Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Monde. Tout a une fin, seul Dieu est éternel, a déclaré Vladimir Poutine lors d’une interview à un média indien avant sa visite en Inde

ACTUALITÉ > Monde

Lors d’une interview exclusive accordée à deux présentatrices de l’équipe de télévision du groupe India Today TV, le 4 décembre dernier, le président Vladimir Poutine a répondu de manière teintée de religiosité à la question de savoir s’il croyait que l’humanité pouvait atteindre l’immortalité : « Tout a une fin, seul Dieu est éternel ». Cette question faisait suite à une conversation enregistrée fortuitement lors du défilé militaire du 3 septembre 2025 à Pékin. 

Au cours de cet événement, un micro ouvert a révélé par inadvertance une conversation inattendue entre Vladimir Poutine et Xi Jinping, âgés tous deux de 72 ans, discutant d’immortalité et de transplantation d’organes.

Vladimir Poutine affirmait alors : « D’ici quelques années, avec le développement de la biotechnologie, les organes humains pourront être continuellement transplantés, permettant aux gens de rester toujours plus jeunes, voire d’atteindre l’immortalité. » Xi Jinping renchérissant, toujours hors champ : « Certains prédisent qu’au cours de ce siècle, les humains pourraient vivre jusqu’à 150 ans ». Après avoir largement circulé sur Internet, l’enregistrement a été rapidement supprimé, mais le débat qu’il a suscité se poursuit encore aujourd’hui.

Des déclarations surprises de Poutine : « seul Dieu est éternel »

Le 4 décembre, le président russe Vladimir Poutine a accordé une interview exclusive à des médias indiens avant sa visite en Inde.Interrogé de manière quelque peu abrupte par la journaliste en ces termes: « Croyez-vous que l’humanité puisse atteindre l’immortalité grâce à la technologie ? », le dirigeant, connu pour sa fermeté, a affiché une certaine lassitude et une gravité solennelle rares.

« Tout a une fin, seul Dieu est éternel. », a déclaré lentement Poutine face à la caméra, ajoutant : « La véritable immortalité est impossible, nous devons respecter les lois de la nature. »

« Nous pouvons absolument prolonger la durée de la vie ; je suis certain que nous pouvons y parvenir », a également reconnu ce même jour Vladimir Poutine. Citant les progrès historiques réalisés en matière de santé publique, le dirigeant russe a mis en avant des pays comme l’Inde, où les efforts médicaux soutenus ont considérablement augmenté l’espérance de vie et réduit de manière drastique la mortalité infantile, démontrant ainsi que les progrès médicaux peuvent effectivement prolonger la durée de la vie humaine.

Cependant, derrière ce discours apparemment académique se cache une réalité bien plus complexe et troublante : celle de l’alliance entre des technologies médicales de pointe et le pouvoir absolu, de l’inégalité criante dans la répartition des ressources et de la présence d’inexplicables anomalies dans les données relatives aux transplantations d’organes.

Cette profession de foi, en apparence anodine, a immédiatement déclenché une violente onde de choc sur la scène internationale. Le monde entier a perçu cette déclaration comme une réponse directe à « l’incident du micro » survenu trois mois auparavant, et même, dans une certaine mesure, comme une forme de « distanciation » vis-à-vis d’un allié.

Le mystère du Projet 981 des dirigeants du Parti communiste chinois (PCC) : des soins réservés à une élite 

Retour en arrière de trois mois, place Tiananmen à Pékin. À cette époque, Vladimir Poutine et Xi Jinping se tenaient côte à côte, leurs micros encore allumés, enregistrant des déclarations diamétralement opposées. Vladimir Poutine s’émerveillait des « transplantations d’organes » et du fait de « rajeunir avec l’âge », tandis que Xi Jinping fixait avec assurance l’objectif précis de pouvoir « vivre jusqu’à 150 ans ».

Pourquoi la position de Vladimir Poutine a-t-elle opéré un revirement à 180 degrés en seulement 90 jours ? S’agit-il d’un abandon du « fanatisme technologique » au profit d’une « foi orthodoxe », ou a-t-il réalisé que le rêve de « vivre jusqu’à 150 ans » cache un coût éthique inacceptable pour le grand public ? Ce changement d’attitude de Poutine renforce le Projet 981, déjà sous les feux des projecteurs, dans son isolementet son aspect alarmant.

