le chant des sirènes » du milieu du show business et comment lorsqu’il a une vingtaine d’années, la gloire et les paillettes ont pu lui faire tourner la tête et comment soudain, du jour au lendemain, les portes se sont refermées sans garde-fou de sécurité. Il évoque la détresse psychologique dans laquelle si jeune, issu d’un boys band, il se retrouve… Seul et perdu, déprimé... se tournant vers l’alcool comme seul exutoire et comment il entame ainsi une réelle descente aux enfers.
Il évoque la réalité d’avoir été un produit marketing en tant qu’humain et la chute qui s’en est suivie malgré les promesses de carrière solo du milieu du show business de l’époque. Il explique sa détresse : « Cela laisse un vide sidéral. On est lâchés dans la nature. On est marqués au fer rouge sur le front : Boys Band »
Steven Gunnell explique qu’à 23 ans, il était clairement en exil, et supportait de réelles humiliations. La mode des boys band était passée en France. Une étiquette lui collait à la peau. Plus personne dans le milieu ne souhaitait miser sur ces anges déchus.
Après s’être exilé un temps en Angleterre pour fuir son quotidien français, il raconte qu’un jour, au bord du suicide, il appelle sa mère et revient à Cagnes sur mer la voir et la trouve si rayonnante et joyeuse qu’il veut comprendre pourquoi.
Il évoque également que malgré les dettes et la dureté du quotidien, en 2001, à Nice dans l’église Sainte Rita, à l’heure du Chapelet, il entre en état de grâce et arrête l’alcool du jour au lendemain. Il explique qu’il fondra en larmes au pied d’une croix avec le sentiment, comme il le souligne, d’un immense soulagement, une grande délivrance avec dans le cœur la certitude que celui qu’il cherchait depuis toujours c’était lui, la paix qu’il cherchait depuis toujours avait un nom et un visage : « Jésus, c’était lui », dit-il. Il a vraiment ressenti une vague d’amour.
« J’ai compris que c’était l’amour qui m’avait sauvé. L’amour de ma maman dans sa prière plus que son acte de foi... L’amour de mon père qui ne m’a jamais jugé... De savoir que j’étais aimé à ce point-là, peut-être que j’ai commencé à retrouver en moi une forme de dignité et d’un amour vrai en fait. Je suis aimé. »
« C’est une explosion, c’est nucléaire. C’est à l’intérieur, ça explose. Ça ne s’explique pas. Ça se vit. Ça ne cherche pas à convertir. Ça se partage, voilà. »
« (...) ma rencontre forte avec le Christ, m’a apaisé et apporté beaucoup de bien, cela m’a permis de commencer une reconstruction sur le plan spirituel, psychologique, humain... »
Il explique de même qu’il souhaitait quitter ce milieu artistique mais qu’étrangement, il y avait toujours quelque chose qui l’y ramenait. C’est d’ailleurs Robert Hossein lui-même qui lui fera clairement comprendre que sa place est peut-être justement derrière une caméra. Mais cela effrayait Steven Gunnell à l’époque, car quelque part, il devait lâcher certaines choses, devait renoncer à certains rêves...
Après Ben-Hur, l’idée du sacerdoce le taraude, il entreprend même un pèlerinage pour y voir plus clair pour prendre sa décision et... 3 semaines plus tard... il rencontrera alors sa future femme, chrétienne également. Ils écriront ensemble leur livre : Objectif Dieu, Quand un couple fait le pari de la Providence.
