Le Camp Minghui 2025, de Ming Hui School Europe, s’est déroulé du 18 au 28 août. Cela a été l’occasion pour une cinquantaine de jeunes, âgés de 3 ans à 22 ans, de se retrouver dans le cadre familial offert par le Château d’Alleret, en Haute-Loire. Cette année, l’accent a été mis sur le principe « intergénérationnel ». « Les valeurs traditionnelles, y compris les principes de Bienveillance, Justice, Courtoisie, Sagesse et Sincérité, principales valeurs des 5 000 ans de la Chine antique » prônées par Minghui School Europe, ont été le socle des différents ateliers et échanges qui ont animé ces dix jours.
Le Camp d’été de la Minghui School Europe
Depuis quelques années, les vacances scolaires sont devenues l’occasion pour des jeunes de se retrouver dans le cadre champêtre organisé par Ming Hui School Europe. C’est « une tradition depuis 2015-2016 jusqu’à aujourd’hui. Nous avons su répondre aux différentes attentes des enfants : des jeunes et des jeunes adolescents. À partir de 2022, quand j’ai pris le relais, j’ai organisé ce Camp Minghui annuel », a expliqué Tony Lee, responsable du camp et directeur de l’école Ming Hui Europe.

Dans les faits, l’esprit du camp existe depuis 2011 : quand des pratiquants de Falun Gong ont souhaité offrir à leurs enfants un environnement leur permettant de se retrouver et de baigner dans une ambiance valorisant les valeurs traditionnelles. Mais, c’est effectivement en 2015, que s’inspirant des Écoles Minghui développées aux États-Unis, cette tradition a pris toute sa dimension en France.
La danse classique chinoise, des arts traditionnels chinois comme la calligraphie, ou encore l’apprentissage du chinois et de la sagesse chinoise à travers des contes, étaient enseignés aux jeunes au cours de leur séjour. Ainsi, des professeurs de danse, diplômés de l’Académie des Arts Feitian, permettaient aux enfants de s’initier ou de développer leurs compétences dans la danse classique chinoise. Les contes traditionnels chinois et l’apprentissage du chinois traditionnel concouraient à mieux plonger ces jeunes dans les racines de la civilisation ancestrale chinoise. D’autres ateliers plus artisanaux, comme la fabrique de savons, ou des cours sur l’histoire de l’Occident…, sont venus peu à peu enrichir l’offre.
En 2022, le séjour s’est ouvert aux personnes non pratiquantes désireuses de connaître un peu plus sur le Falun Dafa, mais aussi de découvrir les valeurs traditionnelles dispensées au cours du séjour. « Depuis 2022, nous invitons les personnes qui ne pratiquent pas le Falun Gong à venir découvrir cette méthode de pratique et de cultivation. Cela permet à beaucoup de personnes qui n’ont pas encore pu connaître cette discipline, de pouvoir s’intégrer facilement dans le groupe : dans une ambiance très conviviale et un climat très familial », a précisé Tony Lee.
Selon les échanges, l’environnement ouvert prônant la tolérance et la compassion leur permettaient de se sentir acceptés, libres d’échanger avec tout un chacun, et de participer aux ateliers de leur choix : ainsi qu’à la pratique quotidienne des cinq exercices du Falun Gong, ou à l’étude du Zhuan Falun, le livre principal de l’enseignement du Falun Dafa.
Des ateliers en lien avec les valeurs traditionnelles


Pour 2025, le camp d’été a gardé ce socle fondateur autour des valeurs traditionnelles.
Ainsi les enfants ont pu découvrir, s’initier ou développer leurs compétences en danse classique chinoise. Ils ont pu renouer avec la tradition autour d’autres ateliers comme : le dessin, la peinture, la calligraphie occidentale, les contes philosophiques, les contes traditionnels, l’art du pliage avec les fleurs de Lotus, la cuisine traditionnelle chinoise… Ils ont pu aller à la découverte de leur environnement avec des ballades dans la région et des sorties culturelles, ou sportives, organisées pour découvrir plus en profondeur la Haute-Loire.
Par ailleurs, d’autres activités, telles que : la piscine, le Ping-Pong, le Badminton, le Baby-Foot, une sortie de canoë-Kayak ..., des jeux divers dont les échecs, ont permis de développer un aspect plus ludique tout en privilégiant une participation et des échanges intergénérationnelles. Ces liens tissés au-delà des âges, voire des langues, ont permis d’abolir des frontières, tout en mettant en avant l’esprit de tolérance qui a accompagné ce séjour.

