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Monde. Tout ce que vous devez savoir sur la guerre hybride

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Comment s’y préparer ?

 
La guerre hybride est un fait, elle l’est depuis toujours, et elle a même été mentionnée par le général chinois et auteur de The Art of War, Sun Tzu, il y a plus de 2000 ans. (Image : Photo by Oliver Hale, Unsplash/ Meme by Hermann Rohr)
 

Le concept de guerre tel que nous le connaissons a changé à jamais, car le monde est de plus en plus connecté.

Le principal moteur de ce changement est la « recrudescence de la concurrence entre grandes puissances » entre des États-nations tels que les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine, qui est gouvernée par le Parti communiste chinois (PCC).

L’étendue des risques potentiels pour les entreprises

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a récemment abordé les menaces et le risque existentiel pour les entreprises associées à la concurrence des grandes puissances, lors d’une présentation principale à la CERAWeek 2019, le 12 mars 2019, à Houston, Texas.

Le secrétaire d’État Pompeo prononce un discours liminaire lors de la CERAWeek. (Image : US Department of State / Flickr / US Government Works)
Le secrétaire d’État Pompeo prononce un discours liminaire lors de la CERAWeek.  (Image : US Department of State / Flickr / US Government Works)
 

Le message de M. Pompeo a mis en évidence la rivalité économique et la concurrence pour les marchés mondiaux de l’énergie, entre les États-Unis, la Russie et la Chine au cours de son discours d’ouverture, où il a tenu les propos suivants : « Plus nous pourrons diffuser le modèle américain de libre entreprise, de primauté du droit, de diversité, de stabilité, de transparence dans les transactions, plus les États-Unis auront du succès, plus le peuple américain sera prospère et en sécurité... notre modèle est d’autant plus important aujourd’hui, franchement, il l’est plus que jamais à une époque de (...)rivalité entre grandes puissances, de compétition (…) où certaines nations utilisent leur énergie à des fins malveillantes... », a déclaré Mike Pompeo, secrétaire d’État américain.

Le prix du pétrole, une autre forme de guerre

Aujourd’hui, un an plus tard, nous voyons la Russie baisser les prix du pétrole, lors de l’apparition de la pandémie mondiale du virus du PCC (Covid-19). Cela génère une guerre des prix entre l’OPEP et la Russie et fait chuter les prix du pétrole, tandis que la demande de pétrole diminue parce que les gens sont obligés par leurs gouvernements de rester sur place à cause du virus.

La chute des prix du pétrole en Russie lors d’une pandémie mondiale est un excellent exemple de ce dont parlait M. Pompeo, concernant la concurrence entre les grandes puissances.

Il est clair que le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, utilise le pétrole comme arme d’une forme alternative de guerre connue sous le nom de « guerre hybride ». Actuellement, le champ de bataille s’étend partout, ce n’est plus un champ de bataille traditionnel où deux armées mécanisées entrent en guerre.

Trois catégories de risques hybrides pour les entreprises américaines, les universités et la sécurité nationale en général. (Image : Rex M. Lee, Blackops Partners)
Trois catégories de risques hybrides pour les entreprises américaines, les universités et la sécurité nationale en général. (Image : Rex M. Lee, Blackops Partners)
 

Nous avons déjà assisté à des compétitions entre grandes puissances. Ce n’est pas la première compétition pour des ressources telles que le pétrole. La dernière a conduit à l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale.  À l’époque, les États-Unis ont imposé un embargo sur le pétrole, empêchant ainsi le Japon de s’alimenter lors de son invasion de la Chine, avant le bombardement de Pearl Harbor le 7 décembre 1941.

« Guerre hybride » : actuellement le champ de bataille s’étend partout

La guerre hybride actuelle signifie simplement que le champ de bataille s’étend partout, et n’est pas seulement un champ de bataille entre « soldats organiques ».

Les nouvelles cibles de Hybrid Warefare sont les entreprises, les gouvernements, les forces armées, mais aussi les civils, y compris les adultes, les adolescents, les enfants, les médecins, les avocats, les juges, les fonctionnaires, les artistes, les gens du spectacle et les hommes d’affaires.

Dans son traité L’Art de La guerre, Sun Tzu faisait-il déjà référence à la guerre hybride, il y a plus de 2000 ans ?

Vous n’avez peut-être jamais entendu parler de la guerre hybride, ni lu le traité L’Art de La guerre de Sun Tzu, le célèbre stratège militaire chinois du 5e siècle avant J.-C.

