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Histoire. 1023 -2023 : le Millénaire de l’Église abbatiale du Mont Saint-Michel (2/2) 

FRANCE > Histoire

L’Abbaye du Mont Saint-Michel : un lieu de pèlerinage

Le voilà ! Toujours là !
Puissant, imposant, majestueux, fascinant, légendaire, plus que millénaire !
Le Mont ! Le
Mont Tombe ainsi nommé à ses origines…
Une force tranquille, immanente…
De nos jours, une résistance pacifique à lui seul…
Visible déjà depuis les grèves, depuis les prairies des estrans, veillant sagement toujours sur les moutons des prés salés…
Qu’attend-t-il patiemment depuis plus de mille ans ?

Thibaut poursuit en insistant sur le fait que la baie du Mont Saint-Michel apporte énormément à l’aura du site. N’oublions surtout pas qu’il s’agit avant tout d’un lieu de pèlerinage. Notre guide nous invite à nous débarrasser de cette conception ordinaire, cette idée « militaire » du site, celle que l’on peut avoir à première vue car cette abbaye est certes une abbaye « fortifiée » mais avant tout elle demeure une « abbaye », un lieu de culte, un lieu de pèlerinage et un sanctuaire. L’Église abbatiale semble être un beau résumé de plusieurs siècles d’histoire. C’est une église du XIe siècle, retenons la date de 1023 puisque cette année est l’année de son millénaire. La façade que nous voyons date du XVIIIe siècle parce que la foudre a quasiment coupé en deux la nef en 1776, ainsi l'Abbatiale perd-t-elle trois travées sur les sept existantes.

1023 -2023 : le Millénaire de l’Église abbatiale du Mont Saint-Michel
La tour-clocher de l’Abbaye du Mont Saint-Michel. (Image : Laurence et Matthieu Lefebvre / VisionTimes)

La tour-clocher qui s’installe sur l’église après restauration est une œuvre du XIXe siècle. Le chœur lui est une greffe gothique du XVe siècle sur l’église romane du XIe siècle. Que de changements multiples au fil des temps.

1023 -2023 : le Millénaire de l’Église abbatiale du Mont Saint-Michel
Intérieur de La Merveille, notre guide Thibaut Hastey nous expliquant sa riche histoire et sa construction. Magnifique puits de lumière du Chœur gothique. (Image : Matthieu Lefebvre / VisionTimes)

L’intérieur de l’Église Abbatiale

Notre groupe prend place sur les bancs de l’église abbatiale. Thibaut nous explique que celle-ci est dite « église orientée » car comme une grande majorité des églises, son chœur est tourné vers l’est, symboliquement cela représente la résurrection, le renouveau.

Les églises qui ne le sont pas et qui sont donc tournées vers l’ouest sont dites : « églises désorientées », d’où cette expression bien connue de tous : « Être à l’ouest ! » 

Souvenons-nous que le Mont-Saint Michel est un lieu de pèlerinage, et ce que les pèlerins souhaitent réellement éviter en venant ici c’est bien évidemment : d’aller en Enfer.

« Le but est vraiment très profond. De plus en plus de pèlerins affluent donc avec cette idée en tête, ils ne viennent donc pas les mains vides, ils sont chargés d’offrandes, de généreux dons… Cependant, plus il y a de pèlerins, plus il faut construire, plus ils sont nombreux, plus il y a d’argent. Aussi, l’économie locale se développe ainsi depuis le Xe siècle autour des hôtels, des restaurants, des souvenirs… Les pèlerins sont des gens de passage. »

Nous sommes, nous les visiteurs, des pèlerins modernes de passage. C’est bien ici une terre de transit. 

« À l’époque l’église brille de mille feux ! Ici, aujourd’hui, ce n’est plus le cas…Les vitraux ont perdu leurs couleurs. La lumière est différente, le mobilier est différent, les tommettes au sol, les tapisseries, les tentures, les reliques tout cela a disparu. C’est à vous d’imaginer la réalité de l’époque. » insiste Thibaut.

