Selon des informations circulant sur Internet, la ville côtière de Xiamen, dans la province du Fujian, dans le sud-est de la Chine, a été soudainement fermée dans la nuit : tous les accès de sortie de la ville ont été fermés et les principaux quartiers résidentiels haut de gamme de la ville ont également été discrètement bloqués pour vérifier si les résidents voudraient quitter la Chine.
Plusieurs habitants qui s'apprêtaient à quitter la Chine ont été convoqués par la police et un professeur de l'université de Xiamen a disparu, suite à la publication d'un message sur les réseaux sociaux disant « Sans liberté, je préfère mourir ». De nombreux riches et classes moyennes de Xiamen commencent à paniquer. Certains internautes ont émis l'hypothèse que, si ces informations s'avéraient exactes, de telles mesures pourraient être mises en place à l'échelle nationale.
Xiamen a brutalement coupé toutes les voies de sortie sans aucune annonce, aucun avertissement, aucune explication...
Le 30 juin, dans une vidéo publiée sur la plateforme X par le compte Liuguang Yuyin, une internaute nommée « la révélatrice » a déclaré : « Savez-vous ce que signifie le verrouillage silencieux d'une ville ? Ce n'est pas pour une épidémie, ce n'est pas pour une catastrophe naturelle, mais cette ville a coupé toutes les voies de sortie en un jour, en toute discrétion. Pas d'annonce, pas d'alerte, pas d'explication, c'est ça, Xiamen. »
« La révélatrice » a signalé : « Il s’agit de la crise urbaine la plus brutale de 2025, qui est silencieuse, mais plus cruelle qu’une guerre. Certains parlent d'un siège moderne, mais les personnes piégées ne sont pas des criminels ou des rebelles, mais des centaines de milliers de familles ordinaires chinoises qui souhaitent émigrer à l'étranger. »
L'événement s'est produit tard dans la nuit d'un week-end de juin 2025. De nombreux habitants de Xiamen ont reçu un SMS les informant que les points d'entrée et de sortie de la ville étaient fermés en raison d'une mise à jour du système. En quelques minutes, les comptoirs de départ de l'aéroport de Xiamen ont été fermés, les formalités douanières ont été suspendues et même le port a commencé à être évacué. Les bateaux prêts à prendre la mer ont été directement interceptés sous prétexte de contrôles techniques. En l'espace d'une nuit, tous les points de sortie de la ville ont été complètement paralysés.
Inspections dans les quartiers résidentiels haut de gamme, suspension des délivrances de passeports et convocation au poste de police des personnes sur le point de quitter la Chine.
Plus inquiétant encore, le lendemain, plusieurs quartiers résidentiels haut de gamme de la ville ont été discrètement bouclés et des postes de contrôle ont été mis en place aux entrées et sorties.
Un homme d'affaires taïwanais a publié un message sur les réseaux sociaux : « Ce matin, alors que j'accompagnais mon enfant à l'école, j'ai été arrêté à l'entrée du quartier et on m'a demandé si j'avais l'intention de quitter la Chine. On a même vérifié l'historique de mon GPS. »
Par la suite, une capture d'écran d'une note à usage interne d'une agence gouvernementale a été diffusée, indiquant que toutes les procédures d'autorisation d'entrée et de sortie de la ville de Xiamen avaient été suspendues, que les informations personnelles des personnes souhaitant émigrer ou quitter la Chine faisaient l'objet d'un contrôle renforcé et que la police recevait ces informations en temps réel.
Au cours des jours suivants, de nombreux riches et classes moyennes de Xiamen ont commencé à paniquer, découvrant que non seulement ils ne pouvaient pas obtenir leur passeport, et qu'en plus, même les virements bancaires qu'ils avaient effectués à l'avance avaient été gelés.
Plus choquant encore, plusieurs personnes qui s'apprêtaient à quitter la Chine ont soudainement reçu un appel du poste de police de leur quartier leur demandant de se présenter pour faire l'objet d'une interrogation. Une fois sur place, elles ont découvert que non seulement leur carte d'identité avait été vérifiée, mais que leurs conversations WeChat, leurs relevés bancaires et leurs demandes de visa pour l'étranger avaient également été consultés.
Ce n'est pas un cas isolé. Plusieurs cadres supérieurs de sociétés informatiques et industrielles de Xiamen ont également révélé que plus d'une dizaine d'employés de leur entreprise ayant des proches vivant à l'étranger s'étaient vu confisquer leur téléphone portable et que les serveurs de leur entreprise avaient fait l'objet d'une inspection technique.