«L’art de la guerre» du général chinois Sun Tzu semble faire référence aux principes de la guerre hybride, il y a déjà plus de 2000 ans. (Image : Composite of Flickr / 663highland / CC BY-SA)
L’Art de la guerre du général chinois Sun Tzu semble faire référence aux principes de la guerre hybride, il y a déjà plus de 2000 ans. (Image : Composite of Flickr / 663highland / CC BY-SA)
 

La guerre hybride n’est pas un nouveau concept mais serait plutôt, un remodelage de L’Art de la guerre de Sun Tzu dont voici une citation: « L’art suprême de la guerre est de soumettre l’ennemi sans combat... La plus grande victoire est celle qui ne nécessite pas de bataille », Sun Tzu, L’Art de la guerre.

Casey Fleming, président et directeur général de BlackOps Partners, un groupe de réflexion, de renseignement et de stratégie de cybersécurité situé à Washington, D.C., donne sa définition de la guerre hybride en ce qui concerne les menaces contre les multinationales occidentales qui sont en concurrence avec les entreprises contrôlées par les États-nations de pays adversaires tels que la Chine et la Russie.

« Atteindre des objectifs militaires et politiques en s’attaquant à tout ce qui est en dehors des méthodes militaires conventionnelles. Aujourd’hui, les entreprises avec leurs innovations et leur propriété intellectuelle sont en première ligne dans la zone d’ombre se situant entre la paix et la guerre. Des entités comme le Parti communiste chinois sont en passe de récupérer de nombreuses entreprises et de dominer les industries et les secteurs au niveau mondial », Casey Fleming, BLACKOPS Partners, Washington, D.C.

L’analyse de la guerre hybride par Casey Fleming est tout à fait pertinente en ce qui concerne le point de vue du secrétaire d’État Mike Pompeo relatif à la concurrence entre les grandes puissances, que sont les producteurs d’énergies américains, chinois et russes. Le constat est que la Russie utilise actuellement son pétrole comme une arme pendant la pandémie mondiale de Covid-19.

Le fait que le président Vladimir Poutine utilise le pétrole comme une arme de guerre commerciale pendant cette crise mondiale due à la pandémie, évoque une stratégie tout droit sortie de L’Art de la guerre.

La « Guerre hybride » : quels risques pour la sécurité nationale et économique

La guerre hybride présente un risque existentiel majeur pour la sécurité nationale et l’économie des alliés occidentaux, tels que les États-Unis, le Royaume-Uni et l’UE. Ces pays occidentaux sont en concurrence avec la Chine, pour la majeure partie de leurs chaînes d’approvisionnement associées à la fabrication de produits vitaux, de médicaments, d’électronique et de technologie.

« Connaissez l’ennemi et connaissez-vous vous-même et vous serez toujours victorieux », Sun Tzu, L’Art de la guerre.

Offrir un enseignement universitaire à des ressortissants chinois, ainsi que faire des transactions avec un pays contrôlé à 100 % par le PCC, a de graves conséquences comme le découvrent maintenant les Etats-Unis, en cette période de pandémie due au virus du PCC.

Le fait que le gouvernement américain a, au fil des ans, poussé les entreprises américaines à exporter vers la Chine la fabrication de nombreux biens et services vitaux, donne au président XI Jinping, un moyen de pression sur les fabricants américains et sur le gouvernement, lors de négociations.

« Lorsque vous encerclez une armée, laissez lui une porte de sortie. N’opressez pas un ennemi désespéré », Sun Tzu, L’Art de la guerre

Dans le pire des cas, le président Xi Jinping et/ou le PCC pourraient simplement utiliser la pandémie du virus du PCC comme un moyen pour rompre les chaînes d’approvisionnement de nombreuses industries vitales, notamment les produits pharmaceutiques tels que les antibiotiques, les infrastructures technologiques et de télécommunications, l’électronique et les appareils technologiques tels que les smartphones et les PC en général.

Au final, le PCC pourrait faire cela intentionnellement, en sachant que les entreprises qui ont recours à la Chine ne peuvent pas facilement s’approvisionner dans leur pays d’origine et ne sont pas à même de concurrencer les entreprises chinoises.

De ce fait, les entreprises chinoises pourraient proposer, sur une base mondiale, des produits compétitifs, à des prix plus bas, en adoptant une tactique associée à la guerre hybride.