Cette réalité devait être sublime, magnifique, pensons-nous tous en silence, le regard à l’affût des moindres détails subsistants encore aujourd’hui…

Le cloître

« Le Rocher étant une masse circulaire », précise Thibaut, « Nous voici donc, tout en haut de la montagne, quasiment au centre… Autant physiquement que conceptuellement. Le cloître reste la porte d’entrée du monastère des Bénédictins. »

On attribue généralement à Saint Benoit, trois piliers de la vie monastique, à savoir Ora et Labora ce qui signifie, prie et travaille , ainsi que la Lectio Divina, soit la lecture méditative de l’Écriture Sainte, en effet, plusieurs heures par jour doivent y être consacrées.

« Ces religieux partagent donc leur temps essentiellement entre le travail et la prière et pour respecter les règles édictées par Saint Benoît, ils vont avoir besoin d’un monastère qui respecte une certaine architecture, une certaine structure. »

« Il faut savoir que dans un monastère bénédictin, le cloître est nécessairement au centre parce que la première fonction du cloître, c’est d’emmener les religieux, du moment de la prière à celui du repas, du moment du repas à celui du coucher, et du moment du coucher à celui du travail… En réalité, tout est construit et organisé en étoile autour des galeries du cloître. Le réfectoire, le dortoir et le cloître doivent être au même niveau. »

En avril 1204, le monastère bénédictin brûlera, le Mont sera en flammes. Ainsi, le monastère version « romane » sera détruit et n’existera plus, pour ensuite être reconstruit version « gothique » avec les deniers des derniers Rois de France.

Thibaut reprend en précisant que : « Les moines disposent ainsi de toutes les " nourritures essentielles " à la vie d’un moine :

  • les nourritures matérielles, physiques au cellier,
  • les nourritures intellectuelles, les lectures, les manuscrits au scriptorium
  • et les nourritures méditatives puisque le cloître est également un espace dédié à la méditation.

La salle du chapitre nécessaire dans une structure bénédictine ne pourra jamais être à côté du cloître, elle sera donc transférée au Scriptorium. »

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La Merveille et les 137 colonnettes de son cloître, noble harmonie. (Image : Laurence et Matthieu Lefebvre / VisionTimes)

« Le cloître tout en haut du Mont est allégé au maximum. Il n’y a pas d’immenses arcades très lourdes comme dans tous les autres monastères, mais 137 fines colonnettes en trépied à la place. Les visiteurs y voient un résultat esthétique agréable alors que sa fonction première n’était que celle d’alléger le poids des charges sur le Mont.

Dans le cloître, il y a du bois pour couvrir…à l’époque, il n’y a pas de jardin. Ce n’est qu’en 1966 grâce aux techniques modernes que l’on pourra y installer un peu de végétation, même si les moines ont tenté l’expérience par deux fois malgré les difficultés d’étanchéité… N’oublions pas que les eaux de pluie sont un réel problème à l’époque et que sous le cloître se trouvent la bibliothèque et ses textes sacrés. »

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Réfectoire immense, lumineux, à l’acoustique incomparable. (Image : Matthieu Lefebvre / VisionTimes)

Le réfectoire des moines

« Le réfectoire est immense, installé sur deux autres salles voûtées », comme nous le dit Thibaut. Selon lui, le premier souci des bâtisseurs aurait été de créer quelque chose qui soit à la fois monumental mais acceptable en termes de « charges », de poids, pour les parties inférieures. Mais comment les bâtisseurs ont-ils fait ?

Thibaut nous propose de compter les fenêtres pour trouver la clef du mystère. Mais bien sûr, il les a déjà comptées pour nous… « Il y a 57 petites fenêtres intercalées avec 3 plus grandes fenêtres. Voilà, la clef, si cette salle peut être aussi immense, c’est que les bâtisseurs ont évidé au maximum ses parois. La moitié de la surface est vide, l’autre moitié est pleine. C’est plus léger et bien entendu plus stable. »

Les petits vitraux existants sont clairs et laissent passer une douce lumière.

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Chaire du lecteur semainier dans le réfectoire de La Merveille. (Image : Matthieu Lefebvre / VisionTimes)

« La lumière frappe également et l’acoustique du lieu est plaisante pour le " lecteur semainier ". En effet, chaque semaine, on change de moine pour la lecture, chaque semaine l’un d’entre eux doit nourrir ses homologues sur le plan spirituel et se place en hauteur sur la chaire surélevée du réfectoire. Ainsi est-il entendu par tous de façon optimale. »

Mais finalement dans ce réfectoire… Que mangeaient les moines bénédictins ?