Steven Gunnell explique : « Avec Sabrina, on s’est marié à trois. On a mis le Bon Dieu au milieu de nous. C’est le roc sur lequel on s’appuie. (...) Dans la journée, je suis très rapidement confronté à mes limites, dans ma patience, dans ma tendresse, dans mon calme à maîtriser (...) comme dit l’adage : Chaque matin, on se demande en mariage, dans la journée on a divorcé sept fois, et le soir on se demande pardon. »
Il évoque même avec pudeur la perte d’un enfant, il y a quatre ans. Et c’est avec une grande honnêteté et une grande détermination qu’il affirme après toutes ses épreuves : « Je ne sais pas comment font les gens sans la Foi. Je les admire. Je sais que moi, je coule sans elle. »
Il puise également sa force dans tous ses échanges, ses partages, ses témoignages avec toutes ces personnes qu’ils côtoient chaque jour et qui ont subi des épreuves à surmonter également. Pour eux, il ne se laisse pas le droit d’abandonner, assure-t-il. Comme il l’explique, il n’est pas non plus à l’abri d’une grosse colère ou d’un sentiment d’injustice, une prière qui n’est pas exaucée... Mais pour lui, le lien n’est jamais coupé avec Dieu. Le doute n’existe plus pour lui. Il confie sincèrement que l’incompréhension persiste parfois, mais qu’il ne cherche plus alors à comprendre, il est dans l’acceptation, et il cherche à croire davantage, à aimer davantage…(...) Il cherche à semer une graine d’amour chaque jour qui fleurira un jour, ajoute-t-il.
Le premier long métrage de Sabrina et Steven Gunnell, intitulé : Fais-moi vivre sera le premier film qui fera vraiment connaître le couple. Il porte sur Le témoignage d’Élisabeth et Damien Ricour. Ce film sera posté sur les réseaux sociaux, recevant un accueil plus que chaleureux et des messages du monde entier concernant leur travail. Puis, tout s’enchaînera, comme l’explique Steven Gunnell, jusqu’à leur dernier projet : Sacré Cœur, son règne n’a pas de fin, un documentaire fiction d’1h30, sorti au cinéma le mercredi 1er octobre 2025.
Polémique autour du film Sacré-Cœur
Il est des films que nous n’avons pas encore vus mais qui suscitent un réel intérêt autour de nous, soulèvent déjà moult questions sociétales. Ce sera le cas du film Sacré-Cœur, son règne n’a pas de fin de Steven et Sabrina Gunnell. Celui-ci soulevant clairement des questions au sujet de la laïcité, de la censure et de la « christianophobie », ce dernier terme utilisé par Steven Gunnell, sera complété plus tard par une auditrice, en parlant d’une forme de « persécution culturelle ».
Sabrina et Steven Gunnell sont sur l’Antenne d’Europe 1, au micro de Christine Kelly, le 2 octobre 2025. Tout commence par un refus concernant la campagne d’affichage du film Sacré-Cœur par la SNCF et la RATP que n’avaient pas du tout vu venir les époux réalisateurs. Les époux ne comprennent pas et ne s’attendaient pas du tout à ce refus.
Sabrina Gunnell résume l’essence de l’œuvre simplement : « Cela raconte un pan de l’Histoire de France entre 1673 et 1675 au fin fond de la Bourgogne lorsqu’une jeune visitandine reçu une apparition du Christ. »
Le film, précise-t-elle, raconte comment ce message d’amour du Christ fait écho, à travers divers témoignages, au monde d’aujourd’hui. Ce monde qui, souligne Sabrina, « a soif de Dieu, de transcendance. » Pour les époux, ce film est un acte d’amour, rien d’autre.
Son époux poursuit, évoquant la polémique soulevée par divers médias. Pour lui, il ne s’agit pas d’une interdiction à proprement parler mais d’un refus et il lit en direct le mail qu’il a reçu : « Une telle campagne revêt un caractère confessionnel et prosélyte incompatible avec les principes de neutralité du service public qui lient nos opérateurs. »

Isabelle, une auditrice intervient alors en direct sur la notion de laïcité ici qu’elle comprend : « (...) La laïcité a un rôle d’inquisiteur contre la culture judéo-chrétienne, notre culture qui fait partie de notre ADN, de notre patrimoine culturel que l’on soit croyant ou non-croyant. C’est notre Histoire, on ne peut pas l’effacer. »
Pour elle, les gens se sont réveillés lorsque Notre-Dame a brûlé. Elle souligne avoir entendu des gens athées dire qu’ils étaient bouleversés parce que cela touchait le patrimoine culturel français. « Le Président de la République lui-même a inauguré la réouverture de Notre-Dame. » constate-t-elle.

