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Culture. Des romans d’arts martiaux livrent une lecture de la Chine

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Jin Yong et les romans de Wuxia permettent de décrypter la véritable histoire de la Chine moderne

Le cerf et le Tripode (鹿鼎記 : lù dǐng jì): le chef de la secte du Dragon Divin, Hong An Tong, s’associe à la Russie pour diviser la Chine. (Montage d’après une capture d’écran film Royal Tramp). (Image : Capture d’écran / YouTube)

Beaucoup de gens sont passionnés par les romans d’arts martiaux de Jin Yong (1924 -2018), mais connaissez-vous les liens avec la politique moderne en Chine dans ces romans ? Jin Yong lui-même a affirmé que le culte du dragon divin dans Le cerf et le Tripode faisait référence au Parti communiste chinois (PCC), et que ses œuvres ultérieures avaient des implications avec certains événements liés à la Révolution culturelle.

Le culte du dragon divin, dans le roman Le cerf et le Tripode, était un culte de la fin des dynasties Ming et du début des Qing visant à diriger le pays entier et à faire du culte du dragon divin le plus puissant au monde. C’est en 1969, lorsque la Révolution culturelle s’étendait sur toute la Chine, que Jin Yong a commencé à écrire ce roman.

Le fondateur de la Secte du Dragon Divin, Hong An Tong, était un homme impitoyable qui aimait écouter les flatteries de ses disciples. Il a condamné les lettrés dissidents, demandé à ses adeptes de réciter ses paroles et de lui faire des éloges, ce qui était considéré comme ce qu’a fait Mao Zedong pendant la Révolution culturelle. Hong An Tong, manipulé par sa femme, avait vigoureusement développé l’adhésion des jeunes et persécuté les adeptes plus âgés, ce qui s’apparente également aux séances de critiques et de luttes publiques des Gardes rouges à l’égard des anciens militaires. La femme de Hong An Tong et la bande des jeunes adeptes sont considérées respectivement comme Jiang Qing, la dernière épouse de Mao Zedong et les gardes rouges.

Le cerf et le Tripode : une secte qui ne permet pas à ses adeptes de se retirer. Les adeptes empoisonnés par Hong An Tong le priaient d’épargner leur vie en lui promettant de l’élire comme le nouveau chef (Montage d’après une capture d’écran film Royan Tramp). (Image : Capture d’écran / YouTube)
Le cerf et le Tripode : une secte qui ne permet pas à ses adeptes de se retirer. Les adeptes empoisonnés par Hong An Tong le priaient d’épargner leur vie en lui promettant de l’élire comme le nouveau chef (Montage d’après une capture d’écran film Royan Tramp). (Image : Capture d’écran /YouTube)

Jin Yong : utiliser les romans d’arts martiaux pour faire allusion au Parti communiste chinois

Jin Yong, de son nom de naissance Zha Liangyong, est connu comme le « maître des romans d’arts martiaux » ou « maître des romans Wuxia ». Il est né dans le Bourg de Yuanhua à Haining, dans la province du Zhejiang en 1924. Il s’est installé à Hong Kong en 1948. Dès les années 1950, il a écrit de nombreux romans d’arts martiaux populaires sous le nom de plume de « Jin Yong ».

Son père, Zha Shuqing, a été tué par le PCC en 1950. Zha Shuqing était diplômé de l’Université l’Aurora (ndtd : fondée à Shanghai par l’Église catholique française en 1903) et avait reçu une éducation de style occidental. Au cours du mouvement « anti-rébellion » du PCC, il avait été désigné comme « propriétaire foncier et magnat noir », l’une des cinq catégories noires à bannir par le PCC. En 1950, Zha Shuqing a été exécuté devant sa famille qui a même été forcée d’indemniser le gouvernement communiste chinois pour les balles qui avaient servi à son exécution. Jin Yong a dit un jour que le meurtre de son père avait été une tragédie inimaginable et inacceptable.

Après la mort de Zha Shuqing, la propriété familiale a été réquisitionnée, n’épargnant que deux vieilles maisons. La belle-mère de Jin Yong, Gu Xiuying, ne pouvait pas élever ses enfants. En désespoir de cause, elle a voulu vendre ces vieilles maisons pour gagner sa vie, mais elle a été faussement accusée par les cadres du PCC au motif que « la femme du propriétaire veut contre-attaquer ». Elle sera humiliée devant le public, torturée et battue pendant trois jours et trois nuits, et restera traumatisée pour le reste de sa vie.

