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Monde. Royaume-Uni : la ministre de l’Intérieur Suella Braverman expose des arguments pratiques contre l’immigration illégale

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Le 26 septembre, lors d’une visite à Washington D.C., Suella Braverman, la ministre de l’Intérieur britannique, a mis en garde contre l’immigration illégale « incontrôlée » au Royaume-Uni et dans d’autres pays européens, jugée insoutenable et dangereuse pour le patrimoine national local.

« Au cours des 25 dernières années, l’immigration vers le Royaume-Uni et l’Europe a été plus importante que pendant toute la période qui a précédé », a-t-elle déclaré. « Il y a eu trop d’immigration, trop rapidement, avec trop peu d’attention portée à l’intégration et à l’impact sur la cohésion sociale ».

Suella Braverman, qui est d’origine indienne, a soulevé la question de l’immigration clandestine au Royaume-Uni, où plus de 108 000 migrants ont traversé la Manche, ainsi que de la crise des migrants aux États-Unis, où 2,8 millions de migrants sont entrés au cours de cette seule année.

« Si le changement culturel est trop rapide et trop important, ce qui existait déjà se dilue et finit par disparaître », a-t-elle expliqué. Pour beaucoup, ces propos ont été interprétés comme signifiant que la culture britannique serait menacée si l’on permettait à l’immigration de continuer à suivre cette tendance.

D’un point de vue économique, « l’augmentation sans précédent de l’immigration clandestine vers le Royaume-Uni par le biais de petites embarcations en provenance de France a exercé une pression insoutenable sur le système d’asile du Royaume-Uni et sur le contribuable britannique », a-t-elle affirmé. « Environ 109 000 personnes ont traversé illégalement la Manche via des petits bateaux depuis 2018, dont 45 000 rien que l’année dernière. Par conséquent, le coût du système d’asile britannique a à peu près doublé l’année dernière et s’élève désormais à près de 4 milliards de livres sterling », a-t-elle ajouté.

Selon elle, il y a dix ans, le coût total du système d’asile pour le contribuable britannique n’était que de 500 millions de livres (environ 600 millions de dollars), alors qu’aujourd’hui le Royaume-Uni dépense environ 8 millions de livres par jour pour loger les migrants dans des chambres d’hôtel.

« Si les pays ne parviennent pas à empêcher ou à expulser rapidement les migrants illégaux, les pressions exercées sur l’État s’aggraveront au fil du temps. Les logements ne peuvent pas être créés par magie, pas plus que les nouvelles écoles, les routes améliorées, les agents de police supplémentaires, les soins de santé supplémentaires ou tout autre service public dont les gens dépendent », a-t-elle affirmé.

Selon Suella Braverman, 45 % de la demande de nouveaux logements en Angleterre résultent de l’immigration clandestine et plus d’une naissance sur cinq est le fait de mères nées à l’étranger.

Absurde et insoutenable

Suella Braverman estime que la convention des Nations unies sur les réfugiés de 1951 est « dépassée » et qu’elle a créé un système « absurde et non viable » avec « d’énormes incitations à l’immigration clandestine ».

Elle a récemment exhorté la communauté internationale à refuser l’asile aux migrants à moins qu’ils n’arrivent dans un pays par une voie sûre et légale reconnue.

Elle plaide également en faveur d’un renforcement de la définition du terme « réfugié » et de l’adoption de mesures telles que la politique d’expulsion du gouvernement rwandais.

La « politique d’expulsion du Rwanda », également connue sous le nom de partenariat migratoire et économique du Rwanda et de programme d’asile du Rwanda, est une politique d’immigration proposée pour la première fois par le gouvernement britannique.

Les personnes identifiées comme immigrants illégaux ou demandeurs d’asile seraient transférées au Rwanda pour y être traitées, y recevoir l’asile et y être réinstallées. Si un migrant réussit à demander l’asile, il restera dans le pays et ne sera pas autorisé à retourner au Royaume-Uni.

Selon Suella Braverman, la crainte d’être qualifié de « raciste ou d’illibéral » a empêché la réforme de la convention des Nations unies sur les réfugiés.

« Toute tentative de réforme de la Convention sur les réfugiés vous fera passer pour un anti-réfugié », a-t-elle déclaré, ajoutant que « des épithètes similaires sont lancées à quiconque suggère une réforme de la Convention européenne des droits de l’homme ou de sa Cour de Strasbourg ».

Rédacteur Fetty Adler
Collaborateur Jo Ann

Source : UK Home Secretary Lays Out ’Practical Argument Against Uncontrolled and Illegal Migration’

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