« Vous avez l'intention de quitter la Chine ? Avez-vous des contacts à l'étranger ? Vos enfants sont à l'étranger ? » Aujourd'hui, dès lors que l'on a l'intention d'émigrer, on est inscrit sur une liste de surveillance sous divers prétextes et enregistré dans une base de données.
Certains habitants de Xiamen s'apprêtent à envoyer leurs enfants étudier à l'étranger : ils ont leur visa, mais ne peuvent pas quitter la Chine
Toutes les agences d'immigration de Xiamen ont soudainement cessé leurs activités. Une agence d'immigration réputée, Xia Cheng, a été fermée et sa licence d'exploitation révoquée. Le responsable d'une autre agence, Eurasia Immigration, s'est enfui avec les fonds et les dossiers de ses clients.

Il ne s'agit pas d'une mesure visant à lutter contre les agences illégales. Il s'agit en fait d'un mécanisme systématique visant à « bloquer » l'immigration. Les riches, qui gagnent plusieurs millions par an, possèdent une carte verte et ont transféré leurs actifs à l'étranger, sont précisément la cible principale de cette opération.
Les habitants du quartier huppé de Guanyinshan à Xiamen se sont tus du jour au lendemain et ont commencé à s'alerter mutuellement sur WeChat : ne parlez pas, ne commentez pas, ne vous faites pas arrêter. Certaines familles de la classe moyenne qui avaient prévu d'envoyer leurs enfants étudier à l'étranger sont au bord du désespoir, suite à cela, ayant obtenu leurs visas mais ne pouvant pas quitter la Chine.
Il y aurait même eu des rumeurs selon lesquelles un haut dirigeant d'une agence immobilière réputée de Xiamen aurait été convoqué pour avoir aidé à la fuite de capitaux et à l'émigration. Selon certaines sources, toute sa famille aurait obtenu un passeport étranger mais devrait désormais demander une autorisation pour sortir de chez elle. Il ne s'agit pas d'un cas isolé, mais d'une mesure visant l'ensemble de la classe aisée de la ville.
Les autorités ont bloqué l'accès à l'information et un professeur de l'Université de Xiamen a disparu après avoir déclaré qu'il préférait mourir plutôt que de se soumettre.
Actuellement, si on recherche « Xiamen, blocage, immigration » sur le site web chinois Baidu, on ne trouve pratiquement aucune information à ce sujet. Sur les plateformes WeChat, Weibo et Douyin, les publications liées au « blocage de Xiamen » ont été supprimées du jour au lendemain, les comptes ont été bloqués, le contenu a été effacé et la fonction de commentaire a été désactivée.
Un professeur de l'université de Xiamen a même publié dans son cercle d'amis : « Sans liberté, je préfère mourir ». Son compte a été bloqué le jour même, son téléphone confisqué et il est actuellement porté disparu.
Plus inquiétant encore, de nombreux Taïwanais, Hongkongais et étrangers vivant à Xiamen ont affirmé : « Le vent souffle si fort que même nous n'osons pas parler ». Plusieurs représentants d'entreprises américaines à Xiamen ont même décidé de mettre fin à leur coopération.
Xiamen est devenue une immense boîte noire : les étrangers ne savent pas ce qui s'y passe et les habitants n'osent pas en parler.
Certains habitants de Xiamen ont démissionné, vendu leur maison et acheté des billets d'avion... mais ils ne peuvent pas quitter la Chine !
Les principales victimes du « confinement » de Xiamen ne sont ni les riches, ni les classes populaires, mais les familles de la classe moyenne. Ces dernières années, elles ont gagné un certain revenu grâce au commerce extérieur, aux technologies et à la finance et ont fait des sacrifices pour envoyer leurs enfants étudier à l'étranger. Elles ont obtenu leurs visas, changé leur argent, acheté leurs billets d'avion et même fait leurs valises, mais elles se retrouvent coincées ici, incapables de partir.
Peut-on imaginer ce que cela signifie ? Toute la famille a acheté les billets d'avion, vendu la maison, contacté l'école pour les enfants et s'apprêtait à embarquer quand elle a reçu un avis venant du comité de leur quartier : « Vous êtes sur la liste des personnes dont le départ est suspendu. » Il y a des cas encore plus tragiques : certaines personnes ont même démissionné et vendu leur maison pour partir à l'étranger, pourtant elles se retrouvent maintenant dans une situation sans issue.
