Bien que toute boisson infusée soit généralement appelée thé, le véritable thé est fabriqué à partir des feuilles d’une plante unique : le Camellia Sinensis. Les « thés » issus d’autres plantes sont techniquement considérés comme des infusions.
Selon le traitement des feuilles de théier, elles peuvent donner du thé blanc, jaune, vert, bleu, noir ou foncé. Les conditions atmosphériques de la région de culture, comme l’altitude, la température, l’ensoleillement, la qualité de l’eau et l’humidité, peuvent également entraîner des notes aromatiques légèrement différentes.
Chaque type de thé a naturellement besoin de conditions d’infusion optimales pour révéler pleinement sa saveur et son arôme.
Le thé vert

Dès que les feuilles de thé sont cueillies, elles commencent à s’oxyder : elles sèchent et noircissent sous l’effet de l’air. Pour obtenir du thé vert, ce processus d’oxydation est stoppé par la chaleur, ce qui permet de conserver la couleur verte des feuilles de thé.
Les feuilles de thé vert ne subissent pas d’oxydation. Elles sont généralement très délicates et ne nécessitent pas d’eau bouillante pour être infusées. En fait, une température d’eau comprise entre 75 et 85 °C est idéale pour révéler toute la saveur des feuilles sans les brûler.
Le thé noir

Le thé noir est fabriqué à partir de feuilles entièrement oxydées. Comme le thé vert, les feuilles de thé noir ne nécessitent pas d’eau bouillante, mais une température légèrement supérieure, d’environ 90 °C.
Le goût du thé noir est souvent décrit comme intense et corsé, ce qui en fait le thé de prédilection de nombreux amateurs de café. Son goût rappelle également celui du malt, une céréale germée qui peut apporter des notes fraîches de pain et de caramel.
Le thé bleu ou thé Oolong

Le thé Oolong est fabriqué à partir de feuilles de thé partiellement oxydées. Le degré d’oxydation peut varier considérablement, ce qui donne à ce type de thé des saveurs très variées. Si les feuilles de thé sont légèrement oxydées, au moins pendant une courte période, elles sont considérées comme du Oolong, à condition qu’elles ne soient pas complètement oxydées. Si elles sont complètement oxydées, elles seraient alors considérées comme du thé noir.
Les feuilles de thé Oolong peuvent être infusées à l’eau bouillante. L’opération peut être renouvelée plusieurs fois. Au fil des infusions, les feuilles, étroitement enroulées, se déploient progressivement, produisant des arômes qui varient d’infusion en infusion, pour finalement devenir plus doux et plus floraux. Ces feuilles de thé peuvent supporter deux à trois infusions dans une grande théière, et jusqu’à cinq infusions dans des théières plus petites.
Le thé blanc

Le thé blanc est le thé traditionnel le moins transformé, car les feuilles sont seulement flétries et séchées. Son nom vient des fins poils blancs argentés qui restent attachés aux feuilles et forment une couche distinctive lors de l’infusion.
Les feuilles de thé blanc nécessitent de l’eau bouillante pour développer leur saveur subtile, sucrée et fruitée.
Le thé jaune

Les feuilles de thé jaunes sont, par essence, des feuilles de thé vert ayant subi une fermentation. La fermentation se fait en étouffant les feuilles, en les recouvrant d’un linge humide et en les laissant se réchauffer dans un environnement humide. Cette étape supplémentaire vise principalement à éliminer les arômes herbacés caractéristiques du thé vert.
En termes de saveur, le thé jaune se situe à mi-chemin entre le thé blanc et le thé vert. Pour l’infusion, choisissez une température comprise entre 75 et 80 °C, afin de révéler la délicate saveur qui fait de ce thé une variété rare parmi ses pairs.
Le thé foncé ou thé Pu’er

Le thé foncé est le résultat d’une fermentation de feuilles de thé pendant plusieurs mois, voire plusieurs années (jusqu’à 60 ans !), afin d’obtenir un thé vieilli aux arômes terreux. Pour produire ce type de thé, des feuilles de thé légèrement humides sont pressées pour obtenir des grains compacts et condensés. Ensuite, elles sont soumises à une oxydation et une fermentation microbienne supplémentaires jusqu’à l’obtention de la saveur souhaitée.
Nommé d’après la ville chinoise de Pu’er (普洱 Pǔ’ěr), dans la province du Yunnan, où il est traditionnellement produit, le thé Pu’er se présente sous différentes formes : disques, blocs ou carrés plats. Plus les feuilles fermentent longtemps, plus elles prennent une couleur cuivrée, ce qui confère à l’infusion une couleur brun-rouge caractéristique.
Le thé Pu’er est habituellement infusé à environ 100 °C. Les deux premières infusions sont généralement éliminées, car le thé doit d’abord être « réchauffé » pour permettre aux feuilles de s’ouvrir et d’extraire leur saveur.
Quels thés contiennent de la caféine ?

Tous les thés issus de la plante Camellia Sinensiscontiennent de la caféine. Si vous recherchez une option sans caféine, les tisanes comme la lavande et la camomille sont idéales, car elles ont un effet calmant et apaisant qui favorise un meilleur sommeil.
N’oubliez pas que les thés mélangés, comme le thé vert au jasmin, sont toujours fabriqués à partir du théier et contiennent de la caféine malgré leur mélange d’herbes aromatiques. Les mélanges à base de rooibos africain, quant à eux, contiennent une base de rooibos, sans caféine.
Un thé correctement infusé n’a ni goût astringent ni amer. Depuis des millénaires, les Chinois apprécient cette boisson sans lait ni sucre. Si le goût du thé nature ne vous convient pas, il est peut-être temps de perfectionner vos techniques d’infusion !
Pour plus d’histoires et d’idées sur la Chine ancienne, consultez la chaîne vidéo « Cinq Mille Ans » d’Ally Wang.
Rédacteur Charlotte Clémence
Source : Brewing Guide for Optimum Flavor in Six Types of Tea
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