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Chine. L’art martial Dim Mak utilisé contre les manifestants à Hong Kong

ACTUALITÉ > Chine

 
Un ancien militaire chinois dévoile une méthode de répression utilisée en secret à Hong Kong. (Image : secretchina.com)
 

Alors que se pose toujours la question de savoir quelles sont les causes de la mort de Chen Yanlin, jeune hongkongaise de 15 ans, championne de plongeon, dont le corps flottant a été retrouvé nu en mer, ainsi que celles des autres manifestants retrouvés morts dans la mer de Hong Kong, un ancien militaire chinois a dévoilé, après avoir comparé une grande quantité de photos de jeunes Hongkongais « suicidés », qu’il s’agirait plutôt de cas de meurtres commis par des agents secrets chinois infiltrés à Hong Kong, au moyen d’une méthode secrète traditionnelle chinoise  –  le Dim Mak.

Cet ancien militaire s’est présenté comme un ancien policier des forces spéciales du Parti communiste chinois. Il y a quelques années, il a été choisi par le Ministère chinois de la Sécurité Intérieure, pour participer à des échanges avec les forces spéciales de Hong Kong : les Flying Tigers. Ces derniers constituent l’élite de la police antiterroriste de Hong Kong et possèdent des techniques de combat très complètes, ce qui en fait l’équipe la plus hautement qualifiée de la police de Hong Kong.(1)

Cette personne a révélé que les Flying Tigers ont deux systèmes de combat. La première consiste à contrôler les suspects, et à les neutraliser. La seconde consiste à causer leur mort en leur portant un coup fatal.

Les détails accréditant la thèse du Dim Mak

En étudiant les photos des jeunes « suicidés », l’ancien militaire chinois a découvert quatre détails qui ont attiré son attention : 1) Aucun cadavre ne montre que la langue ressort, ce qui exclut la mort par étranglement; 2) Aucun cadavre ne montre les pieds et les mains recourbés, ce qui exclut la noyade; 3) Selon les rapports, on n’a pas détecté sur ces cadavres de dommages sérieux au niveau des organes internes ni de déformation des os, ce qui éliminerait le soupçon de mort par suite de coups portés par les Flying Tigers; 4) Le cadavre ne présente aucune blessure susceptible d’avoir été provoquée par une aiguille, une balle ou un électrochoc, ce qui exclut l’hypothèse d’une mort par arme.

En revanche, en observant les photos des corps repêchés en mer à Hong Kong, il a constaté que ces corps présentaient des bleus : sur les bras, la poitrine, l’abdomen, les cuisses, le dos, le cou, etc. D’après lui, ces bleus résultent d’une autre technique de neutralisation transmise uniquement en interne en Chine: une technique d’arts martiaux self défense, basée sur la médecine traditionnelle chinoise.

Uniquement transmise en Chine

D’où lui vient cette certitude ? Elle est basée sur le fait que, dans n’importe quel pays, l’entraînement des forces spéciales consiste à neutraliser les suspects et a riposter aux attaques uniquement par des exercices de tirs. Seule la Chine dispense un autre type d’entraînement dérivé des arts martiaux, permettant de neutraliser un suspect. Cette technique permet de régir les frappes et pressions sur les points vitaux du corps, pouvant entraîner la mort. Ainsi, une personne jetée à l’eau après avoir été frappée sur ces points de pression, perd peu à peu sa vitalité et finit par mourir noyée si ces points vitaux ne sont pas débloqués à temps.

Cet ancien militaire a également expliqué que ces jeunes sont jetés à l’eau en état d’endormissement artificiel, comme s’ils avaient avalé un flacon entier de somnifères. Les médecins légistes n’arrivent pas à déterminer s’ils sont morts par suite de noyade ou s’ils étaient déjà morts avant d’être jetés à l’eau. Il a précisé à la fin que tous ceux qui sont au courant de ce secret travaillent pour le Parti communiste chinois, mais que lui-même avait décidé de le révéler au public.

