France. Inauguration du premier monument dédié aux victimes du totalitarisme communiste à Saint-Raphaël

« La France a su dresser des monuments pour ses soldats, pour les résistants, pour les déportés du génocide arménien, pour les victimes du nazisme, de l’esclavage, du terrorisme. Mais jamais encore elle n’avait gravé dans la pierre la mémoire des victimes du communisme. Aujourd’hui, ce silence prend fin. » C’est sur ces mots que le maire Frédéric Masquelier a ouvert sa cérémonie commémorative dédiée aux victimes du totalitarisme communiste.

Une initiative inédite en France

À l’occasion de la Journée européenne de commémoration des victimes des régimes totalitaires le 23 août 2025, la Ville de Saint-Raphaël a inauguré à Beaurivage, le premier monument de France, dédié aux cent millions de morts victimes du totalitarisme communiste.

Cet acte marque une première en France. Si notre pays a toujours porté une attention particulière à la mémoire des martyrs et à la souffrance des peuples soumis à l’oppression, il était temps qu’un hommage concret soit rendu aux victimes du communisme, à l’instar de ce qui a déjà été fait dans d’autres pays européens et dans le reste du monde.

L’histoire contemporaine a vu naître des régimes totalitaires qui ont marqué le XXᵉ siècle de leur empreinte tragique. 

Parmi ces régimes on peut citer :

• Le nazisme en Allemagne, responsable de la Shoah et de dizaines de millions de morts lors de la Seconde Guerre mondiale.
• Le fascisme en Italie, qui a ouvert la voie à la répression politique et à la guerre.
• Le franquisme en Espagne et le salazarisme au Portugal, symboles de dictatures autoritaires en Europe de l’Ouest.
• Le communisme totalitaire, incarné par l’Union soviétique de Staline, la Chine maoïste, la Corée du Nord, le Cambodge des Khmers rouges, l’Albanie d’Enver Hoxha, ou encore Cuba, a entraîné famines, purges et massacres, faisant plus de cent millions de victimes dans le monde.

Ces régimes, malgré leurs idéologies différentes, ont en commun d’avoir nié la liberté, brisé l’individu et persécuté les opposants, laissant derrière eux des cicatrices profondes dans l’histoire de l’humanité.

Avec ce monument, Saint-Raphaël devient un lieu de mémoire, un appel à la vigilance et à la transmission historique. Car, se souvenir des victimes, c’est rappeler aux générations présentes et futures que la démocratie, la liberté et la dignité humaine ne sont jamais acquises et doivent être sans cesse défendues.

Une stèle dédiée aux victimes du totalitarisme communiste : une image forte pour l’avenir 

Cette stèle s’inscrit aux côtés des stèles en hommages à la Résistance et aux Justes, permet d’honorer les victimes des régimes totalitaires communistes de Moscou à Pékin, de Phnom Penh à La Havane.

Ce monument qui symbolise un homme courbé brisant le mur et offrant une lueur d’espoir se veut aussi un avertissement pour les générations futures : « Cette stèle est plus qu’un jugement sur le passé, elle est un serment pour l’avenir. Un serment pour la liberté et la jeunesse, à qui nous disons de ne jamais se laisser séduire par les idéologies qui promettent le paradis mais sèment les chaînes. Alors que cette stèle soit à la fois sentence et serment. Sentence contre une idéologie intrinsèquement totalitaire. Serment que jamais nous n’accepterons son retour sous quelque forme que ce soit », a exprimé Monsieur le maire.

Oppression et mémoire : un appel aux peuples opprimés

Partout où subsistent des régimes communistes autoritaires, la répression continue de frapper. Des hommes et des femmes sont emprisonnés, torturés ou tués pour avoir exprimé une pensée dissidente.

En Russie, la liberté de parole se paie cher. Les organisations indépendantes recensent aujourd’hui plus d’un millier de prisonniers politiques. Des journalistes critiques, des défenseurs des droits humains et des opposants, comme Alexeï Navalny, avocat militant, mort en détention en 2024, paient parfois de leur vie leur engagement. 

Il n’existe pas de statistiques fiables permettant de donner un pourcentage des victimes selon leur profession, mais les ONG soulignent une tendance alarmante : l’espace pour la dissidence se réduit de jour en jour.

En Chine, les pages sombres de l’histoire portent encore les stigmates du Grand Bond en avant, de la Révolution culturelle ou du massacre de Tian’anmen. Aujourd’hui, la répression prend d’autres visages : internements massifs de Ouïghours, persécutions de moines tibétains, harcèlement des avocats des droits humains et des communautés religieuses, mais aussi et surtout la torture et l’emprisonnement des pratiquants du Falun Gong. 

Des enquêtes indépendantes, reprises par l’ONU et le Parlement européen, évoquent des prélèvements forcés d’organes sur prisonniers de conscience — dont 80% seraient des pratiquants de Falun Gong. Il s’agit de pratiques courantes que Pékin nie, mais que de nombreux observateurs à travers le monde les qualifient de crimes contre l’humanité. 

Malgré les résolutions et motions adoptées par le Parlement européen, la situation perdure. La dernière résolution prise par cette autorité est la Résolution du Parlement européen du 18 janvier 2024 sur la persécution persistante du Falun Gong en Chine, notamment le cas de M. Ding Yuande.

Ce silence ou cette inaction des grandes puissances renforcent le sentiment d’isolement des victimes. C’est un constat qui appelle à la vigilance.

Rendre hommage aux victimes du totalitarisme communiste, c’est aussi adresser un message d’encouragement aux peuples opprimés et leur dire que leur combat pour la liberté et la dignité humaine n’est pas oublié.

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