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Monde. L’impact du coronavirus chinois sur l’économie mondiale

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Les analystes financiers avertissent que le coronavirus pourrait faire dérailler l’économie mondiale s’il n’est pas rapidement maîtrisé. (Image : Kevin Hutchinson / wikimedia / CC BY 2.0) 
 

L’épidémie de coronavirus a non seulement déclenché une urgence médicale, mais elle pourrait aussi faire dérailler l’économie mondiale si elle n’est pas rapidement maîtrisée.

Les experts ont déjà mis en garde contre un ralentissement de la croissance économique pour l’année en cours. Selon une étude de la Banque mondiale, une grave pandémie pourrait réduire de 5 % le PIB mondial, soit l’équivalent d’environ 3 000 milliards de dollars. Bien que l’infection n’ait pas atteint le stade de pandémie grave, ses effets sur l’économie ont déjà commencé à se faire sentir.

Impact mondial

« Les usines automobiles en Chine ont reçu l’ordre de rester fermées après la fête du Nouvel An lunaire, empêchant les constructeurs automobiles mondiaux Volkswagen (VLKAF), Toyota (TM), Daimler (DDAIF), General Motors (GM), Renault (RNLSY), Honda (HMC) et Hyundai (HYMTF) de reprendre leurs activités sur le plus grand marché automobile du monde.... l’épidémie obligera les constructeurs automobiles chinois à réduire leur production d’environ 15 % au cours du premier trimestre », selon CNN.

Une pénurie de pièces automobiles a amené Hyundai à fermer des usines en Corée du Sud. Fiat Chrysler met en place des plans d’urgence pour éviter une telle pénurie dans les usines européennes. Qualcomm a averti que l’épidémie virale suscitait des inquiétudes quant à la demande de smartphones et à la capacité des fournisseurs à respecter leurs engagements de produire les quantités nécessaires comme prévu. La Chine étant essentiellement le centre de production du monde, plus l’infection virale se répandra dans le pays, plus les perturbations seront graves pour les chaînes d’approvisionnement mondiales.

Hyundai a fermé des usines en Corée du Sud en raison de perturbations dans la chaîne d’approvisionnement mondiale. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Hyundai a fermé des usines en Corée du Sud en raison de perturbations dans la chaîne d’approvisionnement mondiale. (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

L’industrie du tourisme sera également touchée, car les gens sont moins susceptibles de voyager par crainte de contracter le virus. La Chine étant une source croissante de touristes pour de nombreux pays, toutes les nations qui ont dépendu des touristes chinois en souffriront gravement. Par exemple, les chinois représentent environ 15 % des visiteurs en Australie, contribuant à hauteur de 12 à 16 milliards de dollars de plus que les visiteurs des États-Unis, du Royaume-Uni, de la Nouvelle-Zélande et du Japon réunis. La perte de touristes va frapper très durement l’Australie dans les mois à venir.

Quant à l’impact total de l’épidémie virale sur le PIB, tout dépend de la rapidité avec laquelle la situation sera résolue. « En tenant compte de l’épidémie, les estimations pour le premier trimestre du PIB de la Chine vont maintenant de 0 % à environ 5,5 % - en baisse par rapport au taux de croissance annuel actuel de 5,9 % prévu.... Moody’s Analytics et Barclays estiment tous deux que le coronavirus devrait faire baisser le PIB mondial de 0,3 % en 2020, tandis qu’Oxford Economics prévoit une réduction de 0,2 % pour l’année », selon Forbes.

L’impact américain

En ce qui concerne les États-Unis, l’impact du coronavirus pourrait en fait être minime. En effet, l’économie américaine est largement dynamisée par l’activité intérieure, qui représente environ 85 % de l’activité économique totale. Goldman Sachs prévoit une baisse du PIB d’environ 0,4 % pour le premier trimestre. Toutefois, il prévoit également un rebond de la croissance au deuxième trimestre.

L’impact du coronavirus sur l’économie américaine pourrait être minime, car il est largement déterminé par l’activité intérieure. (Image : pixabay / CC0 1.0)
L’impact du coronavirus sur l’économie américaine pourrait être minime, car il est largement déterminé par l’activité intérieure. (Image : pixabay / CC0 1.0)
 

Larry Kudlow, directeur du Conseil économique national, voit un impact négatif sur l’accord commercial depuis un certain temps. «Il est vrai qu’à cause du virus chinois, la "phase 1" de l’accord commercial, le boom des exportations qui en découle, prendra plus de temps», a-t-il déclaré à Fox Business. Toutefois, il est optimiste et pense que l’accord commercial nord-américain permettra de débloquer des investissements considérables qui profiteront aux fabricants.

Les entreprises américaines ayant des activités en Chine pourraient voir leurs revenus baisser de manière significative. Des marques comme Nike, Capri Holdings et Adidas ont toutes averti les investisseurs que leurs revenus chuteraient si la demande des consommateurs chinois diminuait de manière significative. Apple a déjà fermé temporairement environ 42 magasins en Chine. Starbucks a fermé plus de la moitié de ses 4 000 magasins dans le pays.

Rédacteur Fetty Adler

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