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Culture. Les perles, leurs secrets, leurs origines, leur valeur et leur symbolique

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Les perles sont depuis toujours synonymes d’élégance, de pureté et de mystère. Elles peuvent être naturelles ou cultivées, d’eau douce ou d’eau salée, authentiques ou imitées. Voici un tour d’horizon des principaux types de perles : les perles d’eau douce, de coquillage et de culture. Un voyage au cœur de la beauté naturelle.

Symbole de pureté, de féminité et de sagesse, la perle occupe une place particulière dans l’imaginaire collectif à travers les civilisations. Née dans le secret des coquillages, sans taille ni polissage, elle incarne la beauté naturelle et la perfection spontanée. Dans les traditions orientales, elle est souvent perçue comme un joyau spirituel, représentant la connaissance intérieure et l’harmonie. En Occident, elle a longtemps été associée à la noblesse, à la chasteté et au raffinement féminin. Selon le Gemological Institute of America (GIA), « les perles sont depuis des millénaires un symbole de pureté et de richesse, convoitées pour leur éclat doux et leur rareté naturelle »

Nées de la résilience des mollusques, les perles sont un cadeau silencieux. Lorsqu’un grain de sable s’introduit dans leur coquille, l’huître l’enveloppe patiemment de nacre, transformant une blessure en trésor. La culture des perles remonte à plusieurs siècles en Chine. Mais celle que l’on connaît aujourd’hui est apparue au Japon en 1893, grâce à Kokichi Mikimoto.

Perles, les types, origines, valeurs et secrets de fabrication
Dès le XIIIe siècle en Chine, les artisans chinois pratiquaient la culture de perles d’eau douce en insérant de petits objets plats sous la coquille interne du mollusque. (Image : Wikipédia, Francesco Bini, CC BY-SA 4.0)

Les perles d’eau douce, beauté, tradition et accessibilité

Les perles d’eau douce sont issues de moules élevées dans des lacs ou des rivières. Si leur apparition sur le marché mondial date des années 1970, leur culture en Chine remonte en réalité au XIIIe siècle. Selon Marmara Sterling, Yu Shun Yang serait l’initiateur de la culture de perles dites alvéolées, utilisant des moules du lac Taihu (Cristaria plicata). De manière étonnante, les techniques utilisées il y a 700 ans sont très proches de celles pratiquées aujourd’hui.

Traditionnellement, les perles d’eau douce étaient formées sans noyau, ce qui permettait une structure presque entièrement constituée de nacre. Selon le site Kalinasperles, elles sont désormais cultivées dans des bassins contenant du carbonate de calcium dissous, stimulant la formation de nacre autour d’un éclat de coquillage ou de sable. Ce procédé reste plus simple et moins coûteux que celui des perles d’eau salée.

Perles, les types, origines, valeurs et secrets de fabrication
Les perles d’eau douce ont des formes et des couleurs variées. (Image : Wirestock / Envato)

D’après le site Bijoux Line Dit, les perles d’eau douce sont les plus variées en formes, tailles et couleurs : blanc, crème, rose, orange, pourpre, parfois avec des reflets métalliques irisés évoquant une bulle de savon. Toutefois, les perles noires subissent généralement un traitement de teinture.

Selon Netbijoux, leur prix peut varier de 15 à 5 000 dollars selon la qualité, la taille, la brillance, la forme et la régularité de surface. Elles sont considérées comme de vraies perles dès lors qu’elles proviennent d’un mollusque, précise Marmara Sterling. Douces et féminines, les perles d’eau douce sont également appréciées pour leurs vertus relaxantes. Leur éclat lunaire, leur lumière nacrée et leur toucher soyeux en font des gemmes apaisantes. Toujours selon Netbijoux, il est conseillé de les ranger à part dans un tissu doux, de les nettoyer avec un chiffon humide et d’éviter tout contact avec des produits chimiques ou l’eau salée.

Perles, les types, origines, valeurs et secrets de fabrication
Les perles de coquillage sont fabriquées à partir de coquilles d’huîtres broyées. (Image : Catherine Keller, IA / VisionTimes)

Les perles de coquillage, belles à un prix abordable

Les perles de coquillage ne sont pas biologiquement formées dans un mollusque. Elles sont fabriquées à partir de coquilles d’huîtres broyées, réduites en poudre, puis moulées et recouvertes de nacre naturelle.

