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Société.  L’IA, une soif insoupçonnée : quel avenir pour l’eau ?

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Alors que l’intelligence artificielle révolutionne nos vies, un coût invisible se profile, sa consommation d’eau. Derrière chaque requête à ChatGPT ou image générée se cachent des centres de données gourmands en refroidissement, soulevant des inquiétudes environnementales et des promesses de solutions durables.

Chaque requête entraîne le fonctionnement de puissants centres de données, refroidis en permanence. Selon OpenAI, une réponse de ChatGPT consommerait l’équivalent d’1/15e de cuillère à café d’eau. Mais des chercheurs américains estiment plutôt 2 à 10 cuillères par réponse. Avec plus d’un milliard de requêtes quotidiennes, la consommation globale devient vertigineuse. D’ici 2027, l’IA mondiale pourrait utiliser l’équivalent de 4 à 6 fois la consommation annuelle d’eau du Danemark.

Centres de données et tensions locales

Les centres de données sont de véritables « aspirateurs à eau ». Jusqu’à 80 % de l’eau de refroidissement s’évapore et une requête IA consomme environ 10 fois plus d’électricité qu’une recherche Google. Le problème est aggravé par l’implantation de ces infrastructures dans des zones déjà sèches, provoquant des conflits en Espagne, au Chili ou en Uruguay. Un mouvement citoyen est même né : « Your cloud is drying my river »  (« Ton cloud assèche ma rivière »).

L’IA, une soif insoupçonnée : quel avenir pour l’eau ?
Barcelona Supercomputing Center a accueilli l’installation de l’une des premières AI Factories européennes. (Image : havenseen/envato)

Les promesses des géants de la tech

Les géants numériques Google, Microsoft, Meta ou Amazon affichent plusieurs solutions. Créer un système de refroidissement à air ou en circuit fermé et recycler la chaleur pour chauffer des habitations. Une autre solution serait d’utiliser des eaux usées ou salées. Leur objectif est d’atteindre le « water positive » d’ici 2030. C'est-à-dire de restituer plus d’eau qu’ils n’en consomment. Malgré ces engagements, UNICEF rappelle que les progrès restent insuffisants.

Un dilemme mondial entre IA-eau

Pour certains, l’IA peut devenir un outil au service de l’écologie (réduction des émissions, optimisation des transports). Pour d’autres, comme la chercheuse Lorena Jaume-Palasí, les gains d’efficacité ne font qu’encourager la surconsommation.

Au final, une question cruciale se pose : comment développer l’IA sans épuiser l’eau, ressource vitale de l’humanité?

Rédacteur : Catherine Keller via ChatGPT

Traduction-adaptation d’un article de Wēng Yǒudé publié par SecretChina

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