Le 8 novembre, l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC) a tenu son sommet annuel à Bruxelles, réunissant plus de 290 parlementaires multipartites du monde entier. Le sommet a publié la Déclaration de Bruxelles et adopté plusieurs Résolutions clés. Une Déclaration législative a explicitement appelé à l’établissement de normes internationales pour lutter contre le crime de prélèvement forcé d’organes, condamnant fermement le Parti communiste chinois (PCC) pour les prélèvements d’organes ciblant les pratiquants de Falun Gong, les Ouïghours et d’autres groupes minoritaires.
Dans le même temps, les récentes réformes américaines en matière de transplantation d’organes et les critiques publiques à l’encontre des crimes de prélèvement forcé d’organes commis par le PCC soulignent l’attention mondiale portée à cette question.
Sommet de l’IPAC : une réponse internationale forte pour lutter contre le prélèvement forcé d’organes
Le cœur de la Déclaration de Bruxelles de l’IPAC est une déclaration législative visant à défendre l’éthique médicale et les droits humains au moyen de recommandations politiques claires afin de prévenir la complicité dans le prélèvement forcé d’organes. La déclaration cite des preuves crédibles confirmant les prélèvements forcés d’organes soutenus ou tacitement approuvés par l’État chinois en Chine continentale, dont les victimes sont majoritairement des pratiquants de Falun Gong, mais aussi des Ouïghours, des Chrétiens et d’autres prisonniers d’opinion. Ce crime a été unanimement condamné par les parlementaires présents comme une « violation flagrante des droits humains ».
La déclaration législative proposait cinq mesures fondamentales :
- Interdire aux citoyens de recevoir des transplantations d’organes à l’étranger provenant de sources inconnues ou sans le consentement volontaire du donneur .
- Exiger des établissements médicaux qu’ils signalent les cas suspects de prélèvement ou de trafic forcé d’organes.
- Établir des registres nationaux de transplantation pour garantir la transparence et la traçabilité de la transplantation d’organes.
- Interdire la coopération avec les institutions étrangères impliquées dans le prélèvement forcé d’organes.
- Inclure les personnes ou entités impliquées dans le prélèvement forcé d’organes sur les listes de sanctions internationales.
Lin Xiaoxu, directeur exécutif du groupe de réflexion Shen Ce, a affirmé que cette déclaration législative établit une base morale pour les communautés médicales et juridiques mondiales. Il a exhorté les gouvernements à adopter et à mettre en œuvre rapidement ces mesures, en donnant la priorité à l’éradication du prélèvement forcé d’organes.
En outre, la Déclaration de Bruxelles a désigné le PCC comme l’un des principaux auteurs de répression transnationale, révélant son système sophistiqué de surveillance numérique, d’intimidation physique, d’enlèvements, de coercition, de désinformation et d’abus de procédures judiciaires. Les victimes ne se limitent plus aux dissidents, aux journalistes et aux groupes religieux, mais comprennent également des parlementaires étrangers, des universitaires et des défenseurs des droits humains.
Actions des États-Unis : rompre tout lien avec le système de transplantation d’organes du PCC
Faisant écho aux efforts internationaux de l’IPAC, les récentes réformes américaines en matière de transplantation d’organes démontrent une position ferme contre l’industrie du prélèvement d’organes du PCC. Jan Jekielek, animateur de l’émission American Thought Leaders, a publié un éditorial dans le Baltimore Sun plus tôt ce mois-ci intitulé « Il est temps pour les États-Unis de rompre leurs liens avec le système de transplantation d’organes du PCC ». Le prochain livre de Jekielek, Killing on Demand: The CCP’s Organ Harvesting Industry and the True Face of America’s Greatest Enemy (Tuer à la demande : l’industrie du trafic d’organes du PCC et le vrai visage du plus grand ennemi de l’Amérique), dont la sortie est prévue en février 2026, se penche sur les crimes du PCC en matière de transplantation d’organes.
Jan Jekielek a salué les réformes menées par le secrétaire américain à la Santé et aux Services sociaux, Robert F. Kennedy Jr. Sous la direction de M. Kennedy, le HHS a dénoncé les hôpitaux américains qui violaient la règle la « règle du donneur décédé », a révoqué les certifications de deux organismes d’approvisionnement en organes financés par le gouvernement fédéral et a introduit des réformes globales, la nomination de responsables de la sécurité des patients, le renforcement de la surveillance et l’adoption d’une politique de tolérance zéro pour ces infractions. Ces mesures reflètent un courage moral visant à restaurer les normes éthiques dans le système américain de transplantation d’organes.