Vladimir Poutine a reconnu les limites fixées par « Dieu », mais le Parti communiste chinois semble persister à vouloir, précisément, jouer le rôle de « Dieu ».

Cela nous amène inévitablement à réexaminer le caractère frénétique du Projet 981. Lorsqu’un régime s’efforce de repousser les limites de la biologie, en se fixant comme objectif contre nature l’âge de « 150 ans », il a inévitablement besoin de ressources biologiques considérables pour soutenir de telles ambitions. 

La « distance » vis-à-vis des paroles de Xi Jinping, ainsi que la déférence à l’égard de Dieu affichées par Vladimir Poutine contrastent fortement avec l’athéisme de PCC et l’obsession de ses dirigeants pour les technologies anti-âge. Cette dernière ne montrant aucun signe d’essoufflement, mais, au contraire, s’accélère encore davantage aujourd’hui. Dans un système dépourvu de foi religieuse et de contraintes morales, une telle fascination pour la technologie dégénère facilement en mépris et au pillage de la vie elle-même.

Dans divers rapports et documents largement diffusés depuis plusieurs années, le Projet 981 est souvent décrit comme un programme d’amélioration de la santé et de la longévité destiné aux plus hauts dirigeants du PCC. Les objectifs de ce projet dépassent largement le cadre des examens et traitements de routine. Il vise à prolonger considérablement la durée de vie de l’élite au pouvoir grâce à des méthodes de pointe telles que la « régénération des fonctions organiques », le « remplacement inter-organes » et les « technologies anti-âge ». 

Selon certains témoignages, ce projet vise à augmenter l’espérance de vie moyenne des dirigeants d’environ 88 ans en 2008 à 150 ans, en s’appuyant principalement sur les technologies médicales liées aux organes.

La méfiance du public s’explique principalement par l’opacité extrême qui entoure cette initiative. Le public ignore tout des protocoles de recherche, des évaluations éthiques ou des sources de financement, sans parler de l’origine des organes, des cellules et des échantillons de tissus nécessaires à ces procédures médicales. 

Ce fonctionnement opaque prive non seulement les citoyens de leur droit à l’information, mais favorise également les spéculations. Lors du décès de Gao Zhanxiang, ancien secrétaire du Parti de la Fédération chinoise des cercles littéraires et artistiques, sa nécrologie indiquait que « plusieurs de ses organes avaient été remplacés et que de nombreuses parties de son corps ne lui appartenaient plus ».

Une vague de disparitions inquiétante : où sont passés des millions d’enfants ?

Ces dernières années, les rapports faisant état de disparitions étranges parmi les mineurs et les jeunes adultes se sont multipliés dans toute la Chine. Le nombre et la nature particulière de ces cas contrastent fortement avec la propagande officielle vantant un « réseau de surveillance omniprésent » à l’échelle nationale. Selon le Livre blanc sur les personnes disparues en Chine (2020) du ministère des Affaires civiles, un million de personnes ont disparu en 2020. Pourtant, malgré un réseau de surveillance composé de milliards de caméras, à peine 1% des enfants a été retrouvé. Derrière ce chiffre alarmant se cachent la détresse et le désespoir d’innombrables familles.

Le cas de Hu Xinyu est l’une des disparitions de jeunes les plus médiatisées de ces dernières années. Cet élève de 15 ans, scolarisé au collège Zhiyuan dans la province du Jiangxi, aurait « mis fin à ses jours par pendaison » dans une zone boisée près de son établissement, après 106 jours de disparition. La conclusion officielle n’a pas réussi à dissiper les soupçons, suscitant au contraire un scepticisme généralisé quant aux incohérences dans les détails de la scène, la chronologie des événements et la plausibilité d’une « pendaison avec des lacets ». 

Le débat en ligne s’est même étendu à la question de savoir si « ses organes étaient intacts », soulignant la méfiance collective face à l’opacité des informations. Plus choquant encore, des rapports indiquent que le collège Zhiyuan a connu à lui seul 21 disparitions ces dernières années – un chiffre qui glace le sang.

