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Monde. Le Japon soutient le développement d’infrastructures en Inde

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Le Japon a décidé d’accorder 2 milliards de dollars à l’Inde pour le développement d’infrastructures. (Image : shekhar sharma : Pixabay)

Suite au récent sommet quadrilatéral entre le Japon, l’Australie, les États-Unis et l’Inde, qui a eu lieu le 12 mars, le Japon a décidé d’accorder à l’Inde 2 milliards de dollars en subventions et en prêts, dédiés au financement de projets d’infrastructure. Le financement couvrira le développement de deux îles stratégiquement placées dans l’océan Indien, la modernisation des systèmes de transport public de l’Inde, des fonds pour les agriculteurs et le développement d’un projet d’approvisionnement en eau.

Le 26 mars, l’ambassadeur du Japon, Suzuki Satoshi et le secrétaire adjoint du ministère indien des finances, C.S. Mohapatra, ont échangé des notes sur le projet de financement, en vue de conclure l’accord de prêt.

Le prêt s’élève à 232,86 milliards de yens (environ 2,11 milliards de dollars) et inclut un projet dans les îles indiennes Andaman et Nicobar, un endroit stratégique dans l’océan Indien, dont le montant s’élève à 4,02 milliards de yens (environ 36 millions de dollars) pour le développement de l’infrastructure du réseau électrique.

Un fonctionnaire anonyme de l’ambassade du Japon a déclaré qu’il s’agissait du tout premier projet d’aide publique au développement (APD) dans la région insulaire. « En raison de leur situation géopolitique, les îles Andaman et Nicobar jouent un rôle crucial dans notre vision commune d’un Indo-Pacifique libre, ouvert et inclusif. »

« La coopération entre le Japon et l’Inde sur ces îles cruciales démontre l’engagement des deux pays à réaliser un Indo-Pacifique stable, pacifique et prospère », a-t-il déclaré.

Le projet Andaman et Nicobar permettra d’acheter des batteries 15WM et des stabilisateurs du système d’alimentation pour assurer une production d’électricité fiable à partir d’un système d’énergie solaire à Andaman Sud. Ce projet devrait contribuer à la réalisation de l’objectif proclamé par l’Inde, qui est de faire en sorte que les îles soient alimentées à 100 % par des énergies renouvelables.

Les autres projets couverts par l’accord de prêt sont les suivants :

119,9 milliards de yens (1,08 milliard de dollars environ) pour la construction de la phase IV du métro de Delhi, qui comprend la mise en place de trois couloirs prioritaires. À ce jour, le Japon a prêté à l’Inde environ 705,2 milliards de yens pour le projet du métro de Delhi.

53,36 milliards de yens (environ 480 millions de dollars) ont été alloués à la construction de trois nouvelles lignes pour la phase II de l’expansion du métro de Bengaluru.

11,32 milliards de yens (environ 100 millions de dollars) seront alloués pour soutenir la diversification des cultures dans l’État de Himachal Pradesh. Le financement vise à faire en sorte que les agriculteurs aient un pouvoir de négociation accru, tout en renforçant les partenariats entre les entreprises privées et les organisations de producteurs agricoles (FPO).

45,8 milliards de yens (environ 410 millions de dollars américains) seront réservés à la phase deux d’un projet d’approvisionnement en eau en milieu rural au Rajasthan. Le projet devrait permettre d’approvisionner en eau près de 1,7 million de personnes.

Le remboursement des prêts japonais est prévu sur une période de 30 ans et est assorti d’un délai de grâce de 10 ans. Le taux d’intérêt appliqué est de 1,15 % par an. L’aide du Japon à l’Inde soutient la stratégie « Indo-Pacifique libre et ouvert » (FOIP) de Tokyo, que certains ont comparée à l’initiative « Belt and Road » (BRI) du Parti communiste chinois.

Cependant, le gouvernement japonais a pris soin d’expliquer que la FOIP n’incarne pas les mêmes ambitions hégémoniques de conquête et d’installation de son système politique que le régime communiste.

En 2019, Tadashi Maeda, gouverneur de la Banque japonaise pour la coopération institutionnelle, a déclaré au Center for Strategic and International Studies de Washington : « (L’initiative du Japon) est différente. Elle repose sur trois piliers : la promotion de l’État de droit, la liberté de navigation et le libre-échange. »

L’Inde a affirmé à plusieurs reprises qu’elle ne voulait pas adhérer à la BRI, car le dispositif n’offre pas de conditions de concurrence équitables aux entreprises indiennes.

« Le Nord-Est nous relie à nos voisins »

Tokyo coopère également avec New Delhi pour développer la partie enclavée du Nord-Est de l’Inde, en finançant des routes, des ponts, des centrales hydroélectriques, etc. « Le Nord-Est nous relie à nos voisins et à l’une des géographies les plus dynamiques économiquement et les plus importantes politiquement au monde - l’ASEAN et l’Indo-Pacifique », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Harsh Vardhan Shringla dans un communiqué.

« Il est donc logique que nous ayons choisi de travailler avec l’un de nos partenaires les plus précieux, le Japon, pour le développement de cette zone... Nos relations avec le Japon ont acquis les dimensions d’un partenariat stratégique et global spécial, fermement ancré dans l’histoire et fondé sur des valeurs communes. »

Rédacteur Fetty Adler

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