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Monde. Japon et Vietnam : accord sur le transfert de technologies de défense pour contrer l’influence de la Chine

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En raison de l’influence militaire croissante de la Chine en mer de Chine méridionale, le Japon a signé un accord avec le Vietnam pour garantir le transfert de technologie et d’équipement de défense militaire de Tokyo vers Hanoï, pour contrer l’influence chinoise.

Alors que le Parti communiste chinois (PCC) continue de s’affirmer sur la scène internationale, occupant une place de plus en plus centrale, les pays consolident des alliances et des partenariats stratégiques, et renforcent leurs forces navales, en particulier dans la région indo-pacifique.

Offres japonaises pour garantir le transfert de technomogie

Nobuo Kishi, le ministre japonais de la Défense, a rencontré le ministre vietnamien de la Défense, Phan Van Giang, à Hanoï le 11 septembre. Les deux ministres ont signé un accord qui, selon Tokyo, « renforcera la base industrielle de la défense du Japon et devrait contribuer à la sécurité du pays », a déclaré Nobuo Kishi.

La visite a eu lieu alors que le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi se rendait à Hanoï, annonçant que Pékin prévoyait de faire don de trois millions de doses de vaccins contre le coronavirus à son voisin communiste.

Le Vietnam est devenu le 11ème pays à signer un accord avec le Japon pour l’exportation d’équipements de défense de fabrication japonaise vers d’autres pays, notamment l’Australie, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Inde, l’Italie, l’Indonésie, la Malaisie et les Philippines.

« Je suis convaincu que le pacte constituera la base d’un nouvel élargissement de notre coopération bilatérale en matière de sécurité, et deviendra un symbole de nos efforts conjoints pour faire face aux menaces régionales », a déclaré le ministre japonais des Affaires étrangères Toshimitsu Motegi, lors d’une conférence de presse, après la signature de l’accord avec l’Indonésie.

Avec cet accord, le Japon espère renforcer son périmètre défensif dans les territoires disputés des îles Senkaku, où Tokyo gouverne la zone, mais dont Pékin revendique la propriété. Récemment, des navires chinois ont patrouillé les eaux territoriales autour des îles. Le ministère de la Défense a également souligné l’activité des sous-marins chinois à proximité de ses eaux.

Après avoir traité passivement avec la Chine pendant des décennies, le Japon a maintenant pris position contre la menace croissante du PCC envers l’île de Taiwan. En réponse aux avancées du PCC en mer de Chine orientale et méridionale, Nobuo Kishi s’est opposé à « toute tentative unilatérale de changer le statu quo par la coercition ou toute activité qui aggrave les tensions ».

Selon le ministère japonais de la Défense, Nobuo Kishi et Phan Van Giang ont tous deux convenu de préserver « la liberté de navigation et de survol » et d’assurer la coopération dans d’autres domaines de la défense, notamment la cybersécurité.

Alors que le Japon se concentre sur le renforcement de son potentiel de défense dans la région indo-pacifique, son ministère de la Défense a également appelé à une augmentation du budget pour renforcer les capacités défensives du pays. Avec la démission de Yoshihide Suga en tant que Premier ministre du Japon, l’un des meilleurs candidats du pays, Fumio Kishida, a déclaré que Tokyo devrait étendre ses capacités de frappe de missiles contre des ennemis potentiels comme la Chine et la Corée du Nord.

Relations avec le Vietnam pour maintenir la Chine à distance

En raison de l’avancée sur le devant de la scène du PCC, le Vietnam est devenu en quelque sorte un point de discorde entre la Chine et les États-Unis.

La vice-présidente américaine Kamala Harris s’était déjà rendue à Hanoï pour renforcer les relations avec le gouvernement communiste du Vietnam et maintenir l’influence de la Chine à distance.

Cependant, l’agence de presse Xinhua dirigée par le PCC a déclaré que « le Vietnam s’oppose à toute ingérence dans les affaires intérieures de la Chine » et qu’il « résisterait fermement à tout projet visant à saper les relations entre le Vietnam et la Chine ».

Hanoï a eu ses propres problèmes avec le PCC. Des navires chinois ont été aperçus, évoluant dans la région des îles Paracels, qui sont officiellement sous juridiction vietnamienne. En outre, des avant - postes militaires ont été installés dans la chaîne d’îles artificielles Spratly.

Rédacteur Nello Tinazzo

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