Une enquête de l’Organisation mondiale pour enquêter sur la persécution du Falun Gong (追查迫害法轮功国际组织, World Organization to Investigate the Persecution of Falun Gong, WOIPFG) révèle que les prélèvements forcés d’organes en Chine s’étendent désormais aux enfants. Des hôpitaux permettent à leurs patients de sélectionner des greffons selon l’âge et le type sanguin, avec des donneurs allant de dix ans à plus de cinquante ans. Ces pratiques soulèvent de graves questions éthiques sur l’origine des organes et la persistance de ces crimes.
Un hôpital du Guizhou où les organes se commandent comme des marchandises
Les révélations sur le système de transplantation d’organes chinois continuent d’alarmer la communauté internationale. Un enquêteur de la WOIPFG a contacté le service de transplantation hépatique de l’Hôpital affilié de l’École de médecine de Guiyang. Un médecin nommé Fu lui a confié que l’établissement dispose de greffons provenant de donneurs âgés d’une dizaine d’années à plus de cinquante ans, et que les patients peuvent « faire leur choix ».
Selon les informations publiées sur le site de la WOIPFG, un enquêteur de l’organisation a téléphoné le 2 mars 2023 au Dr Fu, du service de transplantation hépatique de l’Hôpital affilié de l’École de médecine de Guiyang. Se présentant comme ayant un proche nécessitant une greffe du foie, il s’est renseigné sur les délais d’attente pour une telle intervention.
Le médecin a répondu que « généralement, quand on a un greffon disponible, cela peut prendre 1 à 2 jours, ou bien 1 à 2 mois ». Interrogé sur l’âge habituel des donneurs de foie, le Dr Fu a précisé : « Il y en a de tous âges, des adolescents jusqu’à la cinquantaine. »
Lorsque l’enquêteur lui a demandé si le greffon était prélevé directement dans l’hôpital pour une transplantation simultanée, le médecin a confirmé : « Le prélèvement se fait chez nous, tout se passe dans notre établissement, en simultané. » Concernant la possibilité de « trouver un organe de bonne qualité », le praticien a répondu : « Le patient peut le choisir lui-même, dites-lui de venir nous voir. »
Le Dr Fu a également indiqué que les transplantations dans son hôpital sont « relativement abordables », le coût total « du greffon à l’hospitalisation jusqu’à la sortie s’élevant à environ 400 000 yuans [NDLR: env 48500€ ] ». Il a mentionné que Zou Weilong, de l’Hôpital général de la Police armée populaire de Pékin [NDLR: un des hôpitaux les plus renommés de Chine ], « pratique des greffes de foie chez nous ».
L’Hôpital de Qingdao : des greffons en attente de receveurs
Le même jour, l’enquêteur de la WOIPFG a contacté de la même manière Wang Xin, directeur du service de transplantation hépatique de l’Hôpital affilié de l’Université de Qingdao. Ce dernier a déclaré : « Nous avons actuellement plusieurs greffons disponibles, j’en ai probablement plusieurs du groupe O, ainsi que du groupe A, mais pour le moment nous n’avons pas de groupe B, ni de groupe AB. »
Au sujet des délais d’attente pour un organe, Wang Xin a expliqué que l’attente peut durer « peut-être 1 à 2 jours », parfois « 3 à 5 jours », ou encore « peut-être 1 à 2 semaines ». Quand l’enquêteur a demandé si les greffons étaient prélevés et transplantés simultanément dans l’établissement, le responsable a répondu : « Ce sont tous les nôtres, essentiellement les nôtres. » « L’année dernière, nous avons réalisé 165 interventions. »
Selon le rapport d’enquête 2023 de la WOIPFG, « la majorité des personnes interrogées affirment que les organes sont essentiellement prélevés dans leur propre hôpital, et que le prélèvement s’effectue en simultané avec la transplantation. Cela signifie que ce sont des donneurs vivants qui sont fournis à l’hôpital, permettant ainsi le prélèvement d’organes sur des personnes vivantes ».
Jusqu’en octobre 2023, la WOIPFG a publié 866 enregistrements audio de témoignages concernant ces pratiques, dont 66 reconnaissant directement, accusant ou mentionnant le prélèvement d’organes sur des pratiquants de Falun Gong. Les enquêtes de ces trois dernières années révèlent toujours des preuves d’assassinats de pratiquants par prélèvement d’organes, démontrant que ces crimes n’ont pas cessé.
Les prélèvements forcés d’organes en Chine menacent désormais toute la population
Wang Zhiyuan, président de la WOIPFG, a souligné en mai dernier que les autorités chinoises mobilisent l’appareil d’État dans son intégralité – parti, gouvernement, armée, police armée, système judiciaire et institutions médicales – pour mener à l’échelle nationale un génocide par prélèvement et transplantation d’organes visant les pratiquants de Falun Gong. Ce crime, qui dure depuis 26 ans et se poursuit encore aujourd’hui, constitue « un crime sans précédent sur cette planète ». Désormais, cette pratique criminelle s’est étendue à l’ensemble de la société et menace chaque citoyen chinois.
Selon de nombreux messages circulant sur les réseaux sociaux chinois, les disparitions d’enfants se multiplient actuellement dans le pays, suscitant l’inquiétude généralisée des familles qui vivent dans l’angoisse permanente que leurs propres enfants ne soient victimes de tels enlèvements. Les pratiquants de Falun Gong ne suffisent désormais plus à alimenter ce trafic criminel, et les jeunes constituent une cible privilégiée du régime. Rappelons que les enfants sont encore plus précieux qu’en France suite à 36 ans de politique de l’enfant unique.
Des bébés élevés pour leurs organes
La WOIPFG a publié le 22 septembre dernier une nouvelle enquête révélant que les hôpitaux militaires chinois ont lancé il y a plus de dix ans des expérimentations sur la « transplantation d’organes de nourrissons», franchissant récemment deux obstacles techniques majeurs et entrant progressivement dans une phase de développement à grande échelle. Cette activité clandestine répond aux besoins du projet visant à prolonger la vie des hauts dignitaires jusqu’à « 150 ans » et sert les intérêts des familles de l’élite dirigeante de Zhongnanhai. Elle bénéficie d’un soutien considérable et a donné naissance à une vaste filière d’« élevage de bébés » et de « transplantations au marché noir ».
L’enquête montre que la technique de transplantation rénale sur nourrissons est déjà maîtrisée, certains greffons provenant de « bébés sur commande » nés de femmes maintenues en captivité et inséminées artificiellement. Des experts d’hôpitaux militaires ayant révélé ces informations qualifient cette pratique de « l’un des crimes médicaux les plus abominables de l’histoire de l’humanité ».
La WOIPFG précise que les avancées techniques en matière de transplantation d’organes de nourrissons ne constituent pas un progrès scientifique, mais des « expérimentations démoniaques » réalisées au prix de la vie de bébés. Il ne s’agit pas seulement d’un effondrement de l’éthique médicale, mais d’un défi lancé à la civilisation humaine.
L’organisation lance un appel à qualifier le Parti communiste chinois d’organisation terroriste d’État et demande à la communauté internationale de lancer immédiatement une enquête approfondie. Elle réclame des sanctions contre les établissements médicaux et les hauts responsables chinois impliqués, ainsi que la création d’une alliance d’enquête transnationale afin que cesse le crime le plus sombre de l’histoire humaine.
Rédacteur Yi Ming
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