Une autre affaire concernant un jeune homme de 18 ans originaire de Wenzhou, surnommé Wu, soulève également de nombreuses questions. Après sa disparition le 25 mars, sa famille a offert une récompense de 200 000 yuans pour toute information. Deux semaines plus tard, son corps a été retrouvé flottant dans une rivière. De nombreux internautes chinois se sont interrogés: « Ses organes sont-ils encore là ?» et « Encore un cas au bord de l’eau – les corps sont souvent retrouvés soit dans l’eau, soit à proximité. Il est évident que les organes ont été prélevés sur place. » Ces questions pertinentes témoignent de la profonde inquiétude du public quant aux sombres vérités qui pourraient se cacher derrière ces disparitions.

Un autre exemple est celui de Liu Aocheng à Wuhan, un garçon de 14 ans disparu après être sorti pour jeter des poubelles. La police n’a retrouvé son corps que huit jours plus tard et a refusé de laisser la famille voir le corps de l’enfant. Des rumeurs ont circulé selon lesquelles ses organes auraient été « prélevés », bien qu’aucune preuve médico-légale n’ait été rendue publique pour corroborer ces allégations. Cela a néanmoins suscité des craintes de « trafic d’organes » sur les réseaux sociaux. Lorsque les familles et le public sont régulièrement confrontés à des réponses lacunaires de la police, à des procédures opaques, à des difficultés d’accès aux images de vidéosurveillance et à la non-divulgation des rapports d’autopsie, ils établissent naturellement un lien entre des personnes disparues, le marché des greffes et le commerce opaque des organes.

Ces disparitions ne représentent pas seulement des tragédies individuelles, mais aussi des signes avant-coureurs d’une défaillance globale de la gouvernance. Lorsque des personnes de tous âges disparaissent de manière inexplicable, lorsque les questions des familles restent sans réponse et lorsque les systèmes de surveillance tombent « opportunément » en panne à des moments critiques, une question se pose inévitablement : une force systémique et obscure se cache-t-elle derrière ces disparitions ?

L’opacité des données entourant la transplantation d’organes : un jeu de chiffres qui défie toute explication rationnelle

Depuis que la Chine a annoncé en 2015 qu’elle cessait de prélever des organes sur des prisonniers exécutés et adopterait un système de don volontaire d’organes et de constat de mort cérébrale, les sources officielles ont souligné à plusieurs reprises les progrès réalisés dans la normalisation des pratiques de transplantation d’organes. Cependant, la communauté scientifique internationale et les organisations de défense des droits humains ont constamment émis des doutes concernant plusieurs indicateurs clés. Ces questions ne sont pas sans fondement, mais reposent sur une analyse rigoureuse des données et des études comparatives internationales.

La divergence la plus flagrante concerne l’écart entre le nombre de transplantations et le nombre de dons. Les données officielles de 2018 font état d’un peu plus de 6 000 dons d’organes cette année-là, mais des rapports d’enquête indiquent que le nombre annuel réel de transplantations se situe entre 60 000 et 100 000, avec un total cumulé d’environ 1,5 million d’interventions au cours des 15 dernières années. Cette grande disparité soulève des questions légitimes sur l’origine des organes : si les chiffres officiels des dons sont exacts, d’où proviennent les organes restants ? Si les statistiques réelles sur les transplantations sont inexactes, comment expliquer un tel écart ?

Les chercheurs soulignent que dans certains centres, les délais d’attente des patients pour obtenir des organes compatibles sont nettement inférieurs à la moyenne internationale, en particulier pour les transplantations hépatiques et rénales. Alors que les greffes devraient être extrêmement rares compte tenu du nombre limité de donneurs potentiels et de l’absence d’une base de données exhaustive de compatibilité. Dans les pays occidentaux, les patients attendent généralement des mois, voire des années, pour obtenir un organe compatible, alors que dans certains centres médicaux chinois, le processus peut être achevé en quelques semaines, voire quelques jours. Qu’est-ce qui se cache derrière cette « efficience » apparente ? S’agit-il d’une avancée technologique majeure dans le domaine médical ou y a-t-il d’autres facteurs sous-jacents ?