Jin Yong a eu une expérience personnelle des actions funestes du PCC, et a toujours utilisé sa plume pour se battre contre. En 1957, Jin Yong était mécontent de la réticence de Ta Kung Pao à publier des articles contre le « Grand bond en avant » du PCC et il a démissionné. Deux ans plus tard, il a fondé le journal quotidien hongkongais Ming Pao.

L’histoire des anciens nomades du Nord qui ont envahi la Chine, racontée ici dans La Légende du héros chasseur d’aigles par Jin Yong, fait également allusion au traumatisme causé par l’occupation de la Chine continentale par le PCC. (Image : Wikimedia / user:S19991002 / CC BY-SA)
L’histoire des anciens nomades du Nord qui ont envahi la Chine, racontée
ici dans La Légende du héros chasseur d’aigles par Jin Yong, fait également
allusion au traumatisme causé par l’occupation de la Chine continentale par le PCC.
(Image : wikimedia / user:S19991002 / CC BY-SA)

En 1963, le ministre des Affaires étrangères du PCC de l’époque, Chen Yi, a dit : « Nous voulons construire des armes nucléaires même si nous devons faire un prêt contre le dépôt de nos pantalons en garantie » en réponse à la critique de l’Union Soviétique sur la Chine qui voulait construire des armes nucléaires alors que le peuple chinois n’avait même pas d’argent pour s’offrir un pantalon. Jin Yong a immédiatement publié un éditorial qui précisait : « Je préfère avoir des pantalons que des bombes nucléaires », critiquant le PCC pour avoir mis « la puissance militaire au premier plan et le niveau de vie du peuple au second. Pour être honnête, ce n’est en aucun cas un bon gouvernement ». L’article a remis en question l’utilité de la construction de plusieurs bombes atomiques et a appelé le PCC à « fabriquer plus de pantalons pour les Chinois ! »

Le PCC a longtemps utilisé la violence et les mensonges pour maintenir son régime répressif

Les romans d’arts martiaux de Jin Yong sont populaires, mais beaucoup de gens ne remarquent pas le message sous-jacent. L’histoire des anciens nomades du Nord qui ont envahi la Chine, comme racontée dans La Légende du héros chasseur d’aigles, fait également allusion au traumatisme causé par l’occupation de la Chine continentale par le PCC. Le protagoniste est confronté au même défi que la génération de Jin Yong : rejoindre le régime émergent du Nord ou fuir vers le Sud et devenir un réfugié patriotique ? Il a été prouvé que la plupart de ceux qui ont été contraints par le PCC à rester sur le continent ont été persécutés par celui-ci.

Ni Kuang a déclaré : « Si je n’étais pas venu à Hong Kong depuis la Chine continentale, non seulement je n’aurais pas eu la chance d’écrire, mais je n’aurais même pas eu la chance de continuer à vivre. Je n’aurais pas survécu au mouvement anti-droite, ni à la Révolution culturelle. Heureusement, je suis venu à Hong Kong... ». (Image : wikimedia / Yuyu / CC BY-SA)
Ni Kuang a déclaré : « Si je n’étais pas venu à Hong Kong depuis la Chine continentale,
non seulement je n’aurais pas eu la chance d’écrire, mais je n’aurais même pas eu la chance
de continuer à vivre. Je n’aurais pas survécu au mouvement anti-droite, ni à la Révolution culturelle. Heureusement, je suis venu à Hong Kong... ».
(Image : wikimedia / Yuyu / CC BY-SA)

Ni Kuang : Être patriotique c’est être anticommuniste, et être anticommuniste est patriotique

En 1957, à l’âge de 22 ans, alors qu’il travaillait dans un camp de travail à Hulunbuir, en Mongolie intérieure, Ni Kuang s’est enfui et est arrivé clandestinement à Hong Kong. Se souvenant de cette expérience des années plus tard, Ni Kuang a déclaré : « Si je n’étais pas venu à Hong Kong depuis la Chine continentale, non seulement je n’aurais pas eu la chance d’écrire, mais je n’aurais même pas eu la chance de continuer à vivre. Je n’aurais pas survécu au mouvement anti-droite, ni à la Révolution culturelle. Heureusement, je suis venu à Hong Kong... »

Après son arrivée à Hong Kong, Ni Kuang a d’abord travaillé dur. Au cours de cette époque, il a publié un roman « Enterré vivant », qui raconte l’histoire de la femme d’un propriétaire qui a été enterrée vivante, avec son petit-fils, pendant le mouvement de réforme agraire. Ce roman a décrit une scène bien triste de l’enterrement d’une grand-mère et de son petit-fils encore vivants : « Lorsqu’ils étaient à moitié enterrés, la grand-mère a tapoté son petit-fils et l’a consolé : " Ça ira mieux dans une minute, ce ne sera plus étouffant " ». Ce roman, écrit en un après-midi, lui a rapporté 90 dollars de Hong Kong, ce qui était supérieur à son salaire mensuel, et a reçu des critiques élogieuses. Depuis lors, Ni Kuang s’est consacré à l’écriture. Sa productivité était incroyable et il est connu comme étant « l’écrivain le plus speed du monde ».


