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Homme. Les bienfaits de l’autocompassion : une scientifique de Stanford révèle comment un simple changement de mentalité mène au succès

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Vous souvenez-vous de votre premier entretien d’embauche ou de votre premier rendez-vous ? Peut-être que tout ne s’est pas déroulé comme vous l’espériez. Si c’est le cas, vous en êtes-vous voulu par la suite ? Ce souvenir a-t-il persisté, vous laissant mal à l’aise, voire honteux ? Lorsque de tels moments laissent des traces, ils peuvent façonner discrètement notre perception de nous-mêmes et notre quête du succès. Cet article aborde le sujet de l’autocompassion comme source interne de soutien et de réconfort. 

Pour beaucoup, l’ambition et l’autodiscipline sont presque synonymes de stress, de surmenage et d’autocritique constante. Mais selon la chercheuse de Stanford, la Dr Emma Seppälä, directrice scientifique du Centre de recherche et d’éducation sur la compassion et l’altruisme, cette approche peut se retourner contre soi. Dans son livre « The Happiness Track », elle remet en question l’idée que le succès doit résulter d’efforts incessants et d’un jugement sévère sur soi-même. La véritable réussite, affirme-t-elle, naît de quelque chose de plus doux : le bonheur et l’autocompassion.

Comment l’autocompassion renforce la résilience

La Dr Emma Seppälä explique que la compassion peut sembler superficielle, mais qu’il s’agit d’un puissant outil psychologique. Des centaines d’études en neurosciences et en psychologie montrent que la façon dont nous nous traitons après un échec influence profondément nos futures performances. En répondant aux erreurs avec compréhension plutôt qu’avec colère, nous renforçons notre santé mentale et notre résilience, c’est-à-dire notre capacité à surmonter le stress et les échecs.

Selon la Dr Emma Seppälä, après un entretien raté ou une réunion décevante, il faut se traiter avec patience et compréhension, comme on le ferait pour un bon ami. Au lieu de vous réprimander ou de vous juger, prenez le temps de vous écouter, analysez vos réactions et rappelez-vous que les erreurs font partie de la nature humaine. Ce simple changement d’attitude vous permettra d’évoluer, d’apprendre et de grandir plutôt que de sombrer dans le découragement.

Les bienfaits de l’autocompassion : une scientifique de Stanford révèle comment un simple changement de mentalité mène au succès
Selon la Dr Emma Seppälä, après un entretien raté ou une réunion décevante, il faut se traiter avec patience et compréhension, comme on le ferait pour un bon ami. (Image : PerfectAngleImages / envato)

La psychologue Kristin Neff, l’une des plus grandes chercheuses mondiales sur l’autocompassion, la décrit comme comportant trois parties :

1- Opter pour un dialogue intérieur positif : remplacez les pensées dures comme « Je suis vraiment idiot » par des pensées plus positives comme « Ça ne s’est pas bien passé, mais il arrive à tout le monde de faire des erreurs. »
2- Reconnaître notre humanité commune : tout le monde fait des erreurs, vous n’êtes pas seul dans ce cas.
3- Pratiquer la pleine conscience : soyez attentif aux émotions douloureuses sans vous laisser submerger par elles. Vous pourriez vous dire : « c’est vraiment difficile en ce moment, c’est normal que je sois contrarié. »

Selon la Dr Emma Seppälä, adopter cet état d’esprit conduit à une meilleure santé, à une réduction de l’anxiété et de la dépression, et à une capacité à faire face aux défis de façon plus calme.

Des moyens simples de pratiquer l’autocompassion 

Bien que nous ne puissions pas réécrire le passé, nous pouvons changer notre façon d’y réagir. Dans des interviews, la Dr Emma Seppälä a souligné que se parler à soi-même avec bienveillance, comme on le ferait pour un ami, nous aide à tirer des leçons de l’expérience plutôt qu’à nous attarder sur les regrets.

Dans The Happiness Track, elle décrit quatre stratégies simples pour cultiver l’autocompassion :

1- Changez le ton de votre dialogue intérieur. Lorsque vous vous surprenez à vous critiquer, essayez d’adopter une expression plus douce, comme : « j’étais distrait, et ce n’est pas grave. »

2- Écrivez-vous une lettre. Imaginez réconforter un ami qui a commis la même erreur, en faisant preuve de compassion, de compréhension et d’acceptation. 

3- Utilisez un langage empreint de compassion. Le mantra personnel de Kristin Neff est : « c’est un moment de souffrance. La souffrance fait partie de la vie. Puissé-je être bienveillante envers moi-même et m’accorder la compassion dont j’ai besoin. »

4- Pratiquez la gratitude. Chaque jour, listez cinq choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant et, si possible, cinq réalisations dont vous êtes fier.

Les bienfaits de l’autocompassion : une scientifique de Stanford révèle comment un simple changement de mentalité mène au succès
Une stratégie simple pour développer l’autocompassion consiste à pratiquer la gratitude : listez cinq choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant, ainsi que cinq réalisations dont vous êtes fier. (Image : Masson-Simon / envato)

Les vraies erreurs qui nous empêchent de réussir

La Dr Emma Seppälä met également en garde contre sept pièges courants dans lesquels les gens tombent lorsqu’ils recherchent le succès :

  • Se soucier constamment de l’avenir au lieu de se concentrer sur le présent.
  • Succomber au surmenage et négliger les soins personnels.
  • Vivre dans des cycles de tension et d’excitation qui mènent à l’épuisement professionnel.
  • Être absorbé par le travail et oublier de s’engager dans d’autres activités.
  • S’autocritiquer durement après avoir commis des erreurs.
  • Rester dans une zone de confort et éviter les nouveaux défis.
  • Devenir trop centré sur soi-même et perdre le contact avec les autres.

Chacune de ces habitudes sape la motivation et la joie. Les inverser – en se reposant, en interagissant avec les autres et en tirant les leçons de ses échecs avec compassion – peut restaurer la créativité et l’énergie.

Le succès naît de l’autocompassion

La Dr Emma Seppälä espère que les lecteurs comprendront que la réussite ne vient pas de l’effort, mais de l’attention portée à son corps et à son esprit, qui rendent la réussite possible. En faisant preuve de bienveillance envers soi-même, on récupère plus vite, on réfléchit plus clairement et on atteint de bonnes performances.

Rédacteur Fetty Adler
Collaborateur Jo Ann

Source : A Stanford Scientist Reveals the Simple Mindset Shift That Leads to Success
www.nspirement.com

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