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Monde. Le vent tourne contre Huawei, selon Mike Pompeo

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Mike Pompeo, secrétaire d’État américain. (Image : Gage Skidmore / flickr / CC BY-SA 2.0)
 

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo affirme que de plus en plus de pays refusent de faire des affaires impliquant l’utilisation des outils de surveillance du Parti communiste chinois (PCC), comme le géant des équipements de télécommunications Huawei.

Pour des raisons de sécurité, Mike Pompeo mène depuis longtemps une campagne contre Huawei, désignée récemment par l’administration Trump comme l’une des 20 entreprises opérant aux Etats-Unis, détenues ou contrôlées par l’armée chinoise, selon un rapport de Reuters publié le 25 juin.

Un jour avant ce rapport, Mike Pompeo a publié une déclaration soulignant que les pays favorisent désormais les « fournisseurs de confiance » pour gérer leur infrastructure numérique, et s’éloignent de Huawei.

« La marée tourne contre Huawei alors que les citoyens du monde entier se réveillent face au danger que représente l’état de surveillance du Parti communiste chinois », a déclaré Mike Pompeo.

« Les accords de Huawei avec les opérateurs de télécommunications du monde entier s’évaporent, car les pays n’autorisent que des fournisseurs de confiance à accéder à leurs réseaux 5G », a-t-il déclaré.

Le secrétaire d’État américain a donné des exemples de pays ayant déjà adopté cette conduite, notamment la République tchèque, la Pologne, la Suède, l’Estonie, la Roumanie, le Danemark et la Lettonie.

« Récemment, la Grèce a décidé d’utiliser Ericsson plutôt que Huawei pour développer son infrastructure 5G », a-t-il ajouté.

« Certaines des plus grandes entreprises de télécommunications du monde entier deviennent également des " opérateurs propres " », a-t-il déclaré, en donnant l’exemple de Orange en France, de Jio en Inde, de SK et KT en Corée du Sud, de NTT au Japon et d’O2 au Royaume-Uni.

Il a également ajouté à cette liste l’opérateur Telstra en Australie, la même semaine où le dirigeant du pays, Scott Morrison, a déclaré que les organisations australiennes avaient été frappées par un « cyber-acteur étatique sophistiqué », qui,  selon des sources gouvernementales s’est avéré plus tard être la Chine, selon un rapport de ABC.

Dans sa déclaration, Mike Pompeo a également pointé du doigt le Canada - membre de l’alliance des services de renseignement Five Eyes - pour avoir récemment assuré sa sécurité numérique à un moment où les tensions entre Ottawa et Pékin s’accentuaient.

« Il y a quelques semaines, les trois grandes sociétés de télécommunications canadiennes ont décidé de s’associer avec Ericsson, Nokia et Samsung, parce que l’opinion publique était massivement opposée à ce que Huawei construise les réseaux 5G du Canada », a déclaré Mike Pompeo au cours de la même semaine où le Premier ministre canadien Justin Trudeau a refusé de libérer une cadre du géant chinois Huawei, en échange de deux Canadiens de haut niveau arrêtés à Pékin.

M. Pompeo a également souligné les mesures prises par la multinationale espagnole de télécommunications Telefónica, faisant référence à la déclaration de son président, José María Álvarez-Pallete López : « Telefónica est fière d’être une entreprise 5G Clean Path. Telefónica Spain et O2 (UK) sont des réseaux entièrement propres, et Telefónica Deutschland (Allemagne) et Vivo (Brésil) seront dans un avenir proche dépourvus d’équipements provenant de fournisseurs peu fiables ».

Contrairement à nombre de ses prédécesseurs, Mike Pompeo n’a pas hésité à interpeller le régime communiste chinois au pouvoir sur un large éventail de questions, comme par exemple sur un tweet envoyé le même jour que sa déclaration sur Huawei : « Le Parti communiste chinois se comporte d’une manière qui met fondamentalement en danger la sécurité du peuple américain. L’administration [Trump] est la première depuis des décennies à prendre cette menace au sérieux ».
Ci-dessous la vidéo d’un épisode de China Uncensored de février 2019, sur Huawei :

Rédacteur Fetty Adler

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