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Insolite. Un singe qui travaille dans une gare ? C’est bien ce qu’a fait Jack le babouin

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PODCAST

Il était une fois un duo d’aiguilleurs en Afrique du Sud composé de James Edwin White, un homme qui avait perdu ses deux jambes, et de Jack le babouin. Oui un babouin, un singe bien réel. Au XIXe siècle, les deux travailleurs étaient chargés de veiller à ce que les trains respectent les horaires.

Malgré cette association improbable, Jack le babouin était si bon dans son travail qu’il finit par être embauché comme membre à plein temps de l’équipe. Cette histoire semble presque trop singulière pour être vraie, mais elle continue de fasciner les lecteurs.

Jack le babouin rencontre James Edwin White

À la fin des années 1800, James Edwin White travaillait comme garde dans une gare de la petite ville sud-africaine de Uitenhage. Connu de ses collègues sous le nom de jumper (sauteur), James aimait sauter d’un wagon à l’autre lorsque les trains circulaient. Cependant, ses exploits audacieux eurent un coût.

Lors d’un incident malheureux survenu en 1877, James White ne réussit pas à atterrir en toute sécurité et se retrouva sous les roues d’un wagon en marche, perdant ses deux jambes. Malheureusement, il n’avait pas d’autre moyen de gagner sa vie. Il construisit donc son chariot et ses prothèses de jambes.

Un singe qui travaille dans une gare ? C’est bien ce qu’a fait Jack le babouin
Jack, l’aiguilleur, poussait son maître James Edwin Wide sur un chariot. (Image : Capture d’écran / Facebook)

Impressionné par son dévouement, le patron de James White lui proposa un poste d’aiguilleur. Cependant, James White se rendit vite compte que le fait de se rendre au travail et d’en revenir constituait un obstacle important.

Lors d’une visite au marché, James Edwin White aperçut un singe qui dirigeait habilement une charrette remplie de marchandises. Le singe, un babouin (Papio ursinus) appartenait à un commerçant. L’aiguilleur pensa que si le singe, Jack, pouvait manœuvrer une charrette, il pourrait également pousser son fauteuil roulant.

Après de longues négociations, le propriétaire accepta finalement de vendre à James son babouin de compagnie. James reçut également des instructions sur la manière de s’occuper de Jack. On lui dit que Jack était récompensé par deux ou trois gorgées de brandy après avoir poussé la charrette du commerçant sur le marché.

Les débuts de Jack le babouin

Outre le transport de James White, les premières tâches du singe consistaient à balayer le sol et à sortir les poubelles de la gare. Peu à peu, James White commença à déléguer davantage de responsabilités au babouin. Il apprit à Jack à utiliser les clés de l’entrepôt de la station et à travailler avec le charbon. Finalement, Jack fut capable d’aider les chefs de train et les chauffeurs de camion.

Plus tard, James signa un contrat, acceptant de prendre en charge la nourriture et le logement du singe. En retour, le primate devait aider James à la maison et au travail.

Jack, nouvel employé des trains

Le babouin aidait James en poussant le chariot vers le haut de la colline puis en sautant sur le chariot pour descendre en roue libre. James appréciait l’intelligence de Jack le babouin et lui apprit à signaler les trains. Jack apprit rapidement les sons correspondant aux différentes voies et le processus de signalisation.

Au bout d’un mois, Jack le babouin commença à actionner les aiguillages et les leviers de voie de manière autonome. Le singe devint rapidement une attraction locale. Les journaux couvrirent également leur collaboration unique.

Un singe qui travaille dans une gare ? C’est bien ce qu’a fait Jack le babouin
James Edwin Wide supervise Jack qui tire un levier. (Image : Capture d’écran / Facebook)

James Edwin White sauva leur carrière au cours d’une controverse

La popularité du duo prit une tournure accablante lorsqu’une femme fortunée dénonça Jack le babouin aux autorités pour avoir manœuvré des aiguillages devant un train en marche. Cet incident suscita la controverse et une enquête officielle fut ouverte.

L’inspecteur confirma le bien-fondé de la plainte, ce qui conduisit le duo à perdre son emploi. James White fit alors pression pour que les compétences de Jack soient testées, car il estimait que le singe était performant et expérimenté. La direction accepta finalement de lui faire passer un examen.

James White simulait des signaux ferroviaires à l’aide d’un sifflet pendant que Jack le babouin s’acquittait de ses tâches avec compétence. Jack traduisit rapidement les signaux et s’assura que les leviers étaient actionnés correctement.

Les inspecteurs ne trouvèrent rien à redire à la performance de Jack et les bureaucrates furent impressionnés. En conséquence, James retrouva son emploi et Jack devint officiellement aiguilleur. Selon le contrat, le babouin gagnait 20 cents par jour et recevait une demi-pinte de bière par semaine.

Jack l’aiguilleur ne commettait jamais d’erreur

Le singe était connu sous le nom de Jack l’aiguilleur et travailla avec James White pendant neuf ans. On pense que James White utilisa les 600 dollars gagnés par le babouin pour acheter du brandy. James prétendait que Jack ne commettait aucune erreur malgré sa légère ivresse, car c’était avec l’alcool que le singe était le plus performant.

Jack le babouin a succombé à la tuberculose pulmonaire en 1890. Aujourd’hui, le crâne de Jack est conservé au musée Albany de Grahamstown. En outre, un mur de la gare de Uitenhage est consacré à l’extraordinaire équipe de Jack et James.

Rédacteur Albert Thyme

Source : A Monkey Working at a Train Station? Jack the Baboon Did Just That
www.nspirement.com

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