La position anticommuniste de Ni Kuang est très ferme. Il est convaincu que le PCC a complètement violé l’histoire et la civilisation humaines. « La chose la plus terrifiante à propos du PCC est qu’il fait un lavage de cerveau et contrôle l’esprit et la volonté des autres. Dans le système du PCC, les gens ne deviendront qu’une machine d’obéissance totale. », a-t-il affirmé.

Ni Kuang, qui a vécu la réforme agraire dans le Guangdong, a souligné que beaucoup de gens se font encore des illusions sur les dirigeants décédés du PCC : « Aucun membre du PCC n’est innocent ». Chaque fois qu’il entend dire que le parti communiste a progressé, il explique à l’aide d’une parabole : « Les gens demandent comment vont actuellement les chefs de tribus cannibales. La réponse est que nous avons progressé et que nous mangeons de la chair humaine avec des couverts maintenant. Le soi-disant progrès du parti communiste est de manger de la chair humaine avec des couverts ! ».

Il y a trente ans, dans son roman Chasser le dragon, Ni Kuang « prédisait » la destruction d’une grande ville en Orient : « La simple décision de quelques hommes, dans leur arrogance et leur ignorance, peut entraîner la destruction totale d’une grande ville. La raison n’en est pas une catastrophe naturelle, mais la perte de ses qualités ». Plus tard, Ni Kuang mentionnera que cette ville est Hong Kong. Il a déclaré que la qualité disparue de Hong Kong était la « liberté », et « notamment la liberté d’expression. La liberté d’expression est la base de toutes les libertés, et sans liberté d’expression il n’y a pas d’autres libertés ». Qui aurait cru que les paroles de Ni Kuang deviendraient une réalité en 2020 : le Parti communiste chinois a effectivement imposé la loi de sécurité nationale de Hong Kong.

Quant à ce qu’on appelle un pays, deux systèmes, Ni Kuang savait déjà que c’était un canular : « Je ne crois même pas à l’idée d’un pays, deux systèmes », avait-il affirmé. « Qu’est-ce qu’un pays, deux systèmes quand c’est le parti communiste qui dirige ? Un pays, deux systèmes, voilà ce que dit le Parti communiste. Mais quand la parole du Parti communiste a-t-elle été fiable ? Pas une parole n’a été tenue depuis des décennies ».

Ni Kuang se considère comme un patriote, « à l’extrême » ! Il a un jour écrit deux slogans : « Être patriotique signifie être anticommuniste, et anticommuniste est patriotique ».

Ye Qing, le vétéran anticommuniste qui a effrayé le Parti communiste chinois

Au XXe siècle, il y avait un homme dont la vie était assez spectaculaire : il a rejoint le Parti communiste chinois dans son jeune âge, a été secrétaire de la branche française du parti communiste, a été l’un des premiers dirigeants importants du Parti communiste chinois, et est allé à Moscou pour étudier à l’Université Sun Yat-sen. A son retour en Chine, il a participé aux émeutes communistes et a été arrêté par le gouvernement de la République de Chine (aujourd’hui Taiwan) dirigé alors par le parti Kuomintang (KMT), mais il a survécu à deux blessures par balle sur le lieu de l’exécution. Après avoir été à nouveau arrêté par le gouvernement, il a choisi de rejoindre le parti KMT. Il a écrit de nombreux articles critiquant le Parti communiste chinois, ce qui l’a rendu irréconciliable avec le Parti communiste chinois. Il s’appelait Ren Zhuoxuan, et il était largement connu sous son pseudonyme Ye Qing.

Après que Ye Qing a décidé de quitter le Parti communiste, il a déclaré à Zuo Guoyong, le vice-président de la Cour de Changsha du Kuomintang : « Ma vie politique au sein du Parti communiste est morte. À partir de maintenant, je vais poursuivre ma nouvelle vie ». Sa « trahison » a été incroyable pour le PCC, et a porté un coup dur à Chen Duxiu, Zhou Enlai et d’autres.