La Règle de Saint Benoit concernant l’alimentation était basée surtout sur la frugalité et la modération, leur régime alimentaire était plutôt végétarien, avec les fruits et légumes de saison. La viande n’étant autorisée qu’exceptionnellement pour les plus malades afin qu’ils reprennent des forces. Cela me fait d’ailleurs penser au légendaire moine bouddhiste Jigong qui avait été chassé du temple Lingyin parce qu’il avait mangé de la viande.

Ici, au Mont Saint-Michel entouré d’eau, les moines ont également la possibilité de manger du poisson. Le Mont possède de nombreuses terres agricoles également… Ses territoires sont vastes comme l’explique Thibaut : « Les moines ont tout ce dont ils ont besoin au quotidien, ainsi ont-ils plus de temps pour se consacrer à leurs tâches monastiques à savoir pour l’essentiel :

  • Le travail
  • L’écriture
  • L’enseignement
  • L’étude
  • La lecture
  • Les enluminures
  • Les traductions
  • La copie de textes… »
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Double cheminées de la Salle des Hôtes et vestige du conduit de sa 3ème  cheminée. (Image : Matthieu Lefebvre / VisionTimes)

La salle des hôtes

« La salle des hôtes que nous voyons est très sobre, très dépouillée. Pourtant lorsque l’on y vient au XIIIe, XIVe, XVe siècles, il s’agit d’une salle qui reçoit des monarques…Tous les Rois français entre autre Louis IX , le Roi qui honorait la chrétienté et François Ier passent par-là, au moins une fois dans leur vie.

C’est un univers bardé de couleurs, avec des décors somptueux, du mobilier. On vient ici pour manger mais aussi pour dormir. C’est donc un espace chauffé. C’est un vrai luxe que n’ont pas les religieux. Il y a une cuisine privative (double cheminées) séparée par une grande tenture, une poutre traverse pour la suspendre et donc masquer les serviteurs qui préparent les repas pour l’assemblée extraordinaire qui peut être logée ici. Pour cette catégorie de pèlerins de hauts rangs, on trouve en plus d’une cheminée de chauffage, (conduit restant de la 3ème cheminée) des toilettes derrière un mur, ainsi qu’une petite chapelle privative.

La salle des hôtes deviendra un dortoir pour les prisonniers lorsque l’abbaye sera une prison et c’est ainsi que, l’administration va volontairement détacher toutes les tommettes au sol, parfois en mauvais état, et retirer tous les vitraux afin que les prisonniers ne s’en servent pas pour d’éventuelles mutineries. Voilà, encore une clef qui explique pourquoi l’Abbaye a été entièrement dépouillée. »

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Scriptorium ou salle des Chevaliers. (Image : wikimedia / Ptyx / CC BY-SA 4.0)

Le scriptorium

« C’est la salle de travail. Elle représente en quelque sorte le centre culturel au Mont Saint-Michel, le tout en un, car dans d’autres structures monastiques, on va avoir un scriptorium, une bibliothèque qui sont alors deux salles distinctes, et également une salle de classe, une salle de préparation pour la couverture des livres. Ici, au Mont Saint-Michel, on y fait tout : les enluminures… Il y a les copistes, les traducteurs, le travail du tannage du vélin, celui de la reliure, en réalité, tout est fait dans cette pièce. »

« C’est une salle où l’on se réunit aussi, on y enseigne, on y forme des novices qui sont accueillis très jeunes dès 4 ou 5 ans. »

« Dans cet espace dédié aux religieux, bien que faisant partie de la clôture monastique, on y trouve pourtant deux cheminées. Ces cheminées ne sont pas là pour le confort des religieux mais parce que dans cette salle on y trouve la bibliothèque, des manuscrits et différents produits comme les teintures, aussi une certaine température est nécessaire à la conservation de tout cela. »

« Au XIIIe siècle, la production décline. Les moines copient de moins en moins de manuscrits. A cette époque, les universitaires développent des capacités de production surtout à Paris. Aussi, certains monastères comme Cluny ou le Mont Saint-Michel qui ont de l’argent vont passer commande aux universitaires, il s’agit en quelque sortes de délocalisation, de sous-traitance, ce qui permettra aux moines d’avoir plus de temps pour l’étude, l’enseignement… »

Mais une autre question s’impose : où sont donc tous les livres, les manuscrits ?

