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Monde. La controverse sur l’accord d’investissement UE-Chine

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L’accord d’investissement UE-Chine critiqué dans un contexte de répression à Hong Kong

L’accord d’investissement UE-Chine a été largement critiqué. (Image : Gerd Altmann / pixabay)
 

L’Union européenne (UE) a récemment signé un pacte d’investissement avec la Chine. L’accord d’investissement UE-Chine (Accord global sur l’investissement (CAI)) devrait ouvrir de nouvelles opportunités commerciales aux deux puissances dans plusieurs secteurs. Toutefois, le pacte est critiqué car il intervient alors que les autorités chinoises, dans le même temps, arrêtent les législateurs de l’opposition de Hong Kong ainsi que les militants pro-démocratie.

Nathan Law, un ancien législateur de Hong Kong ayant fui vers le Royaume-Uni, se dit déçu par le fait que l’UE signe un tel accord alors que des violations massives des droits de l’homme ont lieu.

« En réponse à la répression politique de Hong Kong, j’exhorte le Parlement européen à mettre fin à l’accord d’investissement UE-Chine et l’UE à sanctionner les fonctionnaires chinois et hongkongais responsables (des) arrestations ». « Retweet si vous pensez aussi que les députés européens devraient poser leur veto contre le projet de loi et que l’UE devrait agir », a-t-il tweeté.

Chris Patten, ancien gouverneur britannique de Hong Kong, a qualifié l’accord d’investissement de l’UE avec la Chine de « bévue stratégique massive ». Il a déclaré que si l’accord est mis en œuvre, l’Europe ne sera pas prise au sérieux en tant que puissance économique ou politique, car l’accord « dans son essence, crache au visage des droits de l’homme ».

Chris Patten a précisé que l’accord se base sur le point de vue surpenant que l’on peut faire confiance au Parti communiste chinois (PCC) pour agir en le respectant. Le CAI a mis de côté des engagements qui pourraient déclencher des changements positifs en matière de droits de l’homme en Chine. Toutefois, l’accord repose sur l’espoir que la Chine respectera ses engagements, ce qui est très improbable compte tenu de l’histoire et de la nature du PCC.

Par exemple, l’accord exige que la Chine communiste travaille à l’éradication du travail forcé. La possibilité que le PCC s’exécute réellement est pratiquement nulle. La Chine a été mise sous pression à plusieurs reprises dans le passé pour résoudre ses crimes en matière de droits de l’homme, mais l’injustice a toujours continué. Pékin esquive de telles accusations en affirmant que les rapports sur le travail forcé sont faux ou que ces personnes ne sont détenues que dans des camps de rééducation visant à « améliorer leurs compétences ».

L’homme politique britannique Nigel Farage a déclaré que la cupidité de L’UE aidera la Chine communiste à « prendre le contrôle du monde ». Il a condamné les arrestations massives à Hong Kong, les qualifiant de énième « répression choquante » de la démocratie dans cette ville. Des législateurs et des militants ont été arrêtés pour avoir participé aux élections primaires avant les élections du Conseil législatif.

Un citoyen américain a été arrêté dans le cadre de l’arrestation massive de Hong Kong. (Image : cytis / pixabay)
Un citoyen américain a été arrêté dans le cadre de l’arrestation massive de Hong Kong. (Image : cytis / pixabay)
 

Le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab a critiqué ces arrestations. Il a dit qu’elles ont démontré que Pékin a induit le monde en erreur sur le véritable but de la loi sur la sécurité nationale. Elle n’est utilisée que pour réprimer la dissidence et les opinions politiques alternatives.

Benedict Rogers, fondateur de Hong Kong Watch, a décrit l’accord UE-Chine comme un pas en arrière pour le monde

« Le Parlement européen a adopté en décembre une motion demandant l’accès aux camps du Xinjiang ainsi que des sanctions et affirmant qu’aucun traité d’investissement ne devrait être conclu, ce qui n’incluait pas la ratification par la Chine des conventions sur les droits de l’homme, en particulier la convention sur le travail forcé. Puis la Commission européenne a conclu cet accord en quelques jours malgré les souhaits du Parlement européen... C’est une parodie, une trahison des valeurs de l’UE et une menace pour la sécurité des États membres européens », a-t-il déclaré à Breitbart.

Aux États-Unis, le secrétaire d’État Mike Pompeo a noté que les personnes arrêtées ne l’ont été que pour avoir exercé leur droit démocratique et non pour des crimes. Il a exigé que Pékin les libère sans condition et immédiatement. Un citoyen américain a également été arrêté dans le cadre de l’arrestation massive. M. Mike Pompeo a averti Pékin que Washington ne tolérerait pas de telles arrestations arbitraires et harcèlements à l’encontre des Américains.

Rédacteur Gabriel Olamsaint

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