Des enquêtes récentes montrent que malgré la dégradation de la situation économique, les consommateurs achètent davantage de fruits et de légumes. (Image / pexels via pixabay)
Selon le nouveau rapport annuel de La Food Industry Association (FMI), non seulement la vente de fruits et légumes aux Etats-Unis s’est maintenue malgré les pressions économiques du choc inflationniste de 2022, mais elle aurait augmenté.
La FMI a publié le 3 mars son rapport Power of Produce 2023. Le résultat le plus remarquable de l’étude de la FMI est qu’en 2022, les ventes de fruits et légumes ont augmenté de 4,8 % malgré un taux d’inflation record de 9,1 % d’une année sur l’autre.
Bien que la croissance de 4,8 % se soit traduite par des dépenses de 74,5 milliards de dollars en fruits et légumes aux États-Unis, le nombre total de livres de produits transportés a diminué.
Les consommateurs se sont tournés vers les fruits et légumes frais conventionnels
Rick Stein, vice-président de la FMI pour les produits frais, a déclaré dans le communiqué : « le changement que nous remarquons est que les consommateurs se sont tournés vers les fruits et légumes frais conventionnels plus abordables et vers les légumes en conserve et surgelés plutôt que d’acheter des produits biologiques plus chers. »
L’organisation a ajouté que les ventes globales de fruits et légumes avaient augmenté de 19 % et que le volume des ventes avait augmenté de 3,4 % depuis 2019.
La recherche FMI révèle que 58 % des Américains déclarent manger des fruits et légumes frais entre quatre et cinq fois par semaine, 72 % mangeant les produits de base au dîner et 56 % au petit-déjeuner.
Les consommateurs recherchent les bonnes affaires
L’association a toutefois constaté que l’inflation avait eu un impact sur le segment des produits biologiques, les consommateurs recherchant les bonnes affaires, les commodités et les réductions de coûts, comme l’achat de produits surgelés ou en conserve.
Ces résultats semblent s’inscrire dans la continuité d’une tendance de l’ère pandémique. Le magazine industriel The Packer a publié les résultats de ses statistiques Fresh Trends 2022, basées sur une enquête réalisée en septembre 2021 auprès de 1 000 membres d’un « panel national de consommateurs ».
Les personnes interrogées ont déclaré que leur fruit préféré était la banane et que leurs légumes préférés était la pomme de terre et la tomate, avec respectivement 63, 62 et 61 %.
La deuxième place pour les fruits était une course serrée entre les fraises, les raisins et les pommes, avec 56, 55 et 55 %, tandis que les tomates et les oignons ont remporté l’argent et le bronze dans la course aux légumes, avec 61 et 57 %.
Acheter de vrais aliments
The Packer a constaté que le revenu, l’âge et l’origine ethnique sont « les principaux facteurs déterminant l’achat de fruits et légumes lorsque l’on analyse l’ensemble du tableau », précisant que les personnes interrogées qui gagnent 100 000 dollars par an ou plus sont les plus susceptibles d’acheter des fruits et légumes, tandis que celles qui gagnent 25 000 dollars ou moins sont les moins susceptibles d’acheter de vrais aliments.
Les personnes interrogées âgées de 60 ans et plus étaient également les plus susceptibles d’acheter des aliments traditionnels, tandis que les personnes âgées de 18 à 29 ans étaient les moins susceptibles d’acheter des fruits et légumes.
Ils ont également constaté que les membres de la race noire étaient les moins susceptibles d’acheter des fruits et légumes, tandis que les Latinos étaient devenus « parmi les plus susceptibles » d’en acheter.
Les effets d’un scénario économique changeant se faisaient déjà sentir à la fin de l’année 2021, selon le document, notant que 48 % des personnes interrogées déclaraient cuisiner à la maison plus souvent qu’au cours des années précédentes.
La demande d’aliments frais est une aubaine pour le secteur des épiceries en dur. L’analyste PYMNTS, spécialisé dans le traitement des paiements, a indiqué à la mi-février que seuls 7 % des consommateurs achetaient des fruits et légumes auprès de détaillants en ligne.
54 % d’entre eux achètent « tout le temps » dans des magasins.
Alex Ruhter, PDG de la chaîne de magasins d’alimentation JackBe, a déclaré au magazine : « il est vraiment difficile d’obtenir la qualité de fraîcheur et de maturité que les clients choisiraient s’ils faisaient leurs courses eux-mêmes. »
« C’est pourquoi nous nous sommes attachés à former notre personnel pour qu’il sache comment choisir les produits frais, mais aussi à demander à nos clients s’ils aimeraient voir leurs produits avant même qu’ils n’arrivent dans leur voiture, ce qui nous permet de confirmer qu’ils correspondent exactement à ce qu’ils veulent », a ajouté Alex Ruhter.
Ces données concordent avec un rapport publié le 1er mars par PYMNTS, selon lequel 54 % des consommateurs refusent d’acheter de la viande sur des sites e- commerce.