« En 1792-1793, les manuscrits ne sont pas saisis ou brûlés ou détruits mais emportés à Saint-Lô, Préfecture de la Manche, et aussi à Avranches à 25 km d’ici. C’est la ville d’où venait Saint-Aubert. »

Thibaut nous conseille de nous rendre au Musée Scriptorial d’Avranches si nous souhaitons admirer les quelques 204 derniers manuscrits existants, puisque ceux déposés à Saint-Lô ont brûlé en 1944, dans les archives départementales, sous les bombes américaines.

La Chapelle Sainte Madeleine

« Cette chapelle est réservée aux hôtes prestigieux, car ceux-ci ne se déplacent jamais sans leur prêtre chargé de dire une messe individuelle au moins une fois par jour. Pour dire une messe, il faut donc un autel, et autour de cet autel par voie de conséquence… Une chapelle. Cette chapelle ne sert donc même pas aux moines bénédictins vivant dans l’Abbaye. »

La crypte des gros piliers et la crypte Saint-Martin

« La crypte des gros piliers, en soi, n’a aucune fonction spécifique, si ce n’est son rôle de soutien car elle tient physiquement ce qu’il y a au-dessus d’elle, par la présence de ses énormes piliers, placés sur un cercle de 5 m environ de circonférence. Ils constituent ainsi les racines du chœur gothique. » Il en est quasi de même pour la crypte Saint-Martin.

Le Mont, une prison…

« Souvenons-nous, 1792-1793, les monastères ne sont pas à la fête. On dissout les structures monastiques. La plupart des abbayes sont vidées de leurs moines, de leurs moniales, des frères et sœurs, tous sont disséminés, de part et d’autre. »

« Le Mont, à cette époque, va être utilisé pour emprisonner les gens. Les cachots primitifs (ce sont ceux qui sont improvisés au moment du siège anglais, pendant la Guerre de Cent ans) marquent le point de départ de leur utilisation comme prison, d’où l’expression " mettre à l’ombre ". Louis XI trouve cette idée géniale et va créer ici une Bastille Royale où seront enfermées certaines personnes sur " lettre de cachet ", c’est-à-dire arbitrairement, sans aucune autre forme de procès. Le Roi pour le dire trivialement, met qui il veut à l’ombre ! L’abbaye est toujours un lieu de culte et de pèlerinage, c’est ainsi que les moines ont à mi-temps cette charge de geôliers à l’Ancien Régime. Quant à la Révolution les moines seront expulsés, il y aura encore des prisonniers. »

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Grande roue ou cage à « écureuil ». (Image : Matthieu Lefebvre / VisionTimes)

Le monte-charge

« Au XIXe siècle, est utilisé un monte-charge. On en voit, d’ailleurs, une partie depuis l’extérieur. Cette grande roue, que l’on aperçoit ici, est utilisée depuis 1818. »

Thibaut nous rappelle alors de : « … Bien faire attention, de ne pas faire la même erreur que font deux tiers des visiteurs passant par-là, qui assimilent cette roue, ce monte-charge à la construction entre le XIème et XIIIème siècle, parce que s’il a existé, certes, de nombreuses roues comme celle-ci autrefois, pour construire le Mont Saint-Michel, mais malheureusement, elles n’ont pas été conservées. La seule que nous puissions voir, nous sommes ici face à elle et c’est une roue qui date seulement du XIXème siècle. C’est un modèle un peu modernisé, augmenté, c’est une roue qui avoisine les 6 m de diamètre. On peut y mettre 5, 6 ou 7 prisonniers, cela dépend du poids de la charge à soulever et grâce à leurs pas à l’intérieur de la roue, celle-ci tournera et fera monter un chariot de deux tonnes transportant vivres, ou matériaux utiles pour les ateliers de la prison. Tout ce qui est acheminé en hauteur passe par le monte-charge, c’est la seule trace du passé. »

Une fonction carcérale

« Entre 1793 et 1863, 14 000 prisonniers sur 70 ans… Ce qui explique certaines transformations des lieux… Ainsi, vont être alors désacralisées, ces grandes salles et l’Église. Les salles vont être décomposées en différents niveaux avec des planchers en bois afin d’accroître l’espace, la surface des réfectoires, des dortoirs multiples vont être créés.

