Les 17 minéraux de terres rares plus précieux que l’or dans le monde technologique actuel qui alimentent discrètement les smartphones, véhicules électriques, satellites, éoliennes et bien plus encore. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Le vendredi 10 octobre, le président américain Donald Trump a publié sur sa plateforme de médias sociaux, Truth Social, une critique cinglante des mesures prises par la Chine communiste pour imposer des contrôles à l’exportation sur les terres rares provenant du continent.
« Il se passe des choses très étranges en Chine ! » a écrit le président. « Ils deviennent très hostiles et envoient des lettres aux pays du monde entier pour leur faire part de leur volonté d’imposer des contrôles à l’exportation sur tous les éléments de production liés aux terres rares, et sur pratiquement tout ce qui leur vient à l’esprit, même s’ils ne sont pas fabriqués en Chine. »
La Chine assure plus de 90 % de la production mondiale de terres rares transformées
La Chine produit plus de 90 % des terres rares transformées et des aimants en terres rares du monde et a utilisé des contrôles à l’exportation pour restreindre les expéditions avant les pourparlers entre les présidents Donald Trump et Xi Jinping à la fin du mois.
Cependant, selon le message de Donald Trump, cette rencontre pourrait ne pas avoir lieu.
« Je devais rencontrer le président Xi Jinping dans deux semaines, à l’APEC, en Corée du Sud, mais maintenant il ne semble plus y avoir de raison de le faire », a écrit Donald Trump.
Donald Trump a déclaré que Pékin avait « envoyé des lettres dans le monde entier », informant les économies qu’il imposerait des contrôles à l’exportation sur les éléments essentiels, une mesure qui, selon Donald Trump, « engorgerait les marchés et rendrait la vie difficile à pratiquement tous les pays du monde ».
Donald Trump a ensuite promis de riposter, déclarant qu’en tant que président, il serait « obligé » de « contrer financièrement cette mesure ».
« Je n’aurais jamais pensé que cela arriverait, mais peut-être que, comme pour toutes choses, le moment est venu », a écrit Donald Trump, ajoutant : « en fin de compte, même si cela peut être douloureux, ce sera une très bonne chose, au final, pour les États-Unis. L’une des politiques que nous élaborons actuellement est une augmentation massive des droits de douane sur les produits chinois entrant aux États-Unis d’Amérique. »
Dans un message ultérieur, également publié le 10 octobre, Donald Trump a écrit que la Chine prévoyait de mettre en œuvre les nouvelles restrictions à l’exportation le 1er novembre, auxquelles Donald Trump a promis de riposter avec « un tarif de 100 % sur la Chine, en plus de tout tarif qu’elle paie actuellement ».
« Il est impossible de croire que la Chine aurait pu agir ainsi, mais c’est pourtant le cas, et la suite appartient à l’Histoire. Merci de votre attention ! » a conclu Donald Trump.
La guerre commerciale de la Chine
Dix-sept éléments de terres rares, découverts et extraits en Chine, sont des composants essentiels d’un certain nombre de produits allant des véhicules électriques aux moteurs d’avion et aux radars militaires.
Jeudi 9 octobre, Pékin, qui contrôlait déjà étroitement ses exportations de terres rares, a restreint l’exportation de cinq nouveaux éléments supplémentaires, portant le nombre de restrictions à 12.
Le pays communiste a également limité les exportations d’un certain nombre d’équipements et de matériaux utilisés pour extraire et raffiner les terres rares, des processus dans lesquels la Chine est le leader mondial.
En avril dernier, une série de contrôles effectués par la Chine a entraîné une pénurie d’aimants en terres rares, ce qui a conduit un certain nombre d’usines automobiles à travers le monde à suspendre leurs activités, a rapporté Reuters.
Les autorités communistes ont déclaré qu’elles faciliteraient l’approbation des licences, mais qu’elles rejetteraient les demandes liées à la défense et examineraient de près les exportations liées aux semi-conducteurs avancés et à l’intelligence artificielle (IA).
Ces dernières années, Washington a imposé des restrictions similaires aux entreprises étrangères de semi-conducteurs, leur interdisant de vendre des puces à la Chine si ces puces étaient fabriquées avec une technologie américaine.
On ignore comment la Chine parviendra à faire respecter ses contrôles à l’exportation. La loi chinoise prévoit des sanctions allant des amendes à l’emprisonnement en cas de violation des contrôles à l’exportation, mais poursuivre les entreprises étrangères s’avérerait complexe.
Les entreprises étrangères de terres rares qui dépendent de matériaux ou d’équipements chinois risquent de perdre l’accès aux fournisseurs chinois si elles enfreignent les règles. Cette menace devrait accélérer les efforts déployés aux États-Unis et en Europe pour diversifier leurs chaînes d’approvisionnement hors de Chine.
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