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Chine. Chine et Coronavirus : divulgation des secrets d’état

ACTUALITÉ > Chine

Un document révèle que dès le 3 janvier, le virus de Wuhan avait été qualifié de « mortel ». (Image : jacqueline macou / Pixabay)
 

Tous les pays affectés par l’épidémie du coronavirus, accusent la Chine d’être à l’origine de la propagation de la pandémie. Mais comment la Chine a-t-elle pu dissimuler l’épidémie ? Un lanceur d’alerte en Chine continentale dévoile un document tenu secret par les autorités chinoises.

Un document « à en-tête rouge » (document non législatif mais classé secret, provenant des organismes gouvernementaux), émis le 3 janvier par le Comité national de la santé de Chine (NHC), a été publié par un journal hebdomadaire de Taiwan new7.com. Ce document N° 3 s’intitule : Comment garder des informations secrètes concernant le virus pendant la propagation d’une épidémie importante et soudaine.

Ce que révèle le document du NHC

Ce document révèle que dès le 3 janvier, le virus de Wuhan avait été qualifié de « micro-organismes hautement pathogènes (groupe II) mortel ».

Il est fait mention que les laboratoires ont l’interdiction absolue de dévoiler les résultats des analyses des échantillons sans l’autorisation expresse du gouvernement chinois.

Cela montre que, dès le début janvier, NHC était déjà au courant de l’existence de l’épidémie. Le régime chinois avait fait le choix de ne pas en informer les pays étrangers.

En revanche, les médias officiels sous contrôle, ont suivi les consignes de ce document et martelaient que toutes ces informations rapportées par Li Wenliang, l’un des huit lanceurs d’alerte, n’étaient que des rumeurs. En même temps, pour mettre fin à ces rumeurs, les autorités de Wuhan ont annoncé le 3 janvier que les deux Congrès du Parti communiste chinois (PCC) auraient bien lieu à Wuhan comme prévu du 6 au 10 janvier.

New7.com a également obtenu deux documents de Communications affaire internes qu’un média chinois reconnu a transmis à des hauts fonctionnaires du gouvernement. Ces documents révèlent qu’entre le 20 et le 30 décembre dernier, plusieurs laboratoires et sociétés de génie génétique confirmaient la présence du « coronavirus de type SRAS ».

De plus, ces laboratoires avaient informé les autorités de Wuhan, de Hubei ainsi que la Commission nationale de la santé. Cependant, dès le 31 décembre, les autorités chinoises ont volontairement choisi de garder secrets ces résultats d’analyse et d’imposer le silence aux médecins et scientifiques locaux.

Le plus regrettable selon les communications internes est que, le 7 janvier, NHC a envoyé des personnes faire des investigations à Wuhan, ces dernières ont non seulement nié toute transmission interhumaine, mais aussi le fait que les hôpitaux étaient déjà remplis de malades autour du 10 janvier. « Cela ne correspond pas à la situation réelle de Wuhan, où les hôpitaux sont remplis de patients suspectés d’être infectés ».

Le 6 janvier, une tomographie des poumons CT-scan effectuée sur un médecin de l’hôpital Xinhua de Wuhan montrait que ses poumons étaient déjà infectés. Le 11 janvier, un deuxième médecin était infecté. Le 29 janvier, selon un communiqué de cet hôpital, 30 personnes du personnel soignant étaient atteintes par le virus.

La Chine est accusée d’être responsable de la propagation de l’épidémie car le silence imposé par le PCC a conduit à des conséquences désastreuses au niveau planétaire. (Image : DoD photo / Erin A. Kirk-Cuomo / Domaine public)
La Chine est accusée d’être responsable de la propagation de l’épidémie car le silence imposé par le PCC a conduit à des conséquences désastreuses au niveau planétaire. (Image : DoD photo / Erin A. Kirk-Cuomo / Domaine public)
 

Ce que confirme le document Communication affaires internes

Le document Communication affaires internes confirme que, les deux Congrès du Parti communiste chinois, qui se sont tenus dans la ville de Wuhan du 6 au 10 janvier, ont passé sous silence la découverte de l’existence de la pneumonie de Wuhan. Du 11 au 17 janvier, les autorités sanitaires de Wuhan n’ont signalé aucun cas de contamination dans leur rapport journalier.

Mais en vérité, dès le 12 janvier, le PCC a été informé d’un cas d’infection par le virus de Wuhan à Pékin, puis dans le même temps, à Shanghai et Shenzhen. Ces personnes infectées ne se sont jamais rendues au marché des fruits de mer à Wuhan. 

Malgré le fait évident que le virus se transmettait d’homme à homme, NHC a attendu le 20 janvier pour révéler la contamination. Avant cette date, elle affirmait que l’épidémie était « contrôlable et évitable » et qu’« on ne pouvait exclure le fait que ce soit transmissible entre humains ».

Le reportage de new7.com a également souligné que bien que les gouvernements régionaux et le NHC aient dissimulé l’existence de l’épidémie, ils n’ont cependant pas manqué de la signaler aux niveaux supérieurs du PCC. Ces derniers ont fait le choix de ne pas en informer le public. La Chine est accusée d’être responsable de la propagation de l’épidémie car le silence imposé par le PCC a conduit à des conséquences désastreuses au niveau planétaire.

Le lanceur (ou la lanceuse) d’alerte qui a communiqué ces informations au média new7.com a dit que bien que cela puisse mettre en danger sa sécurité personnelle, il/elle espère que sa démarche incitera les autres membres du PCC à divulguer les malversations de ce parti. Selon lui : « Aucun parti politique ne devrait placer ses intérêts au-dessus de la vie du peuple ». Il/elle espère également que ce document permettra de mettre en lumière le contrôle total qu’exerce le PCC sur les médias afin de dissimuler la vérité, et qu’il affichera aussi le manque de respect total de ce dernier à l’égard des vies humaines et du peuple. Il appelle le monde extérieur à utiliser ces informations pour faire « entendre la voix de la justice ».

Notes : Le régime autoritaire de la Chine continentale, ainsi que le silence imposé et le retard dans la divulgation des faits par le PCC sont bien à l’origine de la propagation du virus à l’échelle planétaire. Cependant, les habitants de Wuhan, de Hubei, le peuple chinois dans son ensemble et le monde entier en sont les victimes. Le Parti communiste chinois n’est pas la Chine et ne peut pas représenter la Chine. Par conséquent, le virus de Wuhan qui est apparu sous la direction du Parti communiste chinois doit être appelé « virus du Parti communiste chinois ».

Rédacteur Yao Xu

Collaboration Farida L.

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