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Sagesse. Proverbe chinois : Adapter le médicament à la maladie

CHINE ANCIENNE > Sagesse

Trouver la vraie cause d'une maladie et prescrire le médicament le plus approprié. (Image : Pexels / Pixabay)

Comprendre la vraie cause d’un problème et proposer une méthode appropriée pour résoudre ce problème au plus vite, fait partie de la philosophie chinoise. Pour un bon médecin chinois, cela consistera à trouver la véritable cause d’une maladie et à prescrire le bon remède pour dissiper les souffrances du patient au plus vite (对症下药, pinyin : dui zheng xia yao), en adaptant le médicament à la maladie.

Adapter le médicament aux causes de la maladie

Hua Tuo était un médecin très connu qui vécut à l’époque de la dynastie des Hans orientaux. Un jour, deux patients, Ni Xun et Li Yan, fonctionnaires, vinrent le consulter. Tous les deux souffraient de fièvre et de migraines.

Après avoir établi son diagnostic, Hua Tuo prescrit un médicament favorisant le transit à Ni Xun, et un médicament pour améliorer la transpiration, à Li Yan. Surpris, ils demandèrent à Hua Tuo pourquoi ils n’avaient pas eu le même remède alors qu'ils présentaient quasiment les mêmes symptômes.

Trouver la vraie cause d'une maladie et prescrire le médicament le plus approprié. (Image :kian2018/ Pixabay )
Trouver la vraie cause d’une maladie et prescrire le
médicament le plus approprié. (Image : kian2018 / Pixabay)

Hua Tuo leur expliqua : « Les symptômes de Ni Xun sont dus à un traumatisme dans le corps, alors que ceux de Li Yan résultent d’un coup de froid. Les causes sont différentes, c’est pourquoi  le traitement est  différent. » Ni Xun et Li Yan suivirent ses conseils et furent tous deux guéris dès le lendemain.

Un autre exemple de distinction dans le domaine de l’éducation  nous vient de Confucius

Un élève de Confucius, Zi Lu, lui demanda un jour : « Quand il me vient une très bonne idée, est-ce que je peux la mettre en pratique tout de suite ? » Confucius lui répondit : « Tu as un père et des frères, tu ferais mieux de solliciter d’abord leur avis, avant de faire quoi que ce soit. » Un autre élève, Ran Qiu, posa la même question à Confucius. Confucius lui répondit : « Oui, il faut faire ce à quoi tu penses tout de suite. »

Témoin de ce qui s’était passé, l’élève Gong Xi Hua était confus et n’arrivait pas à comprendre pourquoi son professeur avait répondu à Zi Lu et Ran Qiu de façon si différente, voire complètement opposée.

Confucius lui répondit : « Ran Qiu n’est pas assez courageux, je dois donc l’encourager,  par contre, Zi Lu, lui, n’a peur de rien et agit souvent sans trop réfléchir, je dois donc le freiner un peu. »

Voici deux belles illustrations du proverbe : « Trouver la véritable cause d’une maladie face à de nombreux symptômes trompeurs, et prescrire le remède le plus approprié et le plus efficace. » qui reflètent la sagesse de la Chine ancienne.

Rédacteur Caroline Daix

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