Sagesse. Bai Gui, marchand sous la dynastie Zhou, s’est enrichi grâce à sa stratégie et à sa vertu

Bai Gui était un homme du royaume des Zhou occidentaux (un vassal pendant la période des Royaumes combattants). Il est devenu un marchand prospère parce qu’il aimait observer les changements de l’époque, adoptait la stratégie commerciale consistant à « prendre ce que les gens abandonnent et donner ce que les gens demandent », et il prêtait attention à la moralité.

Bai Gui, marchand sous la dynastie Zhou, faisait des affaires selon l’astrologie chinoise

Bai Gui comprenait la théorie de l’unité du ciel et de l’homme, les phénomènes célestes et l’astrologie de l’Empereur (紫微斗数, Zi Wei Dou Shu) qui est un art de divination d’origine chinoise et un processus permettant de voir le « chemin du Destin ».

Pour Bai Gui, lorsque Jupiter est en orbite autour du quatrième Palais du Destin dans l’espace, il y aura une bonne récolte, mais après cela, la récolte sera mauvaise. Lorsque Jupiter passe par le septième Palais du Destin, il y aura une grande sécheresse, mais après cela, il y aura une bonne récolte.

Ainsi, lorsque Jupiter était en orbite autour du quatrième Palais du Destin dans l’espace, Bai Gui emmagasinait environ deux fois plus de marchandises que les années précédentes. Pour faire monter les prix, il achetait des céréales de qualité inférieure, pour augmenter la production de céréales par unité de surface, il achetait des semences de céréales de qualité supérieure. Lorsque les céréales étaient abondantes, il achetait des céréales et vendait de la soie et de la laque. Lorsque les vers à soie crachaient de la soie et produisaient des cocons, il achetait de la soie et de la fibre de coton et vendait des céréales.

Bai Gui : riche et attachant de l’importance à la vertu

Bai Gui avait une qualité rare, c’est-à-dire qu’il était économe bien que riche, il ne prêtait pas attention au confort, il pouvait réfréner son désir d’extravagance, il était économe en vêtements et en dépenses, il était capable de partager ses biens avec ses subordonnés et les aider à surmonter les difficultés. Cependant, il était aussi rapide et agile que la bête féroce pour chasser la nourriture lorsqu’il s’efforçait de gagner de l’argent et que l’occasion se présentait.

Lorsque d’autres lui demandaient des conseils sur la manière de devenir riche, Bai Gui disait, un jour, d’un ton sérieux : « Je gère mes affaires avec autant de soin, de méticulosité et de réflexion que les grands sages Yi Yin et Jiang Ziya lorsqu’ils planifiaient et élaboraient des stratégies pour gouverner le pays, Sun Zi et Wu Qi lorsqu’ils appliquaient l’art de la guerre, et Shang Yang lorsqu’il mettait en œuvre les réformes visant à modifier et à réformer les lois. Par conséquent, si un homme n’est pas assez sage pour improviser, assez courageux pour être audacieux et décisif, assez bienveillant pour faire correctement les choix, dur mais pas persévérant, même s’il est désireux d’apprendre mes méthodes, je ne le lui dirai jamais, car même si on le lui dit, il ne sera pas capable de bien faire ».

C’est pourquoi durant la dynastie Zhou, tous les hommes d’affaires prenaient Bai Gui comme exemple et comme modèle à suivre. Bai Gui disposait non seulement d’un ensemble de théories uniques et correctes, mais plus important encore, il était capable de prendre cet ensemble de théories, de les appliquer correctement dans la pratique et d’obtenir un grand succès.

On voit donc que pour devenir un homme d’affaires prospère comme Bai Gui, qui était compétent, doué et vertueux, il fallait passer par des études et des exercices sérieux, et que l’on ne pouvait pas y parvenir à la légère.

Rédacteur Yi Ming

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