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Sagesse. Médecins réputés de la Chine ancienne : Liu Bangyong et Zhao Quan (3/3)

CHINE ANCIENNE > Sagesse

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À l’époque de la dynastie Ming, la Chine comptait de nombreux médecins réputés qui possédaient des compétences médicales exceptionnelles. En fait, certains d’entre eux étaient même considérés comme possédant des capacités extraordinaires.

Dans le troisième article de notre série, continuons à explorer quelques-uns des célèbres médecins de la Chine ancienne.

Liu Bangyong pouvait prédire la durée de vie des patients

Liu Bangyong est né sous la dynastie Ming dans le comté de Conghua, dans le Guangdong (qui fait aujourd’hui partie de la ville de Guangzhou), en Chine. Il vivait dans les montagnes et gagnait sa vie en coupant du bois. Dès son plus jeune âge, il fit preuve d’un talent exceptionnel. Un jour, il rencontra un ermite dans les collines qui reconnut ses aptitudes extraordinaires et lui transmit de nombreuses compétences médicales anciennes. Plus tard, lorsqu’il comprit la profondeur de ces compétences, il commença à pratiquer la médecine dans la ville.

Pour diagnostiquer les patients, M. Liu n’avait qu’à observer la couleur de leur visage et leur apparence pour déterminer leurs maux. Il n’adhérait pas aux prescriptions traditionnelles, mais utilisait au contraire des méthodes de traitement en constante évolution, ce qui rendait difficile pour les gens ordinaires de discerner les secrets de ses techniques.

Cependant, chaque médicament qu’il prescrivait entraînait une guérison complète de la maladie du patient. Les habitants louaient ses compétences médicales, s’émerveillant de ses capacités, et un flot continu de personnes sollicitait son expertise médicale.

En tant que médecin, M. Liu n’adhérait pas aux prescriptions traditionnelles, mais utilisait des méthodes de traitement en constante évolution. (Image : kian2018 / Pixabay)

Ce médecin réputé pratiquait la technique du pouls Tai Su

La technique de diagnostic de Liu Bangyong, connue sous le nom de pouls Tai Su, était également remarquable. Il pouvait prédire la fortune et la durée de vie d’un patient en posant un seul doigt sur son pouls. Il prescrivait volontiers des médicaments s’il rencontrait un patient dont la maladie pouvait être soignée. En revanche, si l’état du patient était irrémédiable, il l’informait de sa mort à venir.

Un jour, une femme âgée vint le voir pour se faire soigner. De plus, elle voulait savoir combien de temps il lui restait à vivre. Après avoir pris son pouls, Liu Bangyong plaça des morceaux de bambou dans une jarre en poterie et les scella en lui disant : « Chaque année, retirez un morceau de bambou de la jarre jusqu’à ce que vous les ayez tous retirés. Votre vie s’arrêtera le jour où vous aurez retiré le dernier morceau ». Conformément à la prédiction, la femme âgée décéda le jour prévu.

Une autre histoire raconte que le magistrat du comté souffrait d’une affection chronique due à des mucosités, qui ne montrait aucun signe d’amélioration. Il demanda à Liu Bangyong de diagnostiquer sa maladie et de le soigner. Après avoir pris son pouls, M. Liu lui dit : « Cette maladie est incurable ». Cependant, le magistrat ne tint pas compte de ses conseils et insista pour aller se faire soigner ailleurs. Liu Bangyong le mit en garde contre un voyage lointain, mais il ignora ses paroles. Le magistrat emprisonna même Liu Bangyong et lui déclara avec colère : « Je m’occuperai de votre punition à mon retour ! ».

Peu de temps après, le magistrat mourut à bord d’un navire. Regrettant de ne pas avoir écouté les conseils de Liu Bangyong, il laissa une dernière volonté, celle de le libérer. Lorsqu’il apprit la nouvelle de la mort du magistrat, Liu Bangyong remarqua avec tristesse : « Je lui avais conseillé de ne pas s’embarquer pour un voyage lointain parce que je craignais qu’il ne revienne pas ! ».

Plus tard, Liu consigna les formules médicinales qu’il avait accumulées au fil des ans. Ceux qui utilisaient les prescriptions médicales de ce médecin réputé obtenaient toujours des résultats remarquables.

Zhao Quan, le médecin divin

Zhao Quan, appelé aussi Zhongheng, est né dans le comté de Gaotang (qui fait aujourd’hui partie de la province de Shandong), en Chine. C’était un homme simple et honnête qui excellait en médecine et qui se qualifia comme candidat principal à l’examen impérial pour étudier à l’Académie nationale.

