Homme. Des œuvres littéraires d’Orient et d’Occident établissent un lien entre suicide et péché

Dans la vie de tous les jours, face aux difficultés et aux revers, il est parfois observé deux attitudes : certaines personnes peuvent devenir plus courageuses, tandis que d’autres ne peuvent plus supporter le fardeau et choisissent de se suicider. Mais, le suicide peut-il réellement apporter un soulagement et une mort définitive ? Comment les sociétés orientales et occidentales considèrent-elles le suicide ?

La société orientale et sa vision du suicide

Dans le Classique de la piété filiale, ou Xiao Jing, le chapitre introductif précise ceci : « Notre corps et nos cheveux nous sont donnés par nos parents. Nous ne devons pas les abîmer. C’est le début de la piété filiale ».

C’est ainsi que dans la société orientale les Anciens prononçaient cette phrase : « huit choses sur dix dans la vie ne sont pas satisfaisantes, donc peu importe à quel point la vie est difficile, vous ne devriez jamais penser à vous suicider à la légère, car les personnes qui se suicident iront dans un endroit appelé " Mauvaise Mort " après la mort : un lieu où règne la douleur la plus intense ».

Analyse d’après une histoire issue de la culture populaire chinoise

Est-ce vraiment le cas ? Dans la culture populaire chinoise, il existe une histoire de personnes qui se sont suicidées. On la retrouve dans le deuxième volume de Compilation classée des fruits et des karmas. Selon ce récit, cela s’est produit en mai de la septième année du règne de l’empereur Kangxi.

Zhang Da, originaire de Zhenjiang et vivant à Yangzhou, est décédé subitement de maladie. Après son arrivée dans le monde souterrain, le roi de l’enfer l’a vu et s’est rendu compte qu’il avait attrapé la mauvaise personne. Mais puisqu’il était arrivé jusqu’ici, le roi des Enfers pensait qu’il pourrait aussi bien servir de messager pour le monde des vivants à son retour. Il a donc mandaté un fantôme pour l’emmener visiter la ville de la « Mauvaise Mort ».

Dans cette ville, Zhang Da a vu de nombreuses âmes de personnes qui s’étaient suicidées. Certaines s’étaient suicidées en se pendant, d’autres en se tranchant la gorge, d’autres en ingérant du poison, d’autres encore en se noyant, etc.

Mais ce qui était surprenant était que quiconque s’était suicidé devait répéter chaque jour le scénario de sa mort dans sa vie précédente. L’expérience douloureuse était horrible. Les âmes des personnes qui étaient mortes en vain disaient : « De notre vivant, nous pensions que la mort serait la fin de tout. Mais nous n’aurions jamais imaginé qu’il y aurait autant de souffrance après la mort. Nous sommes remplis de regrets ».

 Alors Zhang Da demanda : « Quand ces fantômes pourront-ils renaître en tant qu’humains ? ». Son guide lui répondit clairement : « Jamais ! ».

Il est difficile d’obtenir un corps humain, mais souvent, nous ne savons pas comment le chérir. Ces gens ont non seulement échoué à suivre les encouragements du roi des Enfers pour être de bonnes personnes dans le monde, mais, ils ont également échoué à respecter la gentillesse des parents qui les ont élevés. Par conséquent, le roi des Enfers se sentait très triste pour ceux qui mouraient injustement, car il ne pouvait que les condamner à renaître en tant qu’animaux. Après, il leur était très difficile de renaître à nouveau en tant qu’êtres humains.

Finalement, le roi des Enfers dit à Zhang Da : « Quand tu reviendras dans le monde humain, tu pourras transmettre au monde ce que ces mots veulent dire et ce que tu as vu ». Il a ensuite claqué la table et a crié, et Zhang Da s’est soudainement réveillé.

La société occidentale et sa vision du suicide

Alors, comment les Occidentaux perçoivent-ils cela ? Dante Alighieri, plus connu sous le nom de Dante (1265 (67) – 1321), est un poète, écrivain et homme politique de la Renaissance italienne. Son poème épique La Divine Comédie est encore célèbre aujourd’hui. Il décrit des scènes de l’enfer, du purgatoire et du paradis.

D’après le monde qu’il décrit, l’enfer a la forme d’un entonnoir, se rétrécissant couche par couche de haut en bas. Plus vous vous enfoncez dans l’enfer, plus les âmes y souffrent.

La vision du suicide selon Dante

Selon la vision de Dante transcrite dans son œuvre, l’enfer est divisé en neuf cercles. Ceux qui se suicident se retrouvent dans le septième cercle. Dans le deuxième anneau du septième cercle se trouve la « forêt des étranges oiseaux Harpies ».

Les Harpies sont des oiseaux étranges avec un visage humain et un corps d’oiseau. Les arbres de la forêt ont des branches tordues et emmêlées, ne portent pas de fruits et n’ont que des épines venimeuses.

Pierre était un ministre de Frédéric II de l’Empire romain. Il a détenu le pouvoir de son vivant et était une personne loyale. Parce que les prostituées lascives incitaient de nombreuses personnes à s’opposer à lui, Pierre ne pouvait pas supporter l’humiliation et voulait laver la honte par la mort, alors il se suicida.

Après s’être suicidé, il est tombé dans la forêt de Harpies et son âme a été emprisonnée dans les grands arbres. Dans cette forêt, si quelqu’un casse une branche, elle saignera et l’âme souffrira également énormément. « Le péché de suicide est de détruire son propre corps par la violence, de s’infliger de la violence », a raconté Pierre.

Même s’ils souhaitaient à nouveau obtenir un corps humain à l’avenir, ce serait extrêmement difficile. Parce que l’homme a été créé par Dieu. L’acte de suicide est contraire aux lois de la nature, aux décisions des Cieux et aux Dieux qui ont créé et donné la vie.

Il existe cependant une exception dans la description de Dante, à savoir Caton, qui est mort pour sa liberté. Après le Jugement dernier, Caton récupéra son corps et put monter au Ciel. C’était peut-être dû au fait qu’il possédait la vertu d’intégrité, de nobles principes moraux, qu’il était honnête et résolu, et qu’il s’opposait à la corruption et à la fraude.

Une voie : une pratique méditative introduite en Chine en 1992

Le Falun Dafa, introduit à Changchun, en Chine, en 1992, est une pratique méditative issue du Bouddhisme et du Taoïsme. Il enseigne aux gens à être de bonnes personnes et à améliorer leur moralité. Les livres qui guident les disciples dans leur pratique abordent aussi le suicide.

Afin d’atteindre son objectif politique de répression, le Parti communiste chinois (PCC) a utilisé des campagnes de diffamation pour mettre en scène la fausse affaire d’auto-immolation de Tiananmen, trompant ainsi de nombreux Chinois bienveillants. Mais, maintenant, le Falun Dafa s’est répandu dans le monde entier.

« Huit choses sur dix dans la vie ne sont pas satisfaisantes », mais les Dieux et les Bouddhas donnent quand même une ou deux choses douces pour diluer les huit autres choses amères. Car, même si la vie est dure, il est difficile de naître en tant qu’être humain, rappelle la sagesse ancestrale.

Selon la sagesse orientale et occidentale, il ne faudrait jamais abandonner une précieuse vie à la légère. Cette sagesse enseigne que c’est un consensus sur le suicide dans les sociétés orientales et occidentales. Elle était valable dans l’Antiquité, pourquoi ne le serait-elle pas dans les temps modernes ?

Rédacteur Charlotte Clémence

Source : Secret China

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