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Monde. Six pays effectuent des exercices militaires conjoints dans la mer des Philippines tandis que Pékin menace Taïwan

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Des porte-avions en provenance des États-Unis, du Royaume-Uni et du Japon, ainsi que des navires de guerre en provenance de Nouvelle-Zélande, des Pays-Bas et du Canada ont effectué des exercices militaires conjoints dans la mer des Philippines. Au total, 17 navires de surface et plus de 15 000 marins provenant des six pays, ont pris part à ces exercices militaires. Ces exercices conjoints coïncident avec l’envoi par le régime communiste chinois d’un nombre record d’avions dans la zone d’identification de défense aérienne de Taïwan.

« Un autre week-end mémorable ! Le #CSG21 a mené des opérations à quatre porte-avions dans la mer des Philippines avec @HMSQNLZ , USS Carl Vinson, USS Ronald Reagan et JS ISE qui ont entrepris des exercices combinés. Un demi-million de tonnes de puissance maritime projetée par 6 nations avec une aile aérienne tout aussi impressionnante », a tweeté le commandant du UK Carrier Strike Group le 5 octobre.

Le contre-amiral Dan Martin, commandant du groupe d’attaque de porte-avions américain, a déclaré que l’Amérique continue d’améliorer sa capacité à mener des « opérations rapides et soutenues » en mer avec une « force plus mobile, agile et flexible ». Le commandant du groupe d’attaque de porte-avions du Royaume-Uni, le commodore Steve Moorhouse, a déclaré que la collaboration avec les alliés démontre l’« engagement » de Londres dans la région.

Le commandant de la flottille d’escorte 2 de la Force maritime d’autodéfense du Japon (JMSDF), le contre-amiral Konno Yasushige, estime que les exercices avec les groupes d’attaque de porte-avions représentent la « forte volonté » de ces nations de garantir un « Indo-Pacifique libre et ouvert ».

« La force maritime d’autodéfense japonaise " JMSDF ", travaillera en étroite collaboration avec les marines alliées et amies, qui partagent les mêmes objectifs, pour répondre aux défis mondiaux et défendre l’ordre maritime fondé sur l’état de droit », a déclaré Konno Yasushige.

Au cours des exercices, deux avions de chasse américains ont décollé du plus grand navire de guerre japonais, le JS Izumo. C’est la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale que des aéronefs à voilure fixe opèrent depuis un navire japonais, ce qui indique un changement majeur dans les capacités militaires de Tokyo.

Le Japon prévoit d’acheter 42 avions militaires F35B destinés à ses porte-avions. Londres et Tokyo ont déjà annoncé des plans pour améliorer l’interopérabilité et la coopération entre leurs armées. L’Australie a signé un nouveau pacte pour la livraison de sous-marins avec les États-Unis et le Royaume-Uni.

Selon un rapport de l’agence de presse japonaise Kyodo News, le dirigeant de la République populaire de Chine (RPC), Xi Jinping, a demandé à l’armée du pays d’accroître la pression militaire dans la région sud-ouest de Taïwan afin de contrer les exercices navals menés par les six nations. Xi Jinping estime que ces exercices visent à empêcher la Chine continentale de s’emparer de Taïwan et des îles Senkaku contrôlées par le Japon.

Le 4 octobre, l’Armée populaire de libération (APL) a envoyé 56 avions dans la zone de défense aérienne de Taïwan, ce qui constitue un record parmi les nombreuses intrusions de l’APL dans l’espace aérien de l’île. Près de 150 avions chinois ont violé l’espace aérien de Taïwan au cours des quatre premiers jours du mois. Le département d’État américain a accusé Pékin de se livrer à des « activités militaires provocatrices » compromettant la stabilité et la paix dans la région.

Dans un récent article publié dans le magazine Foreign Affairs, la présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, a appelé les gouvernements démocratiques à soutenir Taïwan face à l’agression croissante du continent.

« Comme les pays reconnaissent de plus en plus la menace que représente le Parti communiste chinois, ils devraient comprendre l’intérêt de travailler avec Taïwan. Et ils devraient se rappeler que si Taïwan devait tomber, les conséquences seraient catastrophiques pour la paix régionale et le système d’alliance démocratique. Cela signifierait que, dans la compétition mondiale des valeurs d’aujourd’hui, l’autoritarisme a le dessus sur la démocratie », a écrit Tsai Ing-wen dans l’article.

Rédacteur Fetty Adler

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