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Insolite. La sensibilité des plantes : les plantes pourraient manifester des formes de conscience surprenantes

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À travers l’histoire, de nombreuses fleurs et plantes ordinaires ont été entourées d’histoires extraordinaires, révélant des merveilles cachées du monde naturel et mettant en évidence la sensibilité des plantes  

L’une de ces plantes est le quyi, ou herbe courbée. Selon la légende, cette herbe remarquable pouvait courber ses feuilles pour signaler les visiteurs perfides, aidant ainsi l’empereur Yao à distinguer la loyauté de la fourberie. C’est pourquoi elle fut surnommée l’herbe qui dénonce la trahison.

Les sceptiques pourraient s’interroger sur la capacité d’une simple herbe à posséder de tels « superpouvoirs ». Pourtant, la recherche scientifique moderne suggère que les plantes pourraient manifester des formes de conscience surprenantes. Cette idée est illustrée par les expériences de Cleve Backster, expert de la CIA en matière de détecteur de mensonges, dont les travaux sur un dracaena laissent entrevoir les capacités subtiles et mystérieuses des plantes.

Les expériences de détecteur de mensonges de Cleve Backster

Le matin du 2 février 1966, Cleve Backster arrosait un Dracaena massangeana, une plante d’intérieur ordinaire, lorsqu’une idée saugrenue lui vint : il décida de fixer un détecteur de mensonges aux feuilles de la plante afin de mesurer les variations de résistance électrique. À sa grande surprise, l’appareil enregistra une courbe distincte, durant environ une minute, que certains interprétèrent comme une réaction humaine au bonheur.

Cleve Backster était sous le choc ! Intrigué, il eut ensuite une pensée : « je me demande ce qui se passerait si je brûlais ses feuilles ? » Au moment où cette intention lui vint, à 13 minutes et 55 secondes de l’enregistrement, le stylet électronique du détecteur de mensonges se dirigea soudainement vers le haut de la feuille, créant une courbe remarquablement similaire à la réaction d’une personne éprouvant de la peur.

Cette expérience a suggéré une possibilité surprenante : les plantes pourraient-elles posséder des pensées, des réactions, voire une conscience semblable aux émotions humaines ? Fasciné par cette idée, Cleve Backster a mené de nombreuses autres expériences sur des plantes et d’autres organismes vivants, publiant finalement ses résultats et suscitant un débat sur la perception végétale, la sensibilité des plantes et l’intelligence subtile du vivant.

Si tel est le cas, les plantes magiques décrites dans les textes anciens n’étaient peut-être pas le fruit de l’imagination, elles pourraient bien refléter une compréhension authentique et intuitive des pouvoirs subtils de la nature.

L’arbre Bauhinia sensible

Bien que les recherches de Cleve Backster soient surprenantes, il n’était pas le premier à suggérer que les plantes puissent avoir des sentiments. Un récit plus ancien, consigné dans le Xu Qixieji (Recueil continu sur l’harmonie universelle), fait également allusion à cette idée.

Sous le règne de l’empereur Cheng des Han, vivait un homme du nom de Tian Zhen, avec ses trois frères. Malgré leur richesse, ils étaient constamment en conflit. Un jour, ils discutèrent du partage de leurs biens familiaux. Une grande bauhinia dans la cour rendait la division difficile, et ils envisagèrent de le couper en trois. Après quelques discussions, ils décidèrent de reporter la décision au lendemain.

Cette nuit-là, pourtant, un événement extraordinaire se produisit. Les branches et les feuilles du bauhinia se desséchèrent, et ses racines et son tronc parurent ratatinés, comme brûlés par le feu. Les frères furent stupéfaits. Tian Zhen soupira et dit : « Même cet arbre comprend l’amour fraternel. En apprenant que nous projetions de séparer la famille, il s’est flétri de chagrin. Comme nous lui ressemblons peu ! »

Profondément touchés par cet événement mystérieux, les frères renoncèrent à leur projet de partage de la propriété. Miraculeusement, l’arbre reprit vie, son feuillage redevenant vert et luxuriant. Dès lors, les frères mirent de côté leur égoïsme, vécurent en harmonie et devinrent une famille réputée pour sa piété filiale et son unité.