Ce procédé industriel permet un contrôle parfait de la forme, de la taille et de la couleur. Selon Kalinasperles, une seule moule d’eau douce peut produire jusqu’à 50 perles, ce qui en fait une option idéale pour les bijoux à bas coût.

Contrairement aux perles naturelles ou de culture, les perles de coquillage ne sont pas considérées comme de vraies perles. Bien qu’elles contiennent des matériaux naturels, leur formation est totalement artificielle. Elles sont vendues entre 5 et 100 dollars, selon France Perles, ce qui les rend accessibles pour de nombreux bijoux de fantaisie.

Perles, les types, origines, valeurs et secrets de fabrication
Kokichi Mikimoto met au point la perle de culture Akoya au Japon. (Image : yavdat / Envato)

Les perles de culture d’eau salée sont héritières de Mikimoto

La culture des perles modernes remonte à 1893, année où Kokichi Mikimoto met au point la perle de culture Akoya au Japon. Celui-ci fut le premier à introduire un noyau sphérique dans une huître perlière d’eau salée (Pinctada fucata), permettant la formation de perles rondes et détachées, dites perles de culture Akoya. Cette innovation marque un tournant dans la production mondiale de perles. D’après France Perles, ces perles sont synonymes de prestige et d’excellence. Elles sont cultivées principalement au Japon, en Chine et en Asie du Sud-Est.

Les perles Akoya se distinguent par leur rondeur parfaite, leur brillance éclatante et leur surface lisse. Leur « orient » (reflets irisés à la surface) rappelle la lumière du soleil levant, détaille France Perles. Jadis, elles étaient réservées aux hauts dignitaires et symbolisaient richesse et bénédiction divine. Les perles Akoya se vendent généralement entre 500 et 10 000 dollars. Leur prix s’explique par la rareté, la beauté et la complexité de leur culture.

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Les perles de Tahiti sont naturellement foncées. (Image : vvoennyy / Envato)

Les perles de Tahiti, naturellement noires

Issues de l’huître Pinctada margaritifera, les perles de Tahiti sont cultivées dans les lagons de Polynésie française. Contrairement aux perles Akoya, elles se forment naturellement en noir ou gris foncé, avec des reflets verts, bleus ou violets très prisés. Elles sont parmi les plus grandes perles de culture, allant souvent de 8 à 18 mm. Selon France Perles, leur prix peut varier de 2 000 à 25 000 dollars, selon leur lustre, leur surface et la rareté de leur couleur. Leur allure mystérieuse et exotique en fait un choix privilégié pour les bijoux haut de gamme.

Les perles du Sud sont les plus grosses perles existantes. (Image : emirkoo/Envato)

Les perles des mers du Sud, les géantes dorées ou blanches

Les perles des mers du Sud proviennent des huîtres Pinctada maxima, cultivées principalement en Australie, aux Philippines et en Indonésie. Ce sont les plus grosses perles de culture existantes, atteignant parfois plus de 20 mm de diamètre. Elles se distinguent par leur teinte naturellement blanche, crème ou dorée. Leur formation nécessite entre 2 et 6 ans, ce qui justifie leur rareté et leur prix élevé, allant de 3 000 à plus de 100 000 dollars selon France Perles. Leur lustre satiné et leur douceur chromatique en font des joyaux très recherchés.

Les perles naturelles, un miracle devenu rare

Les perles d’eau douce naturelles, comme celles issues de la mulette perlière, se forment sans intervention humaine. Selon Kalinasperles, cette espèce est présente dans le nord de l’Europe et au Canada, mais la pollution et la surexploitation les ont rendues extrêmement rares. Ces perles, produites spontanément, sont parmi les plus précieuses au monde.

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Quelques trucs pour faire la différence entre une vraie et une fausse perle. (Image : Mehaniq41 / Envato)

Comment distinguer une vraie perle d’une fausse

Marmara Sterling explique : « Il existe plusieurs moyens simples de savoir si une perle est vraie. Une vraie perle est plus lourde, légèrement chaude au toucher et présente une brillance irisée due à la nacre. Un trou de perçage régulier et une surface lisse sont aussi des indices. En cas de doute, l’avis d’un expert est conseillé. » 

Conclusion

Les perles, qu’elles soient naturelles, de culture ou synthétiques, continuent de fasciner par leur beauté, leur symbolisme et leur diversité. Entre tradition millénaire, innovation technique et variations esthétiques infinies, elles gardent une place unique dans l’art joaillier. Connaître leur origine permet d’en apprécier toute la richesse, au-delà de leur simple éclat.

Collaboration Evelyne Boileve



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