Il existe des vidéos sur Youtube expliquant comment les forces spéciales chinoises utilisent cette méthode pour neutraliser ou tuer un suspect.

Acupression en médecine chinoise (Image : pixabay.com)
 L’acupression, issue de la médecine traditionnelle chinoise, consiste à stimuler les points d’acupuncture par la pression des doigts. (Image : pixabay)
 

Canular ou vérité ?

Ces révélations sont tellement irréalistes que l’on pourrait se croire dans un film de Kung Fu hongkongais des années 70. S’agit-il de la vérité ou d’un simple canular ?

Selon un média chinois, en octobre 2014, un chauffeur de bus du Sichuan a réussi à neutraliser un voleur particulièrement robuste. Le chauffeur a appuyé brièvement sur un point de pression situé dans le cou du voleur. En quelques secondes, ce dernier a été paralysé. Le chauffeur a expliqué qu’il faisait partie de l’armée et devait souvent s’exercer à des techniques de combat. Ce qu’il a utilisé pour neutraliser le voleur est une technique de pression qu’il avait apprise discrètement d’un ami militaire. Il ignorait le nom de ce point, mais il savait qu’un seul coup porté à cet endroit suffirait à paralyser son adversaire.[2]

Qu’est-ce que c’est le Dim Mak?

Cette maîtrise est le Dim Mak 点脉 ou Dian Xue 点穴, (littéralement « touches mortelles ») et existe réellement dans les arts martiaux chinois traditionnels, il s’agit d’un ensemble de techniques de pression ou de frappe des points d’acupression, sous forme d’effleurement ou de pression brève d'un doigt, elle tire son origine de la médecine traditionnelle chinoise.

Utilisée en médecine, elle sert à rétablir l’équilibre énergétique dans le corps humain, à soigner des maladies et des blessures et à soulager la fatigue, les douleurs, etc. Dans les temps anciens, les médecins de renom arrivaient même à dissiper des maladies graves en très peu de temps grâce à cette technique. Dans le cadre de la médecine, il faut prendre en compte les changements de saisons afin d’optimiser les résultats.

Livre ancien intitulé « Les véritables points secrets du Dim Mak ». (Image : book.kongfz.com
Livre ancien intitulé « Les véritables points secrets du Dim Mak ».
(Image : book.kongfz.com)
 

Pour sa pratique dans les arts martiaux, les conditions sont moins strictes, car elle nécessite de neutraliser rapidement l’adversaire ; toutefois elle implique de connaitre par cœur certains points d’acupuncture. Les points vitaux se situent principalement sur la tête et le cou, sinon l’ensemble des points est réparti sur les quatre membres. D’autres points, bien que n’étant pas « mortels », peuvent provoquer un évanouissement rapide. Si ces points ne sont pas rapidement débloqués, le flux du Qi et du sang est coupé et n’arrive plus à alimenter la partie du corps concernée, pouvant entraîner une paralysie à vie. Donc, ceux qui pratiquent cette méthode, doivent aussi savoir absolument comment débloquer ces points pour sauver la personne paralysée. C’est là le vrai sens de Dim Mak et le véritable esprit du Kung Fu.

Dans un village de la province du Fujian, des spécialistes de cet art martial affirment que le Dim Mak peut se révéler dangereux. Quand il s’agit de la transmission de cette technique, les maîtres du village choisissent toujours leurs élèves à l’intérieur du village, pour éviter que cette technique ne soit transmise à quelqu’un d’extérieur. Le choix se porte sur des hommes calmes et avec une bonne maîtrise, pour prévenir tous risques de blessures. Ceux qui n’ont pas bien maîtrisé la technique et qui ont occasionné des blessures aux gens seront désormais interdits de transmettre cette technique aux futures générations.[3]

Cette technique du Dim Mak est aujourd’hui maitrisée, entre autres, par les médecins spécialisés, les moines Shaolin, les maîtres de Kung Fu ou les militaires de la force spéciale chinoise.
 

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