Pour Sabrina Gunnell, la notion de patrimoine culturel est une évidence : « La première source d’inspiration de l’art, c’est le Christ. Il n’y a qu’à aller dans les musées. »
En effet, il n’y a qu’à regarder les peintures, sculptures, et autres vitraux pour le comprendre. Le Divin a largement été représenté dans l’art depuis des siècles. Qui n’a pas succombé à la beauté d’une Annonciation de Léonard de Vinci ou au plafond de la Chapelle Sixtine de Michel-Ange peignant sur la voûte l’histoire de l’Humanité « Ante legem ». Le Divin a sans aucun doute depuis toujours inspiré de très grands artistes reconnus dans le monde entier.
Steven Gunnell lit alors un mail d’une personne qui se prénomme Malika et qui l’a touché profondément :
« Grand Bravo pour votre film « Sacré Cœur ». De culture musulmane, je trouve scandaleux ce que la France, ce que l’Europe fait subir aux Chrétiens et au Christianisme. J’irai voir le film et mes enfants avec. »
Et Steven Gunnell ajoute : « C’est pour cela que l’on fait des films : pour fédérer. »
Son épouse constate : « Ce monde meurt de ne pas se savoir aimé. »
Mais, malheureusement, le chemin de croix du film ne s’arrête pas là...
Un véritable Crève-cœur à l’annonce de l’annulation de la projection du film à Marseille
Le média Epoch Times annonce dans un article que le 22 octobre 2025, le maire de Marseille, Benoît Payan, annule la diffusion du film Sacré-Cœur une heure avant sa projection, invoquant une atteinte au principe de laïcité, cette décision provoquant une vague de colère et d’incompréhensions chez plusieurs élus ainsi que chez Steven Gunnell lui-même.

« Ce n’est pas possible que ce film soit boycotté à Marseille. Marseille, première ville de France consacrée au « Sacré-Cœur » de Jésus. »
Le couple de réalisateurs affronte cette nouvelle épreuve ensemble, dès le 23 octobre 2025 à nouveau sur le plateau d’Europe 1.
Apaisé, Steven Gunnell demande pardon à tous, en direct à l’antenne pour s’être emporté sur un autre plateau de télévision. En effet, la colère était montée suite à la réception de nombreux messages de spectateurs qui s’insurgeaient que l’entrée de la salle du Château de la Buzine leur ait été refusée alors qu’ils avaient réservé leur place sur internet et que la projection du film soit interdite tout juste une heure avant sa diffusion au public.
Claire, une auditrice intervient en direct et évoque une incroyable contradiction entre l’accueil fait au Pape récemment par la mairie de Marseille et l’accueil réservé au film Sacré-Cœur. Pour elle, il s’agit explicitement d’une censure.
Sur le plateau sont cités de grands films tels que La passion du Christ de Mel Gibson ou Le nom de la rose de Jean-Jacques Annaud, et tous constatent que personne à ce moment-là n’avait surréagi en parlant d’atteinte à la laïcité. La laïcité d’hier ne serait-elle plus la laïcité d’aujourd’hui ? Que s’est-il donc passé entre temps ?
Finalement, le 25 octobre 2025, le Tribunal administratif ordonnera la reprogrammation du film Sacré-Cœur à Marseille, comme l’explique le nouvel article d’Epoch Times sur le sujet.
Véritable Coup de cœur des spectateurs pour le film Sacré-Cœur
Alors que le bouche-à-oreille fait son œuvre, les Gunnell apprennent que leur film a déjà réalisé plus de 250 000 entrées.