Cette histoire illustre une leçon intemporelle : la bonté, le respect et l’harmonie résonnent au-delà des humains, nous apprenant que même la nature peut refléter nos choix moraux.

La sensibilité des plantes : les plantes pourraient manifester des formes de conscience surprenantes
Dans le temple de Confucius à Qufu, dans le Shandong, se dresse un genévrier remarquable. (Image : MargJohnsonVA / envato)

Le genévrier prédisait l’ascension et la chute des dynasties

Dans le temple de Confucius à Qufu, dans le Shandong, se dresse un genévrier remarquable, que Confucius aurait planté lui-même. La légende raconte que les cycles de dépérissement et de croissance de cet arbre recèlent des secrets sur l’ascension et la chute des dynasties.

Ce genévrier millénaire a traversé les siècles, témoignant des dynasties Zhou, Qin, Han et Jin. Il dépérit une première fois la troisième année du règne de l’empereur Huai de Jin et demeura inerte pendant 309 ans. La première année du règne de l’empereur Gong de Sui, il reprit vie et vécut encore 51 ans avant de dépérir à nouveau la troisième année du règne de l’empereur Gaozong de Tang, restant en sommeil pendant 374 ans.

L’arbre reprit vie la première année du règne de l’empereur Renzong de la dynastie Song. La troisième année du règne de l’empereur Xuanzong de la dynastie Jin, il fut détruit lors d’une guerre, ne laissant subsister que son tronc. Quatre-vingt-un ans plus tard, la trente et unième année du règne de l’empereur Shun de la dynastie Yuan, il renaquit. La vingt-deuxième année du règne de l’empereur Hongwu de la dynastie Ming, le genévrier produisit de nouvelles branches et devint luxuriant, avant de dépérir à nouveau la quatrième année du règne de l’empereur Jianwen.

Des observateurs ont remarqué que les cycles de croissance de cet arbre reflétaient des événements historiques. Par exemple, il dépérit peu après la chute de la dynastie Jin occidentale. Il poussa de nouveau lors de périodes de stabilité et d’expansion retrouvées, comme sous Li Shimin, durant la dynastie Tang. Au fil des siècles, les descendants de Confucius ont suivi de près l’évolution du genévrier, utilisant son dépérissement et sa croissance comme un indicateur symbolique des fortunes et des malheurs du monde.

Comme le relate le livre Souvenirs de Tao An : « les descendants de Confucius observent toujours le cycle de croissance et de dépérissement des genévriers pour prédire l’avenir du monde. » Cet arbre extraordinaire témoigne de l’histoire, de la résilience et du lien indéfectible qui unit la nature et le destin humain.

La fleur sacrée d’udumbara

Si le genévrier miraculeux du temple de Confucius est rare, une plante encore plus extraordinaire apparaît dans les textes bouddhistes : la fleur d’udumbara, également appelée Utpala dans certains récits. La légende raconte que sa floraison annonce l’arrivée d’un être illuminé, venu sauver tous les êtres sensibles et restaurer la vertu dans le monde.

L’udumbara est décrit comme minuscule et d’un blanc immaculé, en forme de cloche ancienne, avec une tige fine comme de la soie et une légère auréole. Étonnamment, il est dépourvu de racines et peut apparaître n’importe où — sur les fruits, le verre, l’acier, le papier, les feuilles mortes et même les pneus — témoignant ainsi de sa nature miraculeuse et surnaturelle.