Les biens et services les plus vulnérables lors d’une guerre hybride

L’industrie cinématographique

Les biens et services vitaux à risque sont ceux qui font appel à des nécessités telles que l’électronique, les appareils électroménagers, les infrastructures de télécommunications, les produits pharmaceutiques, les smartphones, les tablettes PC et les ordinateurs en général.

Les studios de cinéma américains eux aussi font des affaires avec la Chine, ce qui entraîne la censure de films. Tout sujet concernant le bilan effroyable de la Chine en matière de droits de l’homme ou la répresion des droits civils, comme la liberté d’expression, fait, sans aucun doute, l’objet d’une censure de la part du PCC.

Vous pouvez en savoir plus sur la portée de la censure du PCC dans l’industrie cinématographique américaine dans l’article Tentacules de la censure communiste : Hollywood s’incline, tandis que South Park s’insurge.

Sports professionnels

Les fédérations sportives et ligues professionnelles, telles que la National Basketball Association (NBA), font des affaires avec la Chine en se pliant à la censure imposée par le PCC, en raison de la recherche du profit.

Par exemple, à l’automne 2019, la NBA et l’organisation des Rockets de Houston ont présenté des excuses officielles et publiques pour un tweet de soutien aux manifestants de Hong Kong, envoyé par le directeur général des Rockets, Daryl Morey. Ce comportement a scandalisé de nombreuses personnes aux Etats-Unis, outrées que la NBA et les Rockets en soient arrivées à présenter des excuses publiques à la Chine et au PCC.

« Luttez pour la liberté. Soutenez Hong Kong », tweet de Daryl Morey, directeur général des Houston Rockets.

Les principaux géants technologiques américains, tels que Google, Apple, HP, IBM et Microsoft, font également des affaires avec la Chine au détriment de leurs libertés civiles, de l’innovation et de la propriété intellectuelle (PI), barrières imposées par le PCC, comme conditions pour faire des affaires avec le gouvernement Chinois, autrement dit le PCC, qui opprime son peuple.

Il semble que les dirigeants de ces entreprises soient plus préoccupés par les profits, que par d’éventuelles conséquences économiques futures, ou par le manque de liberté du peuple chinois ou même par le bien-être de leurs propres employés, comme le montre l’attitude du directeur général de Rocket, Daryl Morey.

Ce qui est également préoccupant, c’est le fait que les dirigeants de ces géants de la technologie soient prêts à abandonner l’innovation et la propriété intellectuelle au PCC afin de gagner de l’argent en Chine.

Ces dirigeants technologiques ne réalisent peut-être pas que les entreprises chinoises utiliseront leur propre innovation et leur propre propriété intellectuelle pour rivaliser avec ces entreprises pour des parts de marché au niveau mondial, essayant finalement de mettre ces géants de la technologie hors service, ce qui est une méthode de guerre hybride, et/ou digne de L’Art de La guerre.

Un exemple en est le fait que les plateformes chinoises de médias sociaux telles que WeChat, développée par Tencent, et TikTok, développée par ByteDance, enlèvent une énorme part du marché mondial au géant américain de médias sociaux Facebook, qui possède également Instagram.

Tous ces cadres américains du secteur technologique, y compris Mark Zuckerberg (PDG/président de Facebook), devraient lire l’article Le vol qui a conduit au succès : l’histoire de Nortel et Huawei, par Gadget Advisor. Il décrit comment Huawei a conduit Nortel à la faillite après son succès de plus d’un siècle dans l’industrie des télécommunications.

Selon les experts, les principaux géants technologiques américains, tels que Google, Apple, HP, IBM et Microsoft, font des affaires en Chine au détriment de leurs libertés civiles, de l’innovation et de la propriété intellectuelle. (Image : Threat by Nick Youngson, CC 3.0, Alpha Stock Images)
Selon les experts, les principaux géants technologiques américains, tels que Google, Apple, HP, IBM et Microsoft, font des affaires en Chine au détriment de leurs libertés civiles, de l’innovation et de la propriété intellectuelle. (Image : Threat by Nick Youngson / CC 3.0 / Alpha Stock Images)
 

Peut-être qu’après avoir lu cet article, ces cadres techniques, y compris M. Zuckerberg, seront à même de réaliser que ces entreprises chinoises avec qui ils font des affaires, rivalisent en utilisant des techniques de guerre hybride comme celles décrites par Sun Tzu dans L’Art de la guerre.