Un aspect intergénérationnel fort cette année
« Cette année, pour rappel, on a réuni de 90 à 125 personnes sur 10 jours. Cette ampleur, c’est historique : c’est du jamais vu. Avant, c’était plus des camps un peu restreints, avec 30 à 40 personnes maxi. Cette année, il y a eu la continuité de 2022 (avec l’accueil de personnes non pratiquantes). Mais aussi, des pratiquants de Falun Gong qui sont venus de différents pays d’Europe », a précisé Tony Lee. « Des pratiquants de Falun Gong sont venus de Taïwan et du Canada. Pour nous, c’est une richesse en termes d’échange », a-t-il continué.
Ces personnes venues de différents pays d’Europe ou du monde, ont contribué à renforcer la dimension des échanges. En plus de la cinquantaine d’enfants, près d’une soixantaine de personnes étaient âgées de 38 ans à 72 ans dont 19 dans la tranche des 60-72 ans. C’est dire que cette représentation permettait d’enrichir les échanges. Les adultes étaient souvent des parents, grands-parents, mais aussi enseignants pour certains ateliers. Ils ont participé aux échanges tout en étant présents pour répondre aux questions des enfants qui pouvaient s’ébattre en toute sécurité. Par exemple pour la piscine : une activité ou cours de laquelle les adultes se sont inscrits à tour de rôle pour encadrer les plus jeunes. Mais aussi pour les différentes sorties ou activités sportives pratiquées en dehors du château.
Par ailleurs, les jeunes adultes ont pu se montrer force de propositions en mettant en place des ateliers ou activités acceptés par le plus grand nombre. Cette approche a été remarquée par le responsable du Camp Minghui qui souhaiterait la consolider pour l’année prochaine, dans le cadre d’une approche plus participative.
Des jeunes et des moins jeunes qui ont compris la mission du camp Minghui
« Nous essayons d’instaurer un temps réservé non seulement aux enfants mais aussi aux moins jeunes », a précisé Tony Lee lors de son interview. Dans les faits, cette mise en présence de plusieurs générations a su interroger chacun de manière constructive, voire peut-être renforcer leurs compréhensions dans leur mission en tant que jeunes adultes, parents, grands-parents ou enseignants.
L’expression des jeunes a mis en avant l’importance que pouvait avoir ce séjour à leurs yeux : se retrouver, échanger dans une « ambiance pure et saine », mais aussi découvrir de nouvelles personnes.
Apolline, 17 ans, s’est exprimée en ces termes : « Je viens depuis le premier camp, donc depuis 2011. On vient parce que c’est comme une famille, on est tous ensemble, on se connaît tous super bien. Nous restons en contact durant l’année, c’est cool de se retrouver. Il y a toujours une ambiance pure et saine. Pendant 10 jours, on se sent super bien. On a toujours les conseils des parents et des amis ».

« Nous avons différentes activités. Nous avons des activités culturelles qui nous ont appris des choses sur la vie de tous les jours, comme sur l’huile essentielle, les plantes : nous avons appris énormément de choses sur ce sujet. Mais nous avons aussi des activités où nous nous amusons avec tout le monde. Cela nous permet de créer des souvenirs et de s’amuser avec d’autres personnes. Après, nous avons aussi des activités ici, au camp, et ça permet de tisser des liens et de rencontrer d’autres personnes qui ne viennent pas forcément de France et que l’on ne connaît pas : c’est toujours cool de rencontrer d’autres personnes », a relaté Apolline quand elle a abordé les activités proposées.
Raphaël (14 ans) et Augustin (13 ans), qui viennent aussi depuis le début de l’instauration des camps, se sont exprimés. C’est surtout le fait de se retrouver, de partager et d’échanger ensemble qui leur a plus.
« Je viens chaque année surtout pour trouver des copains que je ne vois qu’une fois par an, car on habite loin. Après pour faire de nouvelles connaissances, s’il y a de nouvelles personnes qui arrivent », a avancé Augustin.
« Je viens aussi pour les amis et les activités. Les activités sont vraiment bien chaque année. Chaque année les copains échangent. Ils grandissent avec nous et c’est vraiment bien », a précisé de son côté Raphaël.


