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Histoire. La légende de la fameuse générale chinoise Qin Liangyu (1/2)

CHINE ANCIENNE > Histoire

Au cours des milliers d’années de l’histoire chinoise, Qin Liangyu est la seule femme à avoir été officiellement reconnue comme général par la nation. Célébrée par l’empereur Chongzhen de la dynastie Ming dans un poème, elle est la seule femme générale mentionnée dans les Vingt-Quatre histoires.

Qin Liangyu avait des talents exceptionnels et l’ambition de défendre son pays

Née de l’ethnie Miao sous le règne de l’empereur Wanli de la dynastie Ming (1368 à 1644), Qin Liangyu est originaire de la ville de Letian, à la périphérie de la ville de Zhongzhou, dans le Sichuan. Elle a grandi dans une famille dont le père était Qin Kui, un érudit, et elle était la troisième de sa fratrie, avec deux frères plus âgés et un plus jeune. Outre l’enseignement des classiques, de la littérature et de la peinture, Qin Liangyu fut formée aux arts martiaux traditionnels Miao, maîtrisant l’équitation, le tir à l’arc et le combat.

Les mesures de ses vêtements et de ses effets personnels conservés à Chongqing ont permis de déterminer que Qin Liangyu mesurait une taille impressionnante d’environ 1m 85.

La légende de la fameuse générale chinoise Qin Liangyu
Qin Liangyu a été formée aux arts martiaux traditionnels Miao, maîtrisant l’équitation, le tir à l’arc et le combat. (Image : wikimedia / AnonymousUnknown author / / Domaine public)

Dès son plus jeune âge, Qin nourrissait l’ambition de défendre son pays. Reconnaissant ses talents exceptionnels dans les arts et la guerre, son père se lamenta un jour : « Tes frères sont bien pâles en comparaison de toi, si seulement tu n’étais pas une femme, tu deviendrais sans aucun doute un chef important dans le futur. » Sans se laisser déconcerter, Qin Liangyu répondit avec assurance qu’elle pouvait commander des armées et défendre des villes aussi bien que n’importe quel homme.

Connue pour son intelligence et sa beauté, Qin Liangyu fut poursuivie par de nombreux prétendants. L’un d’entre eux, Cao Gao, tenta de lui faire du mal après qu’elle l’eut rejeté et la fit même emprisonner sous de fausses accusations. Après sa libération, elle organisa une compétition d’arts martiaux pour choisir son époux. Surpassant Cao Gao et les autres candidats, elle choisit Ma Qiancheng, un descendant du célèbre général Ma Yuan de la dynastie Han. Peu après leur mariage, Qin Liangyu donna naissance à un fils nommé Ma Xianglin.

La légende de la fameuse générale chinoise Qin Liangyu
L’époux de Qin Liangyu était le descendant du célèbre général Ma Yuan de la dynastie Han. (Image : wikimedia / Thomas Bächinger from Illnau, Switzerland / CC BY-SA 2.0)

La bravoure de Qin Liangyu et de sa Cavalerie blanche face à la rébellion

Après son mariage, les compétences militaires de Qin Liangyu trouvèrent une affectation parfaite. Elle aida son mari à former une force redoutable connue sous le nom de « Cavalerie blanche ». Cette unité, qui devait son nom à ses lances blanches, utilisait une arme conçue par Qin Liangyu. Adaptée à la guerre de montagne, cette lance était munie d’un crochet pour trancher et tirer, et d’un anneau métallique pour marteler. Les lances pouvaient même être reliées pour former des échelles de fortune, permettant aux soldats d’escalader les falaises et les murs. Sous Ma Qiancheng et Qin Liangyu, cette force a maintenu la paix dans leur région.

Au cours de la 26ème année du règne de l’empereur Wanli, une importante rébellion éclata. Menés par Yang Yinglong, les insurgés faisaient des ravages. La cour impériale dépêcha des forces armées, dont Qin Liangyu et sa Cavalerie Blanche forte de 3 000 hommes, pour réprimer la rébellion. Dotée d’un armement spécial et d’un entraînement rigoureux en montagne, la Cavalerie blanche vainquit constamment les rebelles.

Lors d’une bataille notable à Dengkan, Qin Liangyu mena ses troupes avec une bravoure inégalée, malgré une infériorité numérique de 10 contre 1. Capturant le chef ennemi en plein combat, sa cavalerie mit en déroute l’armée adverse, forte de 5 000 hommes. Son héroïsme lui valut une médaille d’argent décernée par le général en chef de la dynastie Ming, sur laquelle étaient inscrits quatre caractères signifiant « Une femme aussi brave qu’un homme ».

À la suite de cette victoire, les forces impériales se sont rapidement emparées de points stratégiques clés, ce qui aboutit au siège réussi de la place forte des rebelles et à la fin de la rébellion.

Rédacteur Albert Thyme

Source : The Legend of Qin Liangyu: China’s Female General (Part 1)
www.nspirement.com

À suivre...

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