Exemples de menaces liées à la guerre hybride

Vous trouverez ci-dessous des exemples de menaces posées par la guerre hybride, ainsi que les zones ou infrastructures qui y sont les plus vulnérables :

  • Infrastructures de télécommunications intrusives : Huawei et ZTE sont accusés par le gouvernement américain de fabriquer des infrastructures de télécommunications, comme les réseaux 5G, qui sont soutenus par la technologie de surveillance et d’exploration des données.
  • Produits de télécommunications intrusifs (1) : Les Samsung Galaxy Notes contiennent une technologie hors de contrôle de la surveillance et de l’exploration de données préinstallées, développée par Google et Baidu (Chine) pour le système d’exploitation Android, selon un rapport du ministère américain de la sécurité intérieure, sur les smartphones.
Samsung Galaxy Notes contient une technologie invérifiable de surveillance et d’exploration de données préinstallées. (Image : Rex Lee, Black Ops Partners)
Samsung Galaxy Notes contient une technologie invérifiable de surveillance et d’exploration de données préinstallées. (Image : Rex Lee, Black Ops Partners)
 
  • Interférence dans les élections : Les services de renseignements américains ont accusé la Russie d’utiliser des plateformes de médias sociaux comme Facebook pour perturber l’élection présidentielle américaine de 2016.
  • Perturbation du marché de l’énergie : La Russie entre délibérément dans une guerre des prix avec l’OPEP lors de la pandémie mondiale du virus du PCC en 2020, provoquant l’effondrement des prix du pétrole.
  • Manipulation de l’électorat : Cambridge Analytica a utilisé des informations personnelles collectées auprès de 80 millions d’utilisateurs américains de Facebook pour manipuler l’utilisateur et l’amener à voter pour un candidat à la présidence, Donald Trump.
  • Plates-formes de médias sociaux intrusives (2) : En 2019, le Pentagone (États-Unis) a interdit aux membres des forces armées d’utiliser la plateforme de médias sociaux TikTok en raison de la surveillance prédatrice et des pratiques commerciales d’exploration de données employées par ByteDance (Chine), le développeur de la plateforme.
  • Distribution d’applications et de plateformes intrusives (3) : Google, Apple et Microsoft distribuent par inadvertance des technologies de surveillance et d’exploration de données sous la forme d’applications et de plateformes développées par des entreprises technologiques appartenant aux États-nation de Chine et de Russie, dont Tencent, ByteDance et Prisma Labs.
  • Distribution de la propagande de l’État-nation via les réseaux de médias sociaux (4) : Les États-nations comme la Chine et la Russie utilisent les plateformes de médias sociaux pour la distribution de la propagande, comme dans le cas de l’utilisation de Twitter par la Chine pour diffuser une propagande favorable concernant l’épidémie mondiale du virus du PCC.
  • Les applications et les systèmes d’exploitation lancent des attaques sur les réseaux (5) : Les applications et les systèmes d’exploitation, tels que le système d’exploitation Windows, sont détournés par des pirates informatiques des États-nations afin d’être utilisés pour lancer des attaques sur les réseaux associés aux infrastructures critiques.
  • Propriété intellectuelle volée (PI) (6) : selon le Bureau fédéral d’enquête américain (FBI), la Chine a été accusée de voler la PI de nombreuses entreprises, y compris des institutions médicales telles que le MD Anderson Cancer Center, à Houston, TX. « La Chine est la menace " la plus importante " pour les Etats-Unis. Plus de 1000 enquêtes ont été ouvertes sur le vol de la propriété intellectuelle chinoise », Christopher A. Wray, directeur du FBI.
     

Tous ces exemples de menaces ont une chose en commun, ils sont tous reliés à la guerre hybride, qui présente d’énormes menaces en matière de cybersécurité, de vie privée, de sécurité et de libertés civiles au niveau stratégique et tactique, et qui doivent être traitées par les gouvernements, les entreprises, les universités, les petites entreprises et les particuliers.

Menaces liées à la cybersécurité posées par la guerre hybride : Tactique VS Stratégie

Pendant de nombreuses années, les gouvernements, les universités et les entreprises se sont concentrés sur la cybersécurité au niveau des tactiques par le biais de départements informatiques, de correctifs et de mises à jour de logiciels, ainsi que par l’adoption de logiciels de cybersécurité.