La plausibilité de la courbe de croissance des dons a également été remise en question. Certaines données statistiques présentent une courbe de croissance très régulière, presque « artificielle », ce qui soulève des interrogations quant à une éventuelle manipulation des méthodes de reporting et de statistiques. Dans un système social naturel, la croissance du taux de dons est généralement influencée par de multiples facteurs et présente des fluctuations, contrairement à une croissance linéaire aussi constante.

La récente déclaration très médiatisée de l’artiste Tank, qui a reçu une greffe de cœur et de foie provenant d’un « donneur en état de mort cérébrale » en Chine, a déclenché une vive controverse sur les « organes appartenant à l’État » de part et d’autre du détroit. La rapidité avec laquelle ces greffes complexes, nécessitant une compatibilité élevée, ont été réalisées a relancé les interrogations sur les mécanismes d’approvisionnement et d’attribution des organes en Chine. Le fait même qu’un ressortissant étranger puisse obtenir un organe compatible aussi rapidement, alors que de nombreux patients chinois décèdent en raison de longues années d’attente, est en soi un phénomène troublant.

Le paradoxe absurde d’une société de surveillance : voir le virus mais pas les enfants

Au plus fort de la pandémie de Covid-19, les autorités locales ont démontré des capacités impressionnantes en matière de surveillance numérique et d’intégration des données en identifiant les cas contacts et en mettant en place des confinements ciblés dans des délais extrêmement courts. Les systèmes de code sanitaire permettent de suivre avec précision les déplacements individuels, la reconnaissance faciale identifie rapidement les cibles dans les espaces bondés et l’analyse des mégadonnées peut déterminer les voies de transmission d’une épidémie. Pourtant, lorsqu’il s’agit de localiser des personnes disparues, les autorités invoquent fréquemment « l’indisponibilité des images de surveillance », « le dysfonctionnement des caméras » ou « des lacunes fortuites dans les enregistrements ».

Cette « cécité sélective » amène le public à se poser une question pertinente : pourquoi des technologies et des effectifs identiques produisent-ils des résultats aussi contrastés selon les objectifs de gouvernance ? L’essence même de la surveillance réside dans « à qui elle rend des comptes ». Lorsque son but premier est de maintenir la stabilité et le contrôle, plutôt qu’à privilégier la sécurité des personnes et le bien-être public, un biais structurel apparaît : « très réactif aux exigences systémiques mais relativement insensible aux droits individuels ».

La société est donc confrontée à un paradoxe effrayant : nous pouvons identifier une personne dont le résultat du test d’acide nucléique est anormal, mais nous ne parvenons souvent pas à localiser un enfant disparu. Nous pouvons retracer tous les déplacements d’une personne pendant 14 jours, mais nous restons incapables de déterminer le dernier endroit où un enfant a été vu. Cette disparité flagrante en matière d’efficacité engendre non seulement la méfiance du public envers les systèmes de surveillance, mais soulève également des soupçons quant à l’existence de facteurs systémiques inconnus qui pourraient être à l’origine de ces disparitions. 

Lorsque l’appareil de surveillance d’une société est capable de suivre la propagation d’un virus avec une telle précision, mais échoue à protéger à protéger les enfants, il ne s’agit pas seulement d’une défaillance technique, mais d’une question de hiérarchisation des valeurs. Cela révèle une vérité brutale : dans ce système, le maintien de la stabilité prime sur la vie humaine, et le contrôle l’emporte sur la protection. Cette inversion des valeurs est la cause profonde de la perte de confiance du public envers l’ensemble du système.

Normes éthiques des transplantations d’organes dans les sociétés démocratiques 

Depuis de nombreuses années, les mécanismes des Nations Unies relatifs aux droits humains, les organisations internationales de défense des droits humains et la communauté éthique de la transplantation expriment régulièrement leur inquiétude, exigeant que la Chine fournisse des données vérifiables et des audits indépendants concernant la transparence de l’approvisionnement en organes, l’arrêt du prélèvement d’organes forcé sur des personnes emprisonnées et la traçabilité de l’ensemble de la chaîne don-attribution-transplantation. Ces demandes ne constituent pas des attaques politiques contre la Chine, mais reposent sur des principes universels d’éthique médicale et sur les normes relatives aux droits humains.