Cependant, M. Jekielek a précisé que les violations américaines sont insignifiantes en comparaison des crimes de prélèvement d’organes commis par le PCC. Ces dernières années, des collaborations troublantes ont émergé entre des institutions médicales américaines et des centres de transplantation d’organes du PCC. Par exemple, le centre médical de l’Université de Pittsburgh et le système de santé Mount Sinai de New York ont formé des centaines chirurgiens transplantologues chinois et établi des partenariats formels avec des institutions du PCC, leur conférant un vernis de « légitimité ».
En mai 2025, la commission spéciale de la Chambre des représentants américaine sur le PCC a écrit à l’Université de Harvard, pour souligner les cas de collaboration de ses chercheurs avec des études chinoises sur la transplantation d’organes, certaines financées par les National Institutes of Health (NIH). De plus, l’industrie de la transplantation d’organes du PCC s’appuie sur des fluides de préservation d’organes, des outils chirurgicaux et des médicaments immunosuppresseurs américains et européens, contribuant ainsi à l’essor vertigineux des prélèvements d’organes en Chine.
Plus choquant encore, un dialogue récemment découvert entre Xi Jinping le chef du PCC et le président russe Vladimir Poutine précédent le défilé du Jour de la Victoire de 2015 faisait référence à un « Projet 981 » visant une durée de vie de 150 ans grâce à des « transplantations d’organes continues », exposant ainsi le contrôle systématique des dirigeants du PCC sur l’industrie du prélèvement d’organes. Jan Jekielek a souligné que les États-Unis doivent immédiatement rompre leurs liens avec le système de transplantation d’organes du PCC pour préserver la dignité de la vie humaine.
L’avenir de la coopération mondiale
Les réformes américaines dépassent les frontières des États-Unis. M. Jekielek a proposé d’étendre les réformes de M. Kennedy à l’échelle internationale, comme l’adoption d’un modèle similaire à l’amendement Wolf de 2011 pour empêcher les institutions américaines de collaborer avec les programmes de transplantation d’organes du PCC à moins que l’approvisionnement éthique en organes ne soit vérifié.
En outre, deux projets de loi fédéraux en attente —la loi sur la protection du Falun Gong et la loi sur l’arrêt du prélèvement forcé d’organes de 2025— imposeraient des sanctions et révoqueraient les passeports des personnes impliquées dans le trafic d’organes du PCC. Tous deux ont été adoptés par la Chambre en mai 2025 et attendent l’approbation du Sénat. Si elles étaient adoptées, elles représenteraient la réponse la plus forte des États-Unis aux crimes de prélèvement forcé d’organes.
Au niveau des États, le Texas, le Tennessee et l’Iowa ont adopté des lois interdisant à l’assurance maladie de couvrir les transplantations utilisant des organes chinois, et des projets de loi similaires ont progressé au niveau fédéral. Ces efforts complètent les normes internationales de l’IPAC, formant un cadre mondial pour lutter contre le prélèvement forcé d’organes par le PCC.
À ce jour, des pays comme Israël, l’Espagne, l’Italie, la Belgique, la Norvège et Taiwan ont adopté des lois interdisant aux citoyens de recevoir des transplantations d’organes en Chine. Ces mesures visent à lutter contre le trafic d’organes et à défendre les droits de l’homme et l’éthique médicale. Fin 2022, le Canada a adopté le projet de loi S-223, criminalisant le trafic transfrontalier d’organes, interdisant aux citoyens de participer à des transplantations d’organes non consensuelles et interdisant l’entrée aux personnes concernées.
Le Royaume-Uni a modifié sa loi sur les tissus humains en 2022, interdisant l’achat et la vente d’organes à l’échelle mondiale, criminalisant le trafic d’organes avec une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à sept ans et, en 2024, obligeant les infirmières spécialisées en transplantation à signaler les cas de tourisme de transplantation afin de renforcer la surveillance et de rompre les liens avec le système de prélèvements d’organes du PCC. Bien que les lois canadiennes et britanniques ne ciblent pas explicitement la Chine, leurs interdictions mondiales et leurs mécanismes de transparence freinent efficacement de telles activités.
Ces lois signent une réponse internationale collective aux crimes de prélèvement forcé d’organes commis par le PCC.
La déclaration du sommet de l’IPAC témoigne d’un consensus mondial croissant selon lequel les prélèvements forcés d’organes et la répression transnationale du PCC ne constituent pas seulement des violations des droits humains, mais aussi des défis pour les démocraties et l’éthique mondiales. Grâce à la législation, aux sanctions et à la coopération internationale, les pays peuvent collectivement rompre leurs liens avec les crimes du PCC et rétablir la confiance du public dans les systèmes médicaux.
Rédacteur Yasmine Dif
Source : PAC Brussels Summit Issues Strong Condemnation of China’s Organ Harvesting
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