Après la rébellion de Xi’an en 1936, le KMT a été forcé d’accepter l’idée du PCC de « s’unir contre le Japon ». Selon Ye Qing, unir tous les partis, toutes les factions et toutes les armées pour lutter contre le Japon était évidemment bénéfique au Parti communiste et à l’Armée communiste, mais pas à l’Armée nationaliste. Ye Qing a donc préconisé la publication d’un manifeste et le lancement d’une « unification pour sauver le pays ». Le Parti communiste ne pouvait pas s’y opposer, mais cela était préjudiciable au PCC, car en s’unifiant pour sauver le pays, le PCC devait remettre le pouvoir militaire et politique dans les « zones frontalières » au gouvernement nationaliste.

La suggestion de Ye Qing a été bien accueillie par certaines personnes de vision, il a donc lancé une campagne de 100 000 signatures pour « l’unification pour sauver le pays » et a publié un numéro spécial du même titre par le biais du magazine mensuel Construction culturelle afin d’écraser le slogan « S’unir contre le Japon » qui gagnait en popularité à Shanghai.

Ye Qing, qui connaissait bien les tactiques du PCC, a rendu furieux le PCC et le camp de gauche, les qualifiant de « chiens policiers japonais » et de « racaille nationale ». Le Parti communiste chinois a même appelé Tchang Kaï-chek directement et a exigé que Ye Qing et d’autres soient tenus pour responsables du « sabotage du front uni », mais Tchang Kaï-chek, Chen Cheng et d’autres personnalités de haut rang du KMT ont rencontré Ye Qing l’un après l’autre et l’ont félicité.

En juillet 1949, Ye Qing est nommé vice-ministre, puis ministre par intérim du Département central de la propagande du KMT. Il a parcouru le Sud-Ouest, dirigeant des opérations de propagande, analysant les points de vue sur la situation actuelle et appelant à l’ouverture d’un « second champ de bataille » et d’une « guerre économique » et « idéologique » : « Raviver l’esprit de l’expédition du Nord » et organiser l’« Internationale anticommuniste d’Extrême-Orient » afin de remonter le moral du KMT.

Sans aucun doute, le Parti communiste chinois détestait Ye Qing qui était au cœur de ses problèmes. Mao Zedong, Zhang Wentian, Wang Jiaxiang, Chen Boda, Ai Siqi et Wu Liping à Yan’an ont publié des articles réfutant les arguments de Ye Qing. Par exemple, Mao Zedong, dans son rapport Programme de lutte contre la reddition lors d’une réunion de cadres supérieurs à Yan’an le 10 juin 1939, a réfuté en ces termes : « Au cours des deux dernières années, en particulier au cours des six derniers mois, des personnes écrivant au nom du Kuomintang, y compris le trotskiste Ye Qing, ont publié de nombreuses " idées divergentes et confuses " qui sont non seulement contre le communisme mais aussi contre les véritables Trois Principes du Peuple. ...En fait, leur affirmation selon laquelle seuls les Trois Principes du Peuple et le Kuomintang sont adaptés à la situation nationale est la plus inappropriée, et ce sont les faux Trois Principes du Peuple et du faux Kuomintang, alors que le communisme et le parti communiste sont parfaitement adaptés à la situation nationale. »

Cependant, après des décennies, Taïwan a évolué vers une société démocratique, alors que la population de la Chine continentale est toujours réprimée et persécutée par le PCC, ce qui prouve que la déclaration de Mao n’est qu’un mensonge.

En 2002, Yu Ying Shi, le célèbre historien a déclaré dans une interview qu’il n’y avait pas d’histoire en Chine continentale depuis 1949, et que les « histoires » qui existent sont toutes de fausses histoires, créées pour la propagande politique. (Image : wikimedia / Domaine public)
En 2002, Yu Ying Shi, le célèbre historien a déclaré dans une interview qu’il n’y avait pas d’histoire en Chine continentale depuis 1949, et que les « histoires » qui existent sont toutes de fausses histoires, créées pour la propagande politique. (Image : wikimedia / Domaine public)

L’historien Yu Ying Shi : La domination du monde par le PCC sera toujours révélée de nouvelles façons

Yu Ying Shi, célèbre historien spécialisé dans l’étude de l’histoire intellectuelle, a reçu le premier prix Tang de sinologie en 2014. En 2002, il a déclaré dans une interview qu’il n’y avait pas d’histoire en Chine continentale depuis 1949, et que les « histoires » qui existent sont toutes de fausses histoires, créées pour la propagande politique. La seule façon de dévoiler la fausse histoire est d’ouvrir les données et de parler sur la base des données originales une fois que la liberté académique sera complètement atteinte.