Pendant la période Jiajing de la dynastie Ming, un homme nommé Xia Yan venait de prendre ses fonctions de Premier ministre et prévoyait de se rendre à la capitale pour présenter ses respects à l’empereur. Xia Yan se rendit en bateau vers le Nord, en passant par Wucheng. Une nuit, son bateau accosta sur le rivage. Il était tard dans la nuit et le calme régnait, mais bientôt, des voix se firent entendre depuis le ciel, et le bruit des serviteurs à cheval qui ouvraient la voie se mêla au tintement des cloches et à une musique mélodieuse. Xia Yan et son entourage regardèrent longuement le ciel. Tous pensaient qu’il s’agissait d’un signe de mauvais augure.

Zhao Quan était un homme simple et honnête qui excellait en médecine. Il se qualifia comme candidat principal à l’examen impérial pour étudier à l’Académie nationale. (Image : 鹈鹂 夏 / Pixabay)

Soudain, Xia Yan entendit une voix venant du ciel qui disait : « Le médecin divin va arriver ». Il demanda à haute voix : « Qui est ce médecin divin ? ». L’agent lui répondit immédiatement : « Son nom de famille est Zhao ». Après cela, on n’entendit plus aucun bruit.

À ce moment-là, un bateau s’approcha de loin et Xia Yan sentit que la personne à bord était extraordinaire. Il envoya quelqu’un se renseigner, et la personne à bord du bateau répondit : « Mon nom est Zhao, et je suis un érudit ». En entendant cela, Xia Yan fut ravi. Il l’invita à monter sur son bateau et tous deux entamèrent une conversation animée. Cette personne n’était autre que Zhao Quan. Xia Yan admira le talent de Zhao Quan et lui demanda de l’accompagner à la capitale.

Au service de l’empereur Jiajing

Les compétences médicales de Zhao Quan étaient exceptionnelles et il devint rapidement connu dans la capitale. Un jour, l’empereur Jiajing tomba malade et les médecins impériaux du palais furent désemparés. Après avoir consulté les ministres, Xia Yan décida de demander à Zhao Quan d’examiner et de soigner l’empereur. Zhao Quan prescrivit un seul médicament et, avant même que l’empereur ait fini de le prendre, sa santé commença à s’améliorer. Dès lors, l’empereur Jiajing le tint en haute estime.

Grâce aux faveurs de l’empereur, Zhao Quan devint médecin militaire. Cependant, il démissionna de son poste officiel peu de temps après. Zhao Quan se consacra à la rédaction d’ouvrages médicaux, rendant volontiers visite aux patients qui cherchaient de l’aide.

Après avoir soigné les patients, il n’acceptait jamais d’argent ou de biens supplémentaires. Il fit même don de médicaments à des personnes pauvres.

Les compétences médicales de Zhao Quan étaient très avancées et il connaissait parfaitement le pouls Tai Su. (Image par 鹈鹂 夏 / Pixabay)

Des capacités médicales extraordinaires

Les compétences médicales de Zhao Quan étaient très avancées et il connaissait parfaitement le pouls Tai Su. Un jour, un magistrat alité semblait gravement malade. Le magistrat demanda à Zhao Quan de le soigner. En arrivant chez le magistrat , Zhao remarqua qu’il s’assoupissait, mais il ne le réveilla pas. Zhao Quan prit le fils du magistrat à part, examina son pouls et lui dit : « Votre pouls est régulier, votre père ira bien ». Plus tard, Zhao Quan prescrivit un seul médicament, et la maladie du magistrat fut guérie.

Un jour, alors que Zhao se promenait à cheval à l’extérieur de la ville, il vit des gens placer un défunt dans un cercueil. Il descendit rapidement de cheval, s’approcha du défunt et souleva ses couvertures et ses vêtements. Il fit ensuite apporter de l’eau chaude, y ajouta quelques herbes médicinales et versa le mélange dans la bouche du défunt. En peu de temps, le mort revint à la vie.

Lorsque les gens lui demandèrent comment il savait que la personne dans le cercueil n’était pas encore morte, Zhao Quan répondit : « Je peux sentir l’odeur de la mort à dix pas. Je n’ai pas senti cette odeur en passant près de lui, j’en ai donc conclu qu’il n’était pas mort. Sinon, comment aurais-je osé soulever les vêtements d’un mort ? ».

Après avoir démissionné de son poste officiel, Zhao Quan se consacra à la culture du Dao. Après son décès, sa chambre fut remplie d’un parfum particulier, et une lumière rayonnante apparut sur le toit. Même après plusieurs jours, les gens avaient l’impression qu’il était toujours en vie.

Rédacteur Albert Thyme

Source : Well-Known Physicians of Ancient China (Part 3)
www.nspirement.com

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