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Monde. Le vice-président indien prône le partage et l’entraide

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Venkaiah Naidu, le vice-président de l’Inde, a demandé aux gens de maintenir la tradition de vivre et de travailler ensemble. (Image : Geospatial World / flickr / CC BY 2.0)
 

Venkaiah Naidu, le vice-président de l’Inde, a demandé aux gens de maintenir la tradition de vivre et de travailler ensemble. Il a fait cette déclaration lors des célébrations marquant les 100 ans de la naissance d’un ancien dirigeant du royaume indien de Mysore, Jaya Chamaraja Wadiyar (1919 à 1974).

Partage et sollicitude

Venkaiah Naidu a décrit Jaya Chamaraja Wadiyar comme un dirigeant qui se souciait toujours du bien-être de son peuple. Il attribue à l’ancien dirigeant le mérite d’avoir parfaitement su concilier les valeurs anciennes et la modernité. « Le plus grand hommage que nous puissions rendre à des piliers comme Sri Jaya Chamaraja est de préserver et de promouvoir cette grande tradition culturelle de l’Inde de vivre et de travailler ensemble, pour le pays, le monde et l’humanité entière », a-t-il déclaré, selon un rapport du Hindustan Times.

En avril dernier, Venkaiah Naidu a fait remarquer que la tradition du partage et d’entraide est au cœur de la philosophie indienne. Il a déclaré que l’Inde n’avait jamais attaqué aucun pays depuis qu’elle avait adopté comme fondement politique la coexistence pacifique. Il a exprimé son inquiétude face à la multiplication des actes de terreur dans le monde et a déclaré que des mesures correctives devraient être prises pour les enrayer.

Dans le contexte indien, rien ne symbolise mieux l’idée de partage et d’entraide que le système familial traditionnel. En fait, de nombreux experts en histoire s’accordent à dire que c’est ce système familial qui a permis à l’Inde de maintenir sa civilisation malgré des siècles d’exploitation par les envahisseurs. La structure familiale traditionnelle indienne n’est pas celle d’une famille nucléaire avec seulement des parents et des enfants. Au contraire, les grands-parents, les parents et les enfants vivent tous sous le même toit.

Dans le contexte indien, rien ne symbolise mieux l’idée de partage et de bienveillance que le système familial traditionnel. (Image :  pixabay / CC0 1.0)
Dans le contexte indien, rien ne symbolise mieux l’idée de partage et de bienveillance que le système familial traditionnel. (Image :  pixabay / CC0 1.0)
 

Les grands-parents ne sont pas écartés et livrés à eux-mêmes. De même, les enfants ne sont pas non plus laissés seuls à la maison pendant que les parents travaillent. De la naissance à l’âge adulte, les enfants sont pris en charge par leurs parents et leurs grands-parents. Ensuite, ils travaillent et s’occupent de leurs parents et de leurs enfants. Durant leur vieillesse, ils sont pris en charge par leurs enfants et vouent de l’amour et de l’affection à leurs petits-enfants. À toutes les étapes de la vie, le système familial indien assure à une personne une sécurité financière et affective.

Écritures et traditions indiennes

Le partage et la charité sont souvent cités comme des idéaux moraux dans les anciens textes de l’hindouisme en Inde. Le plus ancien texte de l’hindouisme, le Rigveda, note qu’un homme qui possède de la nourriture en abondance mais qui ne la partage pas avec les nécessiteux, ne trouvera personne pour s’occuper de lui quand il sera vieux. L’un des Upanishads, textes philosophiques hindous, énonce trois qualités d’un être humain accompli : la maîtrise de soi, la compassion pour tous les êtres et la charité.

Le plus grand texte sacré de l’hindouisme, la Bhagavad Gita, classe en fait la charité en trois catégories. La première, appelée « bonne charité » se caractérise par le fait de donner quelque chose à une personne digne, au moment et à l’endroit appropriés, sans rien attendre en retour. « La  charité par l’ego », consiste à donner en attendant quelque chose en retour. Quant à la « charité ignorante », elle s’exerce de façon irrespectueuse et méprisante, en un lieu impropre et en temps inopportun, à des gens qui n’en sont pas dignes . La Gita fait l’éloge du premier type de charité et met en garde contre le troisième.

Les Indiens sont connus depuis toujours pour leur sens du partage et de la charité. (Image : pixabay / CC0 1.0)
Les Indiens sont connus depuis toujours pour leur sens du partage et de la charité. (Image : pixabay / CC0 1.0)
 

Dans le passé, plusieurs voyageurs étrangers ont été témoins de la manifestation de la charité en Inde. Al Biruni, un historien persan du 11e siècle, a remarqué lors de son voyage en Inde que les gens faisaient, dans la mesure du possible, tous les jours des dons aux nécessiteux . Une fois que les gens avaient payé leurs taxes, ils divisaient le revenu restant en quatre parties : une pour couvrir les frais de subsistance, la deuxième pour de nobles aspirations, la troisième comme réserve et la quatrième pour l’aumône.

Rédacteur Fetty Adler

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