Yu Ying Shi a présenté la domination du monde par le PCC de cette manière : « Le système dit " léniniste et stalinien " est un régime totalitaire, et son attitude fondamentale envers la culture et l’éducation est de s’opposer à la connaissance et d’être hostile aux intellectuels » . En effet, le régime totalitaire est inévitablement basé sur ce que Chu Anping appelle la  « règle du parti », ce qui signifie la domination absolue du monde et de ses habitants par un seul « parti ». Ainsi, dans l’ensemble, le « parti » doit utiliser tous les moyens possibles, y compris la fraude et la brutalité, pour maintenir le pouvoir dont il s’est emparé par la violence. Pour ce « parti », la perte du pouvoir équivaut à la destruction de l’univers. De même, chaque « membre du parti » doit également, à titre individuel, utiliser tous les moyens pour maintenir le « pouvoir » qu’il détient personnellement entre ses mains, qui ne peut qu’augmenter, et non diminuer. La croyance de tout « membre du parti » est que si vous avez le pouvoir, vous avez tout, et si vous n’avez pas le pouvoir, vous perdez tout. Staline a dit :  « Les communistes sont faits d’un matériau spécial », et c’est la signification exacte de ces mots.

Pour cette raison, la lutte au sein du Parti ne s’arrêtera jamais. La légitimité de « la domination du monde par le PCC »  repose entièrement sur une idéologie particulière. Cette idéologie est considérée comme la vérité absolue, et personne ne doit avoir le moindre doute à ce sujet, car dès qu’il y aura un doute, les fondements de « la domination du monde par le PCC » seront ébranlés. C’est pourquoi « la domination du monde par le PCC » est instinctivement opposée à la connaissance et hostile aux intellectuels.

Le mouvement de réforme idéologique du Parti communiste chinois

Dès le début, le « système léniniste » de l’ancienne Union soviétique a été une manifestation complète de l’esprit anti-intellectuel. La philosophie, la littérature, l’art, la société, la science et l’histoire étaient tous soumis au contrôle strict du « Parti » et devaient se conformer de manière absolue à l’idéologie officielle. Les sciences naturelles n’ont pas fait exception, et nous connaissons tous les blagues sur l’« intervention de Staline dans la linguistique soviétique » et la « biologie de Lyssenko ».

Après l’instauration du régime de Lénine, les deux premières caractéristiques de l’éducation ont été d’abaisser les normes académiques du passé et de saper l’autorité des enseignants. Les enseignants du secondaire recevaient les salaires les plus bas, quarante-cinq roubles par mois, tandis que les ouvriers scolaires recevaient soixante-dix roubles par mois. Le « Parti » a conduit systématiquement les élèves à humilier les enseignants en classe, les rendant ainsi honteux d’eux-mêmes. Le Parti communiste chinois, qui avait suivi l’exemple institutionnel de l’Union soviétique, a également commencé par reléguer les enseignants au statut de citoyens de troisième classe et a essayé d’inciter les élèves à attaquer leurs professeurs.

Par conséquent, la Révolution culturelle n’était pas un événement historique isolé, mais plutôt l’aboutissement d’un processus dans lequel la « domination du monde par le PCC » a révélé sa véritable nature : la « campagne de rectification de Yan’an » en 1942 et le « Mouvement anti-droitiste » en 1957. De plus, la Révolution culturelle n’est pas la fin du processus susmentionné : dans la nouvelle étape historique, l’essence de la « domination du monde par le PCC » se manifestera encore et encore d’une manière nouvelle.

Yu Ying Shi a déclaré que le communisme monopolise toutes les ressources de production et les moyens de vie d’un pays, ce qui équivaut au contrôle complet de l’esprit et du corps d’une personne, ce qui est sans précédent dans l’histoire, à la fois dans les temps anciens et modernes.

Les gens perspicaces, les yeux sages, connaissent les démons, ils échappent aux griffes du PCC, soutiennent la justice en dehors du continent et révèlent la sombre vérité du PCC. Ce sont précisément les efforts incessants pour renforcer la droiture et éradiquer petit à petit les maux de l’histoire, et aujourd’hui enfin au XXIe siècle, un torrent croissant de dissolution du PCC s’est formé dans le monde entier, et le communisme, qui déroute le monde depuis cent ans, disparaîtra de la scène de l’histoire. Les cœurs des gens se sont maintenant éveillés.

Rédacteur Charlotte Clémence
Collaboration Yi Ming

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