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Monde. La guerre numérique fait rage : les États-Unis repoussent des milliers de cyberattaques venant de Chine

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Selon le FBI, la guerre numérique fait rage aux Etats-Unis. Washington accuse la Chine de mener des cyberattaques contre des entreprises, des organisations ou des agences gouvernementales américaines. Les autorités ont déclaré que la Chine était responsable de plus de cyberattaques contre les États-Unis que tous les autres pays réunis.

Lors d’un discours intitulé « Contrer les menaces posées par le gouvernement chinois » le lundi 31 janvier, le directeur du FBI, Christopher A. Wray, a déclaré que le bureau fédéral mène actuellement des milliers d’enquêtes axées sur le gouvernement chinois qui, selon lui, tente de voler des informations et des technologies américaines d’une manière « plus effrontée » que jamais.

Dans son discours, qui s’est déroulé à la Bibliothèque présidentielle Reagan quelques jours avant le début des Jeux olympiques d’hiver de Pékin 2022, Christopher Wray a souligné que le problème vient du gouvernement chinois, et non du peuple chinois.

« Le gouvernement chinois vole des volumes stupéfiants d’informations et cause des dommages profonds et destructeurs d’emplois dans un large éventail d’industries à tel point que, comme vous l’avez entendu, nous ouvrons constamment de nouveaux dossiers pour contrer leurs opérations de renseignement, toutes les 12 heures environ », a-t-il déclaré.

Comme exemple des dommages causés par les hackers chinois, Christopher Wray a cité le piratage de Microsoft Exchange, qui a eu un impact sur environ 10 000 réseaux. Un autre incident cité concerne une entreprise appartenant au gouvernement chinois qui a volé le code source d’une entreprise d’éoliennes au Massachusetts (American Superconductor), faisant perdre leur emploi à 600 personnes. La cyberattaque a été lancée par l’entreprise chinoise Sinovel qui a utilisé le code source volé pour vendre des éoliennes aux États-Unis.

Christopher Wray pense que la Chine vole des technologies américaines clés afin de soutenir son plan stratégique « Made in China 2025 ». Dans son discours, il a fait référence à la façon dont le gouvernement chinois contrôle les entreprises « aux moyens des cellules intégrées du Parti communiste chinois (PCC) qui doivent exister dans pratiquement toute entreprise chinoise de taille réelle ».

Dans une interview récente avec NBC, Christopher Wray a déclaré qu’il avait été choqué par les efforts agressifs de la Chine pour voler la technologie américaine lorsqu’il avait pris ses fonctions de directeur en 2017.

« Cela m’a époustouflé. Et je ne suis pas le genre de gars qui utilise facilement des mots comme " époustouflé "», a-t-il déclaré à NBC.

Selon Christopher Wray, depuis 2017, la menace posée par le gouvernement chinois n’a fait que croître et les pirates informatiques, travaillant pour le gouvernement chinois, ciblent les entreprises et les travailleurs, des petits groupes aux grands fournisseurs de services.

Christopher Wray a reconnu que non seulement le vol de renseignements technologiques américains par les Chinois soutient les aspirations technologiques de la Chine, mais qu’il nuit à l’industrie américaine.

« Ce préjudice - faillites d’entreprises, pertes d’emplois - s’est accumulé pendant une décennie jusqu’à l’écrasement que nous ressentons aujourd’hui. C’est un préjudice ressenti dans tout le pays, par les travailleurs de toute une série d’industries », a expliqué Christopher Wray.

Les responsables du gouvernement chinois ont toujours rejeté les accusations, insistant sur le fait qu’elles sont sans fondement. Nier catégoriquement toute culpabilité, même face à des preuves irréfutables, est une stratégie typique employée par le PCC.

En juillet 2021, Zhao Lijian, porte-parole de l’ambassade chinoise, a déclaré : « Les États-Unis se sont ligués avec leurs alliés pour lancer des accusations injustifiées contre la cybersécurité chinoise. Cela a été inventé de toutes pièces et a confondu le bien et le mal. Il s’agit purement d’un dénigrement et d’une suppression avec des motifs politiques. »

Lundi, Christopher Wray a déclaré que le FBI était prêt pour un « long combat » contre le gouvernement chinois : « toutes les personnes impliquées dans ce combat peuvent être certaines qu’elles n’auront pas de partenaire plus engagé que le FBI », a-t-il insisté.

Rédacteur Fetty Adler

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