Steven Gunnell s’adresse au public : « Je bénis puissamment et remercie inconditionnellement tous les messages de toutes les personnes que l’on reçoit, tous les musulmans de France, tous les juifs, les non-croyants qui ont vu cela et qui ne supportent plus qu’en France, on tape sur les chrétiens et qui en solidarité vont voir le film. On reçoit une avalanche de messages, et c’est là que l’on voit la puissance du Christ, dans cette unité. »
Sur internet également, les spectateurs partagent leurs avis. Ainsi, une spectatrice prénommée Claire écrit : « Un film absolument magique. Qu’on soit croyant ou pas, on en sort en ayant de nouveau envie de croire dans l’humanité et dans la grande valeur universelle qu’est l’amour. C’est aussi un film qui permet de retrouver un lien intime à ce qui est plus grand et plus vaste que soi et donc nourrit quelque chose de très profond. Merci aux réalisateurs et acteurs. »
Une autre spectatrice prénommée Danielle écrit aussi : « Ce film est une sorte de témoignage de ceux qui ont été touchés par ce cœur de Jésus, même non croyants au départ. C’est un film qui n’est pas prechi precha. Assez touchant par sa sobriété. (...) Un film à voir si l’on a l’esprit d’objectivité. »
Encore un autre témoignage, celui d’Édith : « (...) Je n’ai pas de culture religieuse mais je dois dire que j’envie ces gens. Ils ont le bonheur en eux, une plénitude...et en ces temps moches, cela doit bien les aider. (...) »
Bénédicte : « (...) Pas de grenouilles de bénitiers barbantes mais des personnalités modernes et attachantes parfois même drôles. Un bien joli message d’amour. »
Martine : « Jamais vu ; aucun spectateur ne se lève pendant le générique de fin, comme scotché au fauteuil... Il faut quelques minutes pour revenir à la réalité ! »
La demande de Pardon de Steven James Gunnell
Les jours se sont écoulés, les choses se sont apaisées et Steven Gunnell souhaitait tout de même faire une déclaration publique pour faire amende honorable, auprès de tous, le 25 octobre 2025, sur un réseau social.
« Je demande pardon solennellement, profondément et sincèrement à toutes les personnes que j’ai pu choquer. (...) »
Il rappelle les dégradations, la forme de persécution que les lieux de culte chrétiens subissent en France et que lorsque tombe l’annonce de l’interdiction de la projection de son film, cela a été pour lui « la goutte d’eau » qui a fait déborder le vase, l’étincelle provoquant sa colère. De même, Il présente ses excuses au maire de Marseille, Monsieur Benoît Payan, assurant que s’il l’a offensé ce n’était clairement pas le but et il le remercie infiniment pour avoir rappelé publiquement dans une vidéo que Marseille est bien la ville historique consacrée au cœur sacré de Jésus.
Ensuite, comme dans une confession publique ou après une introspection, Steven James Gunnell évoque en toute humilité et avec un soupçon d’humour, les vertus sur lesquelles en tant que simple homme, il doit encore travailler, à savoir : « La prudence, la raison gardée, et la tempérance essentiellement. » souligne-t-il. C’est un homme qui apparaît là, en toute simplicité, montrant l’exemple, dans une authentique volonté d’apaiser les consciences et de rechercher la paix.
Il affirme surtout, qu’en tant que réalisateur, il souhaite transmettre à travers son film un héritage spirituel et non religieux, et que Sacré-Cœur est tout simplement un vrai message d’amour universel, dédié à tous, pour tous.
Alors, pour conclure, si le cœur vous en dit, que vous soyez croyants ou pas, le mieux, ne serait-il pas comme tous ces spectateurs de vous faire une réelle opinion par vous-même en toute objectivité ? La France ne montrerait-elle pas justement ainsi qu’elle demeure le pays des Droits de l’Homme, de la liberté d’expression et de la liberté de penser ? Saint Exupéry ajouterait sans doute à cette situation « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux. »
Retrouvez la liste des salles qui diffuseront la projection de Sacré-Cœur, en France, sur kreafilmmakers.com
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