L’Établissement français des greffes (EFG) et son extension, l’Agence de la biomédecine (ABM), le réseau américain d’approvisionnement et de transplantation d’organes (OPTN) et l’organisation Nationale de Transplantation espagnole (ONT) tiennent tous des registres standardisés pour les dons, l’attribution, les transplantations et le suivi. Ils publient des rapports annuels, dont certaines données sont accessibles aux chercheurs. 

Ces pays ont mis en place des mécanismes d’évaluation éthique et de contrôle qualité indépendants des hôpitaux individuels, qui procèdent à des audits sur les délais d’attente anormaux et les sources atypiques. En 2008, Israël a légiféré pour interdire strictement le trafic d’organes et encourage les dons légaux par le biais des remboursements d’assurance maladie. L’Espagne, quant à elle, est devenue une référence mondiale en augmentant le nombre de dons volontaires grâce à des actions de sensibilisation.

Ces expériences internationales démontrent qu’un système de transplantation d’organes responsable doit être fondé sur la transparence, la traçabilité et la responsabilité. Il nécessite des mécanismes d’évaluation éthique indépendants, une surveillance et une évaluation par des organismes tiers, ainsi qu’une information complète et accessible au public. C’est la seule façon de garantir la légalité de chaque organe, l’éthique de chaque transplantation et le respect dû à chaque vie.

Les limites éthiques du progrès technologique : à qui sont destinés ces 150 ans ?

L’« objectif à 150 ans » mentionné dans le Projet 981 pourrait un jour être scientifiquement réalisable, mais la hiérarchie éthique des ressources publiques ne doit pas être inversée. À l’heure actuelle, d’innombrables familles chinoises se trouvent dans l’incapacité de payer des traitements pour traiter des maladies rares et des cancers, et, dans le même temps, le personnel médical et infirmier fait cruellement défaut dans les services de santé de base. Les ressources de pointe doivent-elles être gaspillées uniquement pour les besoins d’« expériences anti-vieillissement » d’une poignée d’individus ? 

Vladimir Poutine a reconnu lors de l’interview que les progrès médicaux peuvent prolonger la durée de la vie, ce qui est une conséquence naturelle des progrès scientifiques modernes. Cependant, lorsque ces technologies de longévité ne profitent qu’à une élite, alors que les citoyens ordinaires ont du mal à accéder aux soins de santé de base, ce « progrès » est-il un symbole de civilisation ou une aggravation des inégalités ?

Une civilisation digne de ce nom ne réside pas dans l’immortalité d’une poignée d’élus, mais dans le vieillissement digne du plus grand nombre. Le progrès d’une société ne doit pas être mesuré à l’aune de la longévité de son élite, mais à celle de l’accès aux soins de santé fondamentaux pour les plus vulnérables. Lorsque Xi Jinping évoque avec désinvolture une « longévité de 150 ans » depuis la place Tiananmen, qui se soucie du sort des familles ruinées par la maladie, des parents endeuillés et des patients attendant des heures dans les couloirs des hôpitaux ? 

Vladimir Poutine avait raison : « Tout a une fin ; seul Dieu est éternel. » Pourtant, dans cette existence qui connaîtra nécessairement une « fin », nous devons au moins veiller à ce que chaque individu vive et meure dans la dignité. Nous n’avons pas besoin du mythe de « l’immortalité » pour quelques-uns ; ce dont nous avons besoin, c’est d’un monde où chaque vie est respectée.

Le choix de Vladimir Poutine de s’incliner devant le divin est peut-être une manifestation de sa finesse politique, ou une prise de conscience liée à l’âge. Quoi qu’il en soit, l’expérience de la « longévité de 150 ans » se poursuit en Asie. Si le pouvoir n’est pas encadré par la foi ou la loi, le « Tout a une fin » affirmé par Poutine semble inacceptable dans un pays tel que la Chine qui montre depuis plus de vingt ans que le scénario où « les faibles peuvent tous être éliminés » est tout à fait acceptable.

Rédacteur Yasmine Dif

Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.

Pour améliorer votre expérience, nous (et nos partenaires) stockons et/ou accédons à des informations sur votre terminal (cookie ou équivalent) avec votre accord pour tous nos sites et applications, sur vos terminaux connectés.
Accepter
Rejeter