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Insolite. Histoires illustrant l’existence réelle de pouvoirs supranormaux (1/2)

INSPIRATION > Insolite

Un ami m’a récemment recommandé un livre fascinant : Ni Kuang on Destiny, publié en 2016 par le célèbre écrivain hongkongais Ni Kuang. Connu pour sa science-fiction débordante d’imagination, Ni Kuang adopte ici un point de vue radicalement différent, affirmant que les expériences de pouvoirs supranormaux et de capacités extraordinaires qu’il décrit ne relèvent pas de la fiction, mais de la réalité. 

Dans ce livre, il relate des événements mystérieux dont il a été témoin ou qu’il a vécus, offrant un aperçu rare de ce qu’il croit être la véritable existence des pouvoirs supranormaux. Alors, quels types de capacités prétend-il avoir découverts ?

Défier les lois de la gravité avec la légèreté

Dans les romans et les films d’arts martiaux, les pratiquants du qinggong sautent par-dessus les toits et glissent sans effort sur les murs, semblant défier la gravité. Mais un tel exploit pourrait-il être davantage qu’un simple fruit de l’imagination littéraire ou cinématographique ? Ni Kuang insiste sur le fait qu’il s’agit d’une réalité, d’un phénomène dont il a été témoin.

Histoires illustrant l’existence réelle de pouvoirs supranormaux
Connu pour ses œuvres de science-fiction débordantes d’imagination, Ni Kuang adopte dans cet ouvrage un point de vue radicalement différent, affirmant que les expériences surnaturelles et les capacités extraordinaires qu’il décrit ne relèvent pas de la fiction, mais de la réalité. (Image : wikimedia / Yuyu, CC BY-SA 3.0)

Il raconte un moment inoubliable de sa jeunesse à Shanghai, une ville autrefois grouillante d’artistes de rue. Un après-midi, un homme d’âge mûr vêtu d’une longue robe grise est apparu sur une place publique, accompagné d’un jeune garçon. Sans un mot, l’homme a sorti un sac de poudre blanche et a soigneusement dessiné un grand cercle d’environ 20 mètres de large sur le sol. Il semblait que ce soit sa scène.

Avant le début du numéro, l’homme s’est mis à marcher d’un pas rapide autour du cercle. Ses pas se sont accélérés, jusqu’à ce qu’une légère brise souffle et que sa longue robe grise flotte comme emportée par un courant invisible. À la stupéfaction de Ni Kuang, sa vitesse rivalisait avec celle des sprinteurs olympiques d’élite.

Pourtant, il n’y avait aucun signe de tension. Pas de pas lourds. Pas de mouvements exagérés. Il semblait simplement marcher sans effort, gracieux, presque flottant. Cela défiait toute logique. Marcher à une vitesse vertigineuse sans effort visible ? C’était le genre de chose que personne n’aurait cru à moins de le voir de ses propres yeux. Ce n’était que le début, la véritable performance restait à venir.

Ensuite, l’artiste a emprunté une boîte d’allumettes à un spectateur. À l’époque, les boîtes d’allumettes étaient faites de bois fin et fragile, à peine assez solide pour supporter un poids. Il l’a posée au sol, puis a sauté dessus avec légèreté, se tenant en équilibre sur un pied dans la posture classique des arts martiaux appelée « Coq d’or sur une jambe ». À la stupéfaction du public, il n’a pas vacillé ni trébuché. Au contraire, il a commencé à pivoter, tournoyant gracieusement sur la boîte fragile. Puis, comme sur un patin à glace, il a glissé en arrière sur environ un mètre avant d’atterrir en douceur sur le sol.

Lorsqu’il a rendu la boîte d’allumettes, elle était parfaitement intacte : aucune fissure, pliure ou éraflure. Ni Kuang a remarqué que l’homme pesait probablement plus de 50 kilos, ce qui rendait l’exploit d’autant plus incroyable. Comment une boîte d’allumettes si fragile pouvait-elle supporter un tel poids ? Plus intriguant encore, comment pouvait-on maintenir l’équilibre et tourner avec une telle précision ? L’espace d’un instant, il semblait que la gravité avait lâché prise.

