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Insolite. Rencontre avec Thanh Long Bach, le photographe mentaliste  

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En entendant le mot mentaliste, les séries policières viennent tout de suite à l’esprit. En entendant photographe, les images nous emportent loin de la réalité. Mais photographe mentaliste, c’est un concept qui appartient à Thanh Long Bach et il s’est gentiment confié à Vision Times.

Son parcours

Dès l’âge de huit ans, Thanh Long Bach se passionne pour l’illusionnisme. Il a appris la magie durant sa scolarité. Mais ce qu’il préfère, ce n’est pas le secret mais l’émerveillement que cela suscite chez les gens. Vers la fin de sa scolarité, petit à petit, il se transforme en mentaliste. « Parce qu’un mentaliste est un cousin du magicien. Au lieu de se concentrer sur des objets, des pièces, des cartes, le mentaliste se concentre plus sur les gens », dit-il. Il a donc commencé à faire de plus en plus de mentalisme jusqu’à se spécialiser complètement dans ce domaine.

Quand on vous sort un paquet de cartes par exemple et qu’on vous fait choisir une carte pour la deviner, la personne choisit un huit de cœur et pense qu’il y a 52 cartes différentes. (Image : Leslie Zambrano / Pixabay)

Durant ses années collège, une autre passion s’est installée. Elle est aussi liée au domaine de l’Illusion, c’est le cinéma. « Avec les films, il est possible de partir de plein de choses et en faire de l’impossible. Créer des mondes, des histoires à partir de rien. C’est comme les magiciens. Ça m’a toujours passionné. D’ailleurs, c’est devenu mon métier, je travaille dans l’audiovisuel en tant que monteur », dit-il.

Avant de devenir photographe mentaliste, Thanh Long Bach a commencé à faire du mentalisme de rue durant ses loisirs. L’émerveillement, les rencontres avec les gens dans la rue, se promener dans les parcs, faire vivre ses passions l’ont entraîné à être photographe mentaliste.

 
Son œuvre

Même s’il préfère filmer, capturer ces sourires est très satisfaisant et apporte de la joie à ceux qu’il photographie comme à ceux qui les visionnent. Il ne s’y attendait pas, mais le succès est arrivé très rapidement. Sur Instagram, en l’espace de quelques mois, il a atteint près de 200 000 Followers.

De plus, Thanh Long Bach reçoit beaucoup de demandes d’entreprises qui souhaitent l’engager, de médias qui demandent à l’interviewer. Comme à la base, c’est son passe temps, Thanh Long Bach souhaite que cela reste du plaisir. Bien sûr, il y réfléchit et se dit « pourquoi pas tenter l’aventure ». Il serait peut-être intéressé de le faire pour des associations, des hôpitaux, des enfants. « C’est quelque chose que j’aimerais bien faire », dit-il.
 
Lorsqu’on visionne ses vidéos, cela a l’air assez simple, est-ce vrai ? « Alors ça dépend des jours. Au tout début j’avais beaucoup d’échecs. En fait c’est une question d’énergie. Quand on a peur en approchant les gens, ils la ressentent et se disent ouah là, il y a un truc qui ne va pas. Ça fait partie du jeu. Au début, j’ai eu un peu de mal à me lancer parce que j’avais cette peur du rejet. Il y a plein de raisons qui font que les gens refusent mais avec le temps, j’ai pris confiance et j’ai moins de refus mais j’en ai quand même. Les gens n’ont pas le temps, se méfient de ce que je vais faire avec leur image et encore plus des réseaux sociaux. Les vidéos durent une minute mais dans les faits ça peut durer 5, 10, 20, voire 30 minutes. Parce qu’ on discute avant et après, on parle, c’est une vraie satisfaction. »

Thanh Long Bach, qu’est-ce qu’un mentaliste ? Un manipulateur ? « Le mentaliste, c’est quelqu’un qui joue sur les croyances des gens. C’est un peu comme un magicien. D’ailleurs, les magiciens jouent surtout sur ce qui est biais cognitif. C’est-à-dire qu’on joue sur votre croyance. Quand on vous sort un paquet de cartes par exemple et qu’on vous fait choisir une carte pour la deviner, la personne choisit un huit de cœur et pense qu’il y a 52 cartes différentes. Mais si ça se trouve, le paquet de cartes n’a que des huit de cœur. C’est seulement pour l’art du divertissement et l’émerveillement, pour le bien de la personne. Un peu comme l’histoire du Père Noël avec les enfants », explique-t-il.

Rencontre avec Thanh Long Bach, le photographe mentaliste  
Monsieur Thanh Long Bach a deux passions, le mentalisme et la vidéo grâce auxquelles il donne des moments d’émerveillements et de joie qu’il immortalise par des photos. (Image : Avec l’aimable autorisation de Thanh Long Bach, le photographe mentaliste)


Qui est Thanh Long Bach

Thanh Long Bach a 34 ans, c’est une personne bienveillante. Bien qu’il dise qu’il est quelqu’un d’introverti, il aime les gens, le partage. Il a aussi besoin d’être en contact avec la nature, c’est pourquoi il se promène souvent dans les parcs.

D’où vient-il ?

« Je suis vietnamien d’origine et je suis né en France. J’ai baigné dans une culture vietnamienne, à la maison, dans la famille, on ne parle que vietnamien. Chaque année, quand j’étais enfant, jusqu’à mes 18 ans, la famille se rendait au Vietnam pendant les grandes vacances scolaires. »

Qu’est-ce qui vous plaît dans la culture traditionnelle vietnamienne que vous souhaiteriez partager ?

« Il y a beaucoup de choses à dire sur ma culture mais ce que je retiens comme étant très important, c’est le respect des aînés. Il y a une sorte de hiérarchie qui peut être mal vue en France parce qu’on n’a pas envie d’avoir un chef. Mais en Asie, au Vietnam et j’imagine en Chine aussi, il y a ce côté hiérarchique que moi j’aime beaucoup. Il y a un respect pour son aîné et quand on a un respect pour son aîné, l’aîné nous respecte aussi. Il s’installe une sorte de bienveillance. Il n’y a pas de conflit. Quand je voyais mes oncles et tantes, mes grands-pères, grand-mères, grands-tantes, enfin toute la famille, je devais avoir un respect et il y avait un retour. Je trouvais ça très bienveillant. Il y a une sorte d’amour qui s’installe naturellement. C’est vrai que ça manque peut-être en France. »

Qu’est-ce qui vous a motivé à répondre à mes questions ?

« Je réponds à vos questions parce que j’aime bien partager l’histoire de ce projet qui est un projet humain et je pense qu’ il manque de projet humain en ce moment. Donc ça me fait très plaisir de partager ce genre d’anecdotes. »

Reportage Catherine Keller

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