Shi Ming, directeur commercial d'une entreprise de Xiamen spécialisée dans l'import-export de machines et d'équipements, a publié le message suivant : « Ma famille et moi avons fait une demande d'immigration au Canada en tant qu'investisseurs. Nous devions prendre l'avion aujourd'hui, mais nous avons été convoqués au poste de police ce matin. Je ne sais plus quoi faire. »
D'autres familles qui ont échoué à quitter la Chine n'osent pas se manifester et n'ont plus aucune solution. Elles n'ont d'autre choix que de chercher un nouvel emploi et un nouveau logement, et de vivre dans l'incertitude.
Cette vague de « blocage » commence également à inquiéter les fonctionnaires chinois
Un fonctionnaire de Xiamen s'est exclamé dans un groupe de discussion interne : « Je pensais que le métier de fonctionnaire était le plus sûr, mais maintenant, il suffit d'avoir le moindre contact à l'étranger pour être éliminé à tout moment. » Selon certaines informations, un cadre d'un bureau communautaire aurait été placé sous surveillance, interdit de sortie du territoire et soumis à des contrôles minutieux de son téléphone portable parce que sa femme et ses enfants avaient émigré à l'étranger. Un cadre supérieur d'une entreprise publique a été convoqué pour une interrogation pour avoir transféré des actifs via un compte à Hong Kong.
« Peu importe qui vous êtes, si vous voulez quitter la Chine, vous serez considéré comme une personne sensible. Vous avez bien compris, nous ne sommes pas dans une zone de guerre au Moyen-Orient, mais à Xiamen, dans la province chinoise du Fujian, en 2025. » Cette série de mesures de « blocage » n'est pas le fruit du hasard, mais le résultat d'une longue préparation.
« Le plus sinistre pour un pays, ce n'est pas la pauvreté, mais le fait qu'il commence à avoir peur que son peuple s'en aille. »
Au cours de l'année écoulée, toutes les grandes villes côtières chinoises, telles que Shenzhen, Guangzhou, Fuzhou, Ningbo, Shanghai et Suzhou, ont successivement pris des mesures pour empêcher la fuite des capitaux et renforcer le contrôle des sorties du territoire. Mais c'est Xiamen qui a pris les mesures les plus sévères, en bloquant toutes les sorties vers l'étranger. Les gens ne peuvent pas partir, les capitaux ne peuvent pas circuler, la liberté d'expression est restreinte et même les rêves sont interdits.
« La révélatrice » a conclu : « Le plus sinistre pour un pays, ce n'est pas la pauvreté, mais le fait qu'il commence à avoir peur que son peuple s'en aille. Lorsque les capitaux étrangers se retirent, que les usines se vident, que les riches ont peur, que la classe moyenne s'effondre et que les classes populaires sombrent dans le désespoir, que restera-t-il de Xiamen ? Une ville fantôme au bord de la mer, avec d'innombrables personnes enfermées à l'intérieur. »
Des milliers de Chinois issus de la classe moyenne fuient vers les États-Unis
Depuis plusieurs années, l'économie chinoise, sous le régime du Parti communiste chinois, est en stagnation, ce qui non seulement plonge les populations les plus défavorisées dans la précarité, mais affecte aussi directement la classe moyenne. Explosion de la dette, effondrement des prix de l'immobilier, krach boursier, baisse des revenus, réduction des primes et chute des prix des objets de collection... La classe moyenne chinoise est durement touchée à tous les niveaux.
Ces dernières années, des milliers de Chinois de la classe moyenne ont traversé la jungle et parcouru des milliers de kilomètres pour atteindre la frontière sud des États-Unis dans l'espoir d'entrer sur le territoire américain. En 2023, plus de 37 000 citoyens chinois ont franchi illégalement la frontière sud des États-Unis.
La population chinoise est complètement désespérée face au PCC, en particulier depuis l'apparition et la propagation du virus Covid-19 (également appelé virus du PCC) en Chine continentale, car les revenus des Chinois ont été gravement affectés, leurs libertés ont été restreintes et ils sont particulièrement en colère contre la « politique du zéro Covid » du PCC, sans parler de l'oppression idéologique et de la privation de liberté dont ils souffrent depuis longtemps... Un grand nombre de Chinois de la classe moyenne ont quitté leur foyer et leur patrie pour se réfugier en Europe et aux États-Unis.
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