Les pouvoirs supranormaux : différentes interprétations et techniques 

Les romans d’arts martiaux présentent souvent l’idée que le déblocage des méridiens Ren et Du libère une immense puissance intérieure conduisant à une maîtrise aisée du qinggong, permettant de sauter sur les toits ou de flotter dans les airs. En réalité, c’est largement exagéré. Selon la médecine traditionnelle chinoise, le nettoyage de ces méridiens favorise une meilleure circulation et une meilleure santé générale, mais ne confère pas de superpouvoirs. Cela dit, des éléments de la « technique de la légèreté » apparaissent dans les pratiques taoïstes. Dans la cultivation taoïste, l’aspiration ultime est la « lévitation en plein jour », signe d’une transcendance spirituelle si profonde que le corps s’élève physiquement vers les cieux.

L’une des légendes les plus célèbres concerne l’empereur Huangdi. Une fois sa cultivation achevée, un dragon est descendu pour l’emporter dans les cieux. À cet instant d’ascension divine, il est devenu le premier immortel taoïste connu de l’histoire chinoise. Alors, que signifie réellement « léviter » et comment, selon la tradition, peut-on commencer à cultiver un tel état ?

La pratique taoïste met l’accent sur la circulation de l’énergie à travers les huit méridiens extraordinaires et sur le flux cyclique de l’énergie interne, appelé petite et grande circulation. Selon la tradition, une fois la grande circulation pleinement réalisée, le corps peut devenir si léger qu’il commence à flotter. Les méthodes exactes, et le temps nécessaire à leur maîtrise, restent des secrets bien gardés au sein des écoles taoïstes. Différentes écoles proposent des interprétations et des techniques variées, chacune proposant sa propre voie vers cet état insaisissable.

Compte tenu de ces principes, il est probable que l’artiste n’était pas seulement un artiste, mais un pratiquant taoïste accompli. Sa démonstration suivante a semblé le confirmer : il a déployé une capacité légendaire connue dans les cercles taoïstes sous le nom de téléportation.

Histoires illustrant l’existence réelle de pouvoirs supranormaux
L’artiste a emprunté une boîte d’allumettes à un spectateur. (Image : wikimedia / Agnat, CC BY-SA 4.0)

La téléportation des cinq fantômes

L’artiste a ensuite fait la démonstration d’une technique taoïste remarquable, « la Téléportation des Cinq Fantômes ». Il a placé un pot de fleurs devant le public et a invité plusieurs enfants à le remplir de terre. Il a ensuite enfoui une graine dans la terre et a recouvert le pot d’un tissu. Quelques secondes après, il a soulevé le couvercle et, à la stupéfaction générale, la graine avait déjà germé. À chaque répétition du rituel de recouvrir et de découvrir le pot, la plante grandissait visiblement. Bientôt, de délicates lianes se sont enroulées autour du pot et une petite fleur jaune s’est épanouie. Quelqu’un dans la foule a reconnu une fleur de concombre, ce que l’artiste a confirmé avec un sourire entendu.

Lors d’une autre révélation, la plante a soudain donné naissance à un concombre frais. L’artiste l’a cueilli et l’a coupé en fines tranches qu’il a partagées avec le public. Même le jeune Ni Kuang a goûté une tranche et l’a trouvée croquante et savoureuse. Finalement, l’artiste a recouvert le pot une dernière fois. Lorsqu’il a soulevé à nouveau le tissu, le plant de concombre avait complètement disparu, ne laissant derrière lui que le pot de terre d’origine.

Le public est resté perplexe. D’où venait le concombre et où était-il passé ? L’artiste pouvait-il, par sa seule force mentale, faire pousser une graine instantanément, comme le légendaire Sun Chulin ? À la surprise générale, l’artiste a révélé le secret : le concombre avait été « emprunté » à un potager voisin. En se retournant, le public a découvert que le jardin n’était qu’à quelques pas.

Cela a soulevé une autre question : s’il avait le pouvoir de téléporter des objets sans être vu, pourquoi ne pas l’utiliser pour voler des lingots d’or dans une banque ? Une telle compétence pourrait lui apporter une richesse inimaginable. Alors pourquoi se produisait-il plutôt dans la rue ? L’artiste a semblé anticiper la curiosité du public et a expliqué la signification de la « Téléportation des Cinq Fantômes ». Selon lui, cette technique consiste à emprunter des objets avec l’aide d’esprits invisibles appelés les « Cinq Fantômes ». Ces esprits imposent des règles strictes : tout emprunt doit être restitué dans un délai déterminé, sous peine de lourdes conséquences. 