D’ailleurs, les publics emprisonnés sont également multiples : des hommes, des femmes aussi jusqu’à l’ouverture de la prison pour femmes de Rennes. Ici, sera fermé le district des femmes parce qu’il y a des naissances… Il y a également des prisonniers politiques, des prisonniers de droit commun, des juvéniles aussi… Donc, tous ces différents publics ne doivent pas être mélangés ensemble. Donc, selon les différentes catégories, on a plusieurs dortoirs, plusieurs réfectoires, plusieurs ateliers également.
Les cryptes sont ainsi des ateliers. »

« Étrangement, c’est aussi cette " fonction carcérale " qui permettra à certains édifices religieux de survivre », comme nous le rappelle Thibaut.

 « Si vous visitez d’autres abbayes, on rencontre des domaines qui n’ont plus de cloître, ni réfectoire…Ce n’est pas seulement l’abandon des structures… C’est parfois une époque historique où l’on ne se sert plus des abbayes, des monastères… Au départ, on les délaisse, et ensuite, elles sont vendues à des entrepreneurs qui eux les vendent à la " découpe " parce que ces bâtiments deviennent des carrières de pierres. »

« Si l’Abbaye du Mont Saint-Michel n’est pas devenue " carrière de pierres ", c’est parce qu’elle est devenue… Prison. »

De nos jours, qui loge donc à l’Abbaye ?

En 1966, se sont installés dans les murs de l’Abbaye des bénédictins et des bénédictines.
Puis, arrivant dans l’âge, lorsqu’ils ne furent plus que trois, ceux-ci ont demandé à être remplacés. Ainsi, depuis le 24 juin 2001, sont présents, les moines et des moniales, des « Communautés des Fraternités monastiques de Jérusalem », qui ne sont pas du tout dans le fonctionnement bénédictin mais qui sur le principe, disent des messes dans l’église, animent les moments de prières, dès le matin et ce jusqu’au soir : Laudes, Vêpres, ainsi que toutes les messes « extraordinaires » de leur ordre spirituel. Ils peuvent vivre ainsi leur mission, au quotidien, au sein même de ce bel écrin qu’est La Merveille.

Chaque jeudi, au village, de 20h30 à minuit dans l’Église Saint-Pierre, dont l’accès est libre, la Communauté assure L’Adoration du Saint Sacrement. Si vous entrez par le transept côté nord de l’église du village, vous pourrez admirer au passage la statue de Jeanne d’Arc.

1023 -2023 : le Millénaire de l’Église abbatiale du Mont Saint-Michel
Statue de Jeanne d’Arc à l’entrée de l’église Saint-Pierre, au village du Mont Saint-Michel. (Image : Laurence Lefebvre / VisionTimes)

Rappelons de même au passage que le premier personnage céleste qui ait annoncé à Jeanne d’Arc en 1425 sa « mission » ne fut autre que… Vous l’avez deviné : Saint-Michel. D’ailleurs, à Rouen, Jeanne aurait répondu formellement à ses juges, à ce sujet, que la première voix qu’elle avait entendue était bien celle de Saint-Michel, et qu’il lui était apparu en premier devant ses yeux et qu’il n’était pas seul, mais… mêlé au chœur des anges du Ciel.

Ainsi, donc Saint-Michel serait donc une sorte d’Ambassadeur du Ciel, celui qui de son bras armé lèverait le voile sur les missions terrestres, missions décisives de certains humains, hommes ou femmes pour l’histoire d’un pays.

Véritable miracle architectural.
Joyau de l’Occident.
Ne manquez pas, ne serait-ce qu’une fois dans votre vie, de venir le côtoyer tels les Rois du passé.
Peut-être Saint-Michel vous ouvrira-t-il la Porte du Ciel ?

1023 -2023 : le Millénaire de l’Église abbatiale du Mont Saint-Michel
Matin duLundi 23 octobre 2023, couleurs du jour… Le Mont Saint-Michel sous le soleil et la lumière du ciel… Une invitation à lever les yeux plus haut(Image : Laurence Lefebvre / VisionTimes)

Notre voyage en compagnie de Thibaut, au chœur de  La Merveille, s’achève pour l’heure, ici. Merci encore infiniment à notre guide du jour pour sa gentillesse.

Pour plus d’informations, consultez l’Office du tourisme : www.ot-montsaintmichel.com
Ou adressez-vous, directement, au service d'information du Mont Saint-Michel : https://www.abbaye-mont-saint-michel.fr/visiter/informations-pratiques

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