La lutte contre les menaces de cybersécurité au niveau tactique paraît assez futile car elle se fait à partir de mises à jour de logiciels, de correctifs et de déploiement d’applications et de plates-formes non éprouvées.

La menace des logiciels malveillants pour les applications et les plates-formes

Ces mises à jour de logiciels, correctifs et applications/plates-formes sont tous vulnérables aux logiciels malveillants, développés par les pirates informatiques des États-nationaux, et ne sont souvent traités au niveau tactique qu’au sein des technologies de l’information (TI), mais le problème à long terme concernant le piratage parrainé par les États-nationaux n’est jamais traité au niveau stratégique par les élus et les fonctionnaires, les dirigeants et les membres du conseil d’administration, y compris les présidents de conseil.

« Nos adversaires attaquent sur une base stratégique depuis des décennies alors que nous nous défendons sur une base tactique. Cela doit changer immédiatement en actualisant la stratégie d’entreprise et de sécurité axée sur une guerre hybride, car la stratégie à long terme de votre adversaire est de remplacer votre entreprise. Il y aura des gagnants et des perdants évidents à très court terme », Casey Fleming, BlackOps Partners, Washington, DC.

Les gouvernements, les universités, les institutions médicales et les entreprises doivent mettre en œuvre la cybersécurité au niveau stratégique en adoptant une stratégie au niveau du conseil d’administration, des cadres supérieurs, des élus et des fonctionnaires.

« Les guerriers victorieux gagnent d’abord et ensuite vont à la guerre, tandis que les guerriers vaincus vont à la guerre d’abord et cherchent ensuite à gagner », Sun Tzu, L’Art de la guerre.

La menace pour la propriété intellectuelle et les informations classifiées par des applications intrusives

Chaque entreprise, institution médicale et université qui innove et possède la propriété intellectuelle est en danger immédiat, de même que les gouvernements qui cherchent à protéger des informations classifiées qui, dans le monde connecté d’aujourd’hui, peuvent simplement être acquises par des entreprises technologiques d’États-nation adverses par le biais d’applications et de plates-formes intrusives qui prennent en charge des produits de télécommunications tels que les smartphones.

Quelques solutions pour combattre les dangers de la guerre hybride

Un changement culturel immédiat est nécessaire à tous les niveaux des gouvernements, des universités et des entreprises qui tentent de protéger l’innovation, la propriété intellectuelle et les informations classifiées.

En raison des menaces liées à la concurrence entre grandes puissances et à la guerre hybride, le changement culturel doit être axé sur la sécurité dans son ensemble, cela concerne aussi la sécurité associée à la chaîne d’approvisionnement et aux entrepreneurs gouvernementaux.

Ce changement culturel doit être mené par les élus et les fonctionnaires, les PDG et les présidents de conseil d’administration. L’information est un pouvoir, et il est donc extrêmement important que tous les employés et les citoyens soient conscients des menaces soulevées par cette nouvelle ère de concurrence entre grandes puissances et de guerre hybride.

Les risques et les menaces existants doivent être identifiés, tandis que des stratégies sont élaborées au niveau stratégique pour les atténuer et les éliminer.

Quelques sociétés de cybersécurité, telles que BlackOps Partners, ont adopté des « warGames » (jeux de guerre) tactiques pour aider les entreprises à réagir aux menaces associées à la guerre hybride au niveau stratégique.

Grâce aux wargames, les entreprises, les universités, les institutions médicales et les gouvernements peuvent repositionner leur stratégie globale pour rester pertinents dans la mesure où la guerre hybride continue d’évoluer permettant ainsi à des concurrents des État-nations adverses de les remplacer.

Restez en sécurité et en bonne santé pendant ces temps difficiles et sans précédent.

Si vous avez trouvé cet article intéressant et instructif, assurez-vous de lire le prochain article de cet auteur pour Vision Times. Il sera centré sur l’autoritarisme numérique et la cyber-oppression.
 

Rex M. Lee is a Freelance Tech
Informations sur l’auteur : Rex M. Lee

Rex M. Lee est un journaliste technologique indépendant et conseiller en matière de cybersécurité et de confidentialité. 

Pour plus d’informations, contactez Rex à l’adresse RLee@MySmartPrivacy.com ou rendez-vous sur le site My Smart Privacy à l’adresse www.MySmartPrivacy.com

Rédacteur Camille A.

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