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Tradition. Ces mères chinoises qui ont marqué la Chine ancienne

CHINE ANCIENNE > Tradition

PODCAST

Dans la Chine ancienne, selon les préceptes de Confucius, chacun avait son rôle à jouer dans la société. L’homme veillait à fournir les biens nécessaires à la vie de la famille et la femme s’occupait de la maison, de la cuisine, des parents et éduquait ses enfants. C’est de cette manière que l’harmonie régnait et que la civilisation chinoise a duré si longtemps.

Selon ces préceptes d’inspiration divine, la femme devenue mère transmettait à ses enfants la politesse, la sincèrité, la gentillesse et la patience et d’autres valeurs qui en feraient des femmes et des hommes vertueux et dévoués.

L’éducation des femmes consistait à apprendre à tenir une maison, à coudre et broder afin de confectionner les vêtements de la famille. Les nobles et les riches apprenaient également à lire, écrire et jouer d’un instrument. Plus important encore, les mères transmettaient à leur fille l’art de la modestie, de la douceur et autres valeurs qui lui permettraient de s’acquitter de leur rôle d’épouse et de mère. C’était surtout par l’exemple que les mères formaient leurs filles. Les filles apprenaient également dans les livres, les préceptes qui conviennent aux femmes.

Quant aux garçons, les mères les encourageaient à être honnêtes, loyaux, courageux, travailleurs et respectueux. Leur formation scolaire se faisait dans des écoles où ils apprenaient à lire et à écrire, notamment dans les livres qui relatent l’histoire et la philosophie chinoise. Ils apprenaient l’art de se battre et de monter à cheval. Puis, selon les classes sociales, ils apprenaient le métier de leurs pairs.

Plusieurs femmes ont marqué l’histoire de par leur rang ou parce que leurs fils sont devenus de grands hommes grâce à leur éducation. C’est le cas des trois mères citées ici.

Ces mères chinoises qui ont marqué la Chine ancienne
Tai Si est considérée comme une femme très respectée de la Chine ancienne. On dit d’elle qu’elle était une épouse, une mère et une enseignante exceptionnelle. (Image : wikimedia / Unknown sourceUnknown source / Domaine public)

L’impératrice Tai Si

Tai Si était l’épouse du roi Wen de Zhou et la mère du roi Wu de Zhou, le fondateur de la dynastie Zhou. Elle est l’une des femmes les plus respectées de la Chine ancienne. On lui reconnaît son éthique de travail diligente qui lui a permis d’exercer ses fonctions d’épouse, de mère et d’enseignante. Son mari a ainsi pu se concentrer sur son règne et ses dix enfants, ainsi éduqués, ont contribué à civiliser le pays grâce à leur vertu et à leur sagesse.

Tai Si avait un caractère droit, elle était persévérante et altruiste. Par son langage empreint de politesse et de respect, elle enseignait à ses enfants la bonne conduite et à traiter les autres avec respect. Les enfants apprenaient également à cultiver l’autodiscipline et la compassion.

Ces mères chinoises qui ont marqué la Chine ancienne
Quatre caractères chinois tatoués sur le dos de Yue Fei, jing zhong bao guo : « servir le pays avec loyauté ». (Image : chrisjtse / flickr)

La mère du Général Yue Fei

Le général Yue Fei a vécu pendant la Dynastie Song. C’est un héros national connu pour avoir défendu les Song du Sud contre les envahisseurs Jin. Il était un stratège notoire. Sa loyauté et sa dévotion sont devenus un modèle pour la jeunesse chinoise. Son armée était connue pour inattaquable. Elle était très disciplinée et avait la réputation de ne pas déranger la population civile en aucune circonstance.

Lorsque l’empereur l’appela pour le servir, Yue Fei était tiraillé entre le désir de servir son pays et la nécessité de veiller sur sa vieille mère. Quand sa mère apprit la situation fâcheuse de son fils, elle lui dit que les besoins du pays avaient la préséance. Puis elle a tatoué quatre caractères chinois sur le dos de Yue Fei qui signifiait « servir le pays avec loyauté », pour l'exhorter à combattre pour son pays.

Ces mères chinoises qui ont marqué la Chine ancienne
Madame Meng déménage pour trouver un meilleur environnement éducatif pour son fils. (Image : Li Zhi / Vision Times France)

La mère de Mencius trouve un bon environnement pour son fils

Mencius a hérité de la doctrine de Confucius. Il était connu comme le « Deuxième Sage » dans l’histoire. Il a perdu son père très jeune et sa mère a éduqué Mencius avec beaucoup de diligence. Elle a veillé à ce que son environnement soit bon. De ce fait, ils ont déménagé trois fois.

La première fois, Mencius avait cinq ans. Il vivait avec sa mère, à côté du cimetière. Les enfants, voyant souvent des funérailles, des enterrements, des sacrifices et des pleurs se mettaient à jouer ces scènes macabres. La mère de Mencius se faisait du souci, pensant que cela pourrait porter préjudice à l’éducation de son fils. Elle a décidé de déménager.

La nouvelle maison de Mencius était située dans un marché animé de la ville. Mencius voyait toutes sortes de nouvelles choses mais aussi ceux qui trompaient les autres, qui se battaient, volaient, les opportunistes, etc. En quelques jours, Mencius s’est familiarisé avec ce nouvel environnement.
Sa mère, voyant que l’enfant apprenait les vilaines choses ne pouvait l’accepter. Elle a donc décidé de déménager une seconde fois.

La maison de Mencius se trouvait à côté de l’école. Petit à petit, Mencius s’est intéressé à l’école. Chaque jour, il voyait des élèves arriver très tôt à l’école et s’incliner quand ils voyaient le professeur. Parfois, le professeur amenait les élèves pour pratiquer divers rites et les bonnes manières, Mencius assistait en spectateur, il suivait ces cours, il s’inclinait devant le professeur lorsqu’il le voyait. C’est ainsi que Mencius est devenu un enfant poli.

Ces histoires montrent combien une mère a de l’influence sur ses enfants et quelle abnégation elle peut avoir pour assurer la réussite de leurs enfants.

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