En ce qui concerne les activités, ils ont tous les deux apprécié : « Surtout le canoë ! ». « Oui, le canoë c’était bien. Mon activité préférée c’était le canoë. Après j’ai bien aimé les activités : le dessin tout ça …. Ensuite, la piscine aussi c’était bien. Le feu de camp, la danse, le ping-pong, le baby-foot… ».
Du côté des adultes, l’un des enseignants, Matthieu venu du Canada, a proposé des jeux coopératifs, des jeux de solidarités et des contes de sagesse et de la philo pour enfants. Cela lui a permis d’échanger avec les enfants, mais aussi avec les moins jeunes.
« Mon expérience ici a été beaucoup, beaucoup d’échanges, autant avec les enfants que les adultes. Cela a été très riche dans le sens où, quand on apprend à connaître les autres, évidemment, on a des reflets. On a des choses que l’on peut aussi utiliser pour s’élever soi-même. Alors, c’était vraiment un terrain de jeu, un environnement qui permettait de très beaux échanges. C’était très convivial. Et, il nous appartient à tous d’utiliser toutes ces petites pierres précieuses et de les utiliser pour s’élever », a-t-il précisé lors de son interview.
Un cadre familial pour renouer avec les valeurs traditionnelles

« La prestation du château reste une prestation très familiale. On a des aspects très familiaux qui sont présents un peu partout, pendant la cuisine, pendant le repas et même pendant les activités de la pratique », a relaté Tony Lee.
Le château d’Alleret est un château du XIXe siècle, situé dans un parc de 3 hectares : « un savoureux mélange de bois, de rivières et de massifs volcaniques. Situé à 650m d’altitude, Alleret jouit d’une situation privilégiée, entre plaines et montagnes », précise le site de l’Association le petit Prince.
Ce domaine intégrant le relais, la Chapelle et son parc, a permis aux jeunes et aux moins jeunes de s’épanouir tout en se déplaçant librement dans les différents espaces mis à disposition. Le tout en mettant en avant les valeurs de l’école Minghui : « une école chinoise bilingue qui accueille des élèves de tous âges et de toutes origines culturelles. (...) Les élèves de l’école Minghui sont tenus de développer le respect et la bienveillants envers autrui, tout en approfondissant leurs connaissances de la langue et de la culture chinoises », peut-on lire sur le site Minghui School Europe.
L’ambiance du château d’Alleret permettait une certaine indépendance aux plus jeunes qui pouvaient, vaquer à leurs activités, contribuer à la vie conviviale du groupe lors des repas et se retrouver autour des différentes aires de jeux, tout en respectant la bienséance et le respect de tout un chacun.
« Je suis ravi de pouvoir réunir toutes ces personnes cette année. Pour les prochaines années, je vous invite aussi vivement à vous joindre à nous. Cela peut être ici au château d’Alleret ou bien dans un autre endroit en France. Mais toujours dans ce climat familial et dans cette conjoncture où l’on peut échanger, parler du Falun Gong et de nos expériences », a déclaré Tony Lee à la fin de son interview.
Comme l’a voulu son responsable, ce camp 2025 a permis aux jeunes et aux moins jeunes de baigner dans « une ambiance pure et saine » offerte tant par des valeurs partagées que par ce domaine situé, entre plaines et montagnes, à 650m d’altitude : ce « un savoureux mélange de bois, de rivières et de massifs volcaniques » situé au coeur de la Haute-Loire.
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.
