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Histoire. L’histoire de la dynastie des Zhou et l’émergence des Cents écoles de pensée en Chine

CHINE ANCIENNE > Histoire

L’histoire se répète de manière frappante en ce qui concerne la montée et la chute des dynasties dans le passé en Chine. Les rois vertueux du début, tels que Yu (禹) et Shang Tang (商湯), des dynasties Xia (XXIe siècle av. J.-C.) et Shang (1570 à 1045 av. J.-C.) ont exercé un règne bienveillant. En revanche, les tyrans comme Zhou (紂) et Jie (桀) ont mis fin à ces deux dynasties. Les rois bienveillants ont régné en respectant le Ciel et la Terre, en suivant les avertissements du Ciel et en cultivant sans cesse leur vertu. Les tyrans, eux, ont ignoré les avertissements répétés du Ciel, se sont rebellés contre le Ciel et ont fini par se ruiner.

Dynastie des Zhou de l’Ouest et de l’Est

La dynastie Zhou (1066-206 av. J.-C.) fondée après la chute de la dynastie Shang, est une période importante de l’histoire de la Chine. Elle a vu se succéder trente-sept générations d’empereurs sur une période de plus de 800 ans, avant d’être détruite par l’État de Qin en 206 av. J.-C. Il s’agit du règne le plus long d’une dynastie dans l’histoire de la Chine, marqué par l’apogée de la civilisation chinoise classique. Le confucianisme et le taoïsme, nés au cours de cette période, se sont perpétrés et ont influencé l’histoire de la Chine pour les générations à venir.

Pour situer la dynastie Zhou, les générations futures d’historiens ont pris comme date de référence 770 av. J.-C., en se basant sur l’emplacement géographique de la capitale des zhou qui s’est déplacée de l’ouest (période des Zhou occidentaux, ou Zhou de l’Ouest) vers l’est (période des Zhou orientaux , ou Zhou de l’Est). En 770 avant J.-C., le roi You des Zhou (周幽王) meurt et le roi Ping (周平王) déplace sa capitale à Luo Yi (洛邑). Non seulement il perd le contrôle de ses possessions à l’ouest, mais la dynastie des Zhou est désormais largement affaiblie et opprimée par les seigneurs des fiefs, devenus puissants. Dans le Zuo Zhuan (左传), on peut lire : « Lorsque la capitale de la dynastie Zhou s’est déplacée vers l’est, elle s’est aidée de la force des royaumes Jin (晉) et Zheng (鄭) ».

Très peu de l’histoire des Zhou occidentaux a été transmise aux générations suivantes, comme ce fut le cas pour les dynasties Xia et Shang. Ce que les générations futures connaissent le mieux, c’est la régence de Gonghe, mais on sait peu de choses sur le reste de son histoire. La dynastie des Zhou occidentaux a vu l’émergence d’une succession de rois sages, dont le roi Wen (文王), le roi Wu (武王), le roi Cheng (成王) et le duc de Zhou (周公), qui ont suivi l’exemple des Cinq Empereurs et ont préservé l’héritage de la Grande Voie.

Les faits historiques qui ont été transmis aux générations futures sont principalement ceux des États puissants et des régions les plus développées culturellement, tandis que le soi-disant État des fils du Ciel (État de la dynastie Zhou) semble avoir été insignifiant. Au cours de la période des Zhou orientaux, le monde était en constante évolution et la concurrence entre les puissances était de peu à très féroce, ce qui a conduit les historiens à diviser cette période en deux : la période des Printemps et Automnes (春秋) et la période des Royaumes combattants (戰國). La période des Printemps et Automnes a été nommée ainsi d’après le livre historique Les Annales des Printemps et Automnes (春秋) écrit par Confucius, tandis que la période des Royaumes combattants se réfère probablement aux fréquentes batailles qui ont eu lieu pendant cette période.

L’histoire de la dynastie des Zhou et l’émergence des Cents écoles de pensée en Chine
Portrait de Lao Tseu. (Image : Li Zhi / Vision Times)

La disparition de la Grande Voie et l’émergence des Cent écoles de pensée

Pendant la période des Printemps et Automnes, le royaume était divisé en plusieurs États  de première, deuxième et troisième classe, en fonction de leur taille et de leur puissance. À cette période, les seigneurs, du nord en particulier, ne prenaient plus l’empereur Zhou au sérieux, et ils se sont proclamés roi les uns après les autres. Chacun des seigneurs voulait être le roi des rois, voire l’empereur, et concrétiser son désir d’unification, aussi les guerres étaient-t-elles très fréquentes.

Confucius, qui est né pendant cette période troublée, pensait : « Je n’ai pas vécu l’époque où la Grande Voie existait, ni le règne des sages rois des dynasties Xia, Shang et Zhou occidentaux, mais c’est écrit dans les livres anciens. À l’époque de la Grande Voie, le monde était un lieu public, et des hommes sages et capables étaient choisis pour gouverner la société. C’était une époque où tout le monde était honnête et digne de confiance et vivait en harmonie, où la propriété n’était pas considérée comme privée, où le travail était considéré comme une vertu. Il n’y avait ni intrigue ni vol. Mais maintenant la Grande Voie n’existe plus, et le monde est devenu le domaine familial du dirigeant, où le père meurt et passe son trône au fils, et le frère transmet son trône à son frère, et les gens ne s’occupent que de leurs propres parents et enfants, et ne prennent soin que de leurs propres biens pour eux-mêmes et leurs fins privées. » La vertu autrefois vénérée a fait place au désir de pouvoir et de profit. La moralité de l’humanité est en déclin depuis lors, les gens s’éloignant de plus en plus de la Voie.

Alors que les gens s’éloignaient de plus en plus de la Grande Voie, certains dieux, afin d’empêcher la dépravation rapide de leur moralité, sont descendus sur terre sous la forme d’êtres saints, sages et savants pour réguler les pensées et les actions de l’Homme. En conséquence, les périodes des Printemps et Automnes et des Royaumes combattants ont vu l’émergence des Cent écoles de pensée en Chine, dont le confucianisme, le taoïsme, le moïsme et le bouddhisme. La voie de l’authenticité de Lao Tseu et le confucianisme, ont dominé l’histoire ultérieure de la Chine pendant des milliers d’années.

Rédacteur Jessica Wang

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