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Tradition. Précepte Chinois : Haute moralité

CHINE ANCIENNE > Tradition

Portrait de Fu Bi. (Image : wikimedia / 王圻 / Domaine public)

Le précepte « dé gāo wàng zhòng » fait référence à une personne de haute moralité et de prestige. Il est souvent utilisé pour faire l’éloge de personnes âgées, comme si nous complimentions quelqu’un en français en disant : « Vous êtes un saint ». Voici l’histoire de l’homme qui a inspiré ce précepte.

Fu-Bi, également connu sous le nom de Yan-Guo, était originaire de Luoyang, une ville située près du fleuve Jaune. Il vécut à l’époque de la dynastie des Song du Nord. Dès son plus jeune âge, il était  diligent dans ses études et est devenu très compétent. Fu-Bi était ouvert d’esprit et tolérant, avec un talent extraordinaire. À l’époque, un haut gradé le remarqua et le loua en lui disant : « Vous êtes un homme de compétence supérieure qui aidera un empereur ! ».

À l’âge de 26 ans, Fu-Bi  commença sa carrière comme fonctionnaire

Au cours des 40 années de sa carrière, il fut fidèle à son pays. En ce qui concerne les relations avec les diplomates, la défense des frontières, la surveillance des prisons, l’assistance aux victimes, etc., il  accomplit tout cela de manière remarquable. Il fut constamment promu et occupa successivement le poste de  Premier ministre, pour l’empereur Renzong, pour l’empereur Yingzong et pour l’empereur Shenzong. Il devint un fonctionnaire célèbre sur lequel les empereurs comptaient beaucoup et qui était respecté par de nombreux responsables gouvernementaux.

Au cours de la deuxième année du règne de l’empereur Renzong (1042 ap.  J.-C.), l’État de Khitan au nord du pays, fit stationner des troupes à la frontière, exigeant que la dynastie des Song cède le vaste territoire situé au sud du col de la montagne. La cour royale ordonna à Fu-Bi de se rendre dans les camps ennemis et de négocier.

Au cours des négociations, Fu-Bi ne se préoccupa pas de sa sécurité personnelle et présenta son point de vue avec assurance, protégeant avec succès les intérêts du pays. Il reçut à deux reprises l’ordre d’aller en tant que messager. La première fois qu’il se rendit sur le lieu de sa mission, sa fille décéda des suites d’une maladie. La deuxième fois, il apprit en route que son fils était né, mais il ne retourna  jamais chez lui, même pour une seule visite. Pour le récompenser de ses accomplissements, la cour lui confia de nombreux postes importants, mais il les déclina humblement.

Fu-Bi était respectueux et bienveillant envers les autres

Au cours de la 8eme année du règne de l’empereur Renzong (1048 ap. J.-C.), le fleuve Jaune déborda de ses rives à Shanghu et les crues provoquèrent une catastrophe naturelle. À cette époque, Fu-Bi était victime de rumeurs malveillantes propagées par lvennemi et avait été rétrogradé à un poste à Qingzhou. Il nettoya plus de 100 000 logements publics et privés, et en fit bénéficier les victimes de l’inondation. Il posta ensuite un avis demandant l’aide des locaux pour la collecte de nourriture.

En complément de la nourriture stockée dans les entrepôts du gouvernement, toute la nourriture collectée fut distribuée dans la zone touchée par l’inondation. Les paroles de louange raisonnaient dans les rues. L’empereur envoya spécialement un messager apporter des cadeaux à Fu-Bi et le nomma vice-président du Conseil des Rites. Fu-Bi refusa poliment, en disant : « En tant que Sujet, je n’ai fait qu’accomplir mon devoir ».

Fu-Bi était respectueux et bienveillant envers les autres, même après son accession au poste de Premier ministre. Il n’était jamais arrogant. Qu’il soit en présence d’un fonctionnaire de rang inférieur ou d’un citoyen ordinaire, il les traitait avec le même respect. Quand Fu-Bi devint vieux, il prit sa retraite et vécut longtemps dans la solitude à Luoyang. Sima Guang l’a loué, en déclarantt : « Un fonctionnaire au caractère noble et au prestige élevé, qui a servi trois empereurs. »


Rédacteur Alex

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