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Monde. Le Département d’État américain confirme la fermeture du poste de police affilié au Parti communiste chinois à New York

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Le 30 janvier, le média américain National Review rapportait que le Département d’État américain avait confirmé aux médias la fermeture d’un poste de police affilié au Parti communiste chinois (PCC) à Manhattan, New York.

On ne sait pas exactement quand ni dans quelles circonstances le poste de police affilié au Parti communiste chinois a été fermé. « Le FBI a confirmé que le " poste de police non-américain " à New York lié à Fuzhou, la capitale de la province chinoise du Fujian, a été fermé », a écrit un porte-parole du département d’État dans une déclaration envoyée par courriel, en réponse à une question du National Review.

Des postes de police affiliés au PCC dans le monde, mais surtout en Europe

En 2022, l’organisation de défense des droits de l’homme Safeguard Defenders, basée en Espagne, signalait que le PCC avait mis en place des centaines de « postes à l’étranger en charge de la police et des activités chinoises à l’étranger » dans 21 pays, principalement en Europe dans le but de harceler et surveiller les citoyens et les dissidents chinois.

Le rapport de Safeguard Defenders indique que ces postes de police sont principalement implantés au sein de groupes de la diaspora pro-PCC, lieux où les Chinois se rassemblent, et d’autres dans des restaurants chinois.

Ces derniers mois, la surveillance de ces postes de police par la ville de New York a attiré l’attention des agences fédérales chargées de l’application des lois et du Congrès.

Lors d’une audience de la commission sénatoriale de la sécurité intérieure et des affaires gouvernementales en novembre 2022, le directeur du FBI Christopher Wray a qualifié de « scandaleuse » la décision de la Chine d’ouvrir un poste de police affilié au Parti communiste chinois à l’étranger. Wray a également mentionné le fait que « nous enquêtons sur des questions qui pourraient impliquer le Département d’État. »

Le poste de police affilié au Parti communiste chinois de Manhattan

Au début du mois, le New York Times a rapporté que des agents de contre-espionnage du FBI avaient fait une descente dans un poste de police chinois dans le quartier chinois de Manhattan et saisi des documents dans le cadre de l’enquête criminelle de procureurs et d’officiers fédéraux à Brooklyn.

Le 19 janvier, un journaliste de National Review s’est rendu sur les lieux de ce poste de police affilié au Parti communiste chinois et a découvert que quatre personnes se trouvaient dans le bureau d’un bâtiment de l’Association Changle, une association chinoise pro-communiste.

L’un des hommes a affirmé n’avoir aucune connaissance du raid du FBI ou du poste de police, tandis qu’un autre a déclaré ne pas parler anglais.

À la fin de l’année 2022, des membres républicains du Congrès tels que Jim Banks, Mike Waltz, Mike Gallagher ont écrit au Département d’État et à d’autres agences, pour demander quelle était la réaction du gouvernement américain face aux postes de police du PCC dans les pays étrangers.

Le 11 janvier, suite à cette demande et en réponse à une question du National Review, le département d’État révélait que le poste de police de Manhattan, qui n’avait jamais reçu d’autorisation d’ouverture ni d’obtention de visa pour quiconque de ses membres, était désormais fermé.

Un porte-parole du département d’État n’a pas répondu aux questions concernant la date de fermeture du poste de police de Manhattan, mais a également déclaré au National Review : « nous prenons cette affaire très au sérieux », et « nous travaillons avec les alliés des États-Unis pour contrer la répression transnationale de Pékin ».

Jim Banks, membre du Congrès, a critiqué l’administration Biden. Il a déclaré qu’en premier lieu, les membres du PCC associés au poste de police n’auraient pas dû être autorisés à entrer aux États-Unis.

Laura Harth, de Safeguard Defenders, a remercié les autorités américaines pour avoir « accru l’efficacité des efforts contre l’influence du PCC qui touche les États-Unis et d’autres pays. »

Elle a également exhorté les victimes de la persécution transnationale du PCC à utiliser la ligne téléphonique d’alerte du FBI pour demander le d’aide pour elles-mêmes et aider les victimes potentielles.

Au début du mois, le Bureau fédéral d’enquête américain (FBI) a publié sur Facebook une publicité en chinois invitant les sino-américains à signaler les affaires criminelles relatives à la persécution transnationale du PCC.

Le FBI publie une publicité en chinois appelant à dénoncer la répression transnationale du PCC

Selon le FBI, la « répression transnationale » est un crime qui fait référence aux actions entreprises par des gouvernements étrangers pour espionner, intimider ou attaquer des citoyens américains. Les activistes, les dissidents, les journalistes, les opposants politiques et les membres de groupes minoritaires ou religieux sont des cibles privilégiées.

Mike Gallagher, président de la nouvelle commission sur l’anticommunisme de la Chambre des représentants, a déclaré que les postes de police à l’étranger ne sont pas seulement liés à la coercition transnationale, mais constituent également une question fondamentale de souveraineté.

Il a ajouté que le comité agirait pour exposer la menace et mieux protéger les résidents américains contre la répression transnationale du PCC.

Safeguard Defenders a déterminé que le PCC a établi au moins trois postes de police aux États-Unis, un à New York, un à Los Angeles, et l’emplacement d’un troisième reste inconnu jusqu’à présent.

Safeguard Defenders a déclaré que les autorités de Pékin affirmaient qu’entre avril 2021 et juillet 2022, 230 000 ressortissants chinois impliqués dans des « fraudes et escroqueries en matière de télécommunications » avaient été contraints de rentrer en Chine. Ces personnes font l’objet de poursuites pénales dans ce pays.

Rédacteur Yasmine Dif

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