En 1997, les médias sud-coréens ont rapporté l’apparition d’un petit udumbara sur une statue de Bouddha en or au temple Cheonggye, un événement qui a rapidement suscité l’attention du monde entier. Selon le Sūtra du Lotus, l’udumbara est un présage divin, apparaissant tous les 3 000 ans pour annoncer la venue du Roi de la Roue d’or. La signification sonore du Huilin le décrit comme une « fleur céleste », qui n’existe pas naturellement dans le monde ordinaire. Son éclosion soudaine symbolise une vertu et une puissance extraordinaires, préparant l’humanité au renouveau et au salut.

Les commentaires bouddhistes décrivent l’udumbara comme une « fleur céleste », qui ne naît ni de la terre ni d’une croissance ordinaire, mais apparaît en réponse à une grande vertu et à une profonde compassion. Sa floraison rare rappelle aux fidèles que même dans un monde empli de souffrance, de corruption ou de déclin moral, un phare de vertu peut se lever. Son apparition symbolise l’espoir, le renouveau et la promesse d’une ère nouvelle.

La légende de l’udumbara perdure car elle résonne avec un désir universel de sens, d’espoir et de clarté morale. Elle enseigne que la véritable grandeur et la compassion sont rares, à l’image d’une fleur qui ne s’épanouit qu’une fois tous les trois mille ans, et que lorsque la vertu s’élève, elle peut transformer le monde.

L’udumbara nous invite à cultiver la compassion, la générosité, la pleine conscience et la pureté intérieure. Le véritable changement ne s’opère ni par la force ni par la cupidité, mais par l’éveil du cœur, la diffusion de la vertu et en se préparant nous-mêmes – ainsi que notre monde – à l’avènement du bien.

Qu’on croie en sa floraison littérale ou qu’on la perçoive comme un puissant symbole, l’udumbara nous enseigne une leçon intemporelle : même dans les temps les plus sombres, la possibilité du renouveau et du salut existe. Il est possible que le Divin marche à nos côtés.

La sensibilité des plantes : les plantes pourraient manifester des formes de conscience surprenantes
De même qu’une plante réagit aux soins, à l’attention et à l’intention, la vie réagit à nos choix. (Image : LightFieldStudios / envato)

Réflexions sur la sensibilité des plantes  

Les anciens érudits chinois croyaient que toute chose possède un esprit ou une conscience innée. Ces plantes aux vertus magiques, mentionnées dans les textes anciens, nous rappellent que le monde est bien plus riche, complexe et mystérieux qu’il n’y paraît souvent.

En observant ces merveilles, nous nous rappelons que l’extraordinaire ne se limite pas aux légendes, il se trouve aussi dans notre quotidien. Chaque acte de bonté, de patience et de générosité reflète l’intelligence discrète du monde naturel. De même qu’une plante réagit aux soins, à l’attention et à l’intention, la vie réagit à nos choix.

Ces plantes magiques nous enseignent que la vertu est active et non passive. La compassion n’est pas un simple sentiment, c’est une action qui transforme celui qui donne et celui qui reçoit. La pleine conscience n’est pas une simple prise de conscience, c’est une manière de participer pleinement au déroulement de la vie. Lorsque nous cultivons l’intégrité, la patience et le respect, nous semons des graines dont les effets peuvent se propager bien au-delà de ce que nous pouvons voir, façonnant les relations, les communautés et le monde lui-même.

Peut-être que les plantes remarquables mentionnées dans les textes anciens recèlent des vérités cachées au sein de notre monde complexe. Leurs enseignements dépassent largement les sphères naturelle et spirituelle, nous invitant à vivre en pleine conscience, à agir avec intention et à reconnaître que même les plus petits gestes peuvent revêtir une profonde signification. En nous accordant à ces principes, nous honorons la magie subtile qui imprègne la vie et éveillons en nous et dans le monde qui nous entoure un potentiel d’émerveillement, de compassion et de transformation.

Rédacteur Fetty Adler
Collaborateur Jo Ann

Source : The Sentience of Plants
www.nspirement.com

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