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Histoire. Le parcours de la formation scolaire, des druides à la Renaissance

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PODCAST

Une formation scolaire permet d’acquérir les compétences nécessaires pour assurer une carrière professionnelle. Elle forme également les étudiants à se conformer aux idéologies politiques et religieuses du moment. Connaître son histoire permet de comprendre ses origines.

L’écriture facilite l’acquisition de plus de connaissances qui se transmettent aux futures générations. Cependant, la formation scolaire ne s’est pas toujours présentée sous la forme que l’on connaît. Durant la préhistoire, les enfants recevaient déjà un enseignement qui les assignait à accomplir les tâches pour lesquelles ils étaient destinés.

Le parcours de la formation scolaire, des druides à la Renaissance
Les druides avaient une grande connaissance de la nature visible et invisible. Beaucoup de connaissances transmises de génération en génération ont été perdues avec la christianisation. (Image : Andrew Martin / Pixabay)

L’école de la vie

Des rapports romains font état d’une scolarisation celte et gauloise. Longtemps pris pour des barbares, il s’avère que les Celtes et les Gaulois n’étaient pas si rustres. Les druides et les bardes formaient les enfants dans la nature et oralement. Ils apprenaient à respecter la terre, la vie et les dieux, à connaître l’utilité de chaque plante. Les enfants nobles apprenaient le chant, la poésie, l’histoire, à connaître les dieux et les rituels qui leur étaient consacrés ainsi que l’art de la guerre. Les autres enfants apprenaient les différents métiers de l’époque comme ferblantier, agriculteur…

Le parcours de la formation scolaire, des druides à la Renaissance
À la période romaine, l’école préparait les jeunes nobles à se battre autant avec le verbe qu’avec les armes. (Image : wikimedia / user:shakko / CC BY-SA 3.0)

La formation scolaire romaine

Dans la Gaule romaine, l’école s’adressait aux garçons nobles ou fils de riches marchands âgés de 7 à 12 ans. Ils apprenaient le latin, le grec, l’arithmétique ainsi qu’à chanter et à jouer d’un instrument de musique. Les plus riches bénéficiaient d’un précepteur. La violence verbale et physique faisait partie de l’éducation. L’apprentissage se faisait par mémorisation. Ils apprenaient à écrire avec un stylet sur des tablettes de cire. Plus grands, ils utilisaient des parchemins ou des papyrus et de l’encre.

La majorité des garçons commençaient à travailler ou apprennaient un métier avec un maître d’apprentissage. Le cycle supérieur concernait l’élite. Leur formation scolaire comprenait la géométrie, l’astronomie, la musique, l’arithmétique, l’étude des auteurs classiques latins et grecs, le grammaticus pour les plus jeunes puis l’art de la rhétorique. Les textes littéraires permettaient de connaître l’histoire et la géographie.

Après la chute de l’empire romain, les écoles ont fini par disparaître et seuls quelques nobles engageaient des précepteurs pour leurs enfants mais beaucoup de responsables religieux et de nobles mérovingiens étaient illettrés.

Le parcours de la formation scolaire, des druides à la Renaissance
Charlemagne n’était pas instruit mais il a su s’entourer de conseillers qui l’ont aidé à promulguer des capitulaires pleins de sagesse comme celui de la restauration de l’école ou celui des potagers. (Image : Peter Timmerhues / Pixabay)

L’école de Charlemagne

C’est le cas de Charlemagne. Il n'a pas inventé l’école, mais il avait conscience de son importance. Conseillé par le moine anglais Alcuin en 789, il a confié au clergé la tâche d’enseigner les psaumes, les notes, le chant, le comput, la grammaire aux garçons dès sept ans, qu’ils soient nobles ou roturiers.

Mis à part la religion qui tenait une place importante dans la formation scolaire, l’enseignement différait guère de l’enseignement de la période romaine. Il se faisait toujours en latin, par un apprentissage à répétition et sous la violence (fouet…) avec le plein accord des parents.

La majorité des écoliers apprenaient les rudiments : lire, écrire, compter, et chanter. La main était la base pour apprendre l’alphabet, mémoriser les prières, compter, chanter et même connaître les fêtes du calendrier. Le chant était aussi important que la lecture.

Selon l’Institut Pélerin du Patrimoine, « L’éducation intellectuelle comprend la lecture de Miroirs incluant des traités de bonne conduite, le commentaire des châteaux de sagesse (chaque pierre du château comporte une vertu morale), la lecture des textes antiques, les romans de chevalerie et bien sûr le jeu d’échecs qui permet d’étudier à la fois la mathématique, l’instruction civique et la stratégie militaire. Ils apprennent également l’art de la guerre avec la maîtrise de l’équitation, l’utilisation des armes, de la lutte, la course, le saut, le lancer de javelot ou de poids, le tir à l’arc ainsi que la chasse. »

L’éducation dispensée dans les monastères était plus spirituelle qu’intellectuelle. Elle visait à atteindre la véritable méditation qui est la contemplation de Dieu.

Les filles restaient avec leur mère, elles apprenaient à gérer la maison, à coudre et broder. Certaines avaient la chance d’apprendre à lire et compter.

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