Ni Kuang a plus tard rencontré un homme âgé qui lui a confirmé que la téléportation des Cinq Fantômes était autrefois une technique courante chez les artistes itinérants du nord de la Chine. L’homme a raconté l’histoire d’un artiste qui utilisait un tube de bambou pour démontrer cette technique. Où que le tube soit placé, il produisait un vin fin et parfumé, immédiatement reconnu par les habitants comme provenant d’une célèbre distillerie de la ville.

Après la représentation, l’artiste s’est rendu à la distillerie pour payer le vin qu’il avait « emprunté ». Cependant, sceptique face à de telles affirmations de super-pouvoirs, le commerçant a refusé le paiement. Sans se laisser décourager, l’artiste s’est agenouillé devant la boutique et a supplié instamment le commerçant de prendre l’argent, attirant une foule de curieux. Finalement, touché par la sincérité de l’artiste et par le public grandissant, le commerçant a accepté à contrecœur le paiement, réglant ainsi sa dette.

La technique d’invisibilité taoïste

Contrairement aux performances précédentes, où Ni Kuang était simplement un observateur, il est devenu cette fois-ci un participant actif, et ce qu’il a vécu l’a laissé complètement choqué.

Comme c’est souvent le cas dans les spectacles de rue, l’homme d’âge moyen a invité le public à se joindre à lui. Le jeune Ni Kuang et un de ses camarades ont été sélectionnés. L’artiste leur a murmuré des instructions strictes : lorsqu’il leur demandait de s’accroupir, ils devaient rester parfaitement immobiles, ne pas se tenir debout, ne pas parler, ne pas bouger du tout sous peine de graves conséquences. Les garçons ont accepté, pensant qu’il s’agissait d’une simple partie du spectacle.

L’artiste a ensuite placé un grand panier en osier sur eux. Ni Kuang a remarqué quelque chose d’étrange lorsque le panier a été soulevé : la foule autour de lui semblait stupéfaite. Il a jeté un coup d’œil à deux camarades de classe et leur a fait un signe de la main. Pourtant, malgré ses gestes, ils semblaient incapables de le voir, leurs visages étaient impassibles et inexpressifs. Ni Kuang et son ami, accroupis sous le panier, n’ont ressenti rien d’inhabituel. Le public a applaudi à tout rompre lorsque l’artiste a soulevé le panier à la fin et leur a demandé de se lever. Les deux garçons étaient perplexes : que venait-il de se passer ?

Histoires illustrant l’existence réelle de pouvoirs supranormaux
L’artiste a ensuite placé un grand panier en osier sur eux. (Image : wikimedia / Eric Polk, CC BY-SA 4.0)

De retour auprès de leurs camarades, ils ont immédiatement été entourés de spectateurs enthousiastes qui leur ont demandé : « Où êtes-vous allés ? » Déconcertés, Ni Kuang et son ami ont affirmé qu’ils n’étaient allés nulle part, qu’ils étaient restés accroupis. Mais personne ne les a crus. Aux yeux des spectateurs, les garçons avaient complètement disparu. Était-ce la légendaire technique d’invisibilité ? Une forme de magie d’illusion taoïste ?

Des années plus tard, Ni Kuang a réfléchi à l’événement et a conclu que l’artiste d’âge mûr avait dû maîtriser un pouvoir taoïste spécial capable d’altérer temporairement la perception visuelle de tous ceux qui se trouvaient à proximité. Il a avancé l’hypothèse que cette capacité lui avait permis de manipuler la perception du public, empêchant les gens de voir Ni Kuang et son camarade pendant deux à trois minutes. Autrement dit, l’artiste semblait exercer un contrôle sur l’esprit de ceux qui l’entouraient.

Mais une telle compétence peut-elle réellement exister ?

Rédacteur Fetty Adler
Collaborateur Jo Ann

Source : The Real Existence of Superpowers (